Punibile per un incauto
morso a quella benedetta
mela e per aver contestato
la teoria geocentrica.
Eppur si muove, malgrado
l’inerzia imposta,
il dilagante oscurantismo,
la dispotica repressione.
In fondo non rimane
che congedare i sensi di colpa
e tante grazie,
una stretta di mano solenne,
au revoir, felicitazioni,
i più sentiti ossequi.
Punibile per un pensiero
impuro mai confessato,
per aver messo in discussione
angeli e crociate.
Ricordo quella bambina, affetta
da gravi disturbi mentali,
giudicata diabolica
per aver masticato l’ostia.
In fondo non rimane
che congedare i sensi di colpa
e tante grazie,
una stretta di mano solenne,
au revoir, felicitazioni,
i più sentiti ossequi.
morso a quella benedetta
mela e per aver contestato
la teoria geocentrica.
Eppur si muove, malgrado
l’inerzia imposta,
il dilagante oscurantismo,
la dispotica repressione.
In fondo non rimane
che congedare i sensi di colpa
e tante grazie,
una stretta di mano solenne,
au revoir, felicitazioni,
i più sentiti ossequi.
Punibile per un pensiero
impuro mai confessato,
per aver messo in discussione
angeli e crociate.
Ricordo quella bambina, affetta
da gravi disturbi mentali,
giudicata diabolica
per aver masticato l’ostia.
In fondo non rimane
che congedare i sensi di colpa
e tante grazie,
una stretta di mano solenne,
au revoir, felicitazioni,
i più sentiti ossequi.
Contributed by Bartleby - 2012/1/5 - 08:56
Language: French
Version française – ET POURTANT ELLE TOURNE – Marco Valdo M.I. – 2015
Chanson italienne – Eppur si muove – Carmen Consoli – 2002
Regarde, Lucien l'âne mon ami, une chanson de libération, une chanson écrite par une femme, Carmen Consoli, une chanson qui agit comme un philtre libératoire…
Un philtre libératoire, une sorte de purgation, veux-tu dire ? Mais de quoi ?
Mais bien évidemment de cette écrasante atmosphère, de cet étouffant environnement que l'on ressent en Italie où l'Église se répand partout, où s'inhalent des senteurs de catholicité, où s'exhalent par tous les pores du pays des relents de cléricalisme. Et que la chanson soit écrite et interprétée par une Sicilienne est encore plus remarquable. Et de surcroît, ce n'est pas une chanson ancienne… Ce qui montre bien que la chape de plomb divin pèse toujours là-bas presqu'autant que le soleil d'été à midi. Au cœur du dispositif oppressant dont parle la canzone, on trouve l'histoire du péché originel, lequel est une pure invention d'on ne sait quel religieux sadique, qu'on inculque aux humains dès leur plus petite enfance.
En somme, on les marque au fer d'une culpabilité dont ils ne sont en rien coupables. Et après, bonne chance pour s'en débarrasser d'autant plus qu'il y a de multiples piqûres de rappel, que de catéchisme en prêches, on rebat sans cesse le clou du péché. Donc, au départ, un lavage de cerveau et ensuite, sans cesse, la menace d'un châtiment éternel… en insistant bien sur la faute primordiale.
C'est bien de cela que parle la chanson et ce dont elle entend libérer les gens. Le grand Galilée lui-même eut le plus grand mal à affronter cette engeance et ne s'en tira que par une feinte soumission. Comme durent le faire des millions d'autres ; comme des millions d'autres doivent le faire encore aujourd'hui. Silence, elle tourne ! Et la chanson est libératoire car elle dit cette chose simple : il suffit de se débarrasser de ce sentiment de culpabilité et l'on peut enfin vivre… Se débarrasser de l'Église, de Dieu et du péché est le premier pas vers la liberté humaine.
Enfin, je me réjouis grandement d’être un âne, car nous les animaux, nous ne subissons pas cette vindicte divine, même si bien évidemment, elle est purement imaginaire et qu'il suffit de ne plus y croire pour y échapper. Mais j'y pense, c'est le moment de ressortir notre antienne : « Noi, non siamo cristiani, siamo somari » (Nous, nous ne sommes pas des chrétiens, nous sommes des bêtes de somme ») et j'ajoute : et heureux de l'être.
Je me rallie entièrement à ce « et heureux de l'être ». Car, je le suis aussi.
Alors, saluons la chanteuse et sa chanson et reprenons notre tâche sempiternelle et tissons le linceul de ce monde rongé par ses sentiments de culpabilité, étouffé par les croyances, écrasé par les religions et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
Chanson italienne – Eppur si muove – Carmen Consoli – 2002
Un philtre libératoire, une sorte de purgation, veux-tu dire ? Mais de quoi ?
Mais bien évidemment de cette écrasante atmosphère, de cet étouffant environnement que l'on ressent en Italie où l'Église se répand partout, où s'inhalent des senteurs de catholicité, où s'exhalent par tous les pores du pays des relents de cléricalisme. Et que la chanson soit écrite et interprétée par une Sicilienne est encore plus remarquable. Et de surcroît, ce n'est pas une chanson ancienne… Ce qui montre bien que la chape de plomb divin pèse toujours là-bas presqu'autant que le soleil d'été à midi. Au cœur du dispositif oppressant dont parle la canzone, on trouve l'histoire du péché originel, lequel est une pure invention d'on ne sait quel religieux sadique, qu'on inculque aux humains dès leur plus petite enfance.
En somme, on les marque au fer d'une culpabilité dont ils ne sont en rien coupables. Et après, bonne chance pour s'en débarrasser d'autant plus qu'il y a de multiples piqûres de rappel, que de catéchisme en prêches, on rebat sans cesse le clou du péché. Donc, au départ, un lavage de cerveau et ensuite, sans cesse, la menace d'un châtiment éternel… en insistant bien sur la faute primordiale.
C'est bien de cela que parle la chanson et ce dont elle entend libérer les gens. Le grand Galilée lui-même eut le plus grand mal à affronter cette engeance et ne s'en tira que par une feinte soumission. Comme durent le faire des millions d'autres ; comme des millions d'autres doivent le faire encore aujourd'hui. Silence, elle tourne ! Et la chanson est libératoire car elle dit cette chose simple : il suffit de se débarrasser de ce sentiment de culpabilité et l'on peut enfin vivre… Se débarrasser de l'Église, de Dieu et du péché est le premier pas vers la liberté humaine.
Enfin, je me réjouis grandement d’être un âne, car nous les animaux, nous ne subissons pas cette vindicte divine, même si bien évidemment, elle est purement imaginaire et qu'il suffit de ne plus y croire pour y échapper. Mais j'y pense, c'est le moment de ressortir notre antienne : « Noi, non siamo cristiani, siamo somari » (Nous, nous ne sommes pas des chrétiens, nous sommes des bêtes de somme ») et j'ajoute : et heureux de l'être.
Je me rallie entièrement à ce « et heureux de l'être ». Car, je le suis aussi.
Alors, saluons la chanteuse et sa chanson et reprenons notre tâche sempiternelle et tissons le linceul de ce monde rongé par ses sentiments de culpabilité, étouffé par les croyances, écrasé par les religions et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
ET POURTANT ELLE TOURNE
Coupable d'avoir osé
Ce coup de dent à cette pomme
Sacrée et pour avoir contesté
Leur théorie géocentrique.
Et pourtant elle tourne,
Malgré l'inertie imposée,
Leur envahissant obscurantisme,
Et leur répression despotique.
Au fond, il ne reste qu'à effacer
Mes sentiments de culpabilité.
Un grand merci, sans façon,
Une poignée de main, évidemment,
Un au revoir, des félicitations,
Et mes plus respectueux sentiments
Coupable d'une pensée
Impure jamais confessée,
Pour avoir mis en doute
Les anges et les croisades.
Je me souviens de cette enfant,
Affectée de troubles mentaux graves,
Jugée diabolique cependant
Pour avoir mâché l'hostie.
Au fond, il ne reste qu'à effacer
Mes sentiments de culpabilité.
Un grand merci, sans façon,
Une poignée de main, évidemment,
Un au revoir, des félicitations,
Et mes plus respectueux sentiments.
Coupable d'avoir osé
Ce coup de dent à cette pomme
Sacrée et pour avoir contesté
Leur théorie géocentrique.
Et pourtant elle tourne,
Malgré l'inertie imposée,
Leur envahissant obscurantisme,
Et leur répression despotique.
Au fond, il ne reste qu'à effacer
Mes sentiments de culpabilité.
Un grand merci, sans façon,
Une poignée de main, évidemment,
Un au revoir, des félicitations,
Et mes plus respectueux sentiments
Coupable d'une pensée
Impure jamais confessée,
Pour avoir mis en doute
Les anges et les croisades.
Je me souviens de cette enfant,
Affectée de troubles mentaux graves,
Jugée diabolique cependant
Pour avoir mâché l'hostie.
Au fond, il ne reste qu'à effacer
Mes sentiments de culpabilité.
Un grand merci, sans façon,
Une poignée de main, évidemment,
Un au revoir, des félicitations,
Et mes plus respectueux sentiments.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2015/5/2 - 22:04
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Album “L'eccezione”
Parole e musica di Carmen Consoli