Langue   

Refugee Blues

W.H. Auden
Langue: anglais


W.H. Auden

Liste des versions

Regarder le vidéo


Refugee Blues, Ted Slowik's music.


Chercher d'autres vidéos sur Youtube

Peut vous intéresser aussi...

Ballad (O What Is That Sound)‎
(W.H. Auden)
Epitaph on a Tyrant
(W.H. Auden)


‎[1939]‎
Nella raccolta “Another Time” pubblicata nel 1940.‎
Poesia messa in musica nel 1942 ad opera di Elisabeth Lutyens ‎‎(The Lied, Art Song and Choral Texts Archive)‎




Nei mesi immediatamente precedenti lo scoppio della seconda guerra mondiale Auden scrisse ‎alcune poesie contro il nazismo e l’orrore che si profilava all’orizzonte, anzi, che era già ‎chiaramente manifesto, per lo meno per chi voleva tenere gli occhi aperti. Il componimento più ‎celebre di quel periodo è sicuramente ‎‎“September 1, 1939”, dedicato ‎all’invasione della Polonia. In questa “Refugee Blues” invece Auden descrive in modo chiaro, ‎asciutto e drammatico la condizione degli Ebrei nell’Europa travolta dalla furia di Hitler, mettendo ‎altresì il dito in una piaga ancora oggi aperta, quella dell’indifferenza e addirittura del rifiuto che gli ‎Ebrei si videro opporre dalle “democrazie” dell’epoca nel loro disperato tentativo di trovare rifugio ‎ed asilo, cosa che allora contribuì non poco a sottovalutare la portata dello Sterminio e che ‎contribuisce ancora oggi ad alimentare le vergognose tesi negazioniste o riduzioniste.‎
Say this city has ten million souls,
Some are living in mansions, some are living in holes:
Yet there's no place for us, my dear, yet there's no place for us.

Once we had a country and we thought it fair,
Look in the atlas and you'll find it there:
We cannot go there now, my dear, we cannot go there now.

In the village churchyard there grows an old yew,
Every spring it blossoms anew;
Old passports can't do that, my dear, old passports can't do that.

The consul banged the table and said:
‎'If you've got no passport, you're officially dead';
But we are still alive, my dear, but we are still alive.

Went to a committee; they offered me a chair;
Asked me politely to return next year:
But where shall we go today, my dear, but where shall we go today?

Came to a public meeting; the speaker got up and said:
‎'If we let them in, they will steal our daily bread';
He was talking of you and me, my dear, he was talking of you and me.

Thought I heard the thunder rumbling in the sky;
It was Hitler over Europe, saying: 'They must die';
We were in his mind, my dear, we were in his mind.

Saw a poodle in a jacket fastened with a pin,
Saw a door opened and a cat let in:
But they weren't German Jews, my dear, but they weren't German Jews.

Went down the harbour and stood upon the quay,
Saw the fish swimming as if they were free:
Only ten feet away, my dear, only ten feet away.

Walked through a wood, saw the birds in the trees;
They had no politicians and sang at their ease:
They weren't the human race, my dear, they weren't the human race.

Dreamed I saw a building with a thousand floors,
A thousand windows and a thousand doors;
Not one of them was ours, my dear, not one of them was ours.

Stood on a great plain in the falling snow;
Ten thousand soldiers marched to and fro:
Looking for you and me, my dear, looking for you and me.‎

envoyé par Bartleby - 28/10/2011 - 13:27




Langue: italien

Traduzione italiana di Rossella Poli dal suo scritto ‎‎“Un’arma contro ‎il razzismo: la parola”
BLUES DEI RIFUGIATI

Poniamo che in questa città vi siano dieci milioni di anime, ‎
V’è chi abita in palazzi, v’è chi abita in tuguri: ‎
Ma per noi non c’è posto, mia cara, ma per noi non c’è posto.‎

Avevamo una volta un paese e lo trovavamo bello, ‎
Tu guarda nell’atlante e lì lo troverai: ‎
Non ci possiamo più andare, mia cara, non ci possiamo più andare. ‎

Nel cimitero del villaggio si leva un vecchio tasso, ‎
A ogni primavera s’ingemma di nuovo: ‎
I vecchi passaporti non possono farlo, mia cara, i vecchi passaporti non possono farlo. ‎

Il console batté il pugno sul tavolo e disse: ‎
‎“Se non avete un passaporto voi siete ufficialmente morti”: ‎
Ma noi siamo ancora vivi, mia cara, ma noi siamo ancora vivi. ‎

Mi presentai a un comitato: m’offrirono una sedia; ‎
Cortesemente m’invitarono a ritornare l’anno venturo: ‎
Ma oggi dove andremo, mia cara, ma oggi dove andremo? ‎

Capitati a un pubblico comizio, il presidente s’alzò in piedi e disse: ‎
‎“Se li lasciamo entrare, ci ruberanno il pane quotidiano”: ‎
Parlava di te e di me, mia cara, parlava di te e di me. ‎

Mi parve di udire il tuono rombare nel cielo; ‎
Era Hitler su tutta l’Europa, e diceva: “Devono morire”; ‎
Ahimè, pensava a noi, mia cara, ahimè, pensava a noi. ‎

Vidi un barbone, e aveva il giubbino assicurato con un fermaglio, ‎
Vidi aprire una porta e un gatto entrarvi dentro: ‎
Ma non erano ebrei tedeschi, mia cara, ma non erano ebrei tedeschi. ‎

Scesi al porto e mi fermai sulla banchina, ‎
Vidi i pesci nuotare in libertà: ‎
A soli tre metri di distanza, mia cara, a soli tre metri di distanza. ‎

Attraversai un bosco, vidi gli uccelli tra gli alberi, ‎
Non sapevano di politica e cantavano a gola spiegata: ‎
Non erano la razza umana, mia cara, non erano la razza umana. ‎

Vidi in sogno un palazzo di mille piani, ‎
Mille finestre e mille porte; ‎
Non una di esse era nostra, mia cara, non una di esse era nostra. ‎

Mi trovai in una vasta pianura sotto il cader della neve; ‎
Diecimila soldati marciavano su e giù: ‎
Cercavano te e me, mia cara, cercavano te e me.‎

envoyé par Bartleby - 28/10/2011 - 13:28




Langue: français

Version française – BLUES DES RÉFUGIÉS – Marco Valdo M.I.– 2015
d'après la version italienne de Rossella Poli
d'une chanson anglaise – Refugee Blues – W.H. Auden – 1939


Dans les mois précédant immédiatement le déclenchement de la seconde guerre mondiale, Auden écrivit quelques poèmes contre le nazisme et l'horreur qui se profilait à l'horizon, et même, qui était déjà clairement manifeste, du moins pour qui voulait garder les yeux ouverts. Sa composition la plus célèbre de cette période est sûrement « September 1, 1939 », dédiée à l'invasion de la Pologne. Dans ce « Refugee Blues », Auden décrit de façon claire, sèche et dramatique la condition des Juifs dans l'Europe secouée par la fureur de Hitler, en mettant aussi le doigt dans une plaie encore aujourd'hui ouverte, celle de l'indifférence et même du refus que les Hébreux se virent opposer des « démocraties » de l'époque dans leurs tentatives désespérées de trouver refuge et asile, chose qui contribua beaucoup alors à sous-estimer l'ampleur de l'Extermination et qui contribue encore aujourd'hui à alimenter les honteuses thèses négationnistes ou réductionnistes.
BLUES DES RÉFUGIÉS

Mettons qu'il y ait dix millions d'habitants, dans cette ville-ci;
Certains habitent des maisons, d'autres habitent des taudis.
Mais pour nous, il n'y a pas de place, ma chère, mais pour nous, il n'y pas de place ici.

Autrefois, nous avions un pays et on y était bien, dans celui-là.
Regarde dans l'atlas et tu le trouveras.
Maintenant, on ne peut plus y aller, ma chère, on ne peut plus y aller, là-bas.

Un vieil if se dresse dans le cimetière du village.
À chaque printemps, il bourgeonne.
Les vieux passeports ne peuvent pas le faire, ma chère, les vieux passeports ne peuvent pas le faire.

Le consul tape du poing sur la table et dit, en hurlant :
« Si vous n'avez pas de passeport, vous êtes officiellement morts » : officiellement !
Mais nous sommes encore vivants, ma chère, mais nous sommes encore vivants.

Je me présentai à un comité : ils m'écoutèrent : poliment.
Ils m'invitèrent à revenir l'an prochain : aimablement.
Mais aujourd'hui où irons-nous, ma chère, mais où irons-nous en attendant ?

Au meeting public, un orateur debout déclara :
« Si nous les laissons entrer, ils voleront notre pain », ceux-là.
Il parlait de toi et de moi, ma chère, il parlait de toi et de moi.

Il me sembla entendre le tonnerre qui dans le ciel grondait.
Hitler dominait toute l'Europe, « Ils doivent mourir » qu'il disait.
Hélas, c'est à nous qu'il pensait, ma chère, à nous qu'il pensait.

J'ai vu un caniche avec manteau blanc.
J'ai vu s'ouvrir une porte et un chat entrer au dedans.
Mais ils n'étaient pas Juifs allemands, ma chère, mais ils n'étaient pas Juifs allemands.‎

Descendu sur le port, je m'arrêtai sur le quai.
Je vis les poissons nager en liberté
À seulement trois mètres du bord, ma chère, à seulement trois mètres du quai.

Je traversai un bois, je vis les oiseaux dans les arbres,
Ils ignoraient la politique et chantaient à tue-tête.
Ils n'étaient pas de la race humaine, ma chère, pas de la race humaine.

Je vis en rêve un immeuble de mille étages,
Mille fenêtres et mille portes ;
Pas une n'était la nôtre, ma chère, pas une n'était la nôtre.

J'étais dans une plaine immense, il neigeait.
Dix mille soldats s'avançaient.
Ils nous cherchaient, toi et moi, ma chère, ils nous cherchaient.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 4/2/2015 - 11:39


ce texte est-il chanté en italien,en français. Référence dvd si possible

ROFFINELLA u - 18/12/2016 - 08:41




Page principale CCG

indiquer les éventuelles erreurs dans les textes ou dans les commentaires antiwarsongs@gmail.com




hosted by inventati.org