Laura l'avvenire ci sfugge
Tutto sta cambiando
Amore e lavoro per esempio
Tutto sta mancando
La parte buona della nostra vita è ancora là nei bar sulla strada
Col futuro che ci lluminava
Sembravi spaventata al primo incontro
Col tuo sorriso leggero
Sembravi più fragile mentre
Preparavi in fondo agli occhi
Quell'attentato che sono le lacrime al mio desiderio sincero
Laura prendi il tuo coraggio e abbracciami
Abbracciami
Ora questo posto non fa più per noi
Questo è un deserto di democrazia
Oggi che la fabbrica chiude tutti se ne andranno
Lasciamo libera la scena anche noi
Vieni
E' così vero che non ha senso e forse
L'indifferenza dei giorni
Laura prendi il tuo cappello e andiamo
Che di strada di strada di strada ne avremo da raccontare
In mezzo alla polvere di acido e d'argento
Ti amavo ti amo e aggiungo mite un sentimento
Dai prendi anche il mio cappotto dalla sedia
Che ce ne andiamo noi due
Ora questo posto non fa più per noi
Questo è un deserto della fantasia
Ora questo posto non fa più per noi
Tutto sta cambiando
Amore e lavoro per esempio
Tutto sta mancando
La parte buona della nostra vita è ancora là nei bar sulla strada
Col futuro che ci lluminava
Sembravi spaventata al primo incontro
Col tuo sorriso leggero
Sembravi più fragile mentre
Preparavi in fondo agli occhi
Quell'attentato che sono le lacrime al mio desiderio sincero
Laura prendi il tuo coraggio e abbracciami
Abbracciami
Ora questo posto non fa più per noi
Questo è un deserto di democrazia
Oggi che la fabbrica chiude tutti se ne andranno
Lasciamo libera la scena anche noi
Vieni
E' così vero che non ha senso e forse
L'indifferenza dei giorni
Laura prendi il tuo cappello e andiamo
Che di strada di strada di strada ne avremo da raccontare
In mezzo alla polvere di acido e d'argento
Ti amavo ti amo e aggiungo mite un sentimento
Dai prendi anche il mio cappotto dalla sedia
Che ce ne andiamo noi due
Ora questo posto non fa più per noi
Questo è un deserto della fantasia
Ora questo posto non fa più per noi
envoyé par Bartleby - 21/10/2011 - 08:40
Langue: français
Version française – LAURA ET L'AVENIR – Marco Valdo M.I. – 2011
Chanson italienne – Laura e l'avvenire – Ivano Fossati – 2011
Chanson italienne – Laura e l'avvenire – Ivano Fossati – 2011
Lucien l'âne, mon ami, aimes-tu les chansons d'amour ?
Oh, oui ! Beaucoup !, dit Lucien l'âne en souriant de tout son orgue... Mais seulement quand elles ont je ne sais quel parfum, je ne sais quelle qualité... Donc, elles sont très rares celles que j'aime... Au fond, elles doivent avoir du fond. Voilà tout. J'ai beau être un âne, il ne me chaut pas d'entendre des choses sirupeuses et larmoyantes, ou de ces choses où l'on se quitte, puis se retrouve en un éternel va et vient. En somme, j'aime les chansons d'amour comme les autres chansons : quand elles sont bonnes. Mais voyons voir celle que tu me proposes....
Je te comprends parfaitement, Lucien l'âne, mon ami, car je ressens les choses à peu près comme tu les ressens. La chanson, c'est comme la poésie... Je n'arrive pas trop à la définir, ou à lui donner des caractéristiques nettement étalonnées, mais je sais quand elle est bonne... Sans compter celles qui sont franchement nulles ou exécrables, mais bonnes au second degré... Ce qui fait, vois-tu, Lucien l'âne, mon ami, qu'il y a des fois où je me trouve à écouter avec ravissement et une grande allégresse une chanson qui fait braire mon voisin... Il m'arrive souvent (toujours, dans ce cas) de me demander si l'auteur était réellement idiot ou s'il faisait exprès d'aligner de telles stupidités.
Ah, dit Lucien l'âne en brayant de rire, il faut espérer pour l'auteur qu'il l'ait fait exprès...
Pour ce qui est de la chanson d'aujourd'hui, continue Marco Valdo M.I., elle s'appelle « Laura et l'avenir »... Comme toute bonne chanson, elle raconte une histoire, laissant à l'imagination de l'auditeur-lecteur, le soin de lui donner toute sa dimension. Il y a donc un narrateur, un ouvrier, qui s'adresse à Laura, sa compagne et parle de leur avenir compromis à partir du moment où l'usine où il trouve sa subsistance, se ferme. C'est une chanson terrible car elle évoque nettement le présent de bien des régions en Europe et dans le monde. À l'instant-même, Angelo, mon ami Angelo... Tu le connais Angelo... m'appelle de Seraing pour me dire l'épouvante qui s'abat sur la ville avec la fermeture du haut-fourneau, la liquidation de la phase « à chaud »... et sans doute prélude à une manœuvre de liquidation de l'ensemble de la sidérurgie dans la région... Un séisme social en préparation...
Et, dit Lucien l'âne en relevant le front, c'est la suite d'un long processus de dégradation... On a détruit toute la vallée, on a détruit tout le paysage pour l'enrichissement de certains et maintenant, on jette tout et on va créer un désert encombré des vieux débris de souvenirs... Mais la chanson d'amour, où est-elle ?
Ah, Lucien l'âne mon ami, tu poses la question la plus cruelle, car l'amour est bien tout ce qui leur reste à ces deux-là, frappés si brutalement. Ils restent à deux pour traverser le désert... des rues abandonnées.
Marco Valdo M.I., mon ami, comme elle est stupéfiante cette impression de vivre une fois encore un épisode de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres, les traitant comme des objets, des machines, des bêtes de somme et quand ils n'en ont plus l'usage comme des débris, des rebuts, des déchets. Cette Guerre de Cent Mille Ans qu'ils mènent contre les pauvres pour satisfaire leur infantilisme avide, leur cupidité sans limites, leur infinie goinfrerie... me voici encore une fois conforté dans ma tâche obstinée de tisser le linceul de ce vieux monde mesquin, méprisable, dérisoire et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Oh, oui ! Beaucoup !, dit Lucien l'âne en souriant de tout son orgue... Mais seulement quand elles ont je ne sais quel parfum, je ne sais quelle qualité... Donc, elles sont très rares celles que j'aime... Au fond, elles doivent avoir du fond. Voilà tout. J'ai beau être un âne, il ne me chaut pas d'entendre des choses sirupeuses et larmoyantes, ou de ces choses où l'on se quitte, puis se retrouve en un éternel va et vient. En somme, j'aime les chansons d'amour comme les autres chansons : quand elles sont bonnes. Mais voyons voir celle que tu me proposes....
Je te comprends parfaitement, Lucien l'âne, mon ami, car je ressens les choses à peu près comme tu les ressens. La chanson, c'est comme la poésie... Je n'arrive pas trop à la définir, ou à lui donner des caractéristiques nettement étalonnées, mais je sais quand elle est bonne... Sans compter celles qui sont franchement nulles ou exécrables, mais bonnes au second degré... Ce qui fait, vois-tu, Lucien l'âne, mon ami, qu'il y a des fois où je me trouve à écouter avec ravissement et une grande allégresse une chanson qui fait braire mon voisin... Il m'arrive souvent (toujours, dans ce cas) de me demander si l'auteur était réellement idiot ou s'il faisait exprès d'aligner de telles stupidités.
Ah, dit Lucien l'âne en brayant de rire, il faut espérer pour l'auteur qu'il l'ait fait exprès...
Pour ce qui est de la chanson d'aujourd'hui, continue Marco Valdo M.I., elle s'appelle « Laura et l'avenir »... Comme toute bonne chanson, elle raconte une histoire, laissant à l'imagination de l'auditeur-lecteur, le soin de lui donner toute sa dimension. Il y a donc un narrateur, un ouvrier, qui s'adresse à Laura, sa compagne et parle de leur avenir compromis à partir du moment où l'usine où il trouve sa subsistance, se ferme. C'est une chanson terrible car elle évoque nettement le présent de bien des régions en Europe et dans le monde. À l'instant-même, Angelo, mon ami Angelo... Tu le connais Angelo... m'appelle de Seraing pour me dire l'épouvante qui s'abat sur la ville avec la fermeture du haut-fourneau, la liquidation de la phase « à chaud »... et sans doute prélude à une manœuvre de liquidation de l'ensemble de la sidérurgie dans la région... Un séisme social en préparation...
Et, dit Lucien l'âne en relevant le front, c'est la suite d'un long processus de dégradation... On a détruit toute la vallée, on a détruit tout le paysage pour l'enrichissement de certains et maintenant, on jette tout et on va créer un désert encombré des vieux débris de souvenirs... Mais la chanson d'amour, où est-elle ?
Ah, Lucien l'âne mon ami, tu poses la question la plus cruelle, car l'amour est bien tout ce qui leur reste à ces deux-là, frappés si brutalement. Ils restent à deux pour traverser le désert... des rues abandonnées.
Marco Valdo M.I., mon ami, comme elle est stupéfiante cette impression de vivre une fois encore un épisode de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres, les traitant comme des objets, des machines, des bêtes de somme et quand ils n'en ont plus l'usage comme des débris, des rebuts, des déchets. Cette Guerre de Cent Mille Ans qu'ils mènent contre les pauvres pour satisfaire leur infantilisme avide, leur cupidité sans limites, leur infinie goinfrerie... me voici encore une fois conforté dans ma tâche obstinée de tisser le linceul de ce vieux monde mesquin, méprisable, dérisoire et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
LAURA ET L'AVENIR
Laura notre avenir nous échappe
Tout va changeant
Amour et travail par exemple
Tout va manquant
La meilleure part de notre vie
Est encore là dans les bars de la rue
Quand le futur nous illuminait.
Tu semblais épouvantée à notre première rencontre
Avec ton sourire léger
Tu semblais plus fragile encore
Quand tu préparais au fond de tes yeux
Cet attentat que tes larmes sont pour mon désir sincère
Laura empoigne ton courage et embrasse-moi
Embrasse-moi.
À présent, ce n'est plus un endroit pour nous
La démocratie a déserté
Aujourd'hui que l'usine ferme, tous s'en iront.
Nous laisserons la scène nous aussi
Viens !
C'est vrai et ça n'a aucun sens
Et peut-être au long des jours, l'indifférence.
Laura prend ton chapeau et allons-nous en.
Des rues, des rues, des rues, nous en aurons à raconter
Dans la poussière d'acide et d'argent
Je t'aimais, je t'aime et doucement s'ajoute un sentiment
Va, prends aussi mon manteau
Que nous nous en allions à deux.
À présent, ce n'est plus un endroit pour nous
L'imagination a déserté
À présent, ce n'est plus un endroit pour nous.
Laura notre avenir nous échappe
Tout va changeant
Amour et travail par exemple
Tout va manquant
La meilleure part de notre vie
Est encore là dans les bars de la rue
Quand le futur nous illuminait.
Tu semblais épouvantée à notre première rencontre
Avec ton sourire léger
Tu semblais plus fragile encore
Quand tu préparais au fond de tes yeux
Cet attentat que tes larmes sont pour mon désir sincère
Laura empoigne ton courage et embrasse-moi
Embrasse-moi.
À présent, ce n'est plus un endroit pour nous
La démocratie a déserté
Aujourd'hui que l'usine ferme, tous s'en iront.
Nous laisserons la scène nous aussi
Viens !
C'est vrai et ça n'a aucun sens
Et peut-être au long des jours, l'indifférence.
Laura prend ton chapeau et allons-nous en.
Des rues, des rues, des rues, nous en aurons à raconter
Dans la poussière d'acide et d'argent
Je t'aimais, je t'aime et doucement s'ajoute un sentiment
Va, prends aussi mon manteau
Que nous nous en allions à deux.
À présent, ce n'est plus un endroit pour nous
L'imagination a déserté
À présent, ce n'est plus un endroit pour nous.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 24/10/2011 - 15:03
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Album “Decadancing”