Pagaie, pas gai,
Sur cette vieille Loire.
Pagaie, pas gai :
T'arriveras nulle part,
Héron. Héron.
Là-haut, guetteur,
Vois-tu, vois-tu ailleurs ?
Bout de bois, bout de bois
Beau caoutchouc,
Flotte-moi, flotte-moi
Plus loin que chez nous.
Baignoire, baignoire
Tu m'as menti.
Ailleurs, ailleurs, c'est comme ici.
Rame, rame. Rameurs, ramez.
On n'avance à rien dans ce canoë.
Là-haut,
On te mène en bateau :
Tu ne pourras jamais tout quitter, t'en aller...
Tais-toi et rame.
Je m'en vais , je m'en vais
Mais l'eau est lasse.
Chaumont,
Langeais,
À peine Amboise.
Amour, cordon, ficelle serrée,
Lâchez, lâchez : je veux m'en aller.
Rame, rame. Rameurs, ramez.
On avance à rien dans ce canoë.
Là-haut,
On te mène en bateau :
Tu ne pourras jamais tout quitter, t'en aller...
Tais-toi et rame.
Rame, rame. Rameurs, ramez.
On avance à rien dans ce canoë.
Là-haut,
On te mène en bateau :
Tu ne pourras jamais tout quitter, t'en aller...
Tais-toi et rame.
Rame, rame. Rameurs, ramez.
On avance à rien dans ce canoë.
Là-haut,
On te mène en bateau :
Tu ne pourras jamais tout quitter, t'en aller...
Tais-toi et rame.
Rame, rame. Rameurs, ramez.
On avance à rien dans ce canoë.
Là-haut,
On te mène en bateau :
Tu ne pourras jamais tout quitter, t'en aller...
Tais-toi et rame.
Rame, rame. Rameurs, ramez.
On avance à rien dans ce canoë.
Là-haut,
On te mène en bateau :
Tu ne pourras jamais tout quitter, t'en aller...
Tais-toi et rame.
Sur cette vieille Loire.
Pagaie, pas gai :
T'arriveras nulle part,
Héron. Héron.
Là-haut, guetteur,
Vois-tu, vois-tu ailleurs ?
Bout de bois, bout de bois
Beau caoutchouc,
Flotte-moi, flotte-moi
Plus loin que chez nous.
Baignoire, baignoire
Tu m'as menti.
Ailleurs, ailleurs, c'est comme ici.
Rame, rame. Rameurs, ramez.
On n'avance à rien dans ce canoë.
Là-haut,
On te mène en bateau :
Tu ne pourras jamais tout quitter, t'en aller...
Tais-toi et rame.
Je m'en vais , je m'en vais
Mais l'eau est lasse.
Chaumont,
Langeais,
À peine Amboise.
Amour, cordon, ficelle serrée,
Lâchez, lâchez : je veux m'en aller.
Rame, rame. Rameurs, ramez.
On avance à rien dans ce canoë.
Là-haut,
On te mène en bateau :
Tu ne pourras jamais tout quitter, t'en aller...
Tais-toi et rame.
Rame, rame. Rameurs, ramez.
On avance à rien dans ce canoë.
Là-haut,
On te mène en bateau :
Tu ne pourras jamais tout quitter, t'en aller...
Tais-toi et rame.
Rame, rame. Rameurs, ramez.
On avance à rien dans ce canoë.
Là-haut,
On te mène en bateau :
Tu ne pourras jamais tout quitter, t'en aller...
Tais-toi et rame.
Rame, rame. Rameurs, ramez.
On avance à rien dans ce canoë.
Là-haut,
On te mène en bateau :
Tu ne pourras jamais tout quitter, t'en aller...
Tais-toi et rame.
Rame, rame. Rameurs, ramez.
On avance à rien dans ce canoë.
Là-haut,
On te mène en bateau :
Tu ne pourras jamais tout quitter, t'en aller...
Tais-toi et rame.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 15/9/2011 - 21:19
J'avais l'intention d'envoyer (ce matin) une version où Souchon lui-même chantait "Rame" et je crois bien que celle-ci, enregistrée à la Fête de l'Humanité, quoique un peu chahutée, un peu brouillée, correspond au mieux au commentaire qu'on en faisait, Marco Valdo M.I. et moi-même. Elle donne à cette chanson sa dimension collective, elle montre aussi comment un public populaire la comprend. Si on pouvait la mettre en référence à la chanson écrite, ce serait fort bien.
Ainsi Parlait Lucien Lane
Ainsi Parlait Lucien Lane
Lucien Lane - 16/9/2011 - 08:17
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Chanson française – Rame – Alain Souchon – 1980
Paroles : Alain Souchon – Musique : Laurent Voulzy
Oh, les galères et les galériens... Ils ont des vies pareilles à celles des ânes, des bêtes de somme.
Bien sûr, on pourra objecter que l'affaire commence sur la Loire, qu'en manière de galérien, il s'agit d'un gars en canoë... Faut voir. La Loire et le canoë sont purs symboles... et puis quand même, « Tais-toi et rame... », c'est un peu le discours du pouvoir : à la marine, aux galères, à l'armée, à l'usine... Et le « on n'avance à rien dans ce canoë », c'est la conclusion que bien des jeunes ( peuvent tirer à propos de cette société... Les plus âgés ont compris depuis longtemps qu'on les a blousés, mais pour la plupart, comme l'eau, ils sont las. « Guetteur, vois-tu, vois-tu ailleurs ? »
Pour moi, dit Lucien l'âne en souriant, ce « Tais-toi et rame », c'est la condition du somaro, de l'âne.
Et la réponse au guetteur est pertinente : « Ailleurs, ailleurs, c'est comme ici... », la désespérance est partout. D'ailleurs : « l'eau est lasse », même elle. Et très juste aussi, ce « On te mène en bateau »...
Enfin, si on veut la lire ainsi, c'est une chanson qui me dit quelque chose... Cela n'empêche qu'il nous faut tisser le linceul de ce vieux monde de galère, immobile, lassant et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane