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La ballata del carcerato

Franco Trincale
Langue: italien


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[1967]
Scritta e cantata da Franco Trincale

Hai sbagliato una volta? Eri addirittura innocente? Non conta. Sei stato in galera e sei comunque marchiato a vita.. senza appello!
La ballata del carcerato (o 'Il marchio del pregiudicato')

Fece la croce non appena uscì
e disse: «Qui non voglio più tornare
Cerco un lavoro ché di certo è meglio
che star là dietro le sbarre ad aspettare»

Passano i giorni, cerca, prega e implora
però un lavoro ancor non ha trovato,
è disperato e ha la tentazione
ma dice: «No! Non torno in prigione!»

E finalmente comincia a lavorare,
ma il suo padrone ha saputo del passato:
«Niente da fare!», viene licenziato;
il moralista non sa perdonare.

Cerca di nuovo, ma nessun lo vuole
riporta il 'marchio del pregiudicato',
gli resta solo il mestiere di rubare,
rubò per fame e l'hanno beccato.

Questa è la storia di un uomo disperato
che aveva il 'marchio del pregiudicato'..

envoyé par giorgio - 12/6/2011 - 20:30



Langue: français

Version française - LA BALLADE DE L'INCARCÉRÉ ( ou La Marche du prévenu)– Marco Valdo M.I. – 2011
Chanson italienne - La ballata del carcerato – Franco Trincale – 1967

Je me suis gouré une seule fois ? (dit le prisonnier) Et toi, étais-tu toujours innocent ? Mais cela ne compte pas. Tu as été en prison et dès lors, tu es marqué pour la vie, définitivement.

Ah, Lucien mon ami l'âne, il y a pire que d'être âne chez les humains,

Ah, je me demande bien quoi,mon ami Marco Valdo M.I., car je n'ose imaginer pire destin que le nôtre.

Et bien, c'est d'être incarcéré. Lucien l'âne mon ami... C'est un destin pire que le tien ou celui de tout autre âne...C'est un destin des plus pénibles que celui de prisonnier. Sais-tu au moins de quoi il s'agit ? Sans doute...

Certes, je l'imagine, car nous les ânes on est prisonniers depuis tant de temps, on est esclaves et enfermés depuis tant de temps, sauf moi qui cours les montagnes et les vallées, moi qui mange le thym à la racine, moi qui me fais un petit quatre heures de menthe et d'herbes sauvages dont vous les humains ne connaissez même ni le nom, ni la saveur.

Comme tu sais ce qu'est un destin de prisonnier, je ne dois pas te l'expliquer... Mais sais-tu ce qui se passe chez les humains – et seulement, chez eux – car chez les ânes et toutes les autres espèces, cela ne se passe pas ?

Mon ami Marco Valdo M.I., je ne peux que l'ignorer. Tant que tu ne me dis pas de quoi il s'agit, je ne peux que faire des supputations...

Je t'explique... Voilà, que l'on condamne quelqu'un à être enfermé à vie en raison du fait qu'il présente réellement un danger pour les autres, un danger mortel ou en tous cas un grand danger, s'entend... Je le comprends parfaitement. C'est à la fois nécessaire et c'est une aide pour la personne qui ne peut maîtriser ses pulsions, ses impulsions, son agressivité... Une personne qui ne peut mesurer ses gestes et ses comportements. Bref, un danger public... Et il y en a... On doit l'aider à ne pas commettre l'impardonnable, on doit aider les autres pour qu'ils ne soient pas victimes du mal de vivre de celui-là, du mal à vivre, de la difficulté qu'un de nous peut avoir à maîtriser certains débordements libidineux ou sadiques, ou que sais-je ? Dictatoriaux, d'avidité, de délire de pouvoir, de volonté de puissance ou d'envie de domination ou de pouvoir... Qu'on les mette hors d'état de nuire, je trouve même que c'est une nécessité vitale pour l'humaine nation... Imagine qu'on ait enfermé ainsi Adolf ou Benito, Franco ou d'autres du genre... Pour ne parler qu'au passé... On eût aisément évité quelques dizaines de millions de morts... Pour d'autres, on éviterait à des milliers et de millions de gens d'indésirables destinées... Et pareil pour les amateurs, les artisans du crime ou délit qui n'en commettent que par unité... Bref, il faut d'une part, placer la chose sur le plan de la salubrité publique – il s'agit de tenir à l'écart tout tueur, escroc, etc..., disons manuel, artisanal et aussi, sur le plan plus général de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres afin d'accroître leurs richesses, de renforcer leur domination , d'étendre leurs pouvoirs, de développer l'exploitation, d'augmenter leurs plus-values... Là, on retrouve la grande dimension...

En somme, c'est la même chose, sauf que l'escroquerie, l'usage de la force et autres marques de puissance et d'avidité passent au stade supérieur. On passe du petit artisanat au niveau de l'industrie. On passe du niveau individuel ou du petit groupe à celui de grands groupes, de l'État ou de peuples entiers. Dans la Guerre de Cent Mille Ans, comme dans ses divers épisodes, on passe de l'unité aux dizaines de milliers, aux millions. Les outils aussi changent : on passe du couteau à la bombe à fragmentation, à phosphore, atomique... mais ces gens-là, eux, la plupart du temps, arrivent à échapper aux mesures prophylactiques...

Pour en revenir à la canzone, elle raconte l'histoire d'un gars qui finit par sortir de prison (dans ta précédente nomenclature, un artisan, en quelque sorte) et qui doit se réinsérer dans la société telle que nous la connaissons (travail obligatoire, chômage, misère...), alors qu'il est marqué d'infamie (il a été en prison, c'est un délinquant...)... et qu'on (les patrons) ne veut pas de lui... Et bien évidemment, de ce fait, il y repique... à son artisanat.

Que veux-tu qu'il fasse d'autre ? Ainsi va (mal) le monde des humains, où la société des riches et des possédants écrase les pauvres... J'entends encore ce que me disait (et redit en sa ballade) ce poète français avec qui je me baladais du côté de Montfaucon... « Frères humains … N'ayez les cœurs contre nous endurcis » video 1 ou video 2, le François Villon et puis aussi, ce que disait Rutebeuf : « Ne convient pas que vous raconte Comment je me suis mis à honte En quelle manière ». Ainsi, au nom de la poésie qui est la voix des poètes et des gens de misère, qui est la voix de notre fraternité, tissons, Marco Valdo M.I. mon ami, le linceul de ce vieux monde injuste, impitoyable, insensé et cacochyme.

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
LA BALLADE DE L'INCARCÉRÉ

Signe-toi à peine sorti
Et dit : « Je ne veux plus revenir ici
Je cherche un travail qui doit être meilleur
Que de rester là à attendre à l'intérieur. »

Passent les jours, cherche, prie et implore
Et tu ne trouves pas de travail encore
Désespéré, tu as la tentation
Et tu dis : « Non ! Je ne retourne pas en prison ! »

Et finalement, tu commences à travailler
Mais ton patron vient d'apprendre ton passé
« Rien à faire ! », tu es licencié,
Ce moraliste ne peut pardonner.

Tu cherches un emploi, mais personne ne te veux
Tu portes la « marque de l'inculpé »
Le seul métier qui te reste, c'est de voler
Tu voles de faim et déjà, à nouveau, ils t'ont condamné.

Telle est l'histoire d'un homme désespéré
Qui portait la « marque de l'inculpé ».

envoyé par Marco Valdo M.I. - 16/6/2011 - 22:20




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