Quel lurido giornal che compilate
m'impedisce il pudor di nominare
in quattromila copie voi incensate
tutti i ladroni di terra e di mare...
Chi paga? Io non lo so!
Chi paga? Io non lo so!
Ma voi ben conoscete
quell'or che la coscienza vi comprò!
Voi prima della guerra abitavate
una stanzetta nuda al quinto piano
ed oggi delle ville mobiliate
con molto lusso, e ciò mi sembra strano...
Chi paga? Io non lo so!
Chi paga? Io non lo so!
Ma voi ben conoscete
quell'or che la coscienza vi comprò!
Quando modestamente pranzavate
con qualche lira in prestito carpita
già forse intimamente pensavate
a voltar la giacca e far le bella vita...
Chi paga? Io non lo so!
Chi paga? Io non lo so!
Ma voi ben conoscete
quell'or che la coscienza vi comprò!
Vi protegge di fronte e alla schiena
una masnada molto singolare,
ma il pugnal della teppa di Via Arena
dal mar di fango non vi può salvare...
La teppa vi circonda
e vuol tirarvi su,
ma ne la melma immonda,
voi sprofondate sempre, sempre più!
m'impedisce il pudor di nominare
in quattromila copie voi incensate
tutti i ladroni di terra e di mare...
Chi paga? Io non lo so!
Chi paga? Io non lo so!
Ma voi ben conoscete
quell'or che la coscienza vi comprò!
Voi prima della guerra abitavate
una stanzetta nuda al quinto piano
ed oggi delle ville mobiliate
con molto lusso, e ciò mi sembra strano...
Chi paga? Io non lo so!
Chi paga? Io non lo so!
Ma voi ben conoscete
quell'or che la coscienza vi comprò!
Quando modestamente pranzavate
con qualche lira in prestito carpita
già forse intimamente pensavate
a voltar la giacca e far le bella vita...
Chi paga? Io non lo so!
Chi paga? Io non lo so!
Ma voi ben conoscete
quell'or che la coscienza vi comprò!
Vi protegge di fronte e alla schiena
una masnada molto singolare,
ma il pugnal della teppa di Via Arena
dal mar di fango non vi può salvare...
La teppa vi circonda
e vuol tirarvi su,
ma ne la melma immonda,
voi sprofondate sempre, sempre più!
envoyé par Bartleby - 6/4/2011 - 10:00
Langue: français
Version française - SÉRÉNADE POUR BENITO MUSSOLINI – Marco Valdo M.I. – 2011
Chanson italienne - Serenata a Benito Mussolini – Spartacus Picenus – 1919
Chanson italienne - Serenata a Benito Mussolini – Spartacus Picenus – 1919
La chanson se rapporte à 1919, année où le futur Duce fonda ses « Fasci di combattimento », rapidement envoyés à dévaster le siège milanais de l' « Avanti ! », le quotidien socialiste qu'il avait lui-même dirigé avant de tourner interventionniste.
Entretemps, Mussolini stockait des armes au siège de son nouveau journal « Il Popolo d'Italia », pour se défendre – disait-il – de la « contrattaque rouge ».
Le 16 novembre, les Fasci se présentèrent ingénument aux élections politiques... Ce fut un désastre : pas même un siège et même pas 5000 voix dans la province de Milan.
Deux jours après le questeur de Milan émettait un ordre de capture à l'encontre de Mussolini sous l'accusation de détention d'armes et d'explosifs, en le faisant arrêter dans une clinique de la via Arena, où il s'était finalement terré, protégé par ses sbires.
Mais Mussolini fut immédiatement libéré et il ne s'enfonça pas dans la vase, comme le souhaitait Spartacus Picenus… Malheureusement, peu après, ce fut l'Italie qui s'enfonça dans la fange du fascisme.
Cette chanson aussi, je la dédie aux sénateurs fascistes du PDL (Parti du Licteur) qui voudraient réformer la Constitution pour pouvoir reconstruire le parti fasciste (comme s'ils ne l'avaient déjà pas fait !).
(Bartleby)
Une sérénade à Mussolini ? Et pourquoi pas une aubade à Berlusconi tant que tu y es ? Marco Valdo M.I. mon ami, tu as de curieuses idées, de bien étranges chansons à traduire...
Mais enfin, Lucien l'âne mon ami, tu ne vas quand même pas me faire croire que tu as perdu subitement ton sens de l'humour, que tu n'as pas perçu les points d'ironie qui parsèment cette chanson...
Sans doute, sans doute... et puis que ferait-elle dans les Chansons contre la Guerre, si elle louait Benito comme certaine chanson (meno male...) loue présentement son actuel successeur, le dénommé Silvio B. ?
En effet, c'est bien de cela qu'il s'agit, d'une chanson satirique sous forme de sérénade. Un peu comme actuellement on en trouve à propos de Sylvio... Il y en a plusieurs qui sont reprises dans les commentaires à la chanson de Riccardo Scocciante : « My Name Is Sylvio »...
Et que dit donc cette sérénade au grand homme du ventennio ?
En très résumé, elle dit en s'adressant à Benito M. : ton journal encense les escrocs, tu t'es subitement enrichi, tu as trahi, tu es tombé dans la boue et tu t'y enfonceras de plus en plus... Remarque bien la date de cette chanson : 1919... Elle est carrément prémonitoire. Elle annonçait très exactement la suite... telle que l'Histoire a pu le noter. Et de fait, le Benito s'est enfoncé de plus en plus dans cette boue morale qui est la matière-même du fascisme et il y a entraîné tout un peuple... On pourrait d'ailleurs dire la même chose de ce qui se passe aujourd'hui... Et même que c'est pire encore sur le plan moral...
Je le vois bien, dit Lucien l'âne. S'il y eût certaines illusions – mais qui pouvait en avoir ? – à propos du fascisme à ses débuts... On ne saurait en avoir à propos de son successeur. L'expérience, le sort que le fascisme original a fait subir à la population italienne était un précédent des plus clairs... La copie présente n'en est que pire. Nul ne peut ignorer le caractère pervers et malsain de l'actuel régime bunga-bungiste... Et vu du reste du monde, on se demande ce qui le distingue de celui de Kadhafi, dont il serait la version « européenne ». Mais pour en revenir à la sérénade, peux-tu m'expliquer le vouvoiement....
Ce vouvoiement... C'est une sorte de mise à l'écart, une manière de bien fixer les barrières, d'indiquer qu'avec ces gens-là, on ne pactise pas. C'est la politique de la politesse froide. C'est une façon de dire qu'en quelque sorte comme on dit chez nous : « On n'a pas élevé les cochons ensemble... ».
Chez nous les ânes, on dit : « Nous n'avons pas brouté les mêmes chardons... ». Cela étant, je l'aime bien cette chanson... Elle aussi tisse, à sa manière, le linceul de ce vieux monde vendu, encenseur,
cupide et cacochyme
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Entretemps, Mussolini stockait des armes au siège de son nouveau journal « Il Popolo d'Italia », pour se défendre – disait-il – de la « contrattaque rouge ».
Le 16 novembre, les Fasci se présentèrent ingénument aux élections politiques... Ce fut un désastre : pas même un siège et même pas 5000 voix dans la province de Milan.
Deux jours après le questeur de Milan émettait un ordre de capture à l'encontre de Mussolini sous l'accusation de détention d'armes et d'explosifs, en le faisant arrêter dans une clinique de la via Arena, où il s'était finalement terré, protégé par ses sbires.
Mais Mussolini fut immédiatement libéré et il ne s'enfonça pas dans la vase, comme le souhaitait Spartacus Picenus… Malheureusement, peu après, ce fut l'Italie qui s'enfonça dans la fange du fascisme.
Cette chanson aussi, je la dédie aux sénateurs fascistes du PDL (Parti du Licteur) qui voudraient réformer la Constitution pour pouvoir reconstruire le parti fasciste (comme s'ils ne l'avaient déjà pas fait !).
(Bartleby)
Une sérénade à Mussolini ? Et pourquoi pas une aubade à Berlusconi tant que tu y es ? Marco Valdo M.I. mon ami, tu as de curieuses idées, de bien étranges chansons à traduire...
Mais enfin, Lucien l'âne mon ami, tu ne vas quand même pas me faire croire que tu as perdu subitement ton sens de l'humour, que tu n'as pas perçu les points d'ironie qui parsèment cette chanson...
Sans doute, sans doute... et puis que ferait-elle dans les Chansons contre la Guerre, si elle louait Benito comme certaine chanson (meno male...) loue présentement son actuel successeur, le dénommé Silvio B. ?
En effet, c'est bien de cela qu'il s'agit, d'une chanson satirique sous forme de sérénade. Un peu comme actuellement on en trouve à propos de Sylvio... Il y en a plusieurs qui sont reprises dans les commentaires à la chanson de Riccardo Scocciante : « My Name Is Sylvio »...
Et que dit donc cette sérénade au grand homme du ventennio ?
En très résumé, elle dit en s'adressant à Benito M. : ton journal encense les escrocs, tu t'es subitement enrichi, tu as trahi, tu es tombé dans la boue et tu t'y enfonceras de plus en plus... Remarque bien la date de cette chanson : 1919... Elle est carrément prémonitoire. Elle annonçait très exactement la suite... telle que l'Histoire a pu le noter. Et de fait, le Benito s'est enfoncé de plus en plus dans cette boue morale qui est la matière-même du fascisme et il y a entraîné tout un peuple... On pourrait d'ailleurs dire la même chose de ce qui se passe aujourd'hui... Et même que c'est pire encore sur le plan moral...
Je le vois bien, dit Lucien l'âne. S'il y eût certaines illusions – mais qui pouvait en avoir ? – à propos du fascisme à ses débuts... On ne saurait en avoir à propos de son successeur. L'expérience, le sort que le fascisme original a fait subir à la population italienne était un précédent des plus clairs... La copie présente n'en est que pire. Nul ne peut ignorer le caractère pervers et malsain de l'actuel régime bunga-bungiste... Et vu du reste du monde, on se demande ce qui le distingue de celui de Kadhafi, dont il serait la version « européenne ». Mais pour en revenir à la sérénade, peux-tu m'expliquer le vouvoiement....
Ce vouvoiement... C'est une sorte de mise à l'écart, une manière de bien fixer les barrières, d'indiquer qu'avec ces gens-là, on ne pactise pas. C'est la politique de la politesse froide. C'est une façon de dire qu'en quelque sorte comme on dit chez nous : « On n'a pas élevé les cochons ensemble... ».
Chez nous les ânes, on dit : « Nous n'avons pas brouté les mêmes chardons... ». Cela étant, je l'aime bien cette chanson... Elle aussi tisse, à sa manière, le linceul de ce vieux monde vendu, encenseur,
cupide et cacochyme
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
SÉRÉNADE POUR BENITO MUSSOLINI
Quel journal lugubre vous fabriquez
Que la pudeur m'empêche de nommer
En quatre mille exemplaires vous encensez
Tous les voleurs de la terre et de la mer...
Qui paye ? Je ne le sais pas !
Qui paye ? Je ne le sais pas !
Mais vous le connaissez bien
Cet or qui achète votre conscience !
Avant la guerre, vous habitiez
Une petite chambre au cinquième
Et aujourd'hui des villas meublées
Avec grand luxe, et cela me semble étrange...
Qui paye ? Je ne le sais pas !
Qui paye ? Je ne le sais pas !
Mais vous le connaissez bien
Cet or qui achète votre conscience !
Quand modestement vous dîniez
d'une lire extorquée déjà
Peut-être en vous-même pensiez-vous déjà
À retourner votre veste et avoir la belle vie...
Qui paye ? Je ne le sais pas !
Qui paye ? Je ne le sais pas !
Mais vous le connaissez bien
Cet or qui achète votre conscience !
Une bande singulière
Vous protège de face et de dos,
Mais le poignard de la canaille de la Via Arena
Ne pourra vous sauver de la mer de fange.
La canaille vous entoure
Et veut vous en tirer,
Mais dans la boue immonde
Vous vous enfoncez toujours, toujours plus !
Quel journal lugubre vous fabriquez
Que la pudeur m'empêche de nommer
En quatre mille exemplaires vous encensez
Tous les voleurs de la terre et de la mer...
Qui paye ? Je ne le sais pas !
Qui paye ? Je ne le sais pas !
Mais vous le connaissez bien
Cet or qui achète votre conscience !
Avant la guerre, vous habitiez
Une petite chambre au cinquième
Et aujourd'hui des villas meublées
Avec grand luxe, et cela me semble étrange...
Qui paye ? Je ne le sais pas !
Qui paye ? Je ne le sais pas !
Mais vous le connaissez bien
Cet or qui achète votre conscience !
Quand modestement vous dîniez
d'une lire extorquée déjà
Peut-être en vous-même pensiez-vous déjà
À retourner votre veste et avoir la belle vie...
Qui paye ? Je ne le sais pas !
Qui paye ? Je ne le sais pas !
Mais vous le connaissez bien
Cet or qui achète votre conscience !
Une bande singulière
Vous protège de face et de dos,
Mais le poignard de la canaille de la Via Arena
Ne pourra vous sauver de la mer de fange.
La canaille vous entoure
Et veut vous en tirer,
Mais dans la boue immonde
Vous vous enfoncez toujours, toujours plus !
envoyé par Marco Valdo M.I. - 7/4/2011 - 22:58
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Testo trovato su Il Deposito
Sull’aria di “Chi siete?”, una canzonetta d’amore del 1917 in seguito resa famosa nell’interpretazione di Carla Mignone, in arte Milly.
La canzone si riferisce al 1919, anno in cui il futuro duce fondò i suoi “Fasci di combattimento”, mandati prontamente a devastare la sede milanese dell’Avanti!, il quotidiano socialista che lui stesso aveva diretto fino alla svolta interventista.
Nel frattempo Mussolini raccoglieva armi nella sede del suo nuovo giornale, Il Popolo d’Italia, per difendersi – diceva – dal “contrattacco rosso”.
Il 16 novembre i Fasci si presentarono freschi freschi alle elezioni politiche… Fu un disastro: neanche un seggio e neppure 5000 voti in provincia di Milano.
Due giorni dopo il questore di Milano spiccava un ordine di cattura nei confronti di Mussolini con l’accusa di detenzione di armi ed esplosivi, facendolo trarre in arresto in una clinica di via Arena a Milano dove si trovava fintamente ricoverato, protetto dai suoi sgherri.
Ma Mussolini fu subito liberato e non sprofondò affatto nella melma, come si augurava Spartacus Picenus… Purtroppo di lì a poco sarà l’Italia a sprofondare nella melma del fascismo.
Anche questa canzone la dedico ai senatori fascistoni del PdL (Partito del Littorio) che vorrebbero riformare la Costituzione per poter ricostituire il partito fascista (come se non lo avessero già fatto!)