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Celentano

Andrea Sigona
Langue: italien


Andrea Sigona

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Scritta per lo spettacolo Il lavoro rende liberi di Daniele Biacchessi:

"Questa storia ha un titolo, “la tuta di Celentano” e un protagonista, Ubaldo Urso.
E’ una piccola grande storia italiana, una vicenda esemplare di emigrazione da sud al nord.
Ubaldo Urso nasce a Casoria.
Inizia a lavorare fin da ragazzino.
Conduce una vita dura, grama come minatore a San Cataldo, paese di mafia.
Poi affronta il lungo viaggio verso Milano, una città che negli anni Sessanta accoglie i frutti del sottoproletariato meridionale.
Così, privo di coscienza sindacale e di spirito di classe, Ubaldo viene assunto all'Innocenti e fa il crumiro.
I suoi colleghi operai lo chiamano Celentano, proprio come il cantante.
Ubaldo e' un tipo gioviale, allegro, un pazzariello che lavora e canta canzoni di Celentano.
Suona la chitarra, utilizza gli stessi stratagemmi e balla come il supermolleggiato.
La Innocenti, la mitica fabbrica della Lambretta, del sogno del boom economico, viene acquistata dalla britannica Leyland.
Passano gli anni e la Leyland vende tutto alla Maserati.
A Lambrate si producono sempre macchine, ma questa volta non utilitarie ma automobili di lusso.
E che lusso.
Alejandro Maserati sposta a Milano alcuni comparti produttivi e si fa pagare dallo stato il peso economico di alcune ristrutturazioni.
Ma un giorno decide di smantellare, tutti a casa, tempo pochi mesi.

1046 lavoratori in mobilità.

Il sindacato organizza l'occupazione dei cancelli, una lotta disperata, già perdente, ma che si deve fare per affermare la dignità.

Dopo lunghi mesi di battaglie e lotte, la facciata della fabbrica ha un aspetto antico, sembra uscita dal museo delle industrie, mentre di quasi tutti i capannoni resta solo lo scheletro.
Quella che era una fabbrica gioiello sembra già un' area dismessa.
Perché la Maserati ha ormai le ore contate.

Un giorno Celentano non ce la fa più.

Con la lettera di licenziamento in tasca, Ubaldo sale sulla grande torre al centro della fabbrica, quella del serbatoio dell’acqua, e minaccia di lanciarsi da settanta metri.

Dalla torre Celentano non scende, neanche quando arrivano i suoi compagni, i colleghi, gli amici di sempre, nemmeno quando le volanti della polizia e i mezzi dei vigili del fuoco con le sirene spiegate convergono tutte su Lambrate.

Solo dopo una lunga trattativa Ubaldo Urso detto Celentano scende dalla torre.

Perché Celentano non ha più nulla da perdere.

Perché ormai il suo posto di lavoro non c'è più, e' morto.

Non c'è più la fabbrica, se la sono venduta, smantellata, dopo aver incassato le sovvenzioni dello stato.

Nella Milano da bere degli anni novanta, Celentano rischia la vita per far uscire dall'anonimato le lotte dei lavoratori della Maserati e occupare cosi le cronache dei giornali.

Come anni dopo avverrà alla Innse di Milano, e in centinaia di piccole, medie e grandi fabbriche italiane travolte dalla crisi economica, dalla cattiva gestione del credito alle imprese da parte delle banche, da qualche imprenditore furbacchione, da governi sordi e compiacenti."



Non canto per me, ma canto per noi, gli operai
quelli che montano presto per bassi salari
sono loro la spina dorsale dei giorni migliori
quelli che non hanno paura del freddo e che sognano fuori
pensieri che non stanno in un palmo di mano
e qui in fabbrica tutti mi chiamano Celentano

Milano è distante nel centro, qui è periferia
e quando finisci una notte il giorno se ne va via
la lotta continua ai cancelli dentro un sindacato
perché un altro compagno dall'alto si è sfracellato
pensieri che urlano forte e che piangono piano
ma qui in fabbrica della Maserati sono Celentano

E un bel giorno di prima mattina mi arrivano a dire
che ci hanno sfruttato per anni per ste poche lire
e noi noi come vecchie puttane lo sai che facciamo
anziché mandarli a fanculo, questo culo lo diamo
pensieri che parlano chiaro come il pane di grano
ma poi quando sono al lavoro mi chiamano Celentano

Non canto per me, ma canto per noi, gli operai
quelli che si ammucchiano presto per pochi denari
io a loro dedico solo canzoni col cuore
e a chi sorride con gli occhi per un mondo migliore
pensieri che vanno via svelti e che passan di mano
su tutti c'è scritto il mio nome
su tutti c'è scritto il mio nome
ma chiamatemi Celentano

envoyé par DonQuijote82 - 24/3/2011 - 13:51



Langue: français

Version française – CELENTANO – Marco Valdo M.I. – 2011
Chanson italienne – Celentano - Andrea Sigona -
écrite pour le spectacle Il lavoro rende liberi (en français Le travail rend libre; en européen : Arbeit macht frei !) de Daniele Biacchessi:



« Cette histoire a un titre, « la salopette de Celentano » et un héros, Ubaldo Urso.
C'est une petite grande histoire italienne, une affaire exemplaire d'émigration du sud au nord.
Ubaldo Urso est né à Casoria.
Il commence à travailler dès son enfance.
Il connaît une vie dure, il souffre comme mineur à San Cataldo, village mafieux.
Puis, il affronte le long voyage vers Milan, une ville qui dans les années soixante recueille les fruits du sous-prolétariat méridional.
Ainsi, sans conscience syndicale et sans esprit de classe, Ubaldo est engagé chez Innocenti et fait le jaune.
Ses collègues ouvriers l'appellent Celentano, comme le chanteur.
Ubaldo est un gars jovial, content, un comique qui travaille et chante des chansons de Celentano. Il joue de la guitare, il use des mêmes stratagèmes et danse comme le « supermolleggiato » [ à la fois, le titre d'un disque, d'une chanson – 1995 de Celentano, son surnom et un mot qu'on pourrait traduire par le « superhomme caoutchouc ».]
L'Innocenti, l'usine mythique de Lambretta, du rêve du boom économique, est achetée par British Leyland.
Les années passent et Leyland vend le tout à Maserati.
À Lambrate, on produit toujours de autos, mais cette fois, ce n'est plus des utilitaires, mais des automobiles de luxe. Et quel luxe.
Alejandro Maserati déplace à Milan certains départements et se fait payer rap l'État le prix économique de ces restructurations. [ Ce n'est pas original... Ils le font tous..., dit Lucien l'âne. Maintenant, on l'appelle la « délocalisation »]
Mais un jour, il décide de tout démanteler et de renvoyer tout le monde, sur quelques mois.
1046 travailleurs au chômage.

Le syndicat organise l'occupation, une lutte désespérée, perdante dès le départ, mais qu'on doit mener pour affirmer sa dignité.
Après de long mois de batailles et de luttes, la façade de l'usine prend un air ancien, elle semble sortie du musée de l'industrie, tandis que de tous les ateliers il ne reste que le squelette.
Ce qui était un joyau d'usine ressemble à un lieu abandonné.
Car Maserati a désormais ses heures comptées.
Un jour, Celentano n'en peut plus.
Avec sa lettre de licenciement en poche, Ubaldo monte sur la grande tour au centre de l'usine, le château d'eau et menace de se jeter du haut des septante mètres.
Celentano ne veut pas descendre de la tour, même quand arrivent ses camarades, des collègues, ses amis de toujours, même pas quand la police et les pompiers avec les sirènes convergent tous vers la Lambretta.

C'est seulement après une longue négociation que Ubaldo Dorso, dit Celentano, descend de la tour.

Car Celentano n'a plus rien à perdre.
Car son poste de travail n'est plus; lui, il est mort.
Il n'y a plus d'usine, ils l'ont venue, démantelée, après avoir encaissé les subventions de l'État.
Dans la Milan prospère des années nonante, Celentano risque sa vie pour faire sortir de l'anonymat les luttes des travailleurs de Maserati et occuper ainsi les pages des journaux.
Comme cela arrivera des années plus tard chez INNSE à Milan, et dans des centaines de petites, moyennes et grandes usines italiennes balayées par la crise économique, par la mauvaise gestion du crédit aux entreprises par les banques, par des entrepreneurs véreux, par des gouvernements sourds et complaisants ».
CELENTANO

Je ne chante pas pour moi, je chante pour nous, pour les ouvriers
Ceux qui montent tôt pour de bas salaires
Ce sont eux l'épine dorsale des jours meilleurs
Ceux qui n'ont pas peur du froid et qui rêvent dehors
Des pensées qui ne tiennent pas dans la paume de la main
Et ici à l'usine tous m'appellent Celentano

Milan est là-bas au centre, ici c'est la banlieue
Et quand on finit la nuit, le jour s'enfuit
La lutte continue aux grilles au sein du syndicat
Car un autre camarade du haut s'est fracassé
Des cris qui hurlent fort et qui pleurent en dedans
Mais ici à l'usine de Maserati, je suis Celentano

Et un beau jour, tôt le matin, on vient me dire
Qu'ils nous ont exploités pendant des années pour ces quelques lires
Et nous, nous comme de vieilles putains, nous savons que nous le faisons
Même si on les envoyait se faire foutre, nous donnions notre cul
Des pensées qui parlent clair comme le pain de froment
Mais quand ensuite, je suis au travail, ils m'appellent Celentano.

Je ne chante pas pour moi, mais pour nous les ouvriers
Ceux qui se rassemblent vite pour quelques sous
Moi, je leur dédie seulement des chansons du cœur
Et à qui sourit avec les yeux à un monde meilleur
Des pensées qui s'envolent légères et qui changent de main
Sur toutes, il y a mon nom
Sur toutes, il y a mon nom
Mais appelez-moi Celentano.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 27/3/2011 - 16:11




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