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Language: Yiddish


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אַרבעטער־פֿרױען
(Dovid Edelshtot [David Edelstadt] / דוד עדעלשטאָט )



Svetshop
[188?]
Testo trovato su Mudcat Café






David Edelstadt, poeta russo, ebreo, emigrato negli USA alla fine dell’800 - come centinaia di migliaia di altri poveri e di altri ebrei – per sfuggire alla miseria e ai pogrom antisemiti, militante anarchico, finì come tanti immigrati a lavorare nei cosiddetti “sweatshops”, o “sweat factories”, termine che in America indica piccole fabbriche - “boite” si direbbe qui in Piemonte - dove le condizioni di lavoro sono difficili e pericolose, luoghi insalubri e sovraffollati, privi delle più elementari misure di sicurezza, dove operai ed operaie sono costretti ad orari impossibili per paghe da fame.
E lavorando nei “sweatshops”, così ben descritti in questa sua canzone, David Edelstadt contrasse la tubercolosi che lo uccise a soli 26 anni, nel 1892.
שנעל לױף די רעדער
װילד קלאַפּן מאַשינען
אין שאָפּ איז שמוציק און הײס
דער קאָפּ װערט פֿאַרטומלט
אין אױגן װערט פֿינסטער
פֿינסטער פֿון טרערן און שװײס

איך פֿיל שױן בײַ זיך
קײַן גאַנצן אבֿר
צעבראָכן, צעדריקט איז מײַן ברוסט
איך קען שױן פֿאַר װײטאָק
מײַן רוקן ניט בױגן
באַנאַכט לאָזט ניט שלאָפּן דער הוסט

לױפֿט אום דער מײַסטער
אַ חיה, אַ װילדע
ער טרײַבט צו דער שחיטה די שאָף
אָ, װי לאַנג װעט איר װאַרטן
װי לאַנג װעט איר דולדן
אַרבעטער, ברידער, װאַכט אױף!

Contributed by Bartleby - 2011/3/10 - 15:45




Language: Yiddish

La trascrizione in caratteri latini.
SVETSHOP

Shnel loyfn di reder
Vild klapn mashinen
In shop iz shmutsik in heys
Der kop vert fartumlt
In oygn vert finster
Finster fun trern un shveys

Ich fil shoyn bay zikh
Kayn gantsn eyver
Tsebrokhn, tsedrikt iz mayn brust
Ikh ken shoyn far veytok
Mayn rukn nit boygn
Banakht lozt nit shlofn der hust

Loyft um der mayster
A khaye, a vilde
Er traybt tsu der shkhite di shof
O, vi lang vet ir vartn
Vi lang vet ir duldn
Arbeter brider, vakht af!

Contributed by CCG/AWS Staff - 2013/5/6 - 00:41




Language: Italian

Traduzione italiana di Riccardo Venturi
6 maggio 2013
SWEATSHOP

Veloci girano le ruote,
forte battono i macchinari.
In fabbrica è sporco e caldo,
la testa mi fa un male boia
e gli occhi mi si accecano
dalle lacrime e dal sudore

E già mi sembra
di essere a pezzi, *
ho il petto spezzato, piegato,
e sento talmente male
da non piegar più la schiena;
di notte, la tosse non mi fa dormire.

Il capoccia corre qua e là,
una bestia schifosa,
porta le pecore al macello!
Quanto aspetterete ancora,
quanto ancora sopporterete?
Lavoratori, fratelli, svegliatevi!

lett. “di non aver più un membro intero”

2013/5/6 - 01:36




Language: English

Traduzione inglese da Mudcat Café
SWEATSHOP

Wheels turning so swiftly
Wildly pounding machinery
The shop is dirty and hot
My head, how it's aching
My eyes see but darkness
Darkness from tears and sweat

It just seems to me
That I'm torn to pieces
Broken and bent is my breast
The pain is so bad
That I can't bend my back
And coughing at night robs my rest

All around runs the foreman
A beast, a wild one
He drives to the slaughter the sheep
Oh, how long will you wait
How long to be patient?
Wake up, working brother, don't sleep!

Contributed by Bartleby - 2011/3/10 - 15:46




Language: French

Version française – BONNETERIE – Marco Valdo M.I. – 2011
Chanson yiddish – Svetshop - David Edelstadt - 188?
d'après la version en langue anglaise – SWEATSHOP de Mudcat Café


David Edelstadt, poète russe, juif, émigré aux USA à la fin du 19ième – comme des centaines de milliers d'autres pauvres et d'autres Juifs – pour fuir la misère et les pogroms antisémites. Militant anarchiste, il finit comme tant d'immigrés par travailler dans ces « sweatshops » ou « sweat factories » (littéralement, Ateliers ou fabriques de sueur »), termes qui aux Zétazunis désignent de petites entreprises – des « boîtes » comme on dit ici au Piémont – où les conditions de travail sont difficiles et dangereuses, les lieux insalubres et surpeuplés, dénués des plus élémentaires mesures de sécurité, où les ouvrières et les ouvriers sont contraints à des horaires impossibles pour une paye de misère...
Et travaillant dans ces « sweatshops », si bien décrits dans sa chanson, David Edelstadt contracta la tuberculose qui le tua à seulement 26 ans en 1892.

Juste un mot au sujet de cette chanson du jour et des photos qui l'illustrent... Juste un mot pour dire, toute son actualité... Ce qui était vrai en 1880, l'est encore en 2011 et en pas moins pire... Simplement, les lieux du monde ont changé. Les ouvrières et les ouvriers du textile dans nos régions – disons grosso modo en Europe et sans doute aux Zétazunis, Canada... ont su imposer par des grèves, par des luttes centenaires, parfois très dures de meilleures conditions de travail, de meilleures conditions de sécurité et d'hygiène au travail, des horaires plus réduits, des salaires plus élevés... Le résultat, écoute bien mon ami Lucien l'âne, le résultat, c'est que ce sont les patrons qui ont fait émigrer leurs entreprises vers les pays les plus pauvres de la planète pour imposer là-bas ce qu'ils ne pouvaient plus imposer ici.

Ce sont de beaux salauds, dit Lucien l'âne. Normal, ce sont des patrons... Ils sont tous comme ça, toujours à voler plus encore le pauvre peuple, toujours à vouloir tirer profit de l'autre... En somme, ce sont bien des bêtes sauvages et même, comme pour les ânes qu'ils ont écrasés sous la charge, des assassins...

C'est bien ce que raconte cette chanson de plus d'un siècle... Mais regarde, Lucien l'âne mon ami, comme les choses se mettent parfois au fil du temps. On voit sur les photos qui illustrent la chanson la comparaison entre la situation de la fin du siècle de David Edelstadt et celle des ouvrières dans les ateliers contemporains (sans doute en Asie); concluons : il s'y passe la même chose. Et la même comparaison peut-être faire entre la chanson du jour, celle de David Edelstadt et celle qui raconte la « Grève de femmes au Bangladesh ». Mieux encore, si j'ose dire, regarde, j'en ai même trouvé une encore plus ancienne, vraiment plus ancienne, elle date de 1177, elle est connue sous le nom de la « Chanson de la chemise » et se trouve dans un roman de Chrétien de Troyes, intitulé Yvain ou le chevalier au lion.. Et elle dit très exactement ceci : « Et nous sommes en grand misère, Mais s'enrichit de nos salaires Celui pour qui nous travaillons; »... On ne peut être plus clair... Pour que tu puisses en jouir entièrement, je crois bien que je vais l'installer en bonne place dans le site des CCG, où elle ne déparera pas. Toutefois, j'aurai du mal à fournir un video ou un enregistrement de l'interprétation originale.

En effet, dit Lucien l'âne, tu auras bien du mal à en trouver et je crois bien, mon ami Marco Valdo M.I., que personne ne te les réclamera.

Cela dit, Lucien l'âne mon ami, laisse-moi te dire que ce que disent ces ouvrières du temps jadis est exactement semblable à ce que raconte David Edelstadt et je crois bien qu'en cherchant un peu, on en trouverait encore de ces chansons dénonçant cette exploitation crue, cruelle, impitoyable et indécente. Tu pourras d'ailleurs en retrouver des traces dans un joli petit ouvrage très intéressant à ce sujet, rédigé par Carlo Cafiero, intitulé dans son édition française : « Abrégé du Capital de Karl Marx ». On peut évidemment se rapporter à l’œuvre complète de l'économiste allemand, où l'on trouve aussi l'histoire de ces « ateliers, fabriques » chez les ouvriers du textile en Angleterre du 19ième siècle. Enfin, je te rappelle rappelle un événement qui se déroula en 1911 dans une usine textile de New York où 146 personnes, de jeunes femmes d'origine italienne et juive de l'Est de l'Europe sont mortes dans l'incendie de l'usine, où les patrons mécontents de leurs revendications les avaient enfermées.

Tels sont , en effet, Marco Valdo M.I. mon ami, différents épisodes de cette Guerre de Cent Mille Ans que les riches mènent contre les pauvres, que la société des riches mène contre la société des pauvres, pour accroître leurs richesses, étendre leur pouvoir, développer leur emprise, assurer l'exploitation et démultiplier leurs privilèges... Crois-moi, pour nous les ânes et même au regard de la simple humanité, ce sont des criminels que ces gens-là. Leur avidité ne connaît pas de limites... Enfin, comme nous sommes, comme nous nous voulons les descendants des Canuts, nous continuerons contre vents et marées, à rebrousse-poils de la société des riches, à tisser le linceul de ce vieux monde exploiteur, tueur, assassin et cacochyme

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.

BONNETERIE

Les roues tournent si vite
La machine tape sauvagement
L'atelier est sale et brûlant
Ma tête, ô ma pauvre tête
Mes yeux ne voient que du noir
Noir de larmes et de sueur

Il me semble juste
Que je me déchiquète
Ma poitrine est cassée et tordue
La douleur est si forte
Je ne peux plier mon dos
La toux au soir vole mon sommeil.

Le contremaître rôde sans arrêt
Une bête, un sauvage
Il conduit le mouton à l'abattoir
Oh, combien de temps vas-tu attendre ?
Combien encore vas-tu patienter ?
Lève-toi, ouvrier mon frère, réveille-toi !

Contributed by Marco Valdo M.I. - 2011/3/11 - 20:44




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