Il tredici di agosto
In una notte scura
Commisero un delitto
Gli agenti di questura.
Hanno ammazzato un angelo
Di nome la Rosetta
Era di piazza Vedra
Battea la Colonnetta.
Chi ha ucciso la Rosetta
Non è della Ligéra
Forse viene da Napoli
È della mano nera.
Rosetta mia Rosetta
Dal mondo sei sparita
Lasciando in gran dolore
Tutta la malavita.
Tutta la malavita
Era vestita in nero
Per ‘compagnar Rosetta
Rosetta al cimitero
Le sue compagne tutte
Eran vestite in bianco
Per ‘compagnar Rosetta
Rosetta al camposanto
Si sente pianger forte
In questa brutta sera
Piange la piazza Vetra
E piange la Ligéra
Oh guardi calabrese
Per te sarà finita
Perché te l’ha giurata
Tutta la malavita
Dormi Rosetta dormi
Giù nella fredda terra
A chi t’ha pugnalato
Noi gli farem la guerra,
a chi t’ha pugnalato
noi gli farem la guerra.
In una notte scura
Commisero un delitto
Gli agenti di questura.
Hanno ammazzato un angelo
Di nome la Rosetta
Era di piazza Vedra
Battea la Colonnetta.
Chi ha ucciso la Rosetta
Non è della Ligéra
Forse viene da Napoli
È della mano nera.
Rosetta mia Rosetta
Dal mondo sei sparita
Lasciando in gran dolore
Tutta la malavita.
Tutta la malavita
Era vestita in nero
Per ‘compagnar Rosetta
Rosetta al cimitero
Le sue compagne tutte
Eran vestite in bianco
Per ‘compagnar Rosetta
Rosetta al camposanto
Si sente pianger forte
In questa brutta sera
Piange la piazza Vetra
E piange la Ligéra
Oh guardi calabrese
Per te sarà finita
Perché te l’ha giurata
Tutta la malavita
Dormi Rosetta dormi
Giù nella fredda terra
A chi t’ha pugnalato
Noi gli farem la guerra,
a chi t’ha pugnalato
noi gli farem la guerra.
envoyé par Bartleby e adriana - 8/3/2011 - 19:02
Langue: italien
LA STORIA DI ROSETTA
La storia di Rosetta vi voglio raccontare
La notte maledetta che la vide ammazzare
Gli sgherri del terrore col cuore suo di pietra
Han calpestato un fiore il fior di Piazza Vetra
Pretesa dai signori ricconi e titolati
Ma la Rosetta l’amore lo dava ai disperati
O vil che l’hai colpita or vatti a confessare
Perche’ la malavita te la fara’ pagare
Gli agenti di questura setacciano la sera
E spesso la Rosetta portavano in galera
Il Musti calabrese con il suo pattuglione
Una notte al Ticinese gli tese l’aggressione
E dai alla Rosetta pestavan con furore
Che anche la Colonnetta pianse per il dolore
Da una finestra scura si ente mormorare
Povera creatura la stanno a massacrare
Raccolta gia’ morente e all’ospedal portata
Il calabrese mente dice si e’ suicidata
Ma con l’ultimo fiato a sua sorella accorsa
Disse mi hanno ammazata prepara la mia fossa
Il ventitre’ di agosto all’ospedal maggiore
Quel fatto vien nascosto mentre Rosetta muore
Quelli della ligera con gli occhi senza pianto
Portano la rosetta rosetta al camposanto
O povera rosetta fiore gentil cortese
Per te han pianto i muri i mur del ticinese
La storia di Rosetta vi voglio raccontare
La notte maledetta che la vide ammazzare
Gli sgherri del terrore col cuore suo di pietra
Han calpestato un fiore il fior di Piazza Vetra
Pretesa dai signori ricconi e titolati
Ma la Rosetta l’amore lo dava ai disperati
O vil che l’hai colpita or vatti a confessare
Perche’ la malavita te la fara’ pagare
Gli agenti di questura setacciano la sera
E spesso la Rosetta portavano in galera
Il Musti calabrese con il suo pattuglione
Una notte al Ticinese gli tese l’aggressione
E dai alla Rosetta pestavan con furore
Che anche la Colonnetta pianse per il dolore
Da una finestra scura si ente mormorare
Povera creatura la stanno a massacrare
Raccolta gia’ morente e all’ospedal portata
Il calabrese mente dice si e’ suicidata
Ma con l’ultimo fiato a sua sorella accorsa
Disse mi hanno ammazata prepara la mia fossa
Il ventitre’ di agosto all’ospedal maggiore
Quel fatto vien nascosto mentre Rosetta muore
Quelli della ligera con gli occhi senza pianto
Portano la rosetta rosetta al camposanto
O povera rosetta fiore gentil cortese
Per te han pianto i muri i mur del ticinese
Langue: français
Version française – LA PAUVRE ROSETTA - Marco Valdo M.I.
Chanson italienne – La povera Rosetta – Anonimo
L'assassinat de Rosetta trouva subitement écho dans une chanson populaire. Née dans les milieux de la pègre et puis, diffusée dans les rues par les chanteurs. Il en existe diverses versions, dont la plus courante est reproduite ici.
Voir à ce sujet les « Cronachette », opera di Leonardo Sciascia pubblicata da Adelphi Edizioni. Et en français, Petites Chroniques, Leonardo Sciascia -lgf – Livre de Poche – 1992
Chanson italienne – La povera Rosetta – Anonimo
Lundi 25 février 1980
Du CORRIERE DELLA SERA - CORRIERE MILANESE
UN INSTANTANÉ SECRET . LA LUCIOLE DU DÉBUT DU SIÈCLE PROTAGONISTE D'UNE DES HISTOIRES LES PLUS POPULAIRES
C'est la Rosetta de la Piazza Vetra
« Tuée dans une nuit obscure »
Son image (peut-être unique) sortie du secrétaire d'un négociant défunt.
C'est l'histoire d'une vieille photographie d'un délit légendaire et d'une époque perdue. Comme un voyage dans le temps entre les faits, les rumeurs et les émotions qui ont laissé un signe indélébile dans l'esprit ambrosien (ou autrement dit, milanais). La photographie de la « belle Rosetta » ou de la « pauvre Rosetta », en somme cette pas de chance qu'une chanson populaire rappelle assassinée sur la place Vetra, par les « agents de la questure ». Et nous en venons à la manière dont cette photo est entrée subitement dans la chronique de l'année 1980.
Dans la maison d'Armando Forcolini, marchand de livres et d'estampes d'art, via Juvara 3, il y a encore le vieux secrétaire de son père Guido mort quelques années auparavant, quand il avait nonante et un ans.
Forcolini fils savait vaguement que ce secrétaire était rempli de « secrets », c'est-à-dire de tiroirs cachés et camouflés, mais il ne lui était jamais arrivé d'y fourrer son nez sans doute par un reste de sentiment de respect envers son père, qui défendait jalousement ses petits mystères.
L'autre jour cependant, une main d'Armando Forcolini s'en est allée – qui sait comment, qui sait pourquoi – s'enfiler dans un petit tiroir très discret du secrétaire, et est tombé sur une photo, enveloppée dans une page de cahier. La photo est celle que nous publions et sur la page papa Forcolini avait écrit, d'une main tremblante : « Rosetta, m'a donné les plus belles nuits d'amour de ma vie ».
À la Colonnetta
Un rigoureux contrôle parmi les diverses publications et les rarissimes images attribuées à la fameuse Rosetta de la place Vetra a convaincu Armando Forcolini que la photo était authentique: c'était elle, la pauvre Rosetta morte assassinée tandis qu'elle pratiquait son métier amer à la Colonnetta. En réalité, le portait – désormais unique, croyons-nous, et dans son genre peut être classé comme document – ne laisse planer aucun doute. Le visage, de solide géométrie lombarde, avec ses yeux et sa bouche traversés d'une sensualité instinctive, légèrement malicieuse est le même que nous trouvons sur une photographie décolorée publiée par le « Virgilio », en illustration de la belle Rosetta de Severino Pagani. Le reste est très précisément ce qu'on peut espérer trouver sous les vêtements de la généreuse jeune fille.
À ce point, nous sommes tenus à enregistrer la découverte d' Armando Forcolini comme un fait concert de la chronique, de même que la photographie trouvée dans le tiroir a présenté à Forcolini fils une image différente de son père, elle ré-évoque un vieux Milan couleur sépia, doux, romantique et fou, comme il reste seulement dans les chansons.
La Rosetta, pour commencer, était cliente de Guido Forcolini. Forcolini père, natif de Venise, était venu à Milan avec sa femme Maria, de fière race véronaise, et avec la manie de la paternité qui le porta à engendrer – grâce à l'aide décisive de son épouse – treize enfants, parmi lesquels Armando. Il ouvrit boutique à la via Torino 57, où il y a encore un commerce, tenu par un petit-fils, avec son nom.
Il fut le premier à Milan à vendre des bas de couleur aux femmes qui au début du siècle ne portaient que du noir. Colorés, c'est façon de parler : beige, fumée, noisette, miel . Parmi ses clientes, il y avait justement Rosetta; elle n'achetait pas seulement des bas mais aussi des tricots, de la lingerie. Forcolini la servait et avec zèle, d'autant que sa femme était rarement dans le commerce, ayant toujours un enfant à allaiter. « Et savez-vous comment elle allaitait ? – révèle Armando. La pipe à la bouche. C'était une femme exceptionnelle. »
Rosetta venait souvent au magasin de via Torino avec sa mère dont on savait qu'elle était portée sur la boisson et avide d'argent. Le bruit circulait – il semble même qu'elle s'en vantait ouvertement – qu'elle avait vendu sa fille à un riche personnage, quand elle était encore une gamine de treize ans, lui ouvrant ainsi la voie du trottoir.
D'incertaines biographies disent au contraire que Rosetta ( pour l'état-civil Elvira Andressi) avait commencé la carrière en s'exhibant comme chanteuse au Sammartino [Théâtre San Martino] piazza Beccaria sous le nom d'artiste de Rosetta de Woltery [en 1913]. Mais cela nous importe peu.
Il est certain que Rosetta habitait place Vetra et que c'est là, comme le dit la chanson, qu'elle « chassait ». La Colonnetta , qui précise son « lieu d'action » était peut-être une auberge de ce nom ou, après la Colonne Infâme érigée contre le pauvre Mora accusé d'être pestiféré, était-il paru aune autre, disparue par la suite. Cela aussi peut rester dans le peut-être.
Sautons donc à cette « nuit obscure » (le 24 ou peut-être le 26 août 1914 au cours de laquelle la malheureuse, à pas encore vingt ans, fut assassinée. « Chez nous – se rappelle Armando Forcolini – on en a parlé pendant des années. On disait qu'elle passait par le Carrobbio en carrosse, avec son amant régulier, disons un barbeau. Un policier l'arrête, il veut voir les papiers de l'homme. Elle s'interpose et comme l'agent était amoureux d'elle, qui le repoussait, il sort son stylet et en somme, l'assassine. »
Funérailles par la pègre
Selon Raffaele Bagnoli, profond connaisseur des mœurs ménéguines (milanaises) – sous les fenêtres de qui, dans le Corso Ticinese, à l'angle Vetraschi, la Rosetta alla se traîner mourante, dans cette nuit pleine de cris et d'horreur, car alors, la mort d'une prostituée était encore quelque chose – la pauvrette fut par contre tuée à coups de fusil. Ce qui est sûr, c'est qu'elle fut assassinée, par jalousie, et qu'à ses funérailles, la pègre milanaise participa avec des fleurs, des larmes et une ostentation arrogante. Le «Corriere della Sera», en raison de la guerre, ne trouva pas de place pour la nouvelle.
La photo reproduite en vue de l'impression, nous avons remis l'original à Armando Forcolini,qui contempla l'image, méditatif. « Toutes les fois que l'on parlait de la Rosetta – dit-il souriant – mon père changeait de sujet ou faisait semblant de de scandaliser du métier qu'elle faisait. « Vieux matois... Un vieux matois ». Il se frappe la tête comme quelqu'un qui comprend ou qui reconnaît quelqu'un trop tard.
Luciano Visentin
Fonte: La Canzon Milanesa
Du CORRIERE DELLA SERA - CORRIERE MILANESE
UN INSTANTANÉ SECRET . LA LUCIOLE DU DÉBUT DU SIÈCLE PROTAGONISTE D'UNE DES HISTOIRES LES PLUS POPULAIRES
C'est la Rosetta de la Piazza Vetra
« Tuée dans une nuit obscure »
Son image (peut-être unique) sortie du secrétaire d'un négociant défunt.
C'est l'histoire d'une vieille photographie d'un délit légendaire et d'une époque perdue. Comme un voyage dans le temps entre les faits, les rumeurs et les émotions qui ont laissé un signe indélébile dans l'esprit ambrosien (ou autrement dit, milanais). La photographie de la « belle Rosetta » ou de la « pauvre Rosetta », en somme cette pas de chance qu'une chanson populaire rappelle assassinée sur la place Vetra, par les « agents de la questure ». Et nous en venons à la manière dont cette photo est entrée subitement dans la chronique de l'année 1980.
Dans la maison d'Armando Forcolini, marchand de livres et d'estampes d'art, via Juvara 3, il y a encore le vieux secrétaire de son père Guido mort quelques années auparavant, quand il avait nonante et un ans.
Forcolini fils savait vaguement que ce secrétaire était rempli de « secrets », c'est-à-dire de tiroirs cachés et camouflés, mais il ne lui était jamais arrivé d'y fourrer son nez sans doute par un reste de sentiment de respect envers son père, qui défendait jalousement ses petits mystères.
L'autre jour cependant, une main d'Armando Forcolini s'en est allée – qui sait comment, qui sait pourquoi – s'enfiler dans un petit tiroir très discret du secrétaire, et est tombé sur une photo, enveloppée dans une page de cahier. La photo est celle que nous publions et sur la page papa Forcolini avait écrit, d'une main tremblante : « Rosetta, m'a donné les plus belles nuits d'amour de ma vie ».
À la Colonnetta
Un rigoureux contrôle parmi les diverses publications et les rarissimes images attribuées à la fameuse Rosetta de la place Vetra a convaincu Armando Forcolini que la photo était authentique: c'était elle, la pauvre Rosetta morte assassinée tandis qu'elle pratiquait son métier amer à la Colonnetta. En réalité, le portait – désormais unique, croyons-nous, et dans son genre peut être classé comme document – ne laisse planer aucun doute. Le visage, de solide géométrie lombarde, avec ses yeux et sa bouche traversés d'une sensualité instinctive, légèrement malicieuse est le même que nous trouvons sur une photographie décolorée publiée par le « Virgilio », en illustration de la belle Rosetta de Severino Pagani. Le reste est très précisément ce qu'on peut espérer trouver sous les vêtements de la généreuse jeune fille.
À ce point, nous sommes tenus à enregistrer la découverte d' Armando Forcolini comme un fait concert de la chronique, de même que la photographie trouvée dans le tiroir a présenté à Forcolini fils une image différente de son père, elle ré-évoque un vieux Milan couleur sépia, doux, romantique et fou, comme il reste seulement dans les chansons.
La Rosetta, pour commencer, était cliente de Guido Forcolini. Forcolini père, natif de Venise, était venu à Milan avec sa femme Maria, de fière race véronaise, et avec la manie de la paternité qui le porta à engendrer – grâce à l'aide décisive de son épouse – treize enfants, parmi lesquels Armando. Il ouvrit boutique à la via Torino 57, où il y a encore un commerce, tenu par un petit-fils, avec son nom.
Il fut le premier à Milan à vendre des bas de couleur aux femmes qui au début du siècle ne portaient que du noir. Colorés, c'est façon de parler : beige, fumée, noisette, miel . Parmi ses clientes, il y avait justement Rosetta; elle n'achetait pas seulement des bas mais aussi des tricots, de la lingerie. Forcolini la servait et avec zèle, d'autant que sa femme était rarement dans le commerce, ayant toujours un enfant à allaiter. « Et savez-vous comment elle allaitait ? – révèle Armando. La pipe à la bouche. C'était une femme exceptionnelle. »
Rosetta venait souvent au magasin de via Torino avec sa mère dont on savait qu'elle était portée sur la boisson et avide d'argent. Le bruit circulait – il semble même qu'elle s'en vantait ouvertement – qu'elle avait vendu sa fille à un riche personnage, quand elle était encore une gamine de treize ans, lui ouvrant ainsi la voie du trottoir.
D'incertaines biographies disent au contraire que Rosetta ( pour l'état-civil Elvira Andressi) avait commencé la carrière en s'exhibant comme chanteuse au Sammartino [Théâtre San Martino] piazza Beccaria sous le nom d'artiste de Rosetta de Woltery [en 1913]. Mais cela nous importe peu.
Il est certain que Rosetta habitait place Vetra et que c'est là, comme le dit la chanson, qu'elle « chassait ». La Colonnetta , qui précise son « lieu d'action » était peut-être une auberge de ce nom ou, après la Colonne Infâme érigée contre le pauvre Mora accusé d'être pestiféré, était-il paru aune autre, disparue par la suite. Cela aussi peut rester dans le peut-être.
Sautons donc à cette « nuit obscure » (le 24 ou peut-être le 26 août 1914 au cours de laquelle la malheureuse, à pas encore vingt ans, fut assassinée. « Chez nous – se rappelle Armando Forcolini – on en a parlé pendant des années. On disait qu'elle passait par le Carrobbio en carrosse, avec son amant régulier, disons un barbeau. Un policier l'arrête, il veut voir les papiers de l'homme. Elle s'interpose et comme l'agent était amoureux d'elle, qui le repoussait, il sort son stylet et en somme, l'assassine. »
Funérailles par la pègre
Selon Raffaele Bagnoli, profond connaisseur des mœurs ménéguines (milanaises) – sous les fenêtres de qui, dans le Corso Ticinese, à l'angle Vetraschi, la Rosetta alla se traîner mourante, dans cette nuit pleine de cris et d'horreur, car alors, la mort d'une prostituée était encore quelque chose – la pauvrette fut par contre tuée à coups de fusil. Ce qui est sûr, c'est qu'elle fut assassinée, par jalousie, et qu'à ses funérailles, la pègre milanaise participa avec des fleurs, des larmes et une ostentation arrogante. Le «Corriere della Sera», en raison de la guerre, ne trouva pas de place pour la nouvelle.
La photo reproduite en vue de l'impression, nous avons remis l'original à Armando Forcolini,qui contempla l'image, méditatif. « Toutes les fois que l'on parlait de la Rosetta – dit-il souriant – mon père changeait de sujet ou faisait semblant de de scandaliser du métier qu'elle faisait. « Vieux matois... Un vieux matois ». Il se frappe la tête comme quelqu'un qui comprend ou qui reconnaît quelqu'un trop tard.
Luciano Visentin
Fonte: La Canzon Milanesa
L'assassinat de Rosetta trouva subitement écho dans une chanson populaire. Née dans les milieux de la pègre et puis, diffusée dans les rues par les chanteurs. Il en existe diverses versions, dont la plus courante est reproduite ici.
Voir à ce sujet les « Cronachette », opera di Leonardo Sciascia pubblicata da Adelphi Edizioni. Et en français, Petites Chroniques, Leonardo Sciascia -lgf – Livre de Poche – 1992
LA PAUVRE ROSETTA
Le treize du mois d'août
Dans une nuit obscure
Commirent un meurtre
Les agents de la questure.
Ils ont assassiné un ange
Du nom de Rosetta
Elle était de la place Vedra
Elle arpentait la Colonnetta
Celui qui a tué Rosetta
N'est pas de la Pègre
Peut-être vient-il de Naples
Il est de la main noire.
Rosetta, ma Rosetta
Disparue du monde
En laissant une grande douleur
Toute la pègre
Toute la pègre
Était vêtue de noir
Pour accompagner Rosetta
Rosetta au cimetière.
Et toutes ses compagnes
Étaient vêtues en blanc
Pour accompagner Rosetta
Rosetta au cimetière.
On entend pleurer fort
Dans cette terrible soirée
Pleure la place Vetra
Et pleure toute la Pègre
Oh, prends garde Calabrais
Pour toi, ce sera fini
Car elle te l'a promis
Toute la pègre
Dors Rosetta dors
Là dans la terre
Celui qui t'a poignardé
Nous lui ferons la guerre
À celui qui t'a poignardé
Nous ferons la guerre.
Le treize du mois d'août
Dans une nuit obscure
Commirent un meurtre
Les agents de la questure.
Ils ont assassiné un ange
Du nom de Rosetta
Elle était de la place Vedra
Elle arpentait la Colonnetta
Celui qui a tué Rosetta
N'est pas de la Pègre
Peut-être vient-il de Naples
Il est de la main noire.
Rosetta, ma Rosetta
Disparue du monde
En laissant une grande douleur
Toute la pègre
Toute la pègre
Était vêtue de noir
Pour accompagner Rosetta
Rosetta au cimetière.
Et toutes ses compagnes
Étaient vêtues en blanc
Pour accompagner Rosetta
Rosetta au cimetière.
On entend pleurer fort
Dans cette terrible soirée
Pleure la place Vetra
Et pleure toute la Pègre
Oh, prends garde Calabrais
Pour toi, ce sera fini
Car elle te l'a promis
Toute la pègre
Dors Rosetta dors
Là dans la terre
Celui qui t'a poignardé
Nous lui ferons la guerre
À celui qui t'a poignardé
Nous ferons la guerre.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 9/3/2011 - 21:36
Langue: français
Version française - L'HISTOIRE DE ROSETTA – Marco Valdo M.I. – 2011
Chanson italienne – La Storia di Rosetta – Franco Trincale
Chanson italienne – La Storia di Rosetta – Franco Trincale
L'HISTOIRE DE ROSETTA
L'histoire de Rosetta, je veux vous la raconter
La nuit maudite qui la vit assassiner
Avec leur cœur de pierre, les sbires de la terreur
Ont écrasé la fleur de la place Vetra, une fleur
Désirée par des seigneurs riches et titrés
Mais la Rosetta donnait son amour aux désespérés
Oh, vil qui l'a frappée, va-t-en te confesser
Car la pègre va te le faire payer.
Les agents raflaient le soir, en toutes saisons
Et souvent emmenaient Rosetta en prison
Musti le Calabrais avec sa patrouille
Une nuit, au Ticinese, organisa une embrouille
Et ils frappèrent la Rosetta avec fureur
Tant que même la Colonnetta pleura de douleur
D'une fenêtre sombre, on entendit murmurer
Pauvre créature, ils vont la massacrer
Ramassée déjà mourante et à l'hôpital secourue
Le Calabrais ment et dit : « Elle s'est suicidée »
Mais dans son dernier souffle, à sa sœur accourue
Elle dit : prépare ma fosse, ils m'ont assassinée
Le vingt-trois à l'hôpital majeur
Ce fait est caché tandis que Rosetta meurt.
Les gens du milieu avec des yeux sans pleurs
Portèrent Rosetta au cimetière
Oh pauvre Rosetta, gentille fleur
Pour toi ont pleuré les murs les murs du Ticinese.
L'histoire de Rosetta, je veux vous la raconter
La nuit maudite qui la vit assassiner
Avec leur cœur de pierre, les sbires de la terreur
Ont écrasé la fleur de la place Vetra, une fleur
Désirée par des seigneurs riches et titrés
Mais la Rosetta donnait son amour aux désespérés
Oh, vil qui l'a frappée, va-t-en te confesser
Car la pègre va te le faire payer.
Les agents raflaient le soir, en toutes saisons
Et souvent emmenaient Rosetta en prison
Musti le Calabrais avec sa patrouille
Une nuit, au Ticinese, organisa une embrouille
Et ils frappèrent la Rosetta avec fureur
Tant que même la Colonnetta pleura de douleur
D'une fenêtre sombre, on entendit murmurer
Pauvre créature, ils vont la massacrer
Ramassée déjà mourante et à l'hôpital secourue
Le Calabrais ment et dit : « Elle s'est suicidée »
Mais dans son dernier souffle, à sa sœur accourue
Elle dit : prépare ma fosse, ils m'ont assassinée
Le vingt-trois à l'hôpital majeur
Ce fait est caché tandis que Rosetta meurt.
Les gens du milieu avec des yeux sans pleurs
Portèrent Rosetta au cimetière
Oh pauvre Rosetta, gentille fleur
Pour toi ont pleuré les murs les murs du Ticinese.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 9/3/2011 - 22:20
Alla terza strofa, secondo verso, credo si debba scrivere non "Libera", ma "ligéra" ovvero "lingéra", vale a dire il ceto di poco conto (leggero, appunto) e malavitoso che popolava alcuni quartieri di Milano (in questo caso Porta Ticinese, o porta Cicca, forse dallo spagnolo "chica"), e ne costituiva il "ventre", come si usava dire alla fine dell'Ottocento. In ogni caso, avete fatto un bellissimo lavoro e mai mi sarei immaginato di vedere le sembianze della povera Rosetta. Cose che accadono solo in AWS.
Gian Piero Testa - 9/3/2011 - 06:54
24 luglio 2016
Concordo con altri che hanno scritto: nel verso dove si
dice che "piange Piazza Vetra, piange..."non la Libera,
ma la Ligera, cioè la piccola malavita di alcune zone
di Milano (es. P.ta Ticinese), che è il nome proprio
di un gruppo di persone e non Libera, che non vuol dire
niente. Invece Ligéra, con accento sulla e si pronuncia,
fa appunto rima con sera dei due versi precedenti.Grazie!
Concordo con altri che hanno scritto: nel verso dove si
dice che "piange Piazza Vetra, piange..."non la Libera,
ma la Ligera, cioè la piccola malavita di alcune zone
di Milano (es. P.ta Ticinese), che è il nome proprio
di un gruppo di persone e non Libera, che non vuol dire
niente. Invece Ligéra, con accento sulla e si pronuncia,
fa appunto rima con sera dei due versi precedenti.Grazie!
Mariele - 24/7/2016 - 15:28
Il testo è stato finalmente corretto, e così anche la traduzione francese di Marco Valdo M.I., utilizzando per la "Ligéra" il termine "Pègre" già del resto usato dal traduttore stesso. Naturalmente, se Marco Valdo avesse da obiettare qualcosa proponendo una diversa traduzione, è come sempre il benvenuto.
CCG/AWS Staff - 25/7/2016 - 17:20
Video girato il 17 febbraio 2013 presso il Museo della resistenza di Fosdinovo (MS), nel quale Cesare Bermani parla delle sue ricerche su questo canto e sulla figura di Elvira Rosa Ottorina Andrezzi della "Rosetta". Questo canto della "mala" era proibito durante il regime fascista.
adriana - 6/12/2016 - 11:44
Storia della povera Rosetta Caro Sciascia, questo libro è un prezioso antidoto al femminicidio
Alla riscoperta del volume “Storia della povera Rosetta”, l’opera più ‘quotata’ di Leonardo Sciascia, ma anche tra le meno conosciute. Un valido volume per la lotta al femminicidio e alla violenza sessuale e di genere. Riportare all’attualità il volume di Leonardo Sciascia sulla morte violenta della povera Elvira Andrezzi “Rosetta”, può servire a dare un contributo al contrasto del femminicidio. Un’opera da diffondere nelle scuole di ogni ordine e grado
"Le sue compagne tutte
Eran vestite in bianco
Per ‘compagnar Rosetta
Rosetta al camposanto"
Faccio notare questa strofa, le altre prostitute vanno al funerale in bianco, vestite col colore delle spose.
Sembra quasi una protesta , una sorta di "slut walk" ante litteram al contrario, infatti mentre le "slut walk" sono proteste fatte da donne comuni che marciano vestite da "sgualdrine" contro la colpevolizzazione della vittima (il famoso "se vai vestita da pu*****a non lamentarti se ti succede qualcosa"), in questo caso sono prostitute vestite con il colore della purezza (nei primi 900 era un simbolo forte) quasi a dire "saremo pure pu**ne ma in confronto alla sbirraglia e ai signori per bene che vogliono mettere a tacere tutto siamo pure come spose"
Eran vestite in bianco
Per ‘compagnar Rosetta
Rosetta al camposanto"
Faccio notare questa strofa, le altre prostitute vanno al funerale in bianco, vestite col colore delle spose.
Sembra quasi una protesta , una sorta di "slut walk" ante litteram al contrario, infatti mentre le "slut walk" sono proteste fatte da donne comuni che marciano vestite da "sgualdrine" contro la colpevolizzazione della vittima (il famoso "se vai vestita da pu*****a non lamentarti se ti succede qualcosa"), in questo caso sono prostitute vestite con il colore della purezza (nei primi 900 era un simbolo forte) quasi a dire "saremo pure pu**ne ma in confronto alla sbirraglia e ai signori per bene che vogliono mettere a tacere tutto siamo pure come spose"
Lucone - 8/9/2020 - 22:57
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Lunedì 25 Febbraio 1980
CORRIERE DELLA SERA - CORRIERE MILANESE
IN UN'ISTANTANEA SEGRETA LA LUCCIOLA D’INIZIO SECOLO PROTAGONISTA DI UNA DELLE STORIE PIU' POPOLARI
Ecco la Rosetta di piazza Vetra,
«ammazzata in una notte oscura»
L'immagine forse unica, uscita dalla vecchia scrivania di un defunto negoziante –
Una scritta: "Mi hai dato le più belle ore d'amore»
Questa è la storia di una vecchia fotografia di un leggendario delitto e di un'epoca perduta. Come un viaggio all'indietro nel tempo tra i fatti e le voci e le emozioni che hanno lasciato un segno indelebile nello spirito ambrosiano. La fotografie della «bella, Rosetta» o della «povera Rosetta»: insomma dì quella sventurata che una canzone popolare ricorda ammazzata in piazza Vetra, dagli «agenti di questura». E veniamo come questa foto entra improvvisamente nella cronaca dell'anno 1980.
In casa del signor Armando Forcolini commerciante in libri e stampe d'arte, via Juvara 3, c'é ancora l'antica scrivania del padre Guido morto alcuni anni fa, quando ne aveva novantuno.
Forcolini figlio sapeva vagamente che quella scrivania era piena di «segreti», cioè di cassetti nascosti e mimetizzati; ma non era mai andato a curiosare forse anche per un residuo senso di rispetto verso il padre, che difendeva gelosamente i suoi piccoli misteri.
L'altro giorno pero, una mano di Armando Forcolini è andata - chissà come, chissà perché – a infilarsi in un cassettino molto riposto della scrivania, ed è finita sopra una foto, avvolta in una pagina di quaderno. La foto è quella che pubblichiamo; e sulla paginetta papà Forcolini aveva scritto, con mano tremolante: «Rosetta, mi hai dato le più belle notti d'amore dalla mia vita».
Alla Colonnetta
Una scrupoloso controllo tra le diverse pubblicazioni e le rarissime immagini attribuite alla famosa Rosetta di piazza Vetra ha convinto Armando Forcolini che la foro trovata nel cassetto era autentica: proprio lei, la povera Rosetta morta ammazzata mentre faceva il suo amaro mestiere alla Colonnetta. In realtà, il ritratto - ormai unico, crediamo, e tale nel suo genere da potar essere classificato come documento - non lascia margine di dubbio. Il volto, di solida geometria lombarda, con gli occhi e 1a bocca venati di una sensualità istintiva, lievemente maliziosa e lo stesso che troviamo in una sbiadita fotografia pubblicato dalla «Virgilio», a illustrazione della bella Rosetta di Severino Pagani. Il resto è proprio quello che si poteve sperare di trovare sotto i panni dalla generosa fanciulla.
A questo punto, siamo tenuti a registrare la scoperta di Armando Forcolini come un concreto fatto di cronaca, anche perché la fotografia trovata nel cassetto ha riproposto a Forcolini figlio una diversa immagine del padre, così come rievoca a noi una vecchia Milano color seppia, dolce, romantica e folle, quale rimane soltanto nelle canzoni.
La Rosetta, tanto per cominciare, era cliente di Guido Forcolini. Ma partiamo dall'inizio. Forcolini padre, nativo di Venezia, era venuto a Milano con la moglie Maria, di fiera razza veronese, e con una smania di paternità che lo portò a generare - grazie al decisivo contributo della sposa - tredici figli, tra i quali Armando. Aprì bottega in via Torino 57, dove c’è ancora un negozio, condotto da un nipote, con il suo cognome.
Fu il primo, a Milano, a vendere calze colorare alle donne che all'inizio del secolo le portavano nere. Colorate, per modo di dire: beige, fumee, noisette, miele (termine che nero allora non si usava). E tra le sue clienti c'era appunto la Rosetta: non comprava soltanto calze, ma anche golfini, capi di biancheria. Forcolini la serviva volentieri e con zelo, tanto che la moglie in negozio c'era di rado, avendo sempre un figlio da allattare. «E sa come ci allattava? - rivela Armando - Con la pipa in bocca. Era una doma eccezionale».
Spesso, la Rosetta si presentava nel negozio di via Torino insieme con la madre della quale si sapeva che era forte bevitrice scostumata e avida di denaro. Girava voce - pare addirittura che lei se ne vantasse sfacciatamente - che avesse venduto la figlia a un ricco signore, quando era ancora una ragazzina di tredici anni, spianandole così la via del marciapiedi.
Incerte biografie dicono invece che la Rosetta (per l'anagrafe Elvira Andressi) avesse preso la carriera molte alla larga, esibendosi come canzonettista al Sammartino in piazza Beccarla, con il nome d'atre di Rosetta de Woltery. Ma questo ai nostri fini importa poco.
Di sicuro c'e che la Rosetta abitava in piazza Vetra e che lì, come dice la canzone «batteva». La Colonnetta che precisa il «posteggio» era forse un'osteria con quel nome; o forse, dopo la Colonna Infame eretta contro il povero Gian Giacomo Mora accusato di pestifera unzione, al suo posto ne era comparsa un'altra, in seguito scomparsa. Anche questo può restare nel forse. Saltiamo pure a quella «notte oscura» (il 24, o torse 26, agosto 1914) in cui la sventurata, non ancora ventenne, venne uccisa. -«In casa mia - ricorda Armando Forcolini - se n'è parlato per anni. Si diceva che lei passasse dal Carrobbio in carrozza, con il suo amante fisso, diciamo un “rocchettee. Un poliziotto li ferma, vuol vedere i documenti dell'uomo. Lei si intromette; e siccome l'agente era innamorato di lei, che lo respingeva, lui tira fuori il suo stiletto e, insomma, l'ammazza».
Funerale della mala
Secondo il Raffaele Bagnoli fine cultore di costume meneghino - sotto le cui finestre in corso Ticinese, angolo Vetraschi, la Rosetta andò a trascinarsi morente, in quella notte piena di urla e di orrore, perché allora la mode di una prostituta era ancora qualcosa - la poveretta fu invece ammazzata a colpi di calcio di moschetto. Sicuro è che fu ammazzata, proprio per gelosia, e che al funerale la malavita milanese partecipò con fori, lacrime e spavalda ostentazione. Il «Corriere della Sera», con l'aria di guerra che tirava, non trovò spazio per la notizia.
Riprodotta la foto per stamparla, restituiamo l'originale ad Armando Forcolini, che contempla l'immagine, assorto. «Tutte le volta che si parlava della Rosetta - dice sorridendo - mio padre cambiava discorso, o faceva finta di scandalizzarsi. sul ...
mestiere che lei faceva. "Baloss, d'On baloss" . Scuote il capo come a compatirsi, come chi arriva tardi a capire o a conoscere qualcuno.
Luciano Visentin
Fonte: La Canzon Milanesa
L'assassinio della Rosetta trovò subito eco in una canzone popolare. Nata negli ambenti della "mala" e cantata poi nelle piazza dai cantastorie. Esistono, inevitabilmente versioni diverse; la più accreditata è la seguente: