Ik geloof ik ben niet helemaal in orde
Ik ben met mijn gedachten er niet bij
Opeens ben ik een ander mens geworden
Mijn hart klopt als de vliegtuigsloperij
Ik zing mijn Westerbork serenade
Langs het spoorwegbaantje schijnt het zilveren maantje
Op de heide
Ik zing mijn Westerbork serenade
Mit einer schoene Dame, wandelend tezamen zij aan zijde
En mijn hart brandt als de ketel in het ketelhuis
Zo had ik het nooit te pakken bij mijn moeder thuis
Ik zing mijn Westerbork serenade
Tussen de barakken kreeg ik het te pakken op de hei
Dieser Westerbork liebelei
Daarna ging ik naar de saniteter
Die vent zei d'r is heus niets aan te doen
Maar je voelt je heel wat stukken beter
Na 't geven van de allereerste zoen (en dat moet je niet doen)
Ik zing mijn Westerbork serenade
Langs het spoorwegbaantje schijnt het zilveren maantje op de heide
Ik zing mijn Westerbork serenade
Mit einer schoene Dame
Wandelend tezamen zij aan zijde
En mijn hart brandt als de ketel in het ketelhuis
Zo had ik het nooit te pakken bij mijn mammie thuis
Ik zing mijn Westerbork serenade
Tussen de barakken kreeg ik het te pakken op de hei
Dieser Westerbork liebelei...
Ik ben met mijn gedachten er niet bij
Opeens ben ik een ander mens geworden
Mijn hart klopt als de vliegtuigsloperij
Ik zing mijn Westerbork serenade
Langs het spoorwegbaantje schijnt het zilveren maantje
Op de heide
Ik zing mijn Westerbork serenade
Mit einer schoene Dame, wandelend tezamen zij aan zijde
En mijn hart brandt als de ketel in het ketelhuis
Zo had ik het nooit te pakken bij mijn moeder thuis
Ik zing mijn Westerbork serenade
Tussen de barakken kreeg ik het te pakken op de hei
Dieser Westerbork liebelei
Daarna ging ik naar de saniteter
Die vent zei d'r is heus niets aan te doen
Maar je voelt je heel wat stukken beter
Na 't geven van de allereerste zoen (en dat moet je niet doen)
Ik zing mijn Westerbork serenade
Langs het spoorwegbaantje schijnt het zilveren maantje op de heide
Ik zing mijn Westerbork serenade
Mit einer schoene Dame
Wandelend tezamen zij aan zijde
En mijn hart brandt als de ketel in het ketelhuis
Zo had ik het nooit te pakken bij mijn mammie thuis
Ik zing mijn Westerbork serenade
Tussen de barakken kreeg ik het te pakken op de hei
Dieser Westerbork liebelei...
Contributed by Bartleby - 2011/2/28 - 10:23
Language: French
Version française – LA SÉRÉNADE DE WESTERBORK – Marco Valdo M.I. – 2011
[1944]
Chanson néerlandaise – De serenade van Westerbork - Johnny & Jones – 1944
[1944]
Chanson néerlandaise – De serenade van Westerbork - Johnny & Jones – 1944
Quand le Mal absolu apparaît dans l'histoire les conséquence sont toujours dramatiques; parfois aussi drôles...
Dans les environs de Westerbork, petite ville de la province de Drenthe, le gouvernement des Pays-Bas avait placé en 1938 un camp d'accueil de réfugiés, en grande partie des juifs allemands et autrichiens, fuyant les nazis. Quand Hitler, en mai 1940, envahit la Belgique et les Pays-bas, Westerbork fut transformé en un camp de transit pour tous les gens qui étaient destinés aux camps d'extermination les plus tristement fameux. Passèrent par Westerbork, par exemple, Anne Frank, Etty Hillesum et aussi de nombreux noms de la scène artistique allemande des années 30, comme Dora Gerson e Max Ehrlich grands acteurs de cinéma et de cabaret ou comme le pianiste berlinois Willy Rosen…
Ce furent justement Max Ehrlich et Willy Rosen qui au début 1943convainquirent le responsable du camp, le SS Albert Konrad Gemmeker, un type plutôt sensible à l'art, à développer l'activité musicale et théâtrale par la création d'un orchestre et d'un groupe théâtral « stables », constitués de musiciens et d'artistes prisonniers à Westerbork.
J'ai mis « stables » entre guillemets car, en réalité, les déportations – qui évidemment étaient prioritaires par rapport à l'art – pesaient continuellement et pesamment sur ces formations. Nonobstant cela, l'orchestre et la compagnie de Westerbork réussirent à monter et présenter de nombreux spectacles de cabaret, tous assez divertissants et frivoles vu que sur la nécessaire « légèreté » tous étaient d'accord, pour des raisons différentes, tant le public que les SS (Gemmeker voyait personnellement, censurait et corrigeait tous les textes présentés).
Les artistes de langue néerlandaise étaient tenus au second plan (sauf à connaître parfaitement l'allemand), mais la langue locale eut son juste sursaut quand en octobre 1943 arrivèrent à Westerbork Johnny “Max” Salomon Meyer Kannewasser et Jones “Nol” Arnold Siméon van Wesel, le fameux duo Johnny & Jones, « deux garçons et une guitare » qui depuis al fin 1936 sur les fréquences de la VARA d'Amsterdam avaient affolé le public avec leurs morceaux de swing et de jazz chantés en néerlandais avec un accent américain traînant. Johnny & Jones déplurent immédiatement à Gemmeker, avec leur manière de faire d'« alliés » et en raison de leur peu de connaissance de la langue allemande, mais ils ne perdirent pas courage et commencèrent à s'exhiber dans le café, dans les baraques et dans le Hollandsche Schouwburg, le théâtre hollandais du camp. Et ils écrivirent alors différentes nouvelles chansons, comme cette fameuse « Die Westerbork Serenade »-« Sérénade de Westerbork » ou « Wij slopen met muziek », c'est-à-dire « Nous démolissons en musique » ( en référence au travail que les prisonniers étaient contraint de faire à Westerbork), un titre plutôt significatif de leur inguérissable optimisme en dépit de la situation tragique dans laquelle ils se trouvaient. Johnny & Jones par la suite interprétèrent dans leur style aussi plusieurs chansons en allemand écrites par Ehrlich et Rosen, de sorte que les nazis se convainquirent à un tel point de leur valeur qu'à l'été 1944, ils les autorisèrent à se rendre aux studios Nekos d'Amsterdam pour enregistrer quelques morceaux, et afin qu'il ne leur vint pas l'envie de fuir, leurs bourreaux retinrent au camp leurs femmes avec la promesse qu'elles connaîtraient une fin brutale si Johnny & Jones ne fussent pas revenus.
Eux, naturellement, revinrent par amour, par responsabilité, par optimisme, par ingénuité, sans savoir que cette poignée de chansonnettes enregistrées n'était rien d'autre que leur testament artistique; en septembre 1944, Johnny & Jones, avec leurs épouses, furent chargés sur un train vers Theresienstadt et ensuite, Auschwitz, Sachsenhausen, Buchenwald et in fine Bergen-Belsen…
Johnny mourut à Bergen-Belsen le 20 mars, Jones le 15 avril 1945, juste au moment où l'armée britannique libérait le camp.
Dans les environs de Westerbork, petite ville de la province de Drenthe, le gouvernement des Pays-Bas avait placé en 1938 un camp d'accueil de réfugiés, en grande partie des juifs allemands et autrichiens, fuyant les nazis. Quand Hitler, en mai 1940, envahit la Belgique et les Pays-bas, Westerbork fut transformé en un camp de transit pour tous les gens qui étaient destinés aux camps d'extermination les plus tristement fameux. Passèrent par Westerbork, par exemple, Anne Frank, Etty Hillesum et aussi de nombreux noms de la scène artistique allemande des années 30, comme Dora Gerson e Max Ehrlich grands acteurs de cinéma et de cabaret ou comme le pianiste berlinois Willy Rosen…
Ce furent justement Max Ehrlich et Willy Rosen qui au début 1943convainquirent le responsable du camp, le SS Albert Konrad Gemmeker, un type plutôt sensible à l'art, à développer l'activité musicale et théâtrale par la création d'un orchestre et d'un groupe théâtral « stables », constitués de musiciens et d'artistes prisonniers à Westerbork.
J'ai mis « stables » entre guillemets car, en réalité, les déportations – qui évidemment étaient prioritaires par rapport à l'art – pesaient continuellement et pesamment sur ces formations. Nonobstant cela, l'orchestre et la compagnie de Westerbork réussirent à monter et présenter de nombreux spectacles de cabaret, tous assez divertissants et frivoles vu que sur la nécessaire « légèreté » tous étaient d'accord, pour des raisons différentes, tant le public que les SS (Gemmeker voyait personnellement, censurait et corrigeait tous les textes présentés).
Les artistes de langue néerlandaise étaient tenus au second plan (sauf à connaître parfaitement l'allemand), mais la langue locale eut son juste sursaut quand en octobre 1943 arrivèrent à Westerbork Johnny “Max” Salomon Meyer Kannewasser et Jones “Nol” Arnold Siméon van Wesel, le fameux duo Johnny & Jones, « deux garçons et une guitare » qui depuis al fin 1936 sur les fréquences de la VARA d'Amsterdam avaient affolé le public avec leurs morceaux de swing et de jazz chantés en néerlandais avec un accent américain traînant. Johnny & Jones déplurent immédiatement à Gemmeker, avec leur manière de faire d'« alliés » et en raison de leur peu de connaissance de la langue allemande, mais ils ne perdirent pas courage et commencèrent à s'exhiber dans le café, dans les baraques et dans le Hollandsche Schouwburg, le théâtre hollandais du camp. Et ils écrivirent alors différentes nouvelles chansons, comme cette fameuse « Die Westerbork Serenade »-« Sérénade de Westerbork » ou « Wij slopen met muziek », c'est-à-dire « Nous démolissons en musique » ( en référence au travail que les prisonniers étaient contraint de faire à Westerbork), un titre plutôt significatif de leur inguérissable optimisme en dépit de la situation tragique dans laquelle ils se trouvaient. Johnny & Jones par la suite interprétèrent dans leur style aussi plusieurs chansons en allemand écrites par Ehrlich et Rosen, de sorte que les nazis se convainquirent à un tel point de leur valeur qu'à l'été 1944, ils les autorisèrent à se rendre aux studios Nekos d'Amsterdam pour enregistrer quelques morceaux, et afin qu'il ne leur vint pas l'envie de fuir, leurs bourreaux retinrent au camp leurs femmes avec la promesse qu'elles connaîtraient une fin brutale si Johnny & Jones ne fussent pas revenus.
Eux, naturellement, revinrent par amour, par responsabilité, par optimisme, par ingénuité, sans savoir que cette poignée de chansonnettes enregistrées n'était rien d'autre que leur testament artistique; en septembre 1944, Johnny & Jones, avec leurs épouses, furent chargés sur un train vers Theresienstadt et ensuite, Auschwitz, Sachsenhausen, Buchenwald et in fine Bergen-Belsen…
Johnny mourut à Bergen-Belsen le 20 mars, Jones le 15 avril 1945, juste au moment où l'armée britannique libérait le camp.
LA SÉRÉNADE DE WESTERBORK
Je crois que je ne vais pas tout-à-fait juste
Je suis absent de mes pensées
Soudain je suis devenu un autre homme
Mon cœur bat comme la démolition d'avion.
Je chante ma sérénade de Westerbork
Le long de la petite voie brille la petite lune d'argent
Sur la lande.
Je chante ma sérénade de Westerbork
Avec une jolie femme, on se promène ensemble côte à côte
Et mon cœur brûle comme le feu dans la cheminée
Comme je ne l'ai jamais senti dans la maison de ma mère
Je chante ma sérénade de Westerbork
Entre les baraques, je la créais sur la bruyère
Cette romance de Westerbork.
Ensuite, j’allais chez le docteur
Celui-là me dit : « Là, il y a vraiment rien à faire
Mais tu sens tout-à-fait bien ce beau morceau
Après le tout premier baiser (et ça tu dois pas le faire).
Je chante ma sérénade de Westerbork
Le long de la petite voie brille la petite lune d'argent sur la lande.
Je chante ma sérénade de Westerbork
Avec une jolie dame
Déambulant côte à côte ensemble
Et mon cœur brûle comme le feu dans la cheminée
Comme je ne l'ai jamais senti dans la maison de ma grand-mère
Je chante ma sérénade de Westerbork
Entre les baraques, je la créais sur la bruyère
Cette romance de Westerbork.
Je crois que je ne vais pas tout-à-fait juste
Je suis absent de mes pensées
Soudain je suis devenu un autre homme
Mon cœur bat comme la démolition d'avion.
Je chante ma sérénade de Westerbork
Le long de la petite voie brille la petite lune d'argent
Sur la lande.
Je chante ma sérénade de Westerbork
Avec une jolie femme, on se promène ensemble côte à côte
Et mon cœur brûle comme le feu dans la cheminée
Comme je ne l'ai jamais senti dans la maison de ma mère
Je chante ma sérénade de Westerbork
Entre les baraques, je la créais sur la bruyère
Cette romance de Westerbork.
Ensuite, j’allais chez le docteur
Celui-là me dit : « Là, il y a vraiment rien à faire
Mais tu sens tout-à-fait bien ce beau morceau
Après le tout premier baiser (et ça tu dois pas le faire).
Je chante ma sérénade de Westerbork
Le long de la petite voie brille la petite lune d'argent sur la lande.
Je chante ma sérénade de Westerbork
Avec une jolie dame
Déambulant côte à côte ensemble
Et mon cœur brûle comme le feu dans la cheminée
Comme je ne l'ai jamais senti dans la maison de ma grand-mère
Je chante ma sérénade de Westerbork
Entre les baraques, je la créais sur la bruyère
Cette romance de Westerbork.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2011/3/1 - 19:24
Language: English
Traduzione inglese di Meiti Opie nell’adattamento di David Natale
THE WESTERBORK SERENADE
Hello we feel a little out of order,
To pull myself together is quite hard,
Suddenly I’m a different person,
My heart beats like the airplane wrecking yard.
I sing my Westerbork serenade,
Along the little rail-way the tiny silver moon shines
On the heath.
I sing my Westerbork serenade
With a pretty lady walking there together,
Cheek to cheek.
And my heart burns like the boiler in the boiler house,
Oh it never hit me quite like this at Mother’s place
I sing my Westerbork serenade,
In between the barracks I threw my arms around her
Over there
This Westerbork love affair.
And so I went over to the medic,
The guy says: “there is nothing you can do;
Oh but you will feel a whole lot better
After you give her a kiss or two
(But that you mustn’t do…)
Hello we feel a little out of order,
To pull myself together is quite hard,
Suddenly I’m a different person,
My heart beats like the airplane wrecking yard.
I sing my Westerbork serenade,
Along the little rail-way the tiny silver moon shines
On the heath.
I sing my Westerbork serenade
With a pretty lady walking there together,
Cheek to cheek.
And my heart burns like the boiler in the boiler house,
Oh it never hit me quite like this at Mother’s place
I sing my Westerbork serenade,
In between the barracks I threw my arms around her
Over there
This Westerbork love affair.
And so I went over to the medic,
The guy says: “there is nothing you can do;
Oh but you will feel a whole lot better
After you give her a kiss or two
(But that you mustn’t do…)
Contributed by Bartleby - 2011/2/28 - 10:23
Scusate... nell'intro ho scritto che "Wij slopen met muziek” sarebbe da tradursi con “Noi combattiamo con la musica”: è scorretto. Significa "Noi demoliamo a suon di musica", con riferimento al lavoro che i prigionieri erano costretti a fare a Westerbork... Comunque, il significato non cambia di molto: era il loro modo - forse il solo modo - di sopravvivere, di "combattere"...
Bartleby - 2011/2/28 - 11:10
Tributo a Johnny & Jones da parte del duo neerlandese El Passionatos, Jim Florentinus e Jeroen Borghouts (http://www.elpassionatos.nl):
Bartleby - 2011/2/28 - 22:59
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Note for non-Italian users: Sorry, though the interface of this website is translated into English, most commentaries and biographies are in Italian and/or in other languages like French, German, Spanish, Russian etc.
Nei pressi di Westerbork, cittadina della provincia di Drenthe, il governo dei Paesi Bassi aveva allestito nel 1938 un campo di accoglienza per rifugiati, in gran parte ebrei tedeschi ed austriaci, in fuga dai nazisti. Quando Hitler, nel maggio del 1940, invase Belgio e Paesi Bassi, Westerbork venne trasformato in un campo di prigionia temporanea dove transitavano tutti coloro che erano destinati ai campi di sterminio più tristemente famosi: passarono per Westerbork, per esempio, Anne Frank, Etty Hillesum e anche molti nomi noti della vivacissima scena artistica tedesca degli anni 30, come Dora Gerson e Max Ehrlich entrambi grandi attori di cinema e di cabaret, o come il pianista berlinese Willy Rosen…
Furono proprio Max Ehrlich e Willy Rosen che all’inizio del 1943 convinsero il responsabile del campo, l’SS Albert Konrad Gemmeker, tipo piuttosto sensibile all’arte, ad incrementare l’attività concertistica e teatrale con la creazione di un orchestra e di un gruppo teatrale “stabili” costituiti da musicisti ed artisti prigionieri a Westerbork. Ho messo “stabili” tra virgolette perché, in realtà, le deportazioni – che ovviamente erano prioritarie rispetto all’arte – incidevano di continuo e pesantemente sulle formazioni. Ciò nonostante, l’orchestra e la compagnia di Westerbork riuscirono ad allestire e presentare numerosi spettacoli di cabaret, tutti assai divertenti e frivoli visto che sulla necessaria “leggerezza” convenivano, per ragioni diverse, sia il pubblico che le SS (Gemmeker visionava personalmente, censurava e correggeva tutti i testi presentati).
Gli artisti di lingua neerlandese erano tenuti in secondo piano (a meno che non conoscessero perfettamente il tedesco) ma anche la lingua locale ebbe il giusto risalto quando nell’ottobre del 1943 arrivarono a Westerbork Johnny “Max” Salomon Meyer Kannewasser e Jones “Nol” Arnold Siméon van Wesel, il famoso duo Johnny & Jones, “due ragazzi e una chitarra” che fina dal 1936 dalle frequenze della VARA di Amsterdam avevano fatto impazzire il pubblico con i loro pezzi swing e jazz cantati in neerlandese con uno strascicato accento americano. Johnny & Jones non piacquero subito a Gemmeker, con quel loro fare da “alleati” e per via della loro scarsa conoscenza del tedesco, ma loro non si persero d’animo e cominciarono a esibirsi nel caffè, nelle baracche e nell’Hollandsche Schouwburg, il teatro olandese del campo. E scrissero pure diverse nuove canzoni, come questa famosa “Die Westerbork Serenade” o “Wij slopen met muziek”, ossia “Noi demoliamo a suon di musica” (con riferimento al lavoro che i prigionieri erano costretti a fare a Westerbork), un titolo piuttosto significativo del loro inguaribile ottimismo a dispetto della situazione tragica in cui si trovavano sprofondati. Johnny & Jones in seguito interpretarono nel loro stile anche diverse canzoni in tedesco scritte da Ehrlich e Rosen, sicchè i nazisti si convinsero a tal punto del loro valore che nell’estate del 1944 gli consentirono di recarsi agli studi Nekos di Amsterdam per registrare qualche brano; e affinchè non pungesse loro la vaghezza della fuga, i carnefici trattennero al campo lo loro mogli con la promessa che avrebbero fatto una brutta fine se Johnny & Jones non fossero ritornati.
Loro, naturalmente, ritornarono, per amore, per responsabilità, per ottimismo, per ingenuità, senza sapere che quel pugno di canzoncine registrate non era altro che il loro testamento artistico: nel settembre del 1944 Johnny & Jones, insieme alle loro spose, furono caricati su di un treno alla volta di Theresienstadt e in seguito trasferiti a Auschwitz, Sachsenhausen e Buchenwald ed infine a Bergen-Belsen…
Johnny morì a Bergen-Belsen il 20 marzo, Jones il 15 aprile del 1945, proprio mentre il campo di sterminio veniva liberato dall’esercito britannico…
(Fonti: Music and the Holocaust
Francesco Lotoro, Alla ricerca della Musica perduta - Prolegomeni di una Letteratura musicale concentrazionaria
Johnny & Jones, Singing Carefree Songs at Westerbork)