Ici, la neige était sale de sel
On s'inquiétait pour sa carrosserie
Tout est parti de Tunisie
Un soir d'hiver perdu dans l'éternel
Ici on venait de fêter Noël
On courait après les soldes, ah !
En Tunisie, couraient les soldats
Un soir d'hiver perdu dans l'éternel
Par le feu, un homme s'était fait la belle
De la prison où paissaient les touristes
Dans un de ces pays au pouvoir autiste
Un soir d'hiver perdu dans l'éternel
Un homme c'est peu, même rebelle
Un homme qui brûle éclaire
Les coins dissimulés de l'enfer
Un soir d'hiver perdu dans l'éternel
Un vent de panique vient du djebel
Tel le sirocco, il traverse la mer et s'abat
Il est passé par ici, il repassera par là
Un soir d'hiver perdu dans l'éternel
Ramsès dans son repos d'Abou Simbel
Appelle de toute sa voix à dégager Moubarak
Pharaon chante : Et ric et rac, on va squetter Moubarak
Un soir d'hiver perdu dans l'éternel
Et demain, à qui le tour de carrousel ?
Encore un Nord-Africain à fuir dans le désert
Ou alors, un Européen ? Les paris sont ouverts.
Un soir d'hiver perdu dans l'éternel
Ah, souvenez-vous, Madame Merkel
Un mur est tombé, seulement d'un seul côté
Voici venir le temps de faire crouler l'autre côté
Un soir d'hiver perdu dans l'éternel.
Enfants des Canuts, nous le redisons de plus belle
Ce soir d'hiver perdu dans l'éternel
Nous tissons le linceul du vieux monde
Et l'on entend déjà la révolte qui gronde.
On s'inquiétait pour sa carrosserie
Tout est parti de Tunisie
Un soir d'hiver perdu dans l'éternel
Ici on venait de fêter Noël
On courait après les soldes, ah !
En Tunisie, couraient les soldats
Un soir d'hiver perdu dans l'éternel
Par le feu, un homme s'était fait la belle
De la prison où paissaient les touristes
Dans un de ces pays au pouvoir autiste
Un soir d'hiver perdu dans l'éternel
Un homme c'est peu, même rebelle
Un homme qui brûle éclaire
Les coins dissimulés de l'enfer
Un soir d'hiver perdu dans l'éternel
Un vent de panique vient du djebel
Tel le sirocco, il traverse la mer et s'abat
Il est passé par ici, il repassera par là
Un soir d'hiver perdu dans l'éternel
Ramsès dans son repos d'Abou Simbel
Appelle de toute sa voix à dégager Moubarak
Pharaon chante : Et ric et rac, on va squetter Moubarak
Un soir d'hiver perdu dans l'éternel
Et demain, à qui le tour de carrousel ?
Encore un Nord-Africain à fuir dans le désert
Ou alors, un Européen ? Les paris sont ouverts.
Un soir d'hiver perdu dans l'éternel
Ah, souvenez-vous, Madame Merkel
Un mur est tombé, seulement d'un seul côté
Voici venir le temps de faire crouler l'autre côté
Un soir d'hiver perdu dans l'éternel.
Enfants des Canuts, nous le redisons de plus belle
Ce soir d'hiver perdu dans l'éternel
Nous tissons le linceul du vieux monde
Et l'on entend déjà la révolte qui gronde.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 29/1/2011 - 15:02
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Canzone française – Vent du désert – Marco Valdo M.I. – 2011
El vî monde va sketer
Tertous tertous inchene
Nos l' dalons fé peter
Ainsi chantait, disait, dans son wallon des Escaussinnes, Monsieur Julos Beaucarne, poète et chanteur de son état. Pour ceux qui n'auraient pas compris ces quelques mots d'hainuyer, je vais les traduire illico :
Le vieux monde va casser
Tous tous ensemble
Nous allons le faire péter. »
Hou là, dit Lucien l'âne en tressautant de joie. Que voilà qui est bien dit et quelle bonne idée...
D'autant meilleure qu'elle se prête non seulement aux événements de Méditerranée, mais aussi à ma chanson., qui se termine à peu près de la même façon :
Ce soir d'hiver perdu dans l'éternel
Nous tissons le linceul du vieux monde
Et l'on entend déjà la révolte qui gronde. »
Tu as raison, Marco Valdo M.I. mon ami, il est grand temps de dire ces choses-là et de les redire, car je sais que tu n'arrêtes pas – avec obstination et en sens contraire (des sirènes libérales) – de faire cette analyse. Je me souviens de ta chanson L'autre côté du Mur...
Oh, soudain, me passe par la tête une pensée, liée d'évidence à cette histoire de révolution méditerranéenne... Il y a une expression pleine ironie de la langue française, je ne sais si elle passe comme telle dans d'autres langues et la voici : « Prêcher dans le désert ». En latin, je crois bien qu'on devait dire : « Vox clamans in deserto ». Ici, c'est la voix étrange et magnifique du Pharaon, Ramsès II, qui de sa dernière résidence à Abou Simbel s'exclame , en wallon, allez savoir pourquoi : « Et ric, et rac, on va squetter Moubarak ! » (habituellement dans la rengaine populaire: « Et ric et rac, on va squetter l'baraque. ») Je te laisse le soin de trouver les autres signes de connivence dans cette canzone... Je t'en indique certains : Il est passé par ici, il repassera par là (le furet...), Les paris sont ouverts. (Un certain Blaise Pascal, etc. Jacques Prévert)... Il y en a d'autres.
Quoi ?, dit Lucien l'âne en redressant sa longue figure. Quoi, on va squetter le Barack ?
Mais non, Lucien l'âne mon ami, on n'a pas dit ça. C'est trop tôt... Dans combien de temps ? Un peu, beaucoup, je ne sais pas... Mais va-t-en savoir, son tour viendra, à lui ou n'importe lequel de ses successeurs... Juste une indication encore qui échappera peut-être à certains de nos amis et c'est le titre lui-même, où le mot "désert" désigne à la fois, la grande étendue quasi-inhabitée d'Afrique du Nord ou du Moyen-Orient, mais aussi dans une autre interprétation, le "désert" est le lieu de refuge des valdèses et des protestants persécutés par l'Eglise Apostolique, Catholique et Romaine.
Avec tout ça, ta canzone m'a pris ma fin... Alors, je vais en proposer une autre aux enfants de tous pays et de toutes couleurs, qui vivent ou survivent sous toutes les latitudes, sous des régimes de toutes les couleurs; elle est italienne, elle vient de l'antifascisme, je lai trouvée dans un poème lapidaire, qu'elle concluait magnifiquement : Ora e sempre : Resistenza !
Quelle splendide conclusion, mon ami Lucien l'âne. Je vois bien tous les pauvres gens du monde avec ce même engagement : Maintenant et pour toujours : Résistance !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.