Daß sie ein Grab dir graben,
dass sie mit Fürstengeld
das Land verwildert haben,
dass Stadt um Stadt verfällt ...
Sie wollen den Bürgerkrieg entfachen –
(das sollten die Kommunisten mal machen!)
dass der Nazi dir einen Totenkranz flicht –:
Deutschland, siehst du das nicht –?
Daß sie im Dunkel nagen,
dass sie im Hellen schrein;
dass sie an allen Tagen
Faschismus prophezein ...
Für die Richter haben sie nichts als Lachen –
(das sollten die Kommunisten mal machen!)
dass der Nazi für die Ausbeuter ficht –:
Deutschland, hörst du das nicht –?
Daß sie in Waffen starren,
dass sie landauf, landab
ihre Agenten karren
im nimmermüden Trab ...
Die Übungsgranaten krachen ...
(das sollten die Kommunisten mal machen!)
dass der Nazi dein Todesurteil spricht –:
Deutschland, fühlst du das nicht –?
Und es braust aus den Betrieben ein Chor
von Millionen Arbeiterstimmen hervor:
Wir wissen alles. Uns sperren sie ein.
Wir wissen alles. Uns läßt man bespein.
Wir werden aufgelöst. Und verboten.
Wir zählen die Opfer; wir zählen die Toten.
Kein Minister rührt sich, wenn Hitler spricht.
Für jene die Straße. Gegen uns das Reichsgericht.
Wir sehen. Wir hören. Wir fühlen den kommenden Krach.
Und wenn Deutschland schläft –:
Wir sind wach!
dass sie mit Fürstengeld
das Land verwildert haben,
dass Stadt um Stadt verfällt ...
Sie wollen den Bürgerkrieg entfachen –
(das sollten die Kommunisten mal machen!)
dass der Nazi dir einen Totenkranz flicht –:
Deutschland, siehst du das nicht –?
Daß sie im Dunkel nagen,
dass sie im Hellen schrein;
dass sie an allen Tagen
Faschismus prophezein ...
Für die Richter haben sie nichts als Lachen –
(das sollten die Kommunisten mal machen!)
dass der Nazi für die Ausbeuter ficht –:
Deutschland, hörst du das nicht –?
Daß sie in Waffen starren,
dass sie landauf, landab
ihre Agenten karren
im nimmermüden Trab ...
Die Übungsgranaten krachen ...
(das sollten die Kommunisten mal machen!)
dass der Nazi dein Todesurteil spricht –:
Deutschland, fühlst du das nicht –?
Und es braust aus den Betrieben ein Chor
von Millionen Arbeiterstimmen hervor:
Wir wissen alles. Uns sperren sie ein.
Wir wissen alles. Uns läßt man bespein.
Wir werden aufgelöst. Und verboten.
Wir zählen die Opfer; wir zählen die Toten.
Kein Minister rührt sich, wenn Hitler spricht.
Für jene die Straße. Gegen uns das Reichsgericht.
Wir sehen. Wir hören. Wir fühlen den kommenden Krach.
Und wenn Deutschland schläft –:
Wir sind wach!
Contributed by Bartleby - 2011/1/24 - 14:04
Language: French
Version française – ÉVEILLE-TOI ! – Marco Valdo M.I. – 2013
Chanson allemande - ALLEMAGNE ÉVEILLE-TOI ! – Kurt Tucholsky – 1930
Poème publié sous le pseudonyme de Theobald Tiger dans l'hebdomadaire illustré antifasciste AIZ, arbeiter-Illustrierte-Zeitung.
Je ne sais si quelqu'un a jamais pensé à mettre en musique cette poésie de Tucholsky, mais je la propose comme chanson parce car elle constitue une réponse directe à un des plus terrifiants hymnes nazis, le « Deutschland erwache ! » (« Allemagne, éveille-toi ! »), comme le « Heil Hitler dir ! » (Salut à toi, Hitler ! - une sorte d'Ave Caesar!) écrit dans les années 20 par Dietrich Eckart, un nazi de la première heure, grand ami de Hitler et son compère de raids, comme le tristement célèbre Putsch de la Brasserie de Munich en 1923.
Un infarctus l'emporta à l'enfer cette année-là et l'ami avec les moustaches lui dédia le second volume de son Mein Kampf…
Chanson allemande - ALLEMAGNE ÉVEILLE-TOI ! – Kurt Tucholsky – 1930
Poème publié sous le pseudonyme de Theobald Tiger dans l'hebdomadaire illustré antifasciste AIZ, arbeiter-Illustrierte-Zeitung.
Je ne sais si quelqu'un a jamais pensé à mettre en musique cette poésie de Tucholsky, mais je la propose comme chanson parce car elle constitue une réponse directe à un des plus terrifiants hymnes nazis, le « Deutschland erwache ! » (« Allemagne, éveille-toi ! »), comme le « Heil Hitler dir ! » (Salut à toi, Hitler ! - une sorte d'Ave Caesar!) écrit dans les années 20 par Dietrich Eckart, un nazi de la première heure, grand ami de Hitler et son compère de raids, comme le tristement célèbre Putsch de la Brasserie de Munich en 1923.
Un infarctus l'emporta à l'enfer cette année-là et l'ami avec les moustaches lui dédia le second volume de son Mein Kampf…
ALLEMAGNE ÉVEILLE-TOI !
Ils te creusent une tombe,
Avec l'argent des riches.
Le pays aux mains de ces barbares
Expire ville après ville…
Ils veulent déclencher la guerre civile –
(Que les communistes essayent de le faire !)
Déjà les nazis te tressent une couronne mortuaire – :
Allemagne, ne vois-tu pas cela ?
Ils te rongent dans l'obscurité.
Dans leur lumineux sanctuaire
Tous les jours de l'année
Ils professent le fascisme…
Les juges ne trouvent rien à y redire
(Que les communistes essayent de le faire !)
Les nazis se battent au profit des exploiteurs
Allemagne, ne comprends-tu pas cela ?
En armes, ils te défient,
Tout au travers du pays
Ils trimbalent leurs agents
Inlassablement…
Les grenades d'exercice éclatent…
(Que les communistes essayent de le faire !)
Les nazis énoncent ta condamnation à mort – :
Allemagne, ne pressens-tu pas cela ?
Et des entreprises monte un chœur
De millions de voix de travailleurs :
Nous savons tout. Ils nous enferment.
Nous savons tout. On nous laisse insulter.
Nous sommes dissous, interdits et...
Nous comptons les victimes ; nous comptons les morts.
Aucun ministre ne bronche, quand Hitler parle.
À eux la rue. Contre nous la Cour suprême du Reich.
Nous voyons. Nous entendons. Nous sentons le prochain krach.
Et quand l'Allemagne dort – :
Nous sommes éveillés !
Ils te creusent une tombe,
Avec l'argent des riches.
Le pays aux mains de ces barbares
Expire ville après ville…
Ils veulent déclencher la guerre civile –
(Que les communistes essayent de le faire !)
Déjà les nazis te tressent une couronne mortuaire – :
Allemagne, ne vois-tu pas cela ?
Ils te rongent dans l'obscurité.
Dans leur lumineux sanctuaire
Tous les jours de l'année
Ils professent le fascisme…
Les juges ne trouvent rien à y redire
(Que les communistes essayent de le faire !)
Les nazis se battent au profit des exploiteurs
Allemagne, ne comprends-tu pas cela ?
En armes, ils te défient,
Tout au travers du pays
Ils trimbalent leurs agents
Inlassablement…
Les grenades d'exercice éclatent…
(Que les communistes essayent de le faire !)
Les nazis énoncent ta condamnation à mort – :
Allemagne, ne pressens-tu pas cela ?
Et des entreprises monte un chœur
De millions de voix de travailleurs :
Nous savons tout. Ils nous enferment.
Nous savons tout. On nous laisse insulter.
Nous sommes dissous, interdits et...
Nous comptons les victimes ; nous comptons les morts.
Aucun ministre ne bronche, quand Hitler parle.
À eux la rue. Contre nous la Cour suprême du Reich.
Nous voyons. Nous entendons. Nous sentons le prochain krach.
Et quand l'Allemagne dort – :
Nous sommes éveillés !
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2013/10/7 - 16:46
Language: Italian
Versione italiana di Francesco Mazzocchi
GERMANIA SVEGLIATI!
Che loro ti scavano una fossa,
che loro col denaro dei principi
hanno imbarbarito il paese,
che città dopo città va in rovina...
Loro vogliono accendere la guerra civile –
(l’avessero fatto i comunisti!)
che il nazista ti intreccia una corona funebre –:
Germania, non lo vedi –?
Che loro al buio rodono,
che loro al chiaro gridano;
che loro ogni giorno
profetizzano fascismo...
Per il giudice sono solo cose da ridere –
(l’avessero fatto i comunisti!)
che il nazista tifa per lo sfruttatore –:
Germania, non lo senti –?
Che loro sono armati fino ai denti,
che loro su e giù per il paese
scarrozzano i loro agenti
trottando indefessamente...
Scoppiano le granate da esercitazione...
(l’avessero fatto i comunisti!)
che il nazista pronuncia la tua condanna a morte –:
Germania, non te ne accorgi –?
E ribolle dalle officine un coro
di milioni di voci di lavoratori:
Noi sappiamo tutto. Loro ci rinchiudono.
Noi sappiamo tutto. Ci si fa sputare addosso.
Ci sciolgono. E vietano.
Noi contiamo le vittime; noi contiamo i morti.
Nessun ministro si muove, quando parla Hitler.
Per quello la strada. Contro di noi il tribunale del Reich.
Noi vediamo. Noi sentiamo. Noi ci accorgiamo dello schianto che arriva.
E se la Germania dorme –:
Noi siamo svegli!
Che loro ti scavano una fossa,
che loro col denaro dei principi
hanno imbarbarito il paese,
che città dopo città va in rovina...
Loro vogliono accendere la guerra civile –
(l’avessero fatto i comunisti!)
che il nazista ti intreccia una corona funebre –:
Germania, non lo vedi –?
Che loro al buio rodono,
che loro al chiaro gridano;
che loro ogni giorno
profetizzano fascismo...
Per il giudice sono solo cose da ridere –
(l’avessero fatto i comunisti!)
che il nazista tifa per lo sfruttatore –:
Germania, non lo senti –?
Che loro sono armati fino ai denti,
che loro su e giù per il paese
scarrozzano i loro agenti
trottando indefessamente...
Scoppiano le granate da esercitazione...
(l’avessero fatto i comunisti!)
che il nazista pronuncia la tua condanna a morte –:
Germania, non te ne accorgi –?
E ribolle dalle officine un coro
di milioni di voci di lavoratori:
Noi sappiamo tutto. Loro ci rinchiudono.
Noi sappiamo tutto. Ci si fa sputare addosso.
Ci sciolgono. E vietano.
Noi contiamo le vittime; noi contiamo i morti.
Nessun ministro si muove, quando parla Hitler.
Per quello la strada. Contro di noi il tribunale del Reich.
Noi vediamo. Noi sentiamo. Noi ci accorgiamo dello schianto che arriva.
E se la Germania dorme –:
Noi siamo svegli!
Contributed by Francesco Mazzocchi - 2022/3/6 - 09:31
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Note for non-Italian users: Sorry, though the interface of this website is translated into English, most commentaries and biographies are in Italian and/or in other languages like French, German, Spanish, Russian etc.
Poesia pubblicata con lo pseudonimo di Theobald Tiger sul settimanale illustrato anti-fascista AIZ, Arbeiter-Illustrierte-Zeitung.
Non so se qualcuno abbia mai pensato di mettere in musica questa poesia di Tucholsky, ma la propongo lo stesso come canzone perché costituisce una diretta risposta ad uno dei più agghiaccianti inni nazisti, il “Deutschland erwache!” (“Germania, sveglia!”), anche noto come “Heil Hitler dir!” scritto negli anni 20 da Dietrich Eckart, un nazista della prima ora, amicone di Hitler e suo compagno di scorribande, come il famigerato Putsch della birreria di Monaco del 1923.
Un infarto se lo portò all’inferno già quell’anno e l’amico coi baffetti gli dedicò il secondo volume del suo Mein Kampf…