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Il proprietario delle scarpe numero 43 contempla i sandali da bambino esposti nel museo di Auschwitz

Erri De Luca
Language: Italian


Erri De Luca

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Testo di Izet Sarajlić

A Treiso il 25 aprile 2010 Erri De Luca insieme ai suoi amici Gianmaria Testa e Gabriele Mirabassi ha ricordato il poeta Izet Sarajlić attraverso una Classifica del fuoco, descrivendo la sua resistenza entro Sarajevo assediata e cantando una canzone musicata sui suoi versi dal titolo "Il proprietario delle scarpe numero quarantatre sta guardando un paio di sandali esposti al museo di Auschwitz".
Quanto amore
mise, prima della guerra,
un calzolaio della periferia di Lvov
nel fare quei sandali
perché un bambino potesse,
calzandoli,
saltellare lungo il maggio della sua vita.


Ed ecco
che adesso questi sandali
sono esposti al museo di Auschwitz.


L'uomo si sente
quasi in colpa.
L'uomo il cui piede
Ha potuto crescere fino al numero 43.


Era lui che
nel 1941
saltellava
calzando gli stessi sandali.

Contributed by adriana - 2010/12/18 - 13:34



Language: French

Version française - LE PROPRIÉTAIRE DES CHAUSSURES POINTURE 43 EN TRAIN DE REGARDER LES SANDALES D'ENFANT EXPOSÉES AU MUSÉE D'AUSCHWITZ – Marco Valdo M.I. – 2010
Chanson italienne – Il proprietario delle scarpe numero 43 contempla i sandali da bambino esposti nel museo di Auschwitz – Erri De Luca – 2010 sur une poésie d' Izet Sarajlić.


À Treiso, le 25 avril 2010, Erri De Luca avec ses amis Gianmaria Testa et Gabriele Mirabassi a remémoré le poète Izet Sarajlić au travers d'une Classification du Feu, décrivant sa résistance dans Sarajevo assiégée et en chantant une chanson composée de ses vers au tiret : « LE PROPRIÉTAIRE DES CHAUSSURES QUARANTE-QUATRE EN TRAIN DE REGARDER UNE PAIRE DE SANDALES EXPOSÉES AU MUSÉE D'AUSCHWITZ ».

Oh la la, quel titre encore une fois... Oh, mais ce n'est nullement une critique, c'est plutôt un compliment... J'aime bien les titres longs et qui en eux-mêmes racontent déjà une histoire. Rien que ce titre et déjà on distingue mille faits, mille frémissements du temps, mille reflets de réalités et comme une vague d'humour. Un titre comme un tableau et avec quelqu'un qui a pris la pose et quelqu'un d'important, c'est un propriétaire.
Mais enfin qui irait s'imaginer propriétaire de ses chaussures. On a des chaussures, on porte des chaussures, mais de là à s'imaginer en être propriétaire.

Fort bien, dit Marco Valdo M.I., mais on n'est pas ici pour faire de l'analyse de titres. Disons qu'il retient l'attention, qu'il attire le regard, qu'il ouvre la pensée, qu'il crée comme une vallée de perplexité... Moi, ce que je dis, c'est qu'en effet, tout est déjà évoqué dans le titre jusqu'à la pointure du-dit propriétaire. Justement la pointure. Pourquoi n'est-elle pas la même que celle qui se trouve en tête de la poésie originelle du poète Izet Sarajlić, indiquait du 44. Pourquoi du 43 ? Il y a là derrière un mystère ou simplement un erreur de transcription ? Ou alors, comme l'affaire se passe à Auschwitz, il y aurait une référence à certain événement d'une certaine année ? 1943, précisément. Mais alors, pourquoi pas 1944, pointure 44, en ce cas comme dans le texte de la poésie ? Ou alors, 1941 (année citée dans la chanson), et en ce cas, pointure 41... Quant à l'histoire elle-même, laissons les gens la découvrir et en percevoir le sens tragique... immensément tragique.

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
LE PROPRIÉTAIRE DES CHAUSSURES POINTURE 43 EN TRAIN DE REGARDER LES SANDALES D'ENFANT EXPOSÉES AU MUSÉE D'AUSCHWITZ



Quel amour
Mit, avant la guerre
Un cordonnier de la périphérie de Lvov
À faire ces sandales
Pour qu'un garçon puisse
les porter
Et sauter au long du mai de sa vie

Et voici
Que maintenant ces sandales
Sont exposées au musée d'Auschwitz

L'homme se sent
Presque en faute
L'homme dont le pied
A pu croître jusqu'à la pointure 43.

C'était lui qui
En 1941
Sautait
En portant ces mêmes sandales.

Contributed by Marco Valdo M.I. - 2010/12/19 - 18:13




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