Χιλιοστό εννιακοσιοστό εβδομηκοστό έβδομο πρόγραμμα
25η Μαρτίου
Κυρίες και κύριοι, θ' ακούσουμε τη χορωδία με Μαντολάτα του Ηρακλείου Κρήτης.
Γεννήθηκες, βαφτίστηκες χριστιανός ορθόδοξος
Και πολιτογραφήθηκες ως Έλληνας υπήκοος
Το παιδικό σου σύμβολο ήταν η γαλανόλευκος.
Και δεν σε ρώτησε κανείς πως θες να σε φωνάζουνε
Αν θες να σε σφραγίζουνε, σαν κρέας να σε σφάζουνε
Τα φλογισμένα μάτια σου δείχνουν το πως σε πλήγωσαν…
Δεν θέλω να 'μαι υπήκοος, δεν θέλω να 'χω χρώματα
Γουστάρω να 'μαι άνθρωπος να κολυμπώ στα χώματα
Το παιδικό μου σύμβολο είναι γεμάτο πτώματα.
Τσαλαπατάς ένα πανί στον κεντρικό το δρόμο τους
Στη φυλακή σε κλείνουνε σύμφωνα με το νόμο τους
Κι η στερημένη μάζα τους να θε να σε λυντσάρη…
Δεν είμαστε υπήκοοι, σκιές κι απολιθώματα
Λεύτερη είν' η φύση μας με λευτεριάς τοιχώματα
Δεν θες καρδιά μου σήμανση, δεν θέλεις φακελώματα.
Μας φτιάξατε υπάκοα κι υποταγμένα νούμερα
Μα καίμε τις ταυτότητες, γκρεμίζουμε τα σύνορα
Τα τωρινά μας όνειρα, δεν τα χωράν τα φάκελα…
Κάθε δέσμευση είν' ολιγωρία
ʼμα θες δεσμά φάε ιδεολογία…
Γεννήθηκες, βαφτίστηκες, χριστιανός ορθόδοξος
Και πολιτογραφήθηκες, ως Έλληνας υπήκοος.
Τσαλαπατάς τα σύμβολα δεν θες καμμιά θρησκεία…
25η Μαρτίου
Κυρίες και κύριοι, θ' ακούσουμε τη χορωδία με Μαντολάτα του Ηρακλείου Κρήτης.
Γεννήθηκες, βαφτίστηκες χριστιανός ορθόδοξος
Και πολιτογραφήθηκες ως Έλληνας υπήκοος
Το παιδικό σου σύμβολο ήταν η γαλανόλευκος.
Και δεν σε ρώτησε κανείς πως θες να σε φωνάζουνε
Αν θες να σε σφραγίζουνε, σαν κρέας να σε σφάζουνε
Τα φλογισμένα μάτια σου δείχνουν το πως σε πλήγωσαν…
Δεν θέλω να 'μαι υπήκοος, δεν θέλω να 'χω χρώματα
Γουστάρω να 'μαι άνθρωπος να κολυμπώ στα χώματα
Το παιδικό μου σύμβολο είναι γεμάτο πτώματα.
Τσαλαπατάς ένα πανί στον κεντρικό το δρόμο τους
Στη φυλακή σε κλείνουνε σύμφωνα με το νόμο τους
Κι η στερημένη μάζα τους να θε να σε λυντσάρη…
Δεν είμαστε υπήκοοι, σκιές κι απολιθώματα
Λεύτερη είν' η φύση μας με λευτεριάς τοιχώματα
Δεν θες καρδιά μου σήμανση, δεν θέλεις φακελώματα.
Μας φτιάξατε υπάκοα κι υποταγμένα νούμερα
Μα καίμε τις ταυτότητες, γκρεμίζουμε τα σύνορα
Τα τωρινά μας όνειρα, δεν τα χωράν τα φάκελα…
Κάθε δέσμευση είν' ολιγωρία
ʼμα θες δεσμά φάε ιδεολογία…
Γεννήθηκες, βαφτίστηκες, χριστιανός ορθόδοξος
Και πολιτογραφήθηκες, ως Έλληνας υπήκοος.
Τσαλαπατάς τα σύμβολα δεν θες καμμιά θρησκεία…
Contributed by Gian Piero Testa - 2010/12/16 - 21:40
Language: Italian
Versione italiana di Gian Piero Testa
LA BIANCAZZURRA
Millesimo novecentesimo settantesimo settimo programma
25 Marzo
Signore e signori, ascolteremo il coro con Mandolata di Iraklio di Creta.
Sei nato, sei stato battezzato ortodosso
E sei stato registrato come cittadino greco
Il simbolo della tua infanzia è stata la bandiera biancazzurra.
E nessuno ti ha chiesto come vuoi chiamarti
Se vuoi che ti timbrino come bestia da macellare
I tuoi occhi infiammati dicono in che modo ti hanno menato...
Non voglio essere cittadino, non voglio avere colori
Mi piace essere un uomo mi piace nuotare sulla terra
Il simbolo della mia infanzia è pieno di cadaveri.
Calpesti una bandiera nella loro strada principale
Ti rinchiudono in galera in ossequio alla loro legge
Ed ecco la loro massa compatta che, o dio, che ti lincia...
Non siamo cittadini, ombre e impronte fossili
Libera è la nostra natura con i suoi territori di libertà
Tu non vuoi cuore mio essere timbrato, non vuoi essere impacchettato...
Ogni vincolo è frutto di una negligenza
Quando vuoi catene, ingoia un'ideologia...
Sei nato, sei stato battezzato ortodosso
E sei stato registrato come cittadino greco.
Calpesti simboli non vuoi nessuna religione...
Millesimo novecentesimo settantesimo settimo programma
25 Marzo
Signore e signori, ascolteremo il coro con Mandolata di Iraklio di Creta.
Sei nato, sei stato battezzato ortodosso
E sei stato registrato come cittadino greco
Il simbolo della tua infanzia è stata la bandiera biancazzurra.
E nessuno ti ha chiesto come vuoi chiamarti
Se vuoi che ti timbrino come bestia da macellare
I tuoi occhi infiammati dicono in che modo ti hanno menato...
Non voglio essere cittadino, non voglio avere colori
Mi piace essere un uomo mi piace nuotare sulla terra
Il simbolo della mia infanzia è pieno di cadaveri.
Calpesti una bandiera nella loro strada principale
Ti rinchiudono in galera in ossequio alla loro legge
Ed ecco la loro massa compatta che, o dio, che ti lincia...
Non siamo cittadini, ombre e impronte fossili
Libera è la nostra natura con i suoi territori di libertà
Tu non vuoi cuore mio essere timbrato, non vuoi essere impacchettato...
Ogni vincolo è frutto di una negligenza
Quando vuoi catene, ingoia un'ideologia...
Sei nato, sei stato battezzato ortodosso
E sei stato registrato come cittadino greco.
Calpesti simboli non vuoi nessuna religione...
Contributed by Gian Piero Testa - 2010/12/17 - 07:18
Language: French
Version française – LE BLANCBLEU – Marco Valdo M.I. – 2010
d'après la version italienne LA BIANCAZZURA – Gian Piero Testa
Texte, musique et première interprétation Nikolas Assimos
MC illegale N.2 "Ime palianthropos / Je suis un incivil" - 1979
d'après la version italienne LA BIANCAZZURA – Gian Piero Testa
Texte, musique et première interprétation Nikolas Assimos
MC illegale N.2 "Ime palianthropos / Je suis un incivil" - 1979
Le Blancbleu, par antonomase, est pour les Grecs leur drapeau, comme le « Tricolore », parmi tous les autres qui flottent dans le monde, est celui de l'Italie.
Si on veut connaître les maîtres fascistes qui ont concouru à convaincre le pauvre Asimos à préférer les chemins de l'anarchie jusqu'à se donner la mort, on ira voir cette parodie utile aussi à ceux qui ne sont pas Grecs, offerte par le très populaire comique chypriote grec Sotiris Moustakas, disparu en 2005: Quant à l'auteur de cette chanson, il s'est pendu en 1988. De son vivant, La plupart de ses chansons furent éditées sur cassette et vendues sous le manteau.
Par le Grand Âne, dit Lucien l'âne en se tordant le museau, LE BLANCBLEU :quel titre... Ne t'est-il pas venu à l'esprit que ce titre était très drôle ? Je crois que si, je crois bien que tu le savais et que tu y as pensé que le Blancbleu, par antonomase, est également une race bovine , celle qui produit du culard, celle qui a un cul tellement gros qu'elle ne peut plus marcher ou presque... En Belgique, berceau de la race, le blanc bleu représente 50 % du cheptel, soit environ 1 083 000 têtes; on la retrouve particulièrement en Région wallonne où elle atteint 65 % du troupeau (voir ici).
Évidemment, cette bestiole d'une tonne ou plus (le taureau peut atteindre 1300kg) a un grand succès auprès des bouchers qui y voient une fortune sur pied... Ce n'est plus le veau d'or, c'est bœuf d'or... Et une viande qui fond dans la bouche, ajoutent-ils en rêvant aux autos qu'ils pourront acheter avec la dépouille de cet animal. On a encore de la chance, nous autres les ânes, de ne pas être des bovidés... Ils se contentent de faire du boudin avec certains d’entre nous. À ce propos, n'a-t-on jamais essayé le boudin d'homme ou de femme ? Nous les animaux, on y voit plein d’agréments. C'est pas qu'on en mangerait... Ah ça, jamais ! Manger de l'homme, non ! Nous ne sommes pas anthropophages, nous autres. Je ne peux même pas imaginer le goût que cela pourrait avoir... Pas plus que pour le boudin d'âne, d'ailleurs.
Oui, oui, Lucien l’âne mon ami, dit Marco Valdo M.I. en riant. Mais quand même, ce n'est pas le sujet de la chanson du jour, même si elle a bien un côté iconoclaste. Elle parle du drapeau … Objet de vénération entre tous. Certains vont jusqu'à mourir pour le drapeau, et même, je l'admets, dans un ultime élan d'amour, le manger – avant de mourir quand même. Manger le drapeau pour que l'ennemi ne puisse pas s'en emparer, c'est ce qu'on appelle l'héroïsme. Regarde comment s'y prend le héros:
« Si je le mangeais ?... Il n'est pas au monde
Contre les uhlans de plus sûr rempart ! »
Il étend sa lèvre à moustache blonde
Comme pour baiser le noble étendard.
Il mangea le bleu, le blanc, puis le rouge... »
Comme tu le constates, le drapeau est en quelque sorte consubstantiel de la patrie.
Quant à la chanson, deux-trois mots d'explication. Le Grec est orthodoxe comme l'Italien ou le Belge est catholique. C'est une sorte d'obligation d'état et on sait ce qu'elles valent les obligations d'État. On n'est pas vraiment obligé de l'être – catholique, orthodoxe ou musulman, mais quand même, c'est comme ça qu'il vaut mieux être, conforme, en quelque sorte. Telle est l'influence du cléricalisme. C'est une excellente manière de perpétuer les haines entre les hommes. Toi, tu es musulman... Que tu le veuilles ou non, il en sera ainsi du moins durant toute ton enfance... Après, … la pression continue sous d'autres formes. Toi, tu seras catholique... Que tu le veuilles ou non, on va te baptiser... D'ailleurs, à la naissance, tu n'as pas la possibilité de donner ton avis. Par la suite, la pression continue à s’exercer. Application du célèbre adage : « Qui n'est pas comme nous est contre nous ! » Toi, tu seras orthodoxe... Etc. Voilà tout. Enfin, pas tout à fait. Car si tu es musulman ou catholique, il sera de bon ton de ne pas fréquenter les gens d'une autre secte, il sera de bon ton – s'il y a lieu et quand l'appel retentira de partir en croisade ou à la guerre sainte. Les catholiques contre les musulmans, les musulmans contre les catholiques... J'en reste là pour l'exemple. Mais on a vu des catholiques contre des chrétiens d'une autre sorte, des hindous contre … On n'en finirait pas, sans compter les animistes, les shintoistes et autres chiites de tous poils.. La chanson ajoute intelligemment :« tu as été enregistré comme citoyen... » et te voilà imbriqué dans une nationalité dès ta naissance. Au moment où tu n'as aucune capacité de choisir ni aucun moyen de faire valoir ton avis.(Et les droits de l'homme dans tout ça ?...) Bref, tu n'existes pas, ta personne compte pour rien. Tu seras ce qu'on te dit et point à la ligne. Demain, puisque tu es ceci ou cela, tu feras la guerre qu'on t'a dite et point à la ligne. Tu frapperas l'autre terrien, tu massacreras tes semblables puisqu'ils sont différents de naissance et qu'eux non plus n'ont pas choisi et qu'à eux aussi, on aura dit... Point à la ligne, sinon couic ! Et du coup, c'est reparti : appel sous les drapeaux, défense de la patrie, reconquête des territoires perdus, vengeances...Comme tu le vois, tu n'as d'ailleurs pas droit au choix d'être un homme, d'être simplement un humain... Souviens-toi de Villon : « Frères humains... »... C'est interdit. Tu dois être d'une nationalité... Peu importe laquelle, au demeurant... Mais on doit pouvoir t'opposer à d'autres. Il faut quand même qu'il y ait de l'ordre dans tout ça.
Toutes ces nations, États et autres entités burlesques, embrouillent un peu les choses. Par exemple, il n'y aurait qu'un seul pays, un seul État, une seule nation, on y verrait plus clair. Quoi qu'il en soit, voilà donc encore un aspect de cette Guerre de Cent Mille Ans que les riches (et ceux qui ambitionnent de le devenir) font aux pauvres pour étendre leur domaine, pour accroître leur pouvoir, pour multiplier leurs richesses.
Remarque, Lucien l'âne mon ami, que la chanson n'incline pas à accepter toutes ces contraintes intolérables. Elle va tout droit dans le sens que Léo Ferré indiquait dans sa chanson Ni Dieu ni Maître. Le Blancbleu est une chanson anarchiste... Vois son dernier vers, qui est un vrai conseil d'ami et que je te recommande : « Piétine les symboles, refuse toute religion... ».
Ne t'inquiète pas à ce sujet, Marco Valdo M.I., mon ami, nous les ânes, on déteste d'être ainsi enfermés dans des cages, d’être réduits à des catégories et de plus, d'être ainsi tenus de mépriser d'autres, de les détester et in fine, de les attaquer et de les massacrer au nom d'idoles inconsistantes. Pour les ânes, c'est clair, l'avenir, c'est : « Ni Dieu, ni Maître ». Crois-moi, Marco Valdo M.I., même si toi et moi, nous ne pouvons pas faire plus, tissons et tissons encore le linceul de ce monde xénophobe, inhumain et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
Si on veut connaître les maîtres fascistes qui ont concouru à convaincre le pauvre Asimos à préférer les chemins de l'anarchie jusqu'à se donner la mort, on ira voir cette parodie utile aussi à ceux qui ne sont pas Grecs, offerte par le très populaire comique chypriote grec Sotiris Moustakas, disparu en 2005: Quant à l'auteur de cette chanson, il s'est pendu en 1988. De son vivant, La plupart de ses chansons furent éditées sur cassette et vendues sous le manteau.
Par le Grand Âne, dit Lucien l'âne en se tordant le museau, LE BLANCBLEU :quel titre... Ne t'est-il pas venu à l'esprit que ce titre était très drôle ? Je crois que si, je crois bien que tu le savais et que tu y as pensé que le Blancbleu, par antonomase, est également une race bovine , celle qui produit du culard, celle qui a un cul tellement gros qu'elle ne peut plus marcher ou presque... En Belgique, berceau de la race, le blanc bleu représente 50 % du cheptel, soit environ 1 083 000 têtes; on la retrouve particulièrement en Région wallonne où elle atteint 65 % du troupeau (voir ici).
Évidemment, cette bestiole d'une tonne ou plus (le taureau peut atteindre 1300kg) a un grand succès auprès des bouchers qui y voient une fortune sur pied... Ce n'est plus le veau d'or, c'est bœuf d'or... Et une viande qui fond dans la bouche, ajoutent-ils en rêvant aux autos qu'ils pourront acheter avec la dépouille de cet animal. On a encore de la chance, nous autres les ânes, de ne pas être des bovidés... Ils se contentent de faire du boudin avec certains d’entre nous. À ce propos, n'a-t-on jamais essayé le boudin d'homme ou de femme ? Nous les animaux, on y voit plein d’agréments. C'est pas qu'on en mangerait... Ah ça, jamais ! Manger de l'homme, non ! Nous ne sommes pas anthropophages, nous autres. Je ne peux même pas imaginer le goût que cela pourrait avoir... Pas plus que pour le boudin d'âne, d'ailleurs.
Oui, oui, Lucien l’âne mon ami, dit Marco Valdo M.I. en riant. Mais quand même, ce n'est pas le sujet de la chanson du jour, même si elle a bien un côté iconoclaste. Elle parle du drapeau … Objet de vénération entre tous. Certains vont jusqu'à mourir pour le drapeau, et même, je l'admets, dans un ultime élan d'amour, le manger – avant de mourir quand même. Manger le drapeau pour que l'ennemi ne puisse pas s'en emparer, c'est ce qu'on appelle l'héroïsme. Regarde comment s'y prend le héros:
« Si je le mangeais ?... Il n'est pas au monde
Contre les uhlans de plus sûr rempart ! »
Il étend sa lèvre à moustache blonde
Comme pour baiser le noble étendard.
Il mangea le bleu, le blanc, puis le rouge... »
Comme tu le constates, le drapeau est en quelque sorte consubstantiel de la patrie.
Quant à la chanson, deux-trois mots d'explication. Le Grec est orthodoxe comme l'Italien ou le Belge est catholique. C'est une sorte d'obligation d'état et on sait ce qu'elles valent les obligations d'État. On n'est pas vraiment obligé de l'être – catholique, orthodoxe ou musulman, mais quand même, c'est comme ça qu'il vaut mieux être, conforme, en quelque sorte. Telle est l'influence du cléricalisme. C'est une excellente manière de perpétuer les haines entre les hommes. Toi, tu es musulman... Que tu le veuilles ou non, il en sera ainsi du moins durant toute ton enfance... Après, … la pression continue sous d'autres formes. Toi, tu seras catholique... Que tu le veuilles ou non, on va te baptiser... D'ailleurs, à la naissance, tu n'as pas la possibilité de donner ton avis. Par la suite, la pression continue à s’exercer. Application du célèbre adage : « Qui n'est pas comme nous est contre nous ! » Toi, tu seras orthodoxe... Etc. Voilà tout. Enfin, pas tout à fait. Car si tu es musulman ou catholique, il sera de bon ton de ne pas fréquenter les gens d'une autre secte, il sera de bon ton – s'il y a lieu et quand l'appel retentira de partir en croisade ou à la guerre sainte. Les catholiques contre les musulmans, les musulmans contre les catholiques... J'en reste là pour l'exemple. Mais on a vu des catholiques contre des chrétiens d'une autre sorte, des hindous contre … On n'en finirait pas, sans compter les animistes, les shintoistes et autres chiites de tous poils.. La chanson ajoute intelligemment :« tu as été enregistré comme citoyen... » et te voilà imbriqué dans une nationalité dès ta naissance. Au moment où tu n'as aucune capacité de choisir ni aucun moyen de faire valoir ton avis.(Et les droits de l'homme dans tout ça ?...) Bref, tu n'existes pas, ta personne compte pour rien. Tu seras ce qu'on te dit et point à la ligne. Demain, puisque tu es ceci ou cela, tu feras la guerre qu'on t'a dite et point à la ligne. Tu frapperas l'autre terrien, tu massacreras tes semblables puisqu'ils sont différents de naissance et qu'eux non plus n'ont pas choisi et qu'à eux aussi, on aura dit... Point à la ligne, sinon couic ! Et du coup, c'est reparti : appel sous les drapeaux, défense de la patrie, reconquête des territoires perdus, vengeances...Comme tu le vois, tu n'as d'ailleurs pas droit au choix d'être un homme, d'être simplement un humain... Souviens-toi de Villon : « Frères humains... »... C'est interdit. Tu dois être d'une nationalité... Peu importe laquelle, au demeurant... Mais on doit pouvoir t'opposer à d'autres. Il faut quand même qu'il y ait de l'ordre dans tout ça.
Toutes ces nations, États et autres entités burlesques, embrouillent un peu les choses. Par exemple, il n'y aurait qu'un seul pays, un seul État, une seule nation, on y verrait plus clair. Quoi qu'il en soit, voilà donc encore un aspect de cette Guerre de Cent Mille Ans que les riches (et ceux qui ambitionnent de le devenir) font aux pauvres pour étendre leur domaine, pour accroître leur pouvoir, pour multiplier leurs richesses.
Remarque, Lucien l'âne mon ami, que la chanson n'incline pas à accepter toutes ces contraintes intolérables. Elle va tout droit dans le sens que Léo Ferré indiquait dans sa chanson Ni Dieu ni Maître. Le Blancbleu est une chanson anarchiste... Vois son dernier vers, qui est un vrai conseil d'ami et que je te recommande : « Piétine les symboles, refuse toute religion... ».
Ne t'inquiète pas à ce sujet, Marco Valdo M.I., mon ami, nous les ânes, on déteste d'être ainsi enfermés dans des cages, d’être réduits à des catégories et de plus, d'être ainsi tenus de mépriser d'autres, de les détester et in fine, de les attaquer et de les massacrer au nom d'idoles inconsistantes. Pour les ânes, c'est clair, l'avenir, c'est : « Ni Dieu, ni Maître ». Crois-moi, Marco Valdo M.I., même si toi et moi, nous ne pouvons pas faire plus, tissons et tissons encore le linceul de ce monde xénophobe, inhumain et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
LE BLANCBLEU
Mille neuf cent septante-septième programme
25 mars
Mesdames et Messieurs, nous allons entendre le chœur avec la Mandolata d' Iraklio de Crète.
Tu es né, tu as été baptisé orthodoxe.
Et tu as été enregistré comme citoyen grec.
Le symbole de ton enfance a été le drapeau blancbleu.
Et personne ne t'a demandé comment tu eus voulu t'appeler
Si tu voulais qu'ils te marquent comme un bestiau à l'abattoir
Et tes yeux pleins de flammes disent combien ils t'ont manipulé...
Je ne veux pas être citoyen, je ne veux pas avoir de couleurs
Il me plaît d'être un homme, il me plaît de nager sur terre
Le symbole de mon enfance est rempli de cadavres.
Tu piétines un drapeau dans leur principale artère
Ils te renferment en prison par respect de leur loi
Et voici leur masse compacte qui, ô dieu, vient te lyncher.
Nous ne sommes pas des citoyens, ombres et empreintes fossiles
Notre nature est libre avec ses territoires de liberté
Mon cœur, tu ne veux pas être marqué, tu ne veux pas être empaqueté.
Toute obligation est le fruit d'une négligence
Si tu veux une chaîne, avale une idéologie.
Tu es né, tu as été baptisé orthodoxe
Et tu as été enregistré comme citoyen grec.
Piétine les symboles, refuse toute religion...
Mille neuf cent septante-septième programme
25 mars
Mesdames et Messieurs, nous allons entendre le chœur avec la Mandolata d' Iraklio de Crète.
Tu es né, tu as été baptisé orthodoxe.
Et tu as été enregistré comme citoyen grec.
Le symbole de ton enfance a été le drapeau blancbleu.
Et personne ne t'a demandé comment tu eus voulu t'appeler
Si tu voulais qu'ils te marquent comme un bestiau à l'abattoir
Et tes yeux pleins de flammes disent combien ils t'ont manipulé...
Je ne veux pas être citoyen, je ne veux pas avoir de couleurs
Il me plaît d'être un homme, il me plaît de nager sur terre
Le symbole de mon enfance est rempli de cadavres.
Tu piétines un drapeau dans leur principale artère
Ils te renferment en prison par respect de leur loi
Et voici leur masse compacte qui, ô dieu, vient te lyncher.
Nous ne sommes pas des citoyens, ombres et empreintes fossiles
Notre nature est libre avec ses territoires de liberté
Mon cœur, tu ne veux pas être marqué, tu ne veux pas être empaqueté.
Toute obligation est le fruit d'une négligence
Si tu veux une chaîne, avale une idéologie.
Tu es né, tu as été baptisé orthodoxe
Et tu as été enregistré comme citoyen grec.
Piétine les symboles, refuse toute religion...
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2010/12/18 - 18:53
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Note for non-Italian users: Sorry, though the interface of this website is translated into English, most commentaries and biographies are in Italian and/or in other languages like French, German, Spanish, Russian etc.
Στίχοι: Νικόλας Άσιμος
Μουσική: Νικόλας Άσιμος
Παράνομη κασέτα Νο 000002 "Είμαι Παλιάνθρωπος" - 1979
Testo, musica e prima esecuzione di Nikolas Assimos
MC illegale N.2 "Ime palianthropos / Sono un incivile" - 1979
La "Biancazzura", per antonomasia, è per gli Elleni la loro bandiera, come il "Tricolore", alla faccia di tutti gli altri che sventolano in giro per il mondo, è quella degl'Itali. (Se si vuole avere un'idea delle maestre fasciste che avranno concorso a convincere il povero Assimos a preferire le strade dell'anarchia fino a darsi la morte, si vada a questa parodia fruibile anche dai non ellenofoni, offerta dal popolarissimo comico greco-cipriota Sotiris Moustakas, scomparso nel 2005:
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