Oui c'est bien moi ce matricule
Prisonnier "X" numéro "Tant"
Même si mon vieux je suis content
Ça peut paraître ridicule
Cette lettre je l'attendais
Comme un cadeau de la Madone
Où du bon Dieu quand il nous donne
Le goût du ciel qu'on espérait
Ce n'est qu'une lettre de toi
Une lettre sans importance
Quelques mots redits cent fois
Je t'attends surtout ne t'en va pas
Des mots sans conséquences
Ce n'est qu'une lettre de toi
Tu dis que les enfants sont sages
Que Pierre vient d'avoir deux ans
Qu'il est follement amusant
A voir avaler son potage
Je le vois encore à deux mois
Frisé pas plus haut qu'une pomme
Deux ans déjà, mais c'est un homme
Crois-tu qu'il me reconnaîtra ?
Vois tu cette lettre de toi
Cette lettre sans importance
Je voudrais s'il la revoit
Dans vingt ans qu'il comprenne pourquoi
J'ignore son enfance
Sinon par ces lettres de toi
Je retrouve dans ces lignes
L'odeur de l'herbe de nos champs
Je revois le soleil couchant
Illuminant la vieille vigne
Et ce papier qui me revient
Gravé marqué de ton empreinte
Garde en lui le goût de l'étreinte
De tes bras frêles mêlés aux miens
Ce n'est qu'une lettre de toi
Une lettre sans importance
Mais le cœur qui me l'envoie
Est un cœur qui ne bat que pour moi
C'est qu'un baiser de France
Ce n'est qu'une lettre de toi
Prisonnier "X" numéro "Tant"
Même si mon vieux je suis content
Ça peut paraître ridicule
Cette lettre je l'attendais
Comme un cadeau de la Madone
Où du bon Dieu quand il nous donne
Le goût du ciel qu'on espérait
Ce n'est qu'une lettre de toi
Une lettre sans importance
Quelques mots redits cent fois
Je t'attends surtout ne t'en va pas
Des mots sans conséquences
Ce n'est qu'une lettre de toi
Tu dis que les enfants sont sages
Que Pierre vient d'avoir deux ans
Qu'il est follement amusant
A voir avaler son potage
Je le vois encore à deux mois
Frisé pas plus haut qu'une pomme
Deux ans déjà, mais c'est un homme
Crois-tu qu'il me reconnaîtra ?
Vois tu cette lettre de toi
Cette lettre sans importance
Je voudrais s'il la revoit
Dans vingt ans qu'il comprenne pourquoi
J'ignore son enfance
Sinon par ces lettres de toi
Je retrouve dans ces lignes
L'odeur de l'herbe de nos champs
Je revois le soleil couchant
Illuminant la vieille vigne
Et ce papier qui me revient
Gravé marqué de ton empreinte
Garde en lui le goût de l'étreinte
De tes bras frêles mêlés aux miens
Ce n'est qu'une lettre de toi
Une lettre sans importance
Mais le cœur qui me l'envoie
Est un cœur qui ne bat que pour moi
C'est qu'un baiser de France
Ce n'est qu'une lettre de toi
Contributed by Bartleby - 2010/10/19 - 15:32
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Parole e musica di Tristan ed Eliane Richepin
Testo trovato su Chansons historiques de France
Canzone sui prigionieri di guerra francesi in Germania.
Dopo la disfatta totale del giugno 1940 e la capitolazione firmata da Pétain, primo atto del regime collaborazionista di Vichy, 1.600.000 sodati francesi furono avviati alla prigionia in Germania.
Nel 1942, a fronte della richiesta nazista di mano d’opera qualificata per le industrie del Reich, il regime di Vichy chiese la liberazione di 50.000 prigionieri di guerra in cambio dell’invio di 150.000 operai. All’inizio l’operazione fu su base volontaria ma, visto l’assai scarso esito, la cosiddetta “relève” divenne lavoro obbligatorio con annessa deportazione.
Prigionieri in cambio di prigionieri, davvero paradossale.
Un altro paradosso è che alla Liberazione molti di coloro che erano finiti a lavorare in Germania furono sottoposti a processo nel corso dell’epurazione…