Je ne sais pas qui tu es
Je ne sais pas d'où tu viens
Et je ne veux plus le savoir
Je ne sais pas qui vous êtes jeunes flics arrogants
Rencontrés l'autre soir sur le quai d'une gare
Pareils à vos semblables sortis du même moule
Moulés de suffisance bardés dans la bêtise
Je me disais hier dans un rêve utopique
Sous l'uniforme bleu sous la visière plastique
Derrière le bouclier à l'autre bout du flingue
C'est pas un chien qu'il y a mais quand même un bonhomme
Je ne sais pas qui tu es
Je ne sais pas d'où tu viens
Et je ne veux plus le savoir
Citoyens citoyennes alignement par quatre
On veut voir qu'une tête pas un mot dans les rangs
Les suspects au ballon Les chevelus fiché
Les gonzesses des salopes Les motards des anars
Les cocos à Moscou Les bougnoules dans la Seine
Les nègres au cocotier Les pédés à châtrer
Et toi ta mobylette où c'est que tu l'as piquée
Espèce de parasite tu ferais mieux de travailler
Je ne sais pas qui tu es
Je ne sais pas d'où tu viens
Et je ne veux plus le savoir
Jeunes flics arrogants rencontrés l'autre soir
A onze heures dans le métro sur le quai d'une gare
Vous étiez quatre en ligne débouchant d'un couloir
Avec la belle prestance que donne le pouvoir
Sur le quai y avait moi j'ai pas l'air trop suspect
Et un autre bronzé du genre qu'on déracine
Pour ramasser nos merdes et qu'on paie à moitié
Les flics bien rodés ne voient que le faciès
Je ne sais pas qui tu es
Je ne sais pas d'où tu viens
Et je ne veux plus le savoir
Tes papiers rigolo pas encore au dodo
Où sont tous ses papiers Les sacro-saints papelards
Passeport d'étranger Carte d'identité
Carte pour travailler Carte pour séjourner
Carte pour respirer Carte pour exister
D'un air dégoutté un des flics prend le paquet
Et passe à son voisin sans même regarder
Je ne sais pas qui tu es
Je ne sais pas d'où tu viens
Et je ne veux plus le savoir
Et puis il faut bien rire dans ce dur métier
Le plus marrant des quatre prend le portefeuille
Et répand sur le quai dégueulasse et souillé
Des photos et des lettres trésors de l'émigré
Sans un regard sans un mot le type s'accroupit
Une main chaleureuse le renverse sur le cul
Quatre rires maladifs résonnent dans la gare
Et les connards s'en vont vers d'autres héroïsmes
Je ne sais pas qui tu es
Je ne sais pas d'où tu viens
Et je ne veux plus le savoir
Pour un flic blessé pour un flic tué
Branle-bas de combat L'ordre est menacé
Alerte générale Obsèques nationales
Restaurons les valeurs Ça ne peut plus durer
Pour mille mecs humiliés en toute impunité
Combien de lignes de journaux Combien de scoops de télé
Combien de numéros d'officiels courroucés
Je me penche Je dégueule J'ai envie de tout casser
Je ne sais pas d'où tu viens
Et je ne veux plus le savoir
Je ne sais pas qui vous êtes jeunes flics arrogants
Rencontrés l'autre soir sur le quai d'une gare
Pareils à vos semblables sortis du même moule
Moulés de suffisance bardés dans la bêtise
Je me disais hier dans un rêve utopique
Sous l'uniforme bleu sous la visière plastique
Derrière le bouclier à l'autre bout du flingue
C'est pas un chien qu'il y a mais quand même un bonhomme
Je ne sais pas qui tu es
Je ne sais pas d'où tu viens
Et je ne veux plus le savoir
Citoyens citoyennes alignement par quatre
On veut voir qu'une tête pas un mot dans les rangs
Les suspects au ballon Les chevelus fiché
Les gonzesses des salopes Les motards des anars
Les cocos à Moscou Les bougnoules dans la Seine
Les nègres au cocotier Les pédés à châtrer
Et toi ta mobylette où c'est que tu l'as piquée
Espèce de parasite tu ferais mieux de travailler
Je ne sais pas qui tu es
Je ne sais pas d'où tu viens
Et je ne veux plus le savoir
Jeunes flics arrogants rencontrés l'autre soir
A onze heures dans le métro sur le quai d'une gare
Vous étiez quatre en ligne débouchant d'un couloir
Avec la belle prestance que donne le pouvoir
Sur le quai y avait moi j'ai pas l'air trop suspect
Et un autre bronzé du genre qu'on déracine
Pour ramasser nos merdes et qu'on paie à moitié
Les flics bien rodés ne voient que le faciès
Je ne sais pas qui tu es
Je ne sais pas d'où tu viens
Et je ne veux plus le savoir
Tes papiers rigolo pas encore au dodo
Où sont tous ses papiers Les sacro-saints papelards
Passeport d'étranger Carte d'identité
Carte pour travailler Carte pour séjourner
Carte pour respirer Carte pour exister
D'un air dégoutté un des flics prend le paquet
Et passe à son voisin sans même regarder
Je ne sais pas qui tu es
Je ne sais pas d'où tu viens
Et je ne veux plus le savoir
Et puis il faut bien rire dans ce dur métier
Le plus marrant des quatre prend le portefeuille
Et répand sur le quai dégueulasse et souillé
Des photos et des lettres trésors de l'émigré
Sans un regard sans un mot le type s'accroupit
Une main chaleureuse le renverse sur le cul
Quatre rires maladifs résonnent dans la gare
Et les connards s'en vont vers d'autres héroïsmes
Je ne sais pas qui tu es
Je ne sais pas d'où tu viens
Et je ne veux plus le savoir
Pour un flic blessé pour un flic tué
Branle-bas de combat L'ordre est menacé
Alerte générale Obsèques nationales
Restaurons les valeurs Ça ne peut plus durer
Pour mille mecs humiliés en toute impunité
Combien de lignes de journaux Combien de scoops de télé
Combien de numéros d'officiels courroucés
Je me penche Je dégueule J'ai envie de tout casser
envoyé par Bartleby - 17/9/2010 - 10:22
... mi presi la rivincita anni dopo durante una manifestazione a Torino.
Chiudevo il corteo e dietro di me il solito cordone di "flics" nostrani in tenuta da guerra... Uno di loro disse al collega: "Non senti anche tu puzza di merda?". Raccolsi la provocazione, mi girai, lo guardai negli occhi e gli dissi: "La sento anch'io, forse qualcuno ti ha cagato nel casco...". L'umanoide in blu, forse colto di sorpresa, non seppe articolare una risposta (anche perchè spesso non sanno proprio parlare) e non potè nemmeno assestarmi una randellata perchè la pace regnava nel corteo... Penso che il micro-cerebro gli implose nel casco a causa dell'impotenza che dovette provare...
Chiudevo il corteo e dietro di me il solito cordone di "flics" nostrani in tenuta da guerra... Uno di loro disse al collega: "Non senti anche tu puzza di merda?". Raccolsi la provocazione, mi girai, lo guardai negli occhi e gli dissi: "La sento anch'io, forse qualcuno ti ha cagato nel casco...". L'umanoide in blu, forse colto di sorpresa, non seppe articolare una risposta (anche perchè spesso non sanno proprio parlare) e non potè nemmeno assestarmi una randellata perchè la pace regnava nel corteo... Penso che il micro-cerebro gli implose nel casco a causa dell'impotenza che dovette provare...
Bartleby - 17/9/2010 - 10:33
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Album "Joue pas avec mes nerfs"
Questa canzone di Béranger mi ha fatto ricordare un Capodanno di molti anni fa a Parigi…
Non ricordo bene l’anno preciso, ma sarà stato l’82 o l’83… Capisco che la massa di gente sugli Champs-Élysées fosse davvero enorme, capisco che erano gli anni degli attentati di Action Directe e di quelli dei palestinesi e libanesi, capisco che i flics fossero molto tesi e ricordo anche che io ero abbastanza ubriaco… però quando offrì ad uno di loro di pescare dal mio sacchetto di dolcetti, augurandogli insieme buon anno, perché doveva buttarmeli tutti per terra?
Ci rimasi molto male e da allora non ho mai più rivolto una parola gentile ad un poliziotto, non ne voglio più sapere…