A mon ami Corréard
Honnête ouvrier de fabriques,
Sois toujours humble et toujours bon;
Le travailleur mange des briques;
Le patron suce du bonbon.
Pour l'aimer, pour le satisfaire,
Redouble d'efforts empressés:
Jamais tu n'en pourras trop faire
Tu n'en feras jamais assez!
Jamais tu n'en pourras trop faire
Tu n'en feras jamais assez!
Pauvre ouvrier en redingote,
Que l'État traite en vrai bourreau,
Pour ne pas que l'on te dégote,
Trime pour ton chef de bureau.
Par son travail du ministère,
Le pauvre homme a les reins cassés
Jamais tu n'en pourras trop faire,
Tu n'en feras jamais assez !
Jamais tu n'en pourras trop faire
Tu n'en feras jamais assez!
Toi qui déjeune sans vaisselle,
Avec du pain noir pour gâteau,
Dans la pleine ou sur le coteau.
Bon moissonneur, pousse une selle,
Ton maître y trouve son affaire:
Ses terrains en sont engraissés:
Jamais tu n'en pourras trop faire,
Tu n'en feras jamais assez !
Jamais tu n'en pourras trop faire
Tu n'en feras jamais assez!
Honnête ouvrier de fabriques,
Sois toujours humble et toujours bon;
Le travailleur mange des briques;
Le patron suce du bonbon.
Pour l'aimer, pour le satisfaire,
Redouble d'efforts empressés:
Jamais tu n'en pourras trop faire
Tu n'en feras jamais assez!
Jamais tu n'en pourras trop faire
Tu n'en feras jamais assez!
Pauvre ouvrier en redingote,
Que l'État traite en vrai bourreau,
Pour ne pas que l'on te dégote,
Trime pour ton chef de bureau.
Par son travail du ministère,
Le pauvre homme a les reins cassés
Jamais tu n'en pourras trop faire,
Tu n'en feras jamais assez !
Jamais tu n'en pourras trop faire
Tu n'en feras jamais assez!
Toi qui déjeune sans vaisselle,
Avec du pain noir pour gâteau,
Dans la pleine ou sur le coteau.
Bon moissonneur, pousse une selle,
Ton maître y trouve son affaire:
Ses terrains en sont engraissés:
Jamais tu n'en pourras trop faire,
Tu n'en feras jamais assez !
Jamais tu n'en pourras trop faire
Tu n'en feras jamais assez!
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