Questa di Marinella è la storia vera,
lavava i piatti da mattina a sera
e un uomo che la vide così brava
pensò di farne a vita la sua schiava.
Così, con l'illusione dell'amore,
che le faceva batter forte il cuore,
s'inginocchiò davanti a quell'altare
e disse tre volte "sì" per non sbagliare.
Lui ti guardava mentre pulivi,
forse leggeva mentre cucinavi;
te ne accorgesti senza una ragione
che la sua casa era la tua prigione.
C'era la luna e ancora non dormivi,
dopo l'amor no, tu non dormivi:
sentisti solo sfiorare la tua pelle,
lui ebbe tutto e ti girò le spalle.
Dicono che spesso con cipiglio
lui ti chiedesse un figlio;
tu eri stanca, grassa ed avvilita,
avevi solo figlie dalla vita.
Ma un giorno, mentre a casa ritornava,
vide una mostra che la riguardava:
cambiare poteva la sia condizione
col Movimento di Liberazione
cambiare poteva la sua condizione
col Movimento di Liberazione
lavava i piatti da mattina a sera
e un uomo che la vide così brava
pensò di farne a vita la sua schiava.
Così, con l'illusione dell'amore,
che le faceva batter forte il cuore,
s'inginocchiò davanti a quell'altare
e disse tre volte "sì" per non sbagliare.
Lui ti guardava mentre pulivi,
forse leggeva mentre cucinavi;
te ne accorgesti senza una ragione
che la sua casa era la tua prigione.
C'era la luna e ancora non dormivi,
dopo l'amor no, tu non dormivi:
sentisti solo sfiorare la tua pelle,
lui ebbe tutto e ti girò le spalle.
Dicono che spesso con cipiglio
lui ti chiedesse un figlio;
tu eri stanca, grassa ed avvilita,
avevi solo figlie dalla vita.
Ma un giorno, mentre a casa ritornava,
vide una mostra che la riguardava:
cambiare poteva la sia condizione
col Movimento di Liberazione
cambiare poteva la sua condizione
col Movimento di Liberazione
Contributed by Riccardo Venturi - 2010/8/11 - 22:09
Language: French
Version française – CELLE DE MARINELLA – Marco Valdo M.I. – 2010
Chanson italienne – Questa di Marinella – Movimento Femminista Romano – 1972
Chanson italienne – Questa di Marinella – Movimento Femminista Romano – 1972
Avec cette « refonte » [ moi, j'aurais dit parodie, dit Lucien l'âne] de 1972, le Mouvement Féministe Romain a joué une drôle de partie en allant chercher comme base une chanson d'une personne comme Fabrizio De André, qui ne peut certes être accusé d'être un chantauteur machiste. Mais les luttes et les revendications des féministes militantes ne pouvaient s'en tenir à la célébrissime chanson de De André, interprétée aussi par Mina. Nonobstant cela, la Marinella originale, selon ce que racontait De André, se référait à ce qu'on appellerait aujourd'hui un véritable féminicide.: l’assassinat d'une prostituée, qui fut jetée d'un pont dans le fleuve Tanaro. De André, avec délicatesse, transpose cet épisode dans la chanson qui lui donna la célébrité, une délicatesse que les féministes romaines remplaceront par la crudité de la situation féminine standard dans une famille italienne. Loin des « rêves » et des « délicatesses » poétiques du grand De André. Plus d'étoiles, de princesses et de princes qui se consument, mais la quotidienneté, l'étouffement et l'esclavage domestique. Les songes sont une chose, la réalité une autre. [R.V.]
Mais, au fait, Marco valdo M.I. mon ami, dit Lucien l'âne, tu l'as traduite cette chanson de Fabrizio De André ? Il faudrait... Comme çà, je pourrais savoir de quoi on cause...
Bien sûr que je l'ai traduite... Tu sais bien que c'est nécessaire, car Fabrizio De André n'existe quasiment pas en langue française... C'est idiot, mais c'est la réalité. Alors, il m'a fallu d'abord la chercher ailleurs que dans le site... C'est aberrant, mais c'est comme çà : on trouve la parodie, mais pas l'originale. Puis seulement la traduire. Ensuite, je l'ai envoyée : le texte original de Fabrizio De André et ma version... avec un commentaire qui explique que le destin de cette femme morte au travail est un épisode de la Guerre de Cent Mille Ans... Enfin, tu verras le commentaire dans l'introduction de La Chanson de Marinelle...
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Mais, au fait, Marco valdo M.I. mon ami, dit Lucien l'âne, tu l'as traduite cette chanson de Fabrizio De André ? Il faudrait... Comme çà, je pourrais savoir de quoi on cause...
Bien sûr que je l'ai traduite... Tu sais bien que c'est nécessaire, car Fabrizio De André n'existe quasiment pas en langue française... C'est idiot, mais c'est la réalité. Alors, il m'a fallu d'abord la chercher ailleurs que dans le site... C'est aberrant, mais c'est comme çà : on trouve la parodie, mais pas l'originale. Puis seulement la traduire. Ensuite, je l'ai envoyée : le texte original de Fabrizio De André et ma version... avec un commentaire qui explique que le destin de cette femme morte au travail est un épisode de la Guerre de Cent Mille Ans... Enfin, tu verras le commentaire dans l'introduction de La Chanson de Marinelle...
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
CELLE DE MARINELLA
Voici de Marinella la véritable histoire
Elle faisait la vaisselle du matin au soir
Et un homme qui la vit si brave
Pensa d'en faire à vie son esclave
Ainsi, par l'illusion de l'amour,
Qui faisait battre si fort son coeur,
Elle s'agenouilla devant l'autel
Et dit trois fois “oui” pour ne pas se tromper
Lui te regardait pendant que tu lavais,
Peut-être lisait-il pendant que tu cuisinait;
Tu t'aperçus sans autre raison
Que sa maison était ta prison
La lune déjà et tu ne dormais pas encore
Après l'amour, tu ne dormais pas
Tu sentais seulement ta peau frémir
Lui avait tout et te tournait le dos
On dit que souvent l'air bougon
Il te réclamait un garçon
Tu étais lasse, grasse et enlaidie,
Tu avais seulement des filles.
Mais un jour, en rentrant,
Elle vit une exposition qui la concernait,
Elle pouvait changer sa condition
Avec le Mouvement de Libération
Elle pouvait changer sa condition
Avec le Mouvement de Libération.
Voici de Marinella la véritable histoire
Elle faisait la vaisselle du matin au soir
Et un homme qui la vit si brave
Pensa d'en faire à vie son esclave
Ainsi, par l'illusion de l'amour,
Qui faisait battre si fort son coeur,
Elle s'agenouilla devant l'autel
Et dit trois fois “oui” pour ne pas se tromper
Lui te regardait pendant que tu lavais,
Peut-être lisait-il pendant que tu cuisinait;
Tu t'aperçus sans autre raison
Que sa maison était ta prison
La lune déjà et tu ne dormais pas encore
Après l'amour, tu ne dormais pas
Tu sentais seulement ta peau frémir
Lui avait tout et te tournait le dos
On dit que souvent l'air bougon
Il te réclamait un garçon
Tu étais lasse, grasse et enlaidie,
Tu avais seulement des filles.
Mais un jour, en rentrant,
Elle vit une exposition qui la concernait,
Elle pouvait changer sa condition
Avec le Mouvement de Libération
Elle pouvait changer sa condition
Avec le Mouvement de Libération.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2010/8/15 - 16:04
Language: Esperanto
Traduzione in esperanto di Renato Corsetti
Tradotta da me tanto tempo fa. Renato
Vortoj de la “Movimento Femminista Romano” (Roma Inista Movado)
laŭ la ario de “La kanzono de Manjo” de Fabrizio De André
Trad. Renato Corsetti (el “La Kancerkliniko” 1980-14, p.11)
Tradotta da me tanto tempo fa. Renato
Vortoj de la “Movimento Femminista Romano” (Roma Inista Movado)
laŭ la ario de “La kanzono de Manjo” de Fabrizio De André
Trad. Renato Corsetti (el “La Kancerkliniko” 1980-14, p.11)
MANJO
Kaj jen pri Manjo nura vivovero
purigis ŝi telerojn ĝis vespero
pro ŝia mildo kaj laborinklino
ŝin taksis viro inda dom-sklavino
Ŝi plene fidis lian amfervoron
ĉar li batigis forte ŝian koron
edziniĝante antaŭ la altaro
tri.fojojn diris «jes» ŝi sen eraro.
Li ŝin rigardis dum ŝi purigadis
li legis ofte dum ŝi vestojn gladis
malliberejo iam sen kialo
al ŝi ekŝajnis hejma vivrealo.
Dum noktaj horoj ofte vi ne dormis
post amkuniĝo ne, vi ja ne dormis
ĉar spertis vi surhaŭte nur tuŝeton
dum li tuj poste ĝuis dormo-kvieton.
Laŭdire ofte li kun malĝentilo
insiste petis vin pri vira filo
vi nune lacis, dikis kaj ĉagrenis
pro nask’ de inoj vi ne ĝoj-mienis.
Sed iam revenante domon lian
vi pensis fuĝi vivon familian
kaj haste vi pretigis la valizon
lasante lin kaj lian hejman grizon.
Kaj jen pri Manjo nura vivovero
purigis ŝi telerojn ĝis vespero
pro ŝia mildo kaj laborinklino
ŝin taksis viro inda dom-sklavino
Ŝi plene fidis lian amfervoron
ĉar li batigis forte ŝian koron
edziniĝante antaŭ la altaro
tri.fojojn diris «jes» ŝi sen eraro.
Li ŝin rigardis dum ŝi purigadis
li legis ofte dum ŝi vestojn gladis
malliberejo iam sen kialo
al ŝi ekŝajnis hejma vivrealo.
Dum noktaj horoj ofte vi ne dormis
post amkuniĝo ne, vi ja ne dormis
ĉar spertis vi surhaŭte nur tuŝeton
dum li tuj poste ĝuis dormo-kvieton.
Laŭdire ofte li kun malĝentilo
insiste petis vin pri vira filo
vi nune lacis, dikis kaj ĉagrenis
pro nask’ de inoj vi ne ĝoj-mienis.
Sed iam revenante domon lian
vi pensis fuĝi vivon familian
kaj haste vi pretigis la valizon
lasante lin kaj lian hejman grizon.
Contributed by Renato Corsetti - 2016/10/4 - 14:13
je ne comprends pas la fin de la chanson derniere stroffe les 6 dernieres phrases: pouquoi "il pouvait changer" , si on parle de la femme qui finie par se transformer devenant un monstre : c'est elle qui à une prise de conscience et peut changer la condition de son mari, c est a dire son pouvoir sur elle donc je traduirais par une forme impersonnelle : on pouvait changer sa condition ou sa condition pouvait changer!
non???
non???
gigiestar - 2011/3/19 - 16:50
En effet, il y avait une erreur de traduction... Je remercie bien ceux qui ont pris la peine de me le faire remarquer. Mes excuses, donc. Compte tenu des remarques, je propose cette nouvelle version... Cela dit, je préfère parler d'exposition que d'exhibition - qui n'a pas le même sens en français qu'en anglais...
Marco Valdo M.I. - 2011/3/21 - 21:23
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Note for non-Italian users: Sorry, though the interface of this website is translated into English, most commentaries and biographies are in Italian and/or in other languages like French, German, Spanish, Russian etc.
Scritta dal Movimento Femminista Romano
sull'aria de La canzone di Marinella di Fabrizio De André
Fonte: Vettori Giuseppe, Canzoni italiane di protesta 1794 - 1974, Roma, Newton Compton, 1975
Testo ripreso dal Deposito-Canti di Lotta
"Scritta da alcune militanti del Movimento Femminista Romano (Fufi, Lara, Julienne...). Il testo è stato pubblicato nel volume di B. Frabotta, Femminismo e lotta di classe (1970-1973), ed. Savelli, Roma 1973". Da Canzoni italiane di protesta, a cura di Giuseppe Vettori, Paperbacks Poeti 26, Newton Compton Editori, 1977.