Ma chemise est belle et pas chère
Elle vient du Bangladesh
C'est écrit dessus
Où est donc ce Bangladesh
Je ne sais plus
Bangladesh Capital Dhaka
Cent cinquante six millions d'inconnus
Mon pantalon est beau et pas cher
Il vient du Bangladesh
C'est écrit dessus
Où est donc ce Bangladesh
Je ne sais plus
Bangladesh Langue Bengali
Deux millions de femmes les ont cousus
Ma robe est belle et pas chère
Elle vient du Bangladesh
C'est écrit dessus
Où est donc ce Bangladesh
Je ne sais plus
Bangladesh Peuple Bangladeshi
Douze milliards de dollars de revenus
Mon manteau est beau et pas cher
Il vient du Bangladesh
C'est écrit dessus
Où est donc ce Bangladesh
Je ne sais plus
Bangladesh Salaire : 22 Euros
Par mois : vingt-deux Euros et pas un de plus.
Mes liquettes sont belles et pas chères
Elles viennent du Bangladesh
C'est écrit dessus
Où est donc ce Bangladesh
Je ne sais plus
Bangladesh Grève générale
Et moi, et moi, et moi, je serai tout nu.
Elle vient du Bangladesh
C'est écrit dessus
Où est donc ce Bangladesh
Je ne sais plus
Bangladesh Capital Dhaka
Cent cinquante six millions d'inconnus
Mon pantalon est beau et pas cher
Il vient du Bangladesh
C'est écrit dessus
Où est donc ce Bangladesh
Je ne sais plus
Bangladesh Langue Bengali
Deux millions de femmes les ont cousus
Ma robe est belle et pas chère
Elle vient du Bangladesh
C'est écrit dessus
Où est donc ce Bangladesh
Je ne sais plus
Bangladesh Peuple Bangladeshi
Douze milliards de dollars de revenus
Mon manteau est beau et pas cher
Il vient du Bangladesh
C'est écrit dessus
Où est donc ce Bangladesh
Je ne sais plus
Bangladesh Salaire : 22 Euros
Par mois : vingt-deux Euros et pas un de plus.
Mes liquettes sont belles et pas chères
Elles viennent du Bangladesh
C'est écrit dessus
Où est donc ce Bangladesh
Je ne sais plus
Bangladesh Grève générale
Et moi, et moi, et moi, je serai tout nu.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 12/7/2010 - 22:21
La Guerre de Cent Mille Ans continue jour après jour...
et les riches continuent leur exploitation... Tant qu'il y aura des riches et des richesses...Les pauvres n'auront d'autres ressources que la colère.
La fureur des ouvriers du textile au Bangladesh
Afp
Mis en ligne Mercredi 1 Mai 2013, 18h59
Des dizaines de milliers de manifestants au Bangladesh défilaient mercredi en une lugubre fête du travail pour réclamer la pendaison des propriétaires d’ateliers de confection situés dans un immeuble qui s’est effondré voici une semaine, faisant plus de 400 morts et 149 disparus.
http://www.lesoir.be/235409/article/ac...
Ainsi Parlait Lucien Lane
et les riches continuent leur exploitation... Tant qu'il y aura des riches et des richesses...Les pauvres n'auront d'autres ressources que la colère.
La fureur des ouvriers du textile au Bangladesh
Afp
Mis en ligne Mercredi 1 Mai 2013, 18h59
Des dizaines de milliers de manifestants au Bangladesh défilaient mercredi en une lugubre fête du travail pour réclamer la pendaison des propriétaires d’ateliers de confection situés dans un immeuble qui s’est effondré voici une semaine, faisant plus de 400 morts et 149 disparus.
http://www.lesoir.be/235409/article/ac...
Ainsi Parlait Lucien Lane
Lucien Lane - 2/5/2013 - 08:25
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Chanson française – Grève de femmes au Bangladesh – Marco Valdo M.I. – 2010
Lucien l'âne mon ami, je viens de recevoir un message et j'ai promis d'en faire une chanson. Et je l'ai faite, tu la verras ci-dessous. Elle raconte l'histoire d'une grève de femmes (disons principalement de femmes) au Bangladesh et elle est terrible. Car vois-tu, mon ami et camarade, ces femmes-là emplissent le monde entier des fruits de leur travail... Tel que tu me vois, j'ai un pantalon, une chemise... et il y a de fortes chances que ce soit ces femmes-là ou leurs semblables qui les aient confectionnés. Ce qui est très bien, sinon j'irais tout nu...
Ah, ah, dit Lucien l'âne en se contorsionnant, j'aimerais bien voir çà....
Lucien l'âne mon ami, tu peux bien rire tant que tu veux et çà me fait bien plaisir, mais l'affaire n'est pas drôle. Tu connais assez le monde des hommes pour savoir que le monde actuel (et depuis longtemps) vit sous la tyrannie de l'argent. C'est l'argent (le dollar, l'Euro, le taka...) qui sert à payer les choses et le temps et les efforts des gens. Par parenthèse, c'est ainsi que les gens sont réduits – comme les ânes, d'ailleurs – à l'état de marchandise. Donc, c'est ainsi : sans cet argent, dans le monde des hommes, tu peux juste crever, sauf évidemment la solidarité... Mais c'est une autre histoire. Et pour avoir cet argent, il y a plusieurs manières : soit tu le voles – légalement (on dit alors que c'est du commerce) ou illégalement (on dit alors que c'est du vol), soit tu le tires de quelqu'un d'autre – légalement (on dit alors que tu exploites une entreprise...) ou illégalement (on dit alors que tu exploites des gens), soit tu l'as reçu de tes parents (là, c'est de la transmission par héritage, donation...), soit tu le trouves au coin d'une rue ou dans un bois ou tout autre lieu (c'est une invention), soit enfin, tu travailles (là, c'est toi qui es exploité).
En somme, dit Lucien l'âne en dressant ses oreilles, l'honnêteté ne paie pas vraiment...
En effet. Dans la chanson ici, je relate une grève des femmes du Bangladesh qui sont obligées de travailler (sinon elles crèvent et leurs familles avec elles) pour 22 Euros par mois... Pour te donner une idée, on considère ici que le seuil de pauvreté dans ma région du monde est d'environ 820 Euros par mois, soit quarante fois plus. Et ces femmes-là ont le courage et sont obligées de lutter (de toutes leurs forces et d'affronter la terreur de al répression) pour obtenir une augmentation de leur salaire...
C'est bien le moins..., dit l'âne Lucien. Nous les ânes, on ferait pareil.
Oh, pas pour obtenir d'aligner leur salaire sur le seuil de pauvreté...
Ce serait pourtant bien le moins, dit Lucien l'âne.
Non, non, elles sont raisonnables. Elles veulent sauver nos chemises, nos pantalons, nos liquettes pas chères... Elles ne demandent qu'une augmentation à 72 Euros...
Par semaine ?, dit Lucien l'âne...
Non, par mois.
C'est peu, dit Lucien l'âne. On va donc leur accorder çà tout de suite...
Et bien non, elles doivent paralyser toute l'industrie jusqu'à ce que leurs exploiteurs cèdent un petit bout de leurs profits. Voilà encore un épisode de cette Guerre de cent Mille Ans que les riches mènent avec obstination méchante contre les pauvres (et comme tu le constates, partout dans le monde) dans le seul but d'accroître leurs propres richesses, leurs pouvoirs et leur domination. C'est positivement infâme.
C'est ignoble, dit Lucien l'âne.
C'est ignoble... Et nous que faisons-nous ? L'ambassadeur de notre belle Europe intervient pour que le calme revienne dans l'industrie textile du Bangladesh... pour sauver nos robes, nos liquettes, nos pantalons... pas chers et bien évidemment, au détriment de ces femmes, de leurs enfants, de leurs familles...
À ce compte-là, Marco Valdo M.I. mon ami, vous les hommes, vous feriez mieux d'aller comme nous les ânes : tout nus.
En tous cas, Lucien l'âne mon ami, nous qui sommes les continuateurs de la Fraternité des Pauvres de Lyon, du mouvement de révolte des Canuts, nous qui nous voulons les tisserands du linceul, reprenons courage et tissons, tissons, mon ami, avec encore plus de rage et d'obstination, le linceul de ce vieux monde avide et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
Pour information, voici le message que j'ai reçu
« Émeutes au Bangladesh : les travailleurs exigent une augmentation salariale.
Le Bangladesh est en proie à une agitation sociale importante. Le mouvement de contestation des travailleurs de l’habillement s’étend. Fin juin, toutes les usines de confection étaient fermées. Certaines usines de la région de Gazipur ont été vandalisées à l’occasion d’émeutes de travailleurs désespérés. Malgré la répression qui a déjà fait plus de 200 blessés, ce mouvement est large et déterminé.
Les travailleurs de l’habillement exigent d’être payés 5.000 takas (72€) par mois pour une durée normale de travail au lieu des 1662 takas (22€) actuellement. Sans une augmentation salariale immédiate, ils ne reprendront pas le travail.
Agissez avec la Campagne Vêtements Propres.
Soutenez l’appel pour un salaire décent dans l’industrie de l’habillement.
Une revendication … minimale
Les mauvaises conditions de travail, l’insécurité et les salaries extrêmement bas provoquent régulièrement des mouvements de protestation important des travailleur de l’industrie de la confection au Bangladesh. Ce secteur est, après l’agriculture, le principal employeur du Bangladesh. Il occupe plus de 2 millions de travailleurs, principalement des femmes, et réalise un chiffre d’affaires à l’exportation de 12 milliards de dollars.
Avec d’autres organisations de travailleurs, le National Garment Workers Federation (NGWF) presse le gouvernement à annoncer une augmentation du salaire minimum pour le 27 juillet. « Seule une telle mesure pourra calmer les travailleurs en colères » a expliqué Monsieur Amirul Hoque Amin, président du NGWF. Pour les travailleurs, un revenu de 5000 takas restera un très faible revenu tenu compte des augmentations de prix des denrées de base ces quatre dernières années. Le revenu minimum vital au Bangladesh est estimé à 10.000 takas (144€).
Le gouvernement du Bangladesh a fixé le salaire minimum dans l’habillement à 1662 takas (26€) en 2006. Ce minimum n’a pas été revu depuis malgré une forte inflation durant toute cette période. Les travailleurs du Bangladesh sont parmi les plus pauvres. À titre de comparaison, les travailleurs de l’habillement gagnent minimum 75€ au Vietnam et 112,5€ en Inde.
Et les syndicats de prévenir : « La force ne résoudra rien. Seule une augmentation salariale permettra d’arrêter le mouvement de protestation et les violences » explique Shafiya Pervin, secrétaire générale du NGWF. Et Amin d’ajouter que les obstacles à l’organisation des travailleurs en syndicats doivent être supprimés. L’action des syndicats pourrait jouer un rôle structurant et constructif dans la gestion des revendications des travailleurs.
La réaction des employeurs
La première réponse apportée jusqu’à présent par les propriétaires des usines a été de revenir sur le pacte salarial et de bloquer le paiement des primes liées aux fêtes et jours fériés aux Bangladesh. La Campagne Vêtements Propres internationale est par ailleurs inquiète des représailles envers les organisations de défense des droits des travailleurs au Bangladesh. Certains collaborateurs ont été arrêtés sans explication. La campagne suit avec attention l’évolution de la situation.
Le représentant de l’association des producteurs et des exportateurs d’habillement du Bangladesh (BGMEA), Monsieur Abdus Salam Murshedy, s’est engagé, et a engagé ses membres, à respecter la décision du gouvernement sur le salaire minimum légal. Il explique néanmoins que si le prix du coton a augmenté ces dernières années, les prix payés par les clients de l’industrie ont eux baissé.
La réaction des autorités
L’Union Européenne et ses Etats-membres sont les principaux clients de l’industrie de l’habillement au Bangladesh. Ils ont exprimé leurs craintes face aux violences de ces dernières semaines, notamment sur leur impact sur l’approvisionnement.
Une délégation menée par l’ambassadeur de l’Union Européenne, Monsieur Stefan Frowein, a rencontré à ce sujet le Ministre du travail du Bangladesh pour lui demander de restaurer le plus vite possible le calme dans le secteur. »