Dormi, dormi, riposa.
La mia anima un giorno si consolerà
per quel figlio che non ho avuto mai,
ma ora dormi, che un giorno capirai.
Dormi, dormi amore mio,
che il tuo piccolo cuore di uomo riposa con te:
e ogni sogno gentile che si poserà tra i pensieri
porterà quello stesso incosciente entusiasmo che anch'io avevo ieri.
Dormi, dormi figlio mio
mentre gioco ad immaginarti qui accanto a me;
non avere paura di questo mistero che toglie la voglia di vivere,
è la stessa impressione che un giorno ti farà sentire che hai nulla da perdere.
Dormi, dormi anima mia,
aggrappata al cuscino stanotte non naufragherai:
guarda il mondo con gli occhi aperti e il mondo non ti deluderà
perché sai, lo stupore degli occhi è quel dono che ci salverà.
Dormi, dormi figlio mio.
Il silenzio di questo stellato tramonto ti cullerà:
non avere paura di questo mistero che toglie la voglia di vivere,
è la stessa impressione che un giorno ti farà sentire che devi resistere.
Dormi ora, angelo mio,
dormi e inventa il futuro, disegnalo come lo vuoi.
E se un giorno ti fosse difficile farcela con le tue mani,
tu abbandonati a quella fiducia incrollabile che hai nel domani
perché anch'io, sai, anima mia,
dipingevo orizzonti sereni in un cielo imparziale,
ma la vita non è realizzare ogni sogno improbabile
o soltanto resistere come chi non ha più nulla da perdere…
Ma ora dormi, dormi, riposa.
Veglierò su quel figlio che non ho avuto mai.
Avrò cura di lui, di me, del suo mondo e dei sogni che ancora farà,
perché sai, lo stupore che porta negli occhi è quel dono che mi salverà.
E mi salverà il delirio dei semplici
quando chiedono uguaglianza tra gli uomini
e se un giorno avrai la voglia di crederci
come noi, quando eravamo più giovani,
scoprirai che tra le pieghe dei secoli
si nascondono le storie degli umili,
quelle genti che si chiamano popoli,
quelle vite dai contorni indelebili.
La mia anima un giorno si consolerà
per quel figlio che non ho avuto mai,
ma ora dormi, che un giorno capirai.
Dormi, dormi amore mio,
che il tuo piccolo cuore di uomo riposa con te:
e ogni sogno gentile che si poserà tra i pensieri
porterà quello stesso incosciente entusiasmo che anch'io avevo ieri.
Dormi, dormi figlio mio
mentre gioco ad immaginarti qui accanto a me;
non avere paura di questo mistero che toglie la voglia di vivere,
è la stessa impressione che un giorno ti farà sentire che hai nulla da perdere.
Dormi, dormi anima mia,
aggrappata al cuscino stanotte non naufragherai:
guarda il mondo con gli occhi aperti e il mondo non ti deluderà
perché sai, lo stupore degli occhi è quel dono che ci salverà.
Dormi, dormi figlio mio.
Il silenzio di questo stellato tramonto ti cullerà:
non avere paura di questo mistero che toglie la voglia di vivere,
è la stessa impressione che un giorno ti farà sentire che devi resistere.
Dormi ora, angelo mio,
dormi e inventa il futuro, disegnalo come lo vuoi.
E se un giorno ti fosse difficile farcela con le tue mani,
tu abbandonati a quella fiducia incrollabile che hai nel domani
perché anch'io, sai, anima mia,
dipingevo orizzonti sereni in un cielo imparziale,
ma la vita non è realizzare ogni sogno improbabile
o soltanto resistere come chi non ha più nulla da perdere…
Ma ora dormi, dormi, riposa.
Veglierò su quel figlio che non ho avuto mai.
Avrò cura di lui, di me, del suo mondo e dei sogni che ancora farà,
perché sai, lo stupore che porta negli occhi è quel dono che mi salverà.
E mi salverà il delirio dei semplici
quando chiedono uguaglianza tra gli uomini
e se un giorno avrai la voglia di crederci
come noi, quando eravamo più giovani,
scoprirai che tra le pieghe dei secoli
si nascondono le storie degli umili,
quelle genti che si chiamano popoli,
quelle vite dai contorni indelebili.
Contributed by Patrizia Muzzi - 2010/6/21 - 20:05
Language: French
Version française – LETTRE À MON FILS – Marco valdo M.I. - 2011
Chanson italienne – Lettera al figlio – Germano Bonaveri – 2010
Chanson italienne – Lettera al figlio – Germano Bonaveri – 2010
Lucien l'âne mon ami, je vais te faire un cadeau... car, vois-tu, une année nouvelle commence et il est de coutume de faire un cadeau aux amis. Et je vais y joindre deux autres chansons, mais de langue française, qui me paraissent donner à celle-ci un écho qui la magnifie... Cette chanson est de Germano Bonaveri, que j'ai déjà traduit, et de cette nouvelle traduction et de ses échos, je lui fais cadeau aussi... La chanson elle-même s'intitule : Lettre à mon fils et elle est assez émouvante.
Voilà un titre qui m'intrigue, dit Lucien l'âne en souriant... Que peut-on bien raconter à son fils ?
Oh, tu sais, Lucien l'âne mon ami, à son fils ou plus généralement, à ses enfants, on parle tout le temps. Évidemment, pour qui s'en soucie. Mais la chanson ici a ceci de particulier, c'est qu'elle parle à un fils que le narrateur, celui qui chante n'a pas eu et tout le laisse penser, n'aura pas. Et il semble bien qu'il le regrette. Mais passons. Il lui parle comme si...
Et que dit-il ? Et en quoi cela a-t-il à voir avec les Chansons contre la Guerre ?
J'y viens à l'instant. Dans cette chanson, canzone en vérité, le père dit à l'enfant comment conduire sa vie, comment affronter le monde, comment en somme faire face à la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres, que les puissants font aux plus faibles... Cette Guerre insensée dont l'objectif absurde entre tous est la création et l'accumulation de la richesse. Et ce père le fait en relatant sa propre vie, en référence à sa propre expérience du réel dans lequel nous baignons tous. Et puis, elle pose comme le Paul Verlaine de sa prison de Mons, cette lancinante question :
Question, dit Lucien l'âne, qu'avec le temps, avec le temps... On finira tous par se poser... Mais peux-tu me rappeler, rien que pour l'entendre ce poème de Verlaine.
À ton service, mon ami l'âne Lucien, Verlaine, c'est en soi une bonne chanson :
Tu avais promis deux chansons pour l'an nouveau en cadeau au cantautore Bonaveri et à nous tous ici.... Quelle est donc la deuxième et que vient-elle faire ici ?
Ce qu'elle vient faire ici, tu le découvriras par toi-même... La raison en est évidente... Car il s'agit du sujet-même de la canzone de Bonaveri: l'homme face à son avenir, l'homme à la poursuite de lui-même, le grand rêve de la vie... Mais, figure-toi Lucien l'âne mon ami, cette quête est présentée, chantée, avec une force, une conviction peu commune par ce qui est encore, malgré sa mort prématurée, un des plus grands de la chanson... Tu pourras le comparer à d'autres interprétations de la même chanson par une série d'autres chanteurs... Comme on dit chez nous, y a pas photo... Brel est de loin le plus bouleversant... Cette chanson, je vais la placer dans les chansons contre la guerre, car elle y a sa place, cette chanson de 1968. Elle s'intitule « La Quête », la quête d'une impossible étoile... laquelle pourrait tout simplement être une autre façon de nommer « L'Âge d'Or » ou la fin de la Guerre de Cent Mille Ans, quand tous les hommes seront égaux et pas seulement en droits, pas seulement sur le papier, mais dans le réel... Où plus personne n'exploitera personne....
J'irai voir cette chanson... et rappelle-toi, nous tissons le linceul de ce vieux monde nourri du désespoir des hommes, vampire suçant le sang des pauvres pour engraisser les riches, gigantesque tricheur, menteur et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Voilà un titre qui m'intrigue, dit Lucien l'âne en souriant... Que peut-on bien raconter à son fils ?
Oh, tu sais, Lucien l'âne mon ami, à son fils ou plus généralement, à ses enfants, on parle tout le temps. Évidemment, pour qui s'en soucie. Mais la chanson ici a ceci de particulier, c'est qu'elle parle à un fils que le narrateur, celui qui chante n'a pas eu et tout le laisse penser, n'aura pas. Et il semble bien qu'il le regrette. Mais passons. Il lui parle comme si...
Et que dit-il ? Et en quoi cela a-t-il à voir avec les Chansons contre la Guerre ?
J'y viens à l'instant. Dans cette chanson, canzone en vérité, le père dit à l'enfant comment conduire sa vie, comment affronter le monde, comment en somme faire face à la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres, que les puissants font aux plus faibles... Cette Guerre insensée dont l'objectif absurde entre tous est la création et l'accumulation de la richesse. Et ce père le fait en relatant sa propre vie, en référence à sa propre expérience du réel dans lequel nous baignons tous. Et puis, elle pose comme le Paul Verlaine de sa prison de Mons, cette lancinante question :
« Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ? »
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ? »
Question, dit Lucien l'âne, qu'avec le temps, avec le temps... On finira tous par se poser... Mais peux-tu me rappeler, rien que pour l'entendre ce poème de Verlaine.
À ton service, mon ami l'âne Lucien, Verlaine, c'est en soi une bonne chanson :
Le ciel est, par-dessus le toit...
Paul VERLAINE, Sagesse (1881)
Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.
La cloche, dans le ciel qu'on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l'arbre qu'on voit
Chante sa plainte.
Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.
Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?
Paul VERLAINE, Sagesse (1881)
Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.
La cloche, dans le ciel qu'on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l'arbre qu'on voit
Chante sa plainte.
Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.
Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?
Tu avais promis deux chansons pour l'an nouveau en cadeau au cantautore Bonaveri et à nous tous ici.... Quelle est donc la deuxième et que vient-elle faire ici ?
Ce qu'elle vient faire ici, tu le découvriras par toi-même... La raison en est évidente... Car il s'agit du sujet-même de la canzone de Bonaveri: l'homme face à son avenir, l'homme à la poursuite de lui-même, le grand rêve de la vie... Mais, figure-toi Lucien l'âne mon ami, cette quête est présentée, chantée, avec une force, une conviction peu commune par ce qui est encore, malgré sa mort prématurée, un des plus grands de la chanson... Tu pourras le comparer à d'autres interprétations de la même chanson par une série d'autres chanteurs... Comme on dit chez nous, y a pas photo... Brel est de loin le plus bouleversant... Cette chanson, je vais la placer dans les chansons contre la guerre, car elle y a sa place, cette chanson de 1968. Elle s'intitule « La Quête », la quête d'une impossible étoile... laquelle pourrait tout simplement être une autre façon de nommer « L'Âge d'Or » ou la fin de la Guerre de Cent Mille Ans, quand tous les hommes seront égaux et pas seulement en droits, pas seulement sur le papier, mais dans le réel... Où plus personne n'exploitera personne....
J'irai voir cette chanson... et rappelle-toi, nous tissons le linceul de ce vieux monde nourri du désespoir des hommes, vampire suçant le sang des pauvres pour engraisser les riches, gigantesque tricheur, menteur et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
LETTRE À MON FILS
Dors, dors, repose-toi.
Un jour, mon âme se consolera
De ce fils que je n'ai pas,
Maintenant dors, un jour, tu comprendras.
Dors, dors mon amour,
Petit cœur d'homme repose à ton tour.
Et chaque gentil rêve dans tes pensées déposera
Cet enthousiasme inconscient que j'avais hier comme toi.
Dors, dors mon petit gars
Je joue à t'imaginer ici à côté de moi;
N'aie pas peur de ce mystère qui ôte l'envie de vivre,
Un jour, tu comprendras que tu n'as rien à perdre.
Dors, dors mon aimé,
Tiens-toi à l'oreiller pour ne pas naufrager
Regarde le monde les yeux ouverts et il ne te décevra pas
Tu sais, ton ravissement est le cadeau qui nous sauvera.
Dors, dors mon petit gars,
Le silence de ce crépuscule étoilé te bercera:
N'aie pas peur de ce mystère qui ôte l'envie de vivre,
Un jour, tu comprendras que tu dois résister.
Maintenant dors, mon ange
Dors et invente ton futur, dessine-le comme tu le veux
Et si un jour, il devenait difficile de le faire de tes mains,
Abandonne-toi à ton inébranlable confiance au lendemain.
Car moi aussi, tu sais, mon âme
Je peignais des horizons sereins dans un ciel si calme,
Mais la vie n'est pas d'improbables rêves,
Ou de résister comme qui n'a plus rien à perdre.
À présent, dors, dors, repose-toi,
Je veille sur ce fils que je n'ai pas.
J'aurai soin de lui, de moi, de son monde et des rêves qu'encore il fera
Car, tu sais, ton ravissement est le cadeau qui me sauvera.
Et me sauvera ce délire des simples
Qui revendique l'égalité entre les hommes
Et si un jour, tu as l'envie d'y croire
Comme nous, quand nous étions plus jeunes,
Tu découvriras qu'entre les plis des siècles
Se cachent les histoires des humbles,
Ces gens qu'ils appellent peuples,
Ces vies aux contours indélébiles.
Dors, dors, repose-toi.
Un jour, mon âme se consolera
De ce fils que je n'ai pas,
Maintenant dors, un jour, tu comprendras.
Dors, dors mon amour,
Petit cœur d'homme repose à ton tour.
Et chaque gentil rêve dans tes pensées déposera
Cet enthousiasme inconscient que j'avais hier comme toi.
Dors, dors mon petit gars
Je joue à t'imaginer ici à côté de moi;
N'aie pas peur de ce mystère qui ôte l'envie de vivre,
Un jour, tu comprendras que tu n'as rien à perdre.
Dors, dors mon aimé,
Tiens-toi à l'oreiller pour ne pas naufrager
Regarde le monde les yeux ouverts et il ne te décevra pas
Tu sais, ton ravissement est le cadeau qui nous sauvera.
Dors, dors mon petit gars,
Le silence de ce crépuscule étoilé te bercera:
N'aie pas peur de ce mystère qui ôte l'envie de vivre,
Un jour, tu comprendras que tu dois résister.
Maintenant dors, mon ange
Dors et invente ton futur, dessine-le comme tu le veux
Et si un jour, il devenait difficile de le faire de tes mains,
Abandonne-toi à ton inébranlable confiance au lendemain.
Car moi aussi, tu sais, mon âme
Je peignais des horizons sereins dans un ciel si calme,
Mais la vie n'est pas d'improbables rêves,
Ou de résister comme qui n'a plus rien à perdre.
À présent, dors, dors, repose-toi,
Je veille sur ce fils que je n'ai pas.
J'aurai soin de lui, de moi, de son monde et des rêves qu'encore il fera
Car, tu sais, ton ravissement est le cadeau qui me sauvera.
Et me sauvera ce délire des simples
Qui revendique l'égalité entre les hommes
Et si un jour, tu as l'envie d'y croire
Comme nous, quand nous étions plus jeunes,
Tu découvriras qu'entre les plis des siècles
Se cachent les histoires des humbles,
Ces gens qu'ils appellent peuples,
Ces vies aux contours indélébiles.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2012/1/2 - 16:18
×
Note for non-Italian users: Sorry, though the interface of this website is translated into English, most commentaries and biographies are in Italian and/or in other languages like French, German, Spanish, Russian etc.
Album CITTA INVISIBILI
Testi e musica Bonaveri