Ans in gros caval bianc
u difendiva la so unestà
el dava guera a tüti i mulen
chi favu tant pau a la libertà
el grose pale e l'aria forta
a favu tant pau perchè la gent
a pensava u fissa destein
avej cume re
e quand ch'ieru stuf
e vurovu pi nen fesi pistè
i ciamavu Don Chisciotte sempre prunt
a parte e cumbate i nemis dj pover
ma ades basta a sun finì i temp che per fesi rispetè
basta tirè del lance e bichè ed nen fesi masè
ma niente l'è cambià ant'es mund ed putent
i pover sempe sensa orme e sempe meno cuntent
i nostri bras fort ma cürt
a peuru nen fe tant perchè i fort
j'an j'orme ed feu ei sparu sensa sens
ma an t'el coeur d'in popul u j'è trop la liberta
ed vive, travaje, bugesi e pensè
auvrei ben e respirè
che sa l'è nen pusibil anlura vanta lutè
cuntra grand e gros e beichè d'andeie a masè.
u difendiva la so unestà
el dava guera a tüti i mulen
chi favu tant pau a la libertà
el grose pale e l'aria forta
a favu tant pau perchè la gent
a pensava u fissa destein
avej cume re
e quand ch'ieru stuf
e vurovu pi nen fesi pistè
i ciamavu Don Chisciotte sempre prunt
a parte e cumbate i nemis dj pover
ma ades basta a sun finì i temp che per fesi rispetè
basta tirè del lance e bichè ed nen fesi masè
ma niente l'è cambià ant'es mund ed putent
i pover sempe sensa orme e sempe meno cuntent
i nostri bras fort ma cürt
a peuru nen fe tant perchè i fort
j'an j'orme ed feu ei sparu sensa sens
ma an t'el coeur d'in popul u j'è trop la liberta
ed vive, travaje, bugesi e pensè
auvrei ben e respirè
che sa l'è nen pusibil anlura vanta lutè
cuntra grand e gros e beichè d'andeie a masè.
Langue: italien
Versione italiana di Mauro Maggiora
DON CHISCIOTTE
Su un grande cavallo bianco
difendeva la sua onestà
e faceva guerra a tutti i mulini
che facevano tanta paura alla libertà
le grosse pale e l'aria forte
facevano tanta paura perchè la gente
pensava che fosse destino
averli come re
e quando erano stufi
e non volevano più farsi sopraffare
chiamavano Don Chisciotte sempre pronto
a partire e a combattere i nemici dei poveri
ma adesso basta, sono finiti i tempi che per farsi rispettare
basta tirare delle lance e cercare di non farsi ammazzare
ma niente è cambiato in questo mondo di potenti
i poveri sempre senza armi e sempre meno contenti
le nostre braccia forti ma corte
non possono fare molto perchè i forti
hanno armi da fuoco e sparano senza senso
ma nel cuore di un popolo c'è troppa libertà
di vivere, lavorare, muoversi e pensare
amarsi e respirare
ma se non è possibile allora bisogna lottare
contro i potenti e cercare di ammazzarli.
Su un grande cavallo bianco
difendeva la sua onestà
e faceva guerra a tutti i mulini
che facevano tanta paura alla libertà
le grosse pale e l'aria forte
facevano tanta paura perchè la gente
pensava che fosse destino
averli come re
e quando erano stufi
e non volevano più farsi sopraffare
chiamavano Don Chisciotte sempre pronto
a partire e a combattere i nemici dei poveri
ma adesso basta, sono finiti i tempi che per farsi rispettare
basta tirare delle lance e cercare di non farsi ammazzare
ma niente è cambiato in questo mondo di potenti
i poveri sempre senza armi e sempre meno contenti
le nostre braccia forti ma corte
non possono fare molto perchè i forti
hanno armi da fuoco e sparano senza senso
ma nel cuore di un popolo c'è troppa libertà
di vivere, lavorare, muoversi e pensare
amarsi e respirare
ma se non è possibile allora bisogna lottare
contro i potenti e cercare di ammazzarli.
Langue: français
Version française – DON QUICHOTTE – Marco Valdo M.I. – 2012
Chanson piémontaise (italien) – Don Chisciotte – Archensiel – 1989
Chanson piémontaise (italien) – Don Chisciotte – Archensiel – 1989
« Arc en Ciel était une formation provenant d'Asti, qui dans un certain sens, a anticipé le phénomène du néo folk rock italien; ils ont gravé deux albums (1987-89), et ce Piöva est le plus abouti. Maria Rosa Negro a une voix qui s'adapte à ces atmosphères parfaitement folk rocks électriques, accompagnée du violon de Roberta Tuis et des guitares acoustiques et électriques de Massimo Brignolo, Marco Maldarizzi et Sergio Poisson, ces derniers jouant aussi de la mandoline. » Comet Records
Quoi, dit Lucien l'âne en riant de toutes ses grandes dents, voilà-t-y pas que tu viens encore avec une chanson consacrée à Don Quichotte... Pas plus tard qu'hier, tu nous as fourgué celle des Modena City Ramblers (Don Chisciotte), avant ça, tu avais traduit celle de Gianni Rodari (Don Chisciotte), avant encore celle de Guccini (Don Chisciotte), ou il faudrait voir encore, la Confessione di Alonso Chisciano d'Anna Lamberti Bocconi ou le Girano le pale de Folkabbestia ... et tu avais en plus fait un beau cadeau aux CCG en amenant L'Homme de la Mancha de Jacques Brel... Il ne manquerait plus que tu en écrives une...
Et pourquoi pas ? Ce n'est pas un hasard si dans mes antécédents ou mon Panthéon, comme tu préfères, outre Carlo Levi, Italo Calvino, Laurence Sterne, Alexandre Vialatte, Franz Kafka, Joseph Roth, José Saramago... il y avait Cervantès... On pourrait sans crainte y ajouter Günter Grass ou Karl Kraus... Sans oublier, Boris Vian, Raymond Queneau et quelques autres... Par exemple, Gontcharov, le narrateur d'Oblomov... et le philosophe au front haut. Quant au monde de la chanson ou de la poésie, la liste en serait terriblement allongée...
Bon sang de bonsoir, en voilà une litanie... Et en plus tu as oublié le principal, encore bien... Où as-tu donc la tête ce matin ? Qu'as-tu fais de Lucien et d'Apulée ?
Mais, Lucien l'âne mon ami, je ne les oubliais pas... je te laissais le soin de les présenter...
Cela étant, dit Lucien l'âne en riant toujours, il ne faudrait pas s'éloigner trop de notre tâche et tout comme Don Quichotte et l'âne, allons nous-mêmes dans cette Guerre de Cent Mille Ans que les riches mènent durement contre les pauvres afin de mieux les asservir, de plus les exploiter, d'accroître leurs propres richesses, de multiplier leurs propriétés, d'étendre leurs pouvoirs, de faire triompher leurs ambitions, de combler leurs avidités, de renforcer leur domination... et de satisfaire d'insensés caprices infantiles... Dans cette Guerre de cent Mille Ans, nosotros, comme il est dit plus haut, allons notre chemin et accomplissons notre tâche ardue et obstinée qui est de tisser, comme des canuts, dans la soie blanche de la mer et du ciel, le linceul de ce vieux monde croulant, tremblant comme de la jelly rose, incertain, perclus de gâtisme et cacochyme (heureusement !).
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Quoi, dit Lucien l'âne en riant de toutes ses grandes dents, voilà-t-y pas que tu viens encore avec une chanson consacrée à Don Quichotte... Pas plus tard qu'hier, tu nous as fourgué celle des Modena City Ramblers (Don Chisciotte), avant ça, tu avais traduit celle de Gianni Rodari (Don Chisciotte), avant encore celle de Guccini (Don Chisciotte), ou il faudrait voir encore, la Confessione di Alonso Chisciano d'Anna Lamberti Bocconi ou le Girano le pale de Folkabbestia ... et tu avais en plus fait un beau cadeau aux CCG en amenant L'Homme de la Mancha de Jacques Brel... Il ne manquerait plus que tu en écrives une...
Et pourquoi pas ? Ce n'est pas un hasard si dans mes antécédents ou mon Panthéon, comme tu préfères, outre Carlo Levi, Italo Calvino, Laurence Sterne, Alexandre Vialatte, Franz Kafka, Joseph Roth, José Saramago... il y avait Cervantès... On pourrait sans crainte y ajouter Günter Grass ou Karl Kraus... Sans oublier, Boris Vian, Raymond Queneau et quelques autres... Par exemple, Gontcharov, le narrateur d'Oblomov... et le philosophe au front haut. Quant au monde de la chanson ou de la poésie, la liste en serait terriblement allongée...
Bon sang de bonsoir, en voilà une litanie... Et en plus tu as oublié le principal, encore bien... Où as-tu donc la tête ce matin ? Qu'as-tu fais de Lucien et d'Apulée ?
Mais, Lucien l'âne mon ami, je ne les oubliais pas... je te laissais le soin de les présenter...
Cela étant, dit Lucien l'âne en riant toujours, il ne faudrait pas s'éloigner trop de notre tâche et tout comme Don Quichotte et l'âne, allons nous-mêmes dans cette Guerre de Cent Mille Ans que les riches mènent durement contre les pauvres afin de mieux les asservir, de plus les exploiter, d'accroître leurs propres richesses, de multiplier leurs propriétés, d'étendre leurs pouvoirs, de faire triompher leurs ambitions, de combler leurs avidités, de renforcer leur domination... et de satisfaire d'insensés caprices infantiles... Dans cette Guerre de cent Mille Ans, nosotros, comme il est dit plus haut, allons notre chemin et accomplissons notre tâche ardue et obstinée qui est de tisser, comme des canuts, dans la soie blanche de la mer et du ciel, le linceul de ce vieux monde croulant, tremblant comme de la jelly rose, incertain, perclus de gâtisme et cacochyme (heureusement !).
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
DON QUICHOTTE
Sur un grand cheval blanc
Il défendait son honnêteté
Et faisait la guerre
À tous les moulins qui effrayaient la liberté.
Leurs grosses pales et leur courant d'air
Faisaient très peur aux gens
Qui croyaient avoir comme destin
De les avoir comme souverain
Et quand ils en avaient marre
Et ne voulaient plus se laisser écraser
Ils appelaient Don Quichotte toujours disposé
À combattre les ennemis des pauvres.
Maintenant baste, finis les temps où pour se faire respecter
Il suffisait de tirer la lance et tâcher de ne se pas faire tuer
Pourtant, rien n'a changé dans ce monde de riches
Sans armes, de moins en moins contents et pauvres toujours
Nos bras forts mais courts
N'y peuvent pas grand chose car les forts
Ont des armes de feu et tirent à travers et à tort
Dans le cœur du peuple, il y a trop envie de liberté
De vivre, de travailler, de remuer et de penser
De s'aimer et de respirer
Et si tout cela ne se peut, alors il faut lutter
Contre les puissants et tâcher de les tuer.
Sur un grand cheval blanc
Il défendait son honnêteté
Et faisait la guerre
À tous les moulins qui effrayaient la liberté.
Leurs grosses pales et leur courant d'air
Faisaient très peur aux gens
Qui croyaient avoir comme destin
De les avoir comme souverain
Et quand ils en avaient marre
Et ne voulaient plus se laisser écraser
Ils appelaient Don Quichotte toujours disposé
À combattre les ennemis des pauvres.
Maintenant baste, finis les temps où pour se faire respecter
Il suffisait de tirer la lance et tâcher de ne se pas faire tuer
Pourtant, rien n'a changé dans ce monde de riches
Sans armes, de moins en moins contents et pauvres toujours
Nos bras forts mais courts
N'y peuvent pas grand chose car les forts
Ont des armes de feu et tirent à travers et à tort
Dans le cœur du peuple, il y a trop envie de liberté
De vivre, de travailler, de remuer et de penser
De s'aimer et de respirer
Et si tout cela ne se peut, alors il faut lutter
Contre les puissants et tâcher de les tuer.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 25/5/2012 - 13:54
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Album: Piöva