Savez-vous les temps
où labourant les mers
nos frêles caravelles
croisaient le Terre-Neuvas
où le marchand phénicien
en légère nacelle
coulait le bateau génois
quand il chantaient nos oiseaux
Savez-vous les temps
où l'or avait goût d'écume
où la pierre était de lune
et le navire se voulait là-bas
qui nous dira s'il fallut l'orage
s'il fallut la guerre
pour qu'il n'en revienne pas
puisqu'ils chantaient nos oiseaux
Savez-vous les lemps
où l'empire d'argent
relevait du courage
et le marchand était soldat
qui bâtissait au fil des ans
était maître d'abordage
filait le rocher et défiait le vent
lorsque chantaient nos oiseaux
Ils ont fui les temps
où l'apôtre était marin
où la vierge gardait la voile
et la galère du conquérant
ils ont fui les temps
où l'Ile avait nom de bataille
qu'importe si le flux
poussait la canaille
à violer les filles du Levant
car ils chantaient nos oiseaux
Ils sont venus les temps
où l'or germé du sable
veut baptiser l'océan
et pour que juste soit la fable
le salaud se fait marchand
ils sont venus les temps
o l'argent du connétable
achète la mer à l'encan
et pour qu'injuste soit la fable
la noire marée brise l'envol du goéland
car ils se meurent nos oiseaux
où labourant les mers
nos frêles caravelles
croisaient le Terre-Neuvas
où le marchand phénicien
en légère nacelle
coulait le bateau génois
quand il chantaient nos oiseaux
Savez-vous les temps
où l'or avait goût d'écume
où la pierre était de lune
et le navire se voulait là-bas
qui nous dira s'il fallut l'orage
s'il fallut la guerre
pour qu'il n'en revienne pas
puisqu'ils chantaient nos oiseaux
Savez-vous les lemps
où l'empire d'argent
relevait du courage
et le marchand était soldat
qui bâtissait au fil des ans
était maître d'abordage
filait le rocher et défiait le vent
lorsque chantaient nos oiseaux
Ils ont fui les temps
où l'apôtre était marin
où la vierge gardait la voile
et la galère du conquérant
ils ont fui les temps
où l'Ile avait nom de bataille
qu'importe si le flux
poussait la canaille
à violer les filles du Levant
car ils chantaient nos oiseaux
Ils sont venus les temps
où l'or germé du sable
veut baptiser l'océan
et pour que juste soit la fable
le salaud se fait marchand
ils sont venus les temps
o l'argent du connétable
achète la mer à l'encan
et pour qu'injuste soit la fable
la noire marée brise l'envol du goéland
car ils se meurent nos oiseaux
envoyé par adriana - 29/11/2005 - 19:07
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PARIS, 12 avril 1967