C'est un faubourg de Buenos Aires,
Décor de planches et de tonneaux,
Les enfants jouent sur la poussière,
Dans le soir passent des oiseaux.
On ne reverra plus le père:
Des messieurs sont venus tantôt,
Crâne rasé, gueule sévère,
L'ont emmené dans une auto.
C'est un faubourg de Buenos Aires,
Les yeux lavés par les sanglots,
Le dos courbé par la misère,
Des femmes vont chercher de l'eau.
Dans la prison, les militaires,
Des suppliciés, brisent les os.
La chair éclate sous le fer,
Le sang gicle sur les carreaux.
C'est un faubourg de Buenos Aires,
La nuit sera noire bientôt.
Les mots sont cachés dans les pierres,
La peur habite les cerveaux.
Dans leurs palais, dans leurs repaires,
Comment s'endorment les bourreaux?
C'est à l'autre bout de la Terre,
"Tout est calme", dit la radio.
Décor de planches et de tonneaux,
Les enfants jouent sur la poussière,
Dans le soir passent des oiseaux.
On ne reverra plus le père:
Des messieurs sont venus tantôt,
Crâne rasé, gueule sévère,
L'ont emmené dans une auto.
C'est un faubourg de Buenos Aires,
Les yeux lavés par les sanglots,
Le dos courbé par la misère,
Des femmes vont chercher de l'eau.
Dans la prison, les militaires,
Des suppliciés, brisent les os.
La chair éclate sous le fer,
Le sang gicle sur les carreaux.
C'est un faubourg de Buenos Aires,
La nuit sera noire bientôt.
Les mots sont cachés dans les pierres,
La peur habite les cerveaux.
Dans leurs palais, dans leurs repaires,
Comment s'endorment les bourreaux?
C'est à l'autre bout de la Terre,
"Tout est calme", dit la radio.
Contributed by adriana - 2005/11/28 - 19:28
Language: Italian
Versione italiana di Jean-Philippe Pettinotto
SOBBORGO DI BUENOS AIRES
È un sobborgo di Buenos Aires,
Arredamento di pancacce e di barili,
I bambini giocano sulla polvere,
nella sera passano gli uccelli.
Non si rivedrà più il padre:
dei signori sono venuti,
Crani rasati, bocche severe,
l'hanno portato in una macchina.
È un sobborgo di Buenos Aires,
Gli occhi lavati dai singhiozzi,
La schiena curvata dalla miseria,
delle donne vanno a cercare l'acqua.
Nella prigione, i soldati,
ai giustiziati rompono le ossa.
La carne scoppia sotto il ferro,
Il sangue schizza sui vetri.
È un sobborgo di Buenos Aires,
La notte sarà presto nera.
Le parole sono nascoste nelle pietre,
Il timore abita i cervelli.
Nei loro palazzi, nelle loro tane,
Come si addormentano i boia?
È all’altro lato della terra,
"Tutto è calmo", così dice la radio .
È un sobborgo di Buenos Aires,
Arredamento di pancacce e di barili,
I bambini giocano sulla polvere,
nella sera passano gli uccelli.
Non si rivedrà più il padre:
dei signori sono venuti,
Crani rasati, bocche severe,
l'hanno portato in una macchina.
È un sobborgo di Buenos Aires,
Gli occhi lavati dai singhiozzi,
La schiena curvata dalla miseria,
delle donne vanno a cercare l'acqua.
Nella prigione, i soldati,
ai giustiziati rompono le ossa.
La carne scoppia sotto il ferro,
Il sangue schizza sui vetri.
È un sobborgo di Buenos Aires,
La notte sarà presto nera.
Le parole sono nascoste nelle pietre,
Il timore abita i cervelli.
Nei loro palazzi, nelle loro tane,
Come si addormentano i boia?
È all’altro lato della terra,
"Tutto è calmo", così dice la radio .
Contributed by Jean-Philippe Pettinotto - 2007/5/1 - 15:22
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