(1969)
Que le matin est long
A venir ici-bas,
Que le soleil tarde à se lever!
Un jour, à l'horizon,
Une lueur viendra,
Que les nuages ne pourront cacher.
On t'a assassinée cent fois sous tous les cieux,
On t'a coupé les mains, on t'a crevé les yeux,
On a brûlé ta chair, ta peau,
On t'a nourrie de coups de pieds,
On t'a poignardée dans le dos,
Et pourtant tu renais,
Liberté, liberté!
Combien, combien de larmes
Coulèrent dans les prisons,
Combien d'humains sont morts à vingt ans?
Par la force des armes
On fait taire les questions,
On coupe les fleurs quand vient le printemps.
On t'a assassinée cent fois sous tous les cieux,
On t'a coupé les mains, on t'a crevé les yeux,
On t'a vu courir dans les rues
De Prague et de Paris, en mai,
Et les soldats t'ont abattue
Et pourtant tu renais,
Liberté, liberté!
J'en connais qui se taisent
Couchés dessous la terre,
Qu'on a tués parc' qu'ils te chantaient.
Leurs yeux étaient de braise
Et leurs paroles fières,
Et leur voix ne s'éteindra jamais.
On t'a assassinée cent fois sous tous les cieux,
On t'a coupé les mains, on t'a crevé les yeux.
Exécutée en Bolivie,
A Athènes on t'a torturée
Tu es morte en Californie
Et pourtant tu renais,
Liberté, liberté!
J'en connais qui sont prêts
A te donner leur vie:
Certains ont déjà brûlé là-bas.
J'en connais qui t'avaient
Donné leur poésie:
Ils sont muets dans les mines, ceux-là!
On t'a assassinée cent fois sous tous les cieux,
On t'a coupé les mains, on t'a crevé les yeux.
Coups de crosses et coups de matraques,
Cerveaux lavés et barbelés,
Tout est bon pour ceux qui te traquent,
Et pourtant tu renais,
Liberté, liberté!
Car j'en connais aussi
Qui sont prêts à te vendre,
J'en connais certains qui font rimer
Ton nom avec profit,
Avec peur, avec cendre,
Lui qui ne rime qu'avec amitié!
On t'a assassinée cent fois sous tous les cieux,
On t'a coupé les mains, on t'a crevé les yeux.
Chez nous, sans qu'on ne dise rien,
On rit de toi, on te fait danser
La valse des politiciens,
Et pourtant tu renais,
Liberté, liberté!
Que le matin est long
A venir ici-bas,
Que le soleil tarde à se lever!
Un jour, à l'horizon,
Une lueur viendra,
Que les nuages ne pourront cacher.
On t'a assassinée cent fois sous tous les cieux,
On t'a coupé les mains, on t'a crevé les yeux,
On a brûlé ta chair, ta peau,
On t'a nourrie de coups de pieds,
On t'a poignardée dans le dos,
Mais je veux te chanter,
Liberté, liberté!
A venir ici-bas,
Que le soleil tarde à se lever!
Un jour, à l'horizon,
Une lueur viendra,
Que les nuages ne pourront cacher.
On t'a assassinée cent fois sous tous les cieux,
On t'a coupé les mains, on t'a crevé les yeux,
On a brûlé ta chair, ta peau,
On t'a nourrie de coups de pieds,
On t'a poignardée dans le dos,
Et pourtant tu renais,
Liberté, liberté!
Combien, combien de larmes
Coulèrent dans les prisons,
Combien d'humains sont morts à vingt ans?
Par la force des armes
On fait taire les questions,
On coupe les fleurs quand vient le printemps.
On t'a assassinée cent fois sous tous les cieux,
On t'a coupé les mains, on t'a crevé les yeux,
On t'a vu courir dans les rues
De Prague et de Paris, en mai,
Et les soldats t'ont abattue
Et pourtant tu renais,
Liberté, liberté!
J'en connais qui se taisent
Couchés dessous la terre,
Qu'on a tués parc' qu'ils te chantaient.
Leurs yeux étaient de braise
Et leurs paroles fières,
Et leur voix ne s'éteindra jamais.
On t'a assassinée cent fois sous tous les cieux,
On t'a coupé les mains, on t'a crevé les yeux.
Exécutée en Bolivie,
A Athènes on t'a torturée
Tu es morte en Californie
Et pourtant tu renais,
Liberté, liberté!
J'en connais qui sont prêts
A te donner leur vie:
Certains ont déjà brûlé là-bas.
J'en connais qui t'avaient
Donné leur poésie:
Ils sont muets dans les mines, ceux-là!
On t'a assassinée cent fois sous tous les cieux,
On t'a coupé les mains, on t'a crevé les yeux.
Coups de crosses et coups de matraques,
Cerveaux lavés et barbelés,
Tout est bon pour ceux qui te traquent,
Et pourtant tu renais,
Liberté, liberté!
Car j'en connais aussi
Qui sont prêts à te vendre,
J'en connais certains qui font rimer
Ton nom avec profit,
Avec peur, avec cendre,
Lui qui ne rime qu'avec amitié!
On t'a assassinée cent fois sous tous les cieux,
On t'a coupé les mains, on t'a crevé les yeux.
Chez nous, sans qu'on ne dise rien,
On rit de toi, on te fait danser
La valse des politiciens,
Et pourtant tu renais,
Liberté, liberté!
Que le matin est long
A venir ici-bas,
Que le soleil tarde à se lever!
Un jour, à l'horizon,
Une lueur viendra,
Que les nuages ne pourront cacher.
On t'a assassinée cent fois sous tous les cieux,
On t'a coupé les mains, on t'a crevé les yeux,
On a brûlé ta chair, ta peau,
On t'a nourrie de coups de pieds,
On t'a poignardée dans le dos,
Mais je veux te chanter,
Liberté, liberté!
Contributed by adriana - 2005/11/28 - 18:54
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