Riccardo Scocciante: Ma 'ndo vai (se ce sta er badde gatevai)?

Vous aurez certainement noté que, désormais souvent, ce vénérable site est inatteignable à cause de mystérieux incidents qui touchent son serveur. Quelqu'un désirait – moi – aller voir les textes des chansons d' Agnese Ginocchio et soudain me voici une page blanche avec un inquiétant 502 Bad Gateway. La chose doit avoir frappé suffisamment notre ineffable Riccardo Scocciante, qui s'est immédiatement attelé à nous écrire une chansonnette sur base des vers immortels de Ma 'ndo vai, di Alberto Sordi.
Le résultat est celui qu'on trouve ci-dessous et je dois dire que je souscris tout-à-fait à cette implacable, quoique modérée, vengeance contre les responsables du serveur de ce site. [R.V.]

Ah, Lucien l'âne mon ami, je suis terriblement content de te voir, car je suis passablement irrité par le fait que depuis un certain nombre de jours je rencontre beaucoup de difficultés à voir et utiliser le site des Chansons contre la Guerre ( qu'on appellera ici : cécégés en vocalisant leur acronyme). En fait, j'en ai plein le cul... Comment veux-tu participer sérieusement à un machin aussi farfelu, un site à éclipses ? Et je râlais seul dans mon coin, ce qu'il n'y a pas de meilleur pour le foie, la rate et autres organes sensibles.

Mon pauvre ami, on t'a bien énervé... Tu devrais le dire en chanson...

Oui, j'y pensais, mais voilà, quelqu'un d'autre l'a fait, c'est notre délicieux ami Riccardo Scocciante... À ne pas confondre avec Riccardo Venturi, bien évidemment... Riccardo Scocciante...Tu sais, c'est celui qui s'exprime toujours de façon châtiée... Du coup, il a donné un ton à la protestation... Je l'ai donc traduit et vois le résultat.

Oui, c'est pas vraiment du haut de gamme... C'est bien du Riccardo Scocciante. Mais qu'est-ce que c'est cette chanson de Sordi ?

Oh làlà, Lucien l'âne mon ami, elle est assez crade aussi. Disons plus exactement, graveleuse... Il y est question d'un monsieur qui offre sa banane à une Hawaïenne. C'est d'un fin et d'un léger... Plus vulgaire encore que Riccardo Scocciante... C'est tout dire. S'il fallait l'adapter, je repartirais de l'immortelle vers de Bashung : « à quoi sert la frite quand on n'a pas la moule ? » (et inversément). Phrase dont l'odeur , le remugle hante le bas-fond de bien des villes... Mais une vraie question existentielle. Un peu la philosophie dans le sex-shop, si tu vois de quoi il s'agit.

Oh, Marco Valdo M.I. mon ami, j'ai beau être un âne, j'ai quand même un peu bourlingué depuis les siècles et j'en ai vu des bas quartiers, j'en ai senti des remugles, des pestilences, et je me souviens bien de la philosophie dans le boudoir d'un certain marquis bien frappé.

Donc, allons-y pour le bas de gamme (la si do)... Ce qui est en somme (pour la théologie de la chose, voir Thomas), une autre façon de tisser le linceul de ce vieux monde pestilentiel et cacochyme.

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane

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