On vient de déclarer la guerre :
«Allons-y ! disent les vautours ;
»Mais cela ne nous change guère,
»N'est-ce pas guerre tous les jours ?»
Du moins elle jette son masque,
En riant d'un rire insensé,
Le squelette a coiffé son casque,
Son cheval-squelette est lancé.
Elle couvait, aussi perverse,
De classe à classe, à tous degrés :
Ici, guet-apens du commerce ;
Là, famille à couteaux tirés.
Privé d'essor, le brigandage
Chutait au bagne à tous propos ;
On ne tolérait le pillage
Qu'à titre de banque et d'impôts.
On sevrait la soif sanguinaire ;
On réprimait le fauve instinct ;
On inquiétait Lacenaire,
On chagrinait ce bon Castaing.
Ah ! nous blâmions l'infanticide !
Nos fils ont vingt ans... et ce soir
Le conseil des bouchers décide
Lesquels sont bons pour l'abattoir.
Emplumés, tatoués, nous sommes
Des Peaux-Rouges, des clans rivaux.
Jetons au sol un fumier d'hommes,
«La terre en produit de nouveaux !»
Souffleté, l'Évangile émigre,
Les apôtres s'en vont bernés,
O patrie ! un reste de tigre
Rugit dans tous les «coeurs bien nés !»
On chauffe à blanc votre colère,
Peuples sans solidarité,
Mis au régime cellulaire
De la nationalité.
L'obus déchire la nuit noire,
Le feu dévore la cité ;
Le sang est tiré... viens le boire !
Toi, qu'on nomme l'Humanité.
Le droit de la force et du nombre
Piaffe sur les vaincus meurtris ;
La gloire étend sur le ciel sombre
Ses ailes de chauve-souris.
Guerre ! guerre ! mais qu'attend-elle
Pour broyer la chair et les os ?
Elle attend la feuille nouvelle,
Le mois des fleurs et des oiseaux.
«Allons-y ! disent les vautours ;
»Mais cela ne nous change guère,
»N'est-ce pas guerre tous les jours ?»
Du moins elle jette son masque,
En riant d'un rire insensé,
Le squelette a coiffé son casque,
Son cheval-squelette est lancé.
Elle couvait, aussi perverse,
De classe à classe, à tous degrés :
Ici, guet-apens du commerce ;
Là, famille à couteaux tirés.
Privé d'essor, le brigandage
Chutait au bagne à tous propos ;
On ne tolérait le pillage
Qu'à titre de banque et d'impôts.
On sevrait la soif sanguinaire ;
On réprimait le fauve instinct ;
On inquiétait Lacenaire,
On chagrinait ce bon Castaing.
Ah ! nous blâmions l'infanticide !
Nos fils ont vingt ans... et ce soir
Le conseil des bouchers décide
Lesquels sont bons pour l'abattoir.
Emplumés, tatoués, nous sommes
Des Peaux-Rouges, des clans rivaux.
Jetons au sol un fumier d'hommes,
«La terre en produit de nouveaux !»
Souffleté, l'Évangile émigre,
Les apôtres s'en vont bernés,
O patrie ! un reste de tigre
Rugit dans tous les «coeurs bien nés !»
On chauffe à blanc votre colère,
Peuples sans solidarité,
Mis au régime cellulaire
De la nationalité.
L'obus déchire la nuit noire,
Le feu dévore la cité ;
Le sang est tiré... viens le boire !
Toi, qu'on nomme l'Humanité.
Le droit de la force et du nombre
Piaffe sur les vaincus meurtris ;
La gloire étend sur le ciel sombre
Ses ailes de chauve-souris.
Guerre ! guerre ! mais qu'attend-elle
Pour broyer la chair et les os ?
Elle attend la feuille nouvelle,
Le mois des fleurs et des oiseaux.
envoyé par Adriana - 8/11/2005 - 16:22
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A Eugène Ballet (lice chansonnière)
Tra i tanti testi è degno di nota quel “Propaganda delle canzoni” che rappresentava, all’epoca, il suo manifesto politico: In tempo di pace, l’esercito è una morsa / Nelle mani di chi governa, / Per serrare la gogna al collo / Del popolo senza giberne. / ... Aderì all’Internazionale e nel 1870 organizzò una Camera del lavoro con 500 membri aderenti anch’essi all’Internazionale, fu uno strenuo antimilitarista, oltre che pacifista; partecipò attivamente alla Comune di Parigi nel marzo 1871 ed alla sua caduta venne ricercato e condannato a morte in contumacia ma riuscì ad espatriare rifugiandosi prima in Belgio e poi a Londra e negli Stati Uniti dove soggiornò poi sette anni continuando il suo impegno sociale.
Rientrò in Francia nel 1880, in seguito all’amnistia. La raccolta “Chants révolutionnaires" fu pubblicato per la prima volta solo nel 1887, stampato in 1.500 copie qualche mese prima della scomparsa dell’autore. “Muore il 6 novembre 1887. Seimila persone seguono, il giorno dopo, il suo funerale (tra gli oratori, per gli anarchici, Luisa Michel), la polizia interviene perchè non sopporta la bandiera rossa dietro al feretro ma dovette cedere, di fronte alla protesta di quei vecchi cospiratori ex galeotti, ex garibaldini, poeti e ribelli, che conducevano al finale riposo la salma di tanto battagliero militante”.
Caserne et forêt - Défends-toi, Paris ! - Don Quichotte - Elle n'est pas morte! - En avant la classe ouvrière - Guillaume et Paris - J’ai faim - Jean Misère - L’anthropophage - L’auge - L'abolition de la peine de mort - L'insurgé - L'Internationale - La grève - La grève des femmes - La guerre - La mort d'un globe - Le pressoir - La Terreur Blanche - Laissez faire, laissez passer! - Le chômage - Le défilé de l'Empire - Le grand Krack - Le Moblot - Les classes dirigeantes - Leur bon Dieu - Madeleine et Marie - N’en faut plus - Propagande des chansons - Quand viendra-t-elle ? - Tu ne sais donc rien ?