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Soldatenlied

Erich Mühsam
Langue: allemand


Erich Mühsam

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Das neue Deutschland
(Erich Mühsam)
Se questo è un uomo
(Karadell)
Erich Mühsam, poète, anarchiste et assassiné
(Marco Valdo M.I.)


[ca.1916]
Testo di Erich Mühsam
Musica di Hanns Eisler
Interpretazione di Ernst Busch

erich

Testo riprodotto dallo "Schwarz-rotes Liederbüchlein" dell'anarcosindacalismo tedesco, pagina 72.

"Questa lirica divenne una delle più famose canzoni contro la guerra. Ernst Busch, l'attore ed interprete più famoso delle canzoni di Bertolt Brecht, Erich Weinert e Erich Mühsam (musica di Hanns Eisler) ricorda: 'Lavoravo nel 1917 nei cantieri navali, quando un giorno un mio compagno di lavoro mi fece vedere una copia del giornale Leipziger Volkszeitung con il Canto dei Soldati di Erich Mühsam. È stata per me la prima canzone antibellica e qualche mese più tardi la cantai durante una festa proletaria.'

Motivo e sfondo del canto è la guerra, ma l'ispirazione è probabilmente un volantino di Karl Liebknecht del 27 maggio 1915: 'Il nemico principale è nel nostro paese' (versi 6 e 7). Liebknecht e Mühsam invitano alla solidarietà internazionale di classe, alla lotta contro il partito della guerra imperialista e contro il social-sciovinismo e i socialdemocratici di destra. È stato l'inizio del movimento di proteste e scioperi delle masse operaie sotto la guida del (futuro) gruppo spartachista. Il Nostro è stato uno dei primi a elaborare letterariamente questa politica antibellica."

Leonhard Schäfer, 'Erich Mühsam, c'era una volta un rivoluzionario', Chersi Libri, Brescia 2010, p. 65
Wir lernten in der Schlacht zu stehn
bei Sturm und Höllenglut.
Wir lernten in den Tod zu gehn,
nicht achtend unser Blut.
Und wenn sich einst die Waffe kehrt
auf die, die uns den Kampf gelehrt,
sie werden uns nicht feige sehn.
Ihr Unterricht war gut.

Wir töten, wie man uns befahl,
mit Blei und Dynamit,
für Vaterland und Kapital,
für Kaiser und Profit.
Doch wenn erfüllt die Tage sind,
dann stehn wir auf für Weib und Kind
und kämpfen, bis durch Dunst und Qual G
die lichte Sonne sieht.

Soldaten! Ruft's von Front zu Front:
Es ruhe das Gewehr!
Wer für die Reichen bluten konnt,
kann für die Seinen mehr.
Ihr drüben! Auf zur gleichen Pflicht!
Vergeßt den Freund im Feinde nicht!
In Flammen ruft der Horizont
nach Hause jedes Heer.

Lebt wohl, ihr Brüder! Unsre Hand,
daß ferner Friede sei!
Nie wieder reiß das Völkerband
in rohem Krieg entzwei.
Sieg allen in der Heimatschlacht!
Dann sinken Grenzen, stürzt die Macht,
und alle Welt ist Vaterland,
und alle Welt ist frei!

envoyé par Riccardo Venturi - 3/11/2005 - 12:23




Langue: italien

Versione italiana di Gaya Parolini
da: Leonard Schäfer, "Erich Mühsam, c'era una volta un rivoluzionario"
Chersi Libri, Brescia 2010, pp. 63/64
IL CANTO DEI SOLDATI

Noi imparammo a stare nella battaglia
con la tempesta e il caldo infernale,
noi imparammo a andare verso la morte
incuranti del nostro sangue.
E se un giorno l'anima si rivolgerà
verso coloro che alla guerra ci hanno educati,
essi non ci considereranno vigliacchi.
Il vostro insegnamento sarà stato efficace.

Noi moriamo, come ci fu comandato,
con piombo e dinamite,
per la madepatria e il capitale,
per l'imperatore ed il profitto.
Sicuramente quando i giorni saranno compiuti
allora ci alzeremo per moglie e figlio
e combatteremo finché attraverso la nebbia e il supplizio
si vedrà il sole splendente.

Soldati! Urlatelo da fronte a fronte:
fate riposare il fucile!
Chi può perdere sangue per i ricchi,
può ancor di più per i Suoi.
Voi dell'altra parte! Sotto lo stesso obbligo!
Non dimenticate l'amico negli avversari!
Tra le fiamme chiama l'orizzonte,
ogni esercito a casa!

Addio cari fratelli! La nostra mano,
affinché regni sempre la pace!
Non spezzi mai più il legame fra i popoli
lacerato nella guerra brutale.
Vincano tutti nella battaglia della patria!
Allora sprofonderanno i confini, crollerà il potere,
e tutto il mondo sarà madrepatria,
e tutta la terra sarà libera!

16/11/2010 - 00:26




Langue: français

Version française – CHANT DES SOLDATS – Marco Valdo M.I. – 2012
d'après la version italienne de Gaya Parolini
de la chanson allemande Soldatenlied – Erich Mühsam – 1916

Texte d'Erich Mühsam
Musique de Hanns Eisler
Interprétation d'Ernst Busch


Texte extrait du "Schwarz-rotes Liederbüchlein" de l'anarcho-syndicalisme allemand.
Ce poème est devenu une des chansons les plus célèbres contre la guerre. Ernst Busch, l'acteur et interprète le plus connu des chansons de Bertolt Brecht, Erich Weinert et Erich Mühsam, rappelle: « Je travaillais en 1917 dans les chantiers navals, quand un jour mon camarade de travail me fit voir une copie du journal Leipziger Volkszeitung avec le Chant des Soldats d'Erich Mühsam. C'était pour moi la première chanson contre la guerre et un mois plus tard, je la chantai pendant une fête prolétarienne. »


Le motif et le fond du chant est la guerre, mais l'inspiration est probablement un tract de Karl Liebknecht du 27 mai 1915: « L'ennemi principal est dans notre pays » (vers 6 et7). Liebknecht et Mühsam invitent à la solidarité internationale de classe, à la lutte contre le parti de la guerre impérialiste et contre le social-chauvinisme et les sociaux-démocrates de droite. Ce fut l'origine du mouvement de protestations et de grève des masses sous la conduite du (futur) groupe spartakiste. Mühsam a été un des premiers à élaborer cette politique littérairement contre la guerre. »


Leonhard Schäfer, 'Erich Mühsam, c'era una volta un rivoluzionario' (Erich Mühsam, il était une fois un révolutionnaire », Chersi Libri, Brescia 2010, p. 65


****

Vois-tu, Lucien l'âne mon ami, il y a tant de chansons contre la guerre et tant à traduire... Qu'on ne sait trop où donner de la tête... Mais une chanson de Mühsam, on ne peut l'ignorer... Et rien que par cette admirable proclamation : « N'oubliez pas l'ami dans l'ennemi ! », elle me paraît briller dans le ciel telle une étoile de bienveillance.

erichmuehsamAh, Marco Valdo M.I., mon ami, voici donc une chanson écrite par Erich Mühsam... Est-ce bien ce même poète anarchiste et infatigable militant contre le nazisme, ses pompes et ses œuvres, dont tu rapportais dans une chanson de tes histoires d'Allemagne (An de Grass 34) : Erich Mühsam, poète, anarchiste et assassiné, qu'après l'avoir littéralement, physiquement, cyniquement, volontairement, sadiquement, torturé, massacré, et finalement, assassiné au camp de concentration d'Orianenbourg, les nazis disaient :

« D'accord, Mühsam était juif, poète, et anarchiste
D'accord, il était écrivain, artiste et journaliste
Rien que çà, pour nous, le condamnait par avance
Entre nos mains, il n'avait aucune chance. »



En effet, c'est bien lui, mort ainsi en récitant de la poésie en lieu et place du Horst Wessel Lied que ces noirs bouchers voulaient lui faire chanter. Mühsam est un personnage extraordinaire qui sa vie durant et dès sa jeunesse a mené le combat pour la révolution, celle qui libérerait les hommes de la dictature des riches, du travail forcé et de la guerre. En somme, dans la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres pour assurer leur domination, renforcer leur pouvoir, accroître leur richesse, développer plus encore l'exploitation, tirer le maximum de profits au détriment des autres... Erich Mühsam avait choisi son camp et poète, il fit de la poésie une arme pour la défense des pauvres contre cette guerre des riches.


En somme, dit Lucien l'âne en raidissant son échine, Mühsam sut donner de la voix à l'immense refus des hommes face à la boucherie des tranchées... Il fut parmi ceux qui sauvèrent l'honneur de l’humanité et du peuple allemand, qui sut dire à tous ces jeunes hommes auxquels on bourrait le crâne de stupidités patriotardes et nationalistes, que la seule vraie patrie était l'humanité, la seule nation possible : l’humaine nation. Il le fit inlassablement toute sa vie et jusqu'au tout dernier moment. Nous lui devons de poursuivre notre tâche et de continuer tout aussi inlassablement à tisser le linceul de ce vieux monde désuet, toujours bêtement guerrier, enlisé dans le trop, étouffant dans sa gloutonnerie et cacochyme. (Heureusement !)



Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
CHANT DES SOLDATS

Nous apprîmes par la bataille à tenir
Dans la tempête et le feu d'enfer
Nous apprîmes à aller à la mort
Sans regarder à notre sang.
Et quand l'arme se tournera
Vers ceux qui nous ont appris le combat
Ils ne nous trouverons pas lâches
Votre enseignement était bon.

Nous mourons comme on nous l'ordonne,
Par le plomb et la dynamite,
Pour la patrie et le capital,
Pour l'empereur et le profit.
Cependant, quand le jour viendra,
Alors nous nous dresserons pour nos femmes et nos enfants
Et nous combattrons, à travers brumes et souffrances
Jusqu'à ce qu'on voie briller le soleil.

Soldats : criez-le de front à front :
Qu'on dépose les fusils !
Celui qui peut donner son sang pour les riches,
Peut beaucoup plus encore pour les siens.
Vous en face ! Même devoir !
N'oubliez pas l'ami dans l'ennemi !
L'horizon en flammes crie
À la niche les armées.

Longue vie, les frères ! Notre main,
Que la paix soit l'avenir !
Que jamais plus le lien entre les peuples
Ne soit rompu par une guerre brutale.
Pour gagner tous la bataille pour la patrie
Liquidons les frontières, renversons le pouvoir.
Et le monde entier sera notre patrie,
Et le monde entier sera libre !

envoyé par Marco Valdo M.I. - 23/8/2012 - 11:00


Quella di Gaia é una traduzione parecchio da educande od edulcorata per un sito pacifista. Ma in realtà:
a) die Waffe, in tedesco é inequivocabilmente 'l'arma' e conseguentemente 'alzare (o rivolgere) l'arma su chi ci ha educati alla guerra' é abbastanza diverso dall'alzare verso loro l'anima: sicuramente non ci si ripromette d'intraprendere una loro evoluzione pacifica, né tantomeno di dar loro una spuntatina ai capelli;

b) il verbo 'töten' altrettanto inequivocabilmente significa 'uccidere' e non morire;

c) L'ultima strofa richiede prima di tutto una considerazione tipicamente anarchica e cioé che l'anarchico é un senzapatria, per cui proprio non può immaginare una 'Heimatschlacht' (intendi: battaglia per la patria)

- anche se proprio non capisco perché M. non abbia usato 'Bürgerschlacht' (intendi: battaglia civile), che manteneva rima e metrica e avrebbe definito univocamente la traduzione, a favore della mia, cioé traducendo Heimatschlacht con 'battaglia in patria' - insomma quella guerra civile del resto già adombrata sopra con l'alzare le armi sugli ufficiali.

In pratica cioé io ho considerato l'ottava, in un certo senso divisa in due quartine autonome; tuttavia può anche darsi che M. abbia scritto non anarchicamente ma mettendosi nei panni degli altri, cioé di cittadini nazionalisti (per cui quindi abbia un senso la battaglia per la patria);

in questo caso però l'ottava – secondo me – va sempre sdoppiata, però in due versi e nella successiva sestina e va tradotta con questo senso: “Benvenuti, Voi fratelli! (EccoVi) la nostra mano, / affinché d'ora innanzi tra noi sia pace. // Se mai più la cruda guerra ci divida in vincoli di nazionalità / (sarà come se) ognuno vinca la propria lotta per la patria /; poi seppelliamo i confini, arginiamo i poteri / e tutto il mondo ci é Patria e tutto il mondo sarà libero!”

Ma essendo io anarchico, non ho riserve per la guerra civile (che secondo noi é l'unica guerra che può avere un senso in quanto si sa benissimo quali persone si debbano far fuori) ed ovviamente propendo per la mia traduzione.

Francesco RAUCEA - 14/4/2017 - 18:14




Langue: italien

Versione italiana di Francesco RAUCEA

otto dix assaltatori attaccano al seguito dei gas asfissianti
CANTO DI SOLDATI

Abbiamo imparato a stare nella battaglia,
in una tempesta, in una vampa infernale.
Abbiamo imparato ad andare incontro alla morte,
a non badare al nostro sangue.
Ma se una volta - per dimostrargli
come il loro insegnamento fosse buono -
ci decidessimo a sollevare l'arma,
su chi ci ha insegnato a combattere,
non ci vedranno come vigliacchi!

Uccidiamo - come ci hanno ordinato -
con il piombo e la dinamite,
per la patria ed il capitale,
per il l'imperatore ed il profitto.
Ma, maturati i tempi,
sorgeremo a combattere per moglie e figlio,
fino a quando - attraverso la foschia e
magari anche l'agonia - c'appaia il sole!

Soldati! si gridi da fronte a fronte
di riporre il fucile!
Chi può dissanguarsi per i ricchi
a miglior ragione può farlo per i suoi!
Voi contrapposti: in piedi per spianare il dovere!
Nel nemico non dimenticate l'amico!
L'orizzonte in fiamme reclama
"a casa ogni esercito!"

Benvenuti, Voi fratelli! (EccoVi) la nostra mano,
affinché d'ora innanzi tra noi sia pace:
mai più i vincoli di nazionalità
ci dividano con la cruda guerra!
In patria tutti si vinca la nostra battaglia civile;
poi seppelliamo i confini, arginiamo i poteri,
- poiché tutto il mondo ci é Patria -
e tutto il mondo sarà libero!

envoyé par Francesco RAUCEA - 14/4/2017 - 18:17


Va bene, ma ti faccio soltanto presente, Francesco, che la traduzione di Gaya Parolini, comunque la si voglia vedere, non è stata "preparata per un sito pacifista", bensì proviene da una pubblicazione a stampa che è chiaramente indicata (ed il cui autore, Leonard Schäfer, anarchico tedesco residente da decenni in Italia, conosco di persona). Quanto a questo sito, credo che non lo si possa certo ingabbiare sotto qualsivoglia etichetta, men che mai quella di "pacifista". Cerca, per cortesia, di non essere troppo "tranchant" nei tuoi giudizi, non è veramente il caso. Saluti cari.

Riccardo Venturi - 14/4/2017 - 21:40




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