Les Dieux font le monde à leur ressemblance.
Emmenée par un nain puissant,
Leur immonde descendance,
Ces monstres, même pas reconnaissants,
Indignes de cette divinité théocratique,
Ces mouches vertes et frénétiques
Cet essaim incongru de taons noirs et détestables
Ces êtres malfaisants et difformes
Empoisonnent la vie au-delà de toute forme.
Leur existence paraît illogique, insupportable
La seule vraie question à poser
Chaque jour, à chaque moment
Aux amis, aux voisins, aux enfants
C'est : Comment s'en débarrasser ?
Comment éliminer cette engeance mortifère ?
Comment en somme, sauver la terre...
Une silhouette antique
Dans un lieu somptueux
Ou un palais magnifique
Solennel et merveilleux
À la prestance divine et fière
D'une extraordinaire beauté
C'est une fée, c'est une sorcière.
Dans les gestes si légers
De cette belle inconnue
Éclate une tendresse absolue.
La seule vraie question à poser maintenant
Aux amis, aux voisins, aux enfants
Comment chanter et danser la paix ?
Comment enchanter cette pâle aux cheveux de jais ?
Comment séduire cette belle libertaire ?
Comment en somme, aimer la terre...
Emmenée par un nain puissant,
Leur immonde descendance,
Ces monstres, même pas reconnaissants,
Indignes de cette divinité théocratique,
Ces mouches vertes et frénétiques
Cet essaim incongru de taons noirs et détestables
Ces êtres malfaisants et difformes
Empoisonnent la vie au-delà de toute forme.
Leur existence paraît illogique, insupportable
La seule vraie question à poser
Chaque jour, à chaque moment
Aux amis, aux voisins, aux enfants
C'est : Comment s'en débarrasser ?
Comment éliminer cette engeance mortifère ?
Comment en somme, sauver la terre...
Une silhouette antique
Dans un lieu somptueux
Ou un palais magnifique
Solennel et merveilleux
À la prestance divine et fière
D'une extraordinaire beauté
C'est une fée, c'est une sorcière.
Dans les gestes si légers
De cette belle inconnue
Éclate une tendresse absolue.
La seule vraie question à poser maintenant
Aux amis, aux voisins, aux enfants
Comment chanter et danser la paix ?
Comment enchanter cette pâle aux cheveux de jais ?
Comment séduire cette belle libertaire ?
Comment en somme, aimer la terre...
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2010/4/13 - 22:06
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La Belle libertaire – Marco Valdo M.I. – 2010
Cycle du Cahier ligné – 104
La Belle Libertaire est la cent-quatrième chanson du Cycle du Cahier ligné, constitué d'éléments tirés du Quaderno a Cancelli de Carlo Levi.
Quel titre séduisant, j'ai bien envie de la rencontrer cette « pâle aux cheveux de jais » ? Qui est-elle ? Allons, Marco Valdo M.I. mon ami, dis-moi tout cela.
D'abord, mon cher ami Lucien l'âne aux yeux de braise, je t'annonce que ceci, cette belle libertaire est la dernière chanson du cycle du Cahier Ligné. Rappelle-toi, ce cycle, je l'ai commencé il y a une année. C'est long une année. Et je ne savais quelle serait sa dimension, de combien de canzones il serait fait, ni lesquelles, ni quand je terminerais. Et maintenant, voici la fin. Devant moi, comme un grand vide... Que va devenir notre ami le prisonnier, que va devenir notre blessé, que va devenir notre songeur ? J'en suis tout bouleversé... Maintenant, cette « pâle aux cheveux de jais », sortie tout droit de Verlaine, c'est comme tu le verras, tout simplement la paix, tout simplement la vie, tout simplement la terre... C'est un hymne à la terre, à la vie, à la paix et bien évidemment, à la tendresse et à l'amour. Pour qu'il n'y ait pas d'équivoque, en ces temps où l'amour est galvaudé par un cuistre qui veut l'affubler d'un parti politique, où certains délirants veulent prendre en otage la liberté et la mettre en maison, je te précise que le mot libertaire doit être compris ici dans son sens propre : libertaire veut dire tout simplement anarchiste.
Décidément, elle me plaît de plus en plus, cette canzone. Mais dis-moi, Marco Valdo M.I. mon ami, la première partie n'est pas dans cette tonalité-là, me semble-t-il...
En effet, en effet, Lucien l'âne mon ami, le premier couplet est plus amer, plus noir, plus dur. En somme, tu as là décrit dans cette première partie, le monde concentrationnaire dans lequel on vit, ce monde où le vilain nain – souviens-toi de Fafner – et ses courtisans : « Ces mouches vertes et frénétiques
Cet essaim incongru de taons noirs et détestables
Ces êtres malfaisants et difformes
Empoisonnent la vie au-delà de toute forme... »,
ce monde qu'il faut faire disparaître absolument pour en quelque sorte désintoxiquer la terre;
et de l'autre, le monde qu'on s'efforce de construire, ce monde tel qu'on aimerait qu'il soit pour de vrai.
« la paix … cette pâle aux cheveux de jais … cette belle libertaire »
Ce monde pour lequel il vaut vraiment la peine de s'émouvoir, de se mouvoir et bien évidemment, se battre.
Tu as raison, Marco Valdo M.I. mon ami, tissons le suaire de ce vieux monde peu ragoûtant et cacochyme, comme nos ancêtres les Canuts, tissons le linceul du vieux monde...
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane