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Il fazzoletto rosso

Fausto Amodei
Langue: italien


Fausto Amodei

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[1983]
Testo e musica di Fausto Amodei
testo ripreso da "Il Deposito"
http://www.ildeposito.org
C'era una volta un soldato
un piccolo soldato del nostro paese
mandato alla guerra sul fronte albanese
con tanta paura addosso.

La fidanzata quel giorno,
che lui saliva sulla tradotta a vapore,
gli annodò al collo, in pegno d'amore,
un gran fazzoletto rosso.

Per darsi un po' di speranza
fu cura di quel piccolo bravo soldato
tener sempre quel fazzoletto annodato
sull'uniforme d'ordinanza

Era più prezioso quel fazzoletto,
delle scarpe rotte o del moschetto
e valeva tutto intero il romano impero!

Ma quel colore violento
che non era per niente regolamentare
lo fece in principio un po' tribolare
per via del regolamento.

Poi quando col 91
aveva da mirare e schiacciare il grilletto
lui stava a guardare il suo fazzoletto
e non colpì mai nessuno.

Il fazzoletto servì di nascosto
a metter dentro i lamponi e le more
ma non si sporcò perchè i frutti del bosco
avevano un egual colore.

E se qualche volta fasciò un ferito
il suo fazzoletto restò pulito
perchè il sangue, è naturale, ha un colore eguale!

Il fazzoletto sbiadì
per il sole ed il sudore di tanta fatica
e si colorò di mirtilli, di more,
del sangue di gente amica.

Ma venne un giorno diverso
un giorno ben diverso dai giorni passati
in cui quel soldato con gli altri soldati
capì cosa aveva perso.

Avevo perso per niente degli anni
di lavoro, degli anni felici
per fare la guerra alla povera gente
per far la guerra degli amici.

A dei contadini, dei muratori
a degli operai, a dei pastori
senza avere proprio niente contro quella gente!

Ed il soldato partì
tutto solo e senza fretta portandosi addosso
la vecchia divisa, la vecchia gavetta
ed il fazzoletto rosso.

Ed un mattino di sole
dai monti e giù dai prati, a rotta di collo,
gli vennero incontro degli uomini armati
con un fazzoletto al collo.

E il fazzoletto era rosso
era rosso come quello del bravo soldato
ma in più c'era sopra un falce e un martello
chissà in che modo ricamato!

Ogni contadino e muratore
ogni operaio e ogni pastore
di quel fazzoletto si era fatta una bandiera!

Era una bandiera fatta di stracci
come si conviene ai poveracci
che han deciso, per protesta, con la propria testa

Che han deciso che in fondo
su tutti i paralleli ed i meridiani
la povera gente di tutto 'sto mondo
è fatta di paesani...
di paesani...
di paesani...

envoyé par Riccardo Venturi - 21/9/2005 - 19:21



Langue: français

Version française – LE MOUCHOIR ROUGE – Marco Valdo M.I. – 2013
Chanson italienne – Il fazzoletto rosso – Fausto Amodei – 1983
Texte et musique de Fausto Amodei
LE MOUCHOIR ROUGE

Il y avait autrefois un soldat
Un petit soldat de notre pays
Envoyé à la guerre en Albanie
Il avait tellement peur, ce soldat.

Sa fiancée le jour
Où il partit pour son long voyage
Lui noua au cou, en gage d'amour,
Un grand mouchoir rouge.

Pour se donner un peu d'espoir
Il eut soin ce bon petit soldat
De tenir toujours noué ce mouchoir
Sur son uniforme de soldat

Ce mouchoir était bien plus précieux
Que son fusil ou ses godillots boueux
Son pantalon ou son uniforme crasseux
Il valait tout un empire et même mieux!

Mais ce rouge très violent
qui n'était en rien réglementaire
Lui causa quelques misères
Du chef du règlement.

Quand avec sa pétoire
Il devait viser et tirer sur un homme
Il regardait son mouchoir
Et ne touchait jamais personne.

Le mouchoir servit à rapporter du bois
Les framboises et les groseilles
Qui ne le tachèrent pas
Étant d'une couleur pareille.

Et si quelque fois il banda un blessé
Son mouchoir resta immaculé
Car le sang, c'est naturel,
Est de couleur vermeil !

Le mouchoir décoloré
Par le soleil et la sueur des fatigues
Se colora de myrtilles, de mûres,
Et du sang de l'amitié

Mais il vint un jour différent
un jour bien différent des jours passés
Où ce soldat avec d'autres soldats
Comprit ce qu'il avait perdu.

J'avais perdu pour rien des ans et des ans
de travail, des ans réjouis
pour faire la guerre aux pauvres gens
pour faire la guerre aux amis.

À des paysans, à des bergers
À des maçons, à des ouvriers,
Sans avoir vraiment
Rien contre ces gens !

Et le soldat partit sans hâte
Tout seul avec sur le dos sa vieille capote
Son havresac, sa vieille gamelle
Et son mouchoir rouge.

Et un matin ensoleillé
Descendant des montagnes à se rompre le cou,
Vinrent à sa rencontre des hommes armés
Avec un mouchoir autour du cou.

Et leur mouchoir était rouge
Comme celui du brave soldat : rouge
Il y avait dessus une faux et un marteau
Brodés comme sur un drapeau !

À des paysans, à des bergers
À des maçons, à des ouvriers,
De ce simple mouchoir
Avaient fait un étendard !

C'était une bannière de chiffons
Qui convient aux damnés de la terre
Qui se sont décidés à la protestation,
Avec leur tête entière.

Qui ont décidé que pour le moins
Sur tous les parallèles, sur tous les méridiens
Par tout le monde, les pauvres gens
Sont des paysans
Des paysans…
Des paysans…

envoyé par Marco Valdo M.I. - 21/4/2013 - 22:26




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