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Matto

Briganda
Langue: italien


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1996
Jurania
Jurania
Era un giorno messo in tasca, era un giorno come tanti
sono uscito come sempre, son passato lì davanti
Lì davanti all’osteria c’eran tutti i miei amici
che parlavano di vite tutte uguali, ma felici

E felici tutti gli anni, di vacanze fatte al mare
di ritorni senza affanni e di figli da allevare
Io che guardo il loro mondo da una lente un po’ diversa
ho giocato la partita, loro han vinto, io l’ho persa

E l’ho persa da quel giorno che mi vennero a cercare
perché nudo in pieno inverno io volevo andare al mare
Mi portarono in guardiola, mi legarono col ferro
regalandomi pareti fatte solo di metallo

Io dovevo dimostrare, mi spiegarono poi in tanti,
che ero vivo e non bastava che gli stavo lì davanti
Io le regole, la legge, le divise e le bandiere
non le so, son di un gregge fatto di pecore nere

Non conosco i vostri luoghi più comuni, la paura,
riconosco solamente come legge la natura
e voi gente senza cuore conoscete solo un verso
non avrete la speranza ed il sogno del diverso

A voi gente senza il vero, a voi gente senza senso
ora dico il mio pensiero, ora dico cosa penso:
tra chi vive la natura e tra chi non l’ha mai fatto
io vi chiedo: chi pensate che sia solo, che sia il matto?

envoyé par DonQuijote82 - 20/3/2010 - 10:55



Langue: français

Version française – FOU – Marco Valdo M.I. – 2010
Chanson italienne – Matto – Briganda


Encore une chanson de "fou", dit Lucien l'âne.

Oui, Lucien mon ami, dit Marco Valdo M.I., encore une chanson qui parle de la folie... De la différence. Il y en a - à ce moment - 34 recensées dans le parcours consacré à la folie dans ce site des CCG. C'est justifié, car dans le monde actuel des humains, on n'aime pas trop ceux qui sont différents, ceux qui portent d'étranges rêves... Alors, on les écarte, on les rejette, on les enferme, on les soigne, on les drogue et même, on les élimine. Eugénisme ou angélisme, allez-savoir. Trente-quatre chansons et encore, il y a aussi et c'est une des plus terribles "Hou...Hou", l'histoire de cette femme Clara la pazza, qui s'immole dans une maison du village... Une canzone tirée d'une nouvelle d'Ugo Dessy, dont je viens d'apprendre la mort... avec retard. Fabrizio De André le présentait comme son « père spirituel »... Ugo Dessy avait été instituteur, professeur, militant anti-militariste, anarchiste et sarde... Car on peut être à la fois, anarchiste et sarde; d'ailleurs, je connais même des anarchistes et wallons.

Et même, dit Lucien l'âne noir, un âne anar... Mais le fou d'aujourd'hui ?, celui de la canzone de Briganda, qu'a-t-il de particulier ?

À vrai dire, rien. C'est un fou très ordinaire, qui se contente d'être lui-même... C'est peut-être bien là le problème. Il pose d'ailleurs la question fondamentale : « Je vous demande : qui pensez-vous qui soit seul, qui soit le fou ? », question essentielle qui taraudait déjà le philosophe Pascal quand il disait à peu près ceci: « Mais quelle étrange folie que de n'être point fou » (ce qui est Pascal revu par moi) et tout-à-fait cela : « Les hommes sont si nécessairement fous, que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou. » Pour le reste, la folie est affaire de point de vue... Est-il décent, par exemple, de s'entretenir de Pascal avec un âne ?

Ainsi parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
FOU

C'était un mauvais jour, un jour comme tant d'autres
J'étais sorti comme toujours, je suis passé là devant
Là devant l'auberge, il y avait tous mes amis
Qui parlaient de leurs vies sans relief, mais heureux.

Et heureux tous les ans, de vacances à la mer
De retour sans fébrilité et d'enfants à élever
Moi qui regarde leur monde d'un œil un peu différent
J'ai joué, ils ont vaincu, j'ai perdu.

Et j'ai perdu le jour où ils sont venus me chercher
Car nu en plein hiver, je voulais aller à la mer
Ils m'ont conduit en cellule, ils m'ont attaché aux fers
En m'offrant des parois faites seulement de métal.

Je devais démontrer, m'expliquèrent-ils tant de fois,
Que je savais vivre et il ne suffisait pas que je sois là.
Moi les règles, la loi, les uniformes et les drapeaux
Je ne connais pas, je suis d'un troupeau de moutons noirs.

Je ne connais pas vos lieux les plus communs, la peur,
Je reconnais seulement comme loi la nature
Et vous, gens sans cœur, vous connaissez seulement un côté
Vous n'aurez jamais l'espérance et le rêve de la différence.

À vous gens sans vérité, à vous gens sans le sens,
Maintenant, je dis ma pensée, à présent je dis ce que je pense
Entre celui qui vit la nature et celui qui ne l'a jamais fait,
Je vous demande : qui pensez-vous qui soit seul, qui soit le fou ?

envoyé par Marco Valdo M.I. - 21/3/2010 - 19:11




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