Vorresti scrivere una canzone
che andasse dritta contro qualcosa
perche' resistere e' rivoluzione,
perche' per vivere serve una scusa.
Una sentenza da pronunciare
senza l'opzione della pieta',
con gli argomenti per dimostrare
che tieni in tasca la verita'.
Ed inventarsi un nuovo ideale,
uno di quelli per cui valga la pena:
uno per quelli finiti male,
uno per quelli usciti di scena.
E senza troppo parafrasare
dare uno schiaffo alla banalità,
che si capisca ciò che hai da dire
e se ne apprezzi la profondità...
Sponsorizzati dalle televisioni,
per pilotare certe verita’
sono i padroni dell’informazione,
gli illusionisti della realta’.
Non c’e’ piu’ etica ne’ morale
Dietro alle trame di una societa’
In cui il potere, per restare tale,
gioca la carta dell’immunita’
Dove i delitti contro il capitale
sono reati contro l’umanita’,
e ce lo chiamano stato sociale
la negazione di ogni dignita’.
ed inventarsi un nuovo ideale,
uno di quelli per cui valga la pena:
uno per quelli finiti male,
uno per quelli usciti di scena.
E senza troppo parafrasare
dare uno schiaffo alla banalita'
perche' stupisca cio' che hai da dire
e se ne apprezzi la profondita'...
Attraversando nuove stagioni
muta quel senso di maturita',
cambian le idee e le motivazioni
restano il dubbio e la volonta'...
Il dubbio sordo di non capire
qual'e' il valore vero della vita
la volonta' di non scomparire
prima di averla davvero capita...
e c'e' bisogno di un nuovo ideale,
uno di quelli per cui valga la pena:
uno per quelli finiti male,
uno per quelli usciti di scena.
E senza troppo parafrasare
dare uno schiaffo alla banalita'
perche' stupisca cio' che hai da dire
e se ne apprezzi la profondita'...
ma non ci serve un nuovo ideale,
uno di quelli per cui valga la pena:
serve indignarsi per il carnevale
di vecchie facce mai uscite di scena.
E che si mostri la fedina penale
Degli intoccabili della citta’,
che si conosca il loro vero nome
nell’interesse della legalita’.
che andasse dritta contro qualcosa
perche' resistere e' rivoluzione,
perche' per vivere serve una scusa.
Una sentenza da pronunciare
senza l'opzione della pieta',
con gli argomenti per dimostrare
che tieni in tasca la verita'.
Ed inventarsi un nuovo ideale,
uno di quelli per cui valga la pena:
uno per quelli finiti male,
uno per quelli usciti di scena.
E senza troppo parafrasare
dare uno schiaffo alla banalità,
che si capisca ciò che hai da dire
e se ne apprezzi la profondità...
Sponsorizzati dalle televisioni,
per pilotare certe verita’
sono i padroni dell’informazione,
gli illusionisti della realta’.
Non c’e’ piu’ etica ne’ morale
Dietro alle trame di una societa’
In cui il potere, per restare tale,
gioca la carta dell’immunita’
Dove i delitti contro il capitale
sono reati contro l’umanita’,
e ce lo chiamano stato sociale
la negazione di ogni dignita’.
ed inventarsi un nuovo ideale,
uno di quelli per cui valga la pena:
uno per quelli finiti male,
uno per quelli usciti di scena.
E senza troppo parafrasare
dare uno schiaffo alla banalita'
perche' stupisca cio' che hai da dire
e se ne apprezzi la profondita'...
Attraversando nuove stagioni
muta quel senso di maturita',
cambian le idee e le motivazioni
restano il dubbio e la volonta'...
Il dubbio sordo di non capire
qual'e' il valore vero della vita
la volonta' di non scomparire
prima di averla davvero capita...
e c'e' bisogno di un nuovo ideale,
uno di quelli per cui valga la pena:
uno per quelli finiti male,
uno per quelli usciti di scena.
E senza troppo parafrasare
dare uno schiaffo alla banalita'
perche' stupisca cio' che hai da dire
e se ne apprezzi la profondita'...
ma non ci serve un nuovo ideale,
uno di quelli per cui valga la pena:
serve indignarsi per il carnevale
di vecchie facce mai uscite di scena.
E che si mostri la fedina penale
Degli intoccabili della citta’,
che si conosca il loro vero nome
nell’interesse della legalita’.
envoyé par Patrizia Muzzi - 30/1/2010 - 22:17
Langue: français
L’ÉTAT SOCIAL
On voudrait écrire une chanson
Qui aille tout droit contre n'importe quoi
Car résister est déjà révolution
Car pour vivre, il faut un pourquoi.
Une devise à prononcer
Sans recourir à la piété
Avec les arguments pour démontrer
Qu'on a en poche sa vérité.
Il faut inventer un nouvel idéal
Un de ceux qui valent la peine
Un pour ceux qui ont fini mal ,
Un pour ceux qui sont sortis de scène.
Et sans trop vouloir en dire,
Donner une claque à la banalité,
Dont on sait ce qu'il faut maudire
Et dont on perçoit l'immensité.
Sponsorisés par les télévisions,
Pour piloter certaines vérités,
Il y a les patrons de l'information,
Les illusionnistes de la réalité.
Il n'y a plus d'éthique ni de morale
Derrière les intrigues de la société
Où le pouvoir, pour rester,
Joue la carte de l'immunité.
Où les délits contre le capital
Sont des crimes contre l'humanité,
On l'appelle l’État social
Cette négation de toute dignité.
Il faut inventer un nouvel idéal
Un de ceux qui valent la peine
Un pour ceux qui ont fini mal ,
Un pour ceux qui sont sortis de scène.
Et sans trop vouloir en dire,
Donner une claque à la banalité,
Dont on sait ce qu'il faut maudire
Et dont on perçoit l’immensité.
Au travers des saisons nouvelles
Change le sens de la maturité
Changent les idées et les motivations,
Restent le doute et la volonté.
Le doute sourd de ne pas comprendre
Quel est le vrai sens de la vie
La volonté de ne pas disparaître
Avant de l'avoir vraiment compris
C'est qu'il y a besoin d'un nouvel idéal
Un de ceux qui valent la peine
Un pour ceux qui ont fini mal ,
Un pour ceux qui sont sortis de scène.
Et sans trop vouloir en dire,
Donner une claque à la banalité,
Dont on sait ce qu'il faut maudire
Et dont on perçoit l'immensité...
Mais ne nous servirait à rien un nouvel idéal
Un de ceux pour qui il vaut la peine
Si l'on ne s'indigne pas de ce carnaval
De vieilles gueules jamais sorties de scène.
Et qu'on nous montre le passé pénal
Des intouchables de la cité,
Qu'on connaisse leur nom véritable
Dans l'intérêt de la légalité.
On voudrait écrire une chanson
Qui aille tout droit contre n'importe quoi
Car résister est déjà révolution
Car pour vivre, il faut un pourquoi.
Une devise à prononcer
Sans recourir à la piété
Avec les arguments pour démontrer
Qu'on a en poche sa vérité.
Il faut inventer un nouvel idéal
Un de ceux qui valent la peine
Un pour ceux qui ont fini mal ,
Un pour ceux qui sont sortis de scène.
Et sans trop vouloir en dire,
Donner une claque à la banalité,
Dont on sait ce qu'il faut maudire
Et dont on perçoit l'immensité.
Sponsorisés par les télévisions,
Pour piloter certaines vérités,
Il y a les patrons de l'information,
Les illusionnistes de la réalité.
Il n'y a plus d'éthique ni de morale
Derrière les intrigues de la société
Où le pouvoir, pour rester,
Joue la carte de l'immunité.
Où les délits contre le capital
Sont des crimes contre l'humanité,
On l'appelle l’État social
Cette négation de toute dignité.
Il faut inventer un nouvel idéal
Un de ceux qui valent la peine
Un pour ceux qui ont fini mal ,
Un pour ceux qui sont sortis de scène.
Et sans trop vouloir en dire,
Donner une claque à la banalité,
Dont on sait ce qu'il faut maudire
Et dont on perçoit l’immensité.
Au travers des saisons nouvelles
Change le sens de la maturité
Changent les idées et les motivations,
Restent le doute et la volonté.
Le doute sourd de ne pas comprendre
Quel est le vrai sens de la vie
La volonté de ne pas disparaître
Avant de l'avoir vraiment compris
C'est qu'il y a besoin d'un nouvel idéal
Un de ceux qui valent la peine
Un pour ceux qui ont fini mal ,
Un pour ceux qui sont sortis de scène.
Et sans trop vouloir en dire,
Donner une claque à la banalité,
Dont on sait ce qu'il faut maudire
Et dont on perçoit l'immensité...
Mais ne nous servirait à rien un nouvel idéal
Un de ceux pour qui il vaut la peine
Si l'on ne s'indigne pas de ce carnaval
De vieilles gueules jamais sorties de scène.
Et qu'on nous montre le passé pénal
Des intouchables de la cité,
Qu'on connaisse leur nom véritable
Dans l'intérêt de la légalité.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 27/6/2010 - 21:53
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Chanson italienne – Stato Sociale – Germano Bonaveri – 2010
Tu sais, Lucien l'âne mon ami, ils en inventent tous les jours. Chez les humains, quand on veut tromper les gens, on leur raconte une belle histoire ou on invente un nom séduisant pour camoufler, maquiller son mensonge – comme une vieille auto qu'on essaye de faire passer pour neuve pour mieux la vendre. Donc, pour cette fois, le beau nom, la belle lanterne (Monsieur, prend sa vessie pour une lanterne, disait Pierre Dac. Et alors, lui demandait Francis Blanche ? Et alors ? Il se brûle...) – et le monsieur, celui qu'on veut couillonner, c'est toi, c'est moi, c'est la population... Donc, le beau nom, la belle lanterne, c'est précisément le titre de la chanson : l’État Social. Il en est même qui poussent le vice jusqu'à préciser qu'il est actif. Donc, l’État Social Actif.
Assurément, dit Lucien l'âne en hoquetant de rire, c'est une bien belle expression, une juteuse couillonnade. Qu'est-ce que ça peut bien être un pareil animal ?
Et bien, voilà... d'abord, voyons en quoi l’État peut-il bien être social... Je veux dire plus social par exemple que son ancêtre le Welfare State, qui avait en son temps (à partir des années d'après guerre – disons selon les pays, la fin des années quarante ou les premières années cinquante jusqu'aux années quatre-vingts dans le meilleur des cas) assuré un certain progrès social – dans la santé, dans le logement, dans les salaires, dans les pensions, dans la couverture des risques : chômage, maladie, invalidité...
Ce serait la logique-même du progrès, de l'évolution positive, d'un monde qui essayerait vraiment d'être meilleur pour l'ensemble des gens...d'améliorer la situation de tout un chacun et principalement de ceux qui sont les plus démunis.
C'est tout l'inverse qui s'est produit, mon ami Lucien l'âne, laisse-moi te le dire. Non pas que la société globalement soit moins riche, non pas que de façon générale les pays, le monde se soient appauvris... C'est tout le contraire, le monde s'est considérablement enrichi... Mais il s'est enrichi en appauvrissant les pays pauvres, en appauvrissant les populations pauvres, en ruinant des régions entières, en mettant au tapis des secteurs entiers, en liquidant les services publics, en laissant les jeunes sans avenir, en jetant les hommes et les femmes comme des détritus, en reniant toutes ses promesses, en détruisant toutes les lois sociales... Bref, en cassant tout ce qui était social dans le monde. Car malgré le terme restrictif d’État (qui supposerait que cette guerre aux pauvres se soit limitée à l'un ou l'autre pays), ce massacre social a été volontairement étendu à l'ensemble de la planète.
On dirait que tu racontes un des épisodes de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches mènent depuis toujours contre les pauvres... afin d'accroître leurs privilèges, leurs richesses, leurs pouvoirs...
Mais c'est exactement çà... Un épisode de cette guerre impitoyable et mortelle que les riches poursuivent sans relâche contre les pauvres partout dans le monde. C'est çà qu'il faut comprendre quand on entend une expression comme "On n'arrête pas le progrès".
Et le mot « actif », que vient-il faire là ?, demande Lucien l'âne tout éberlué.
À mon avis, c'est un peu comme pour les poudres à lessiver... Plus un principe est actif, plus il abîme. Par exemple, je prends un moment de l'Histoire que je connais bien. Tu sais, Lucien l'âne mon ami, que pour construire l’État social, il a fallu détruire un grand nombre d'emplois, augmenter le nombre des chômeurs (rien qu'en Europe, il y en a plus de trente millions à l'heure actuelle – il n'y en avait pas la moitié il y a vingt ans), mais dans le même temps, réduire les indemnités accordées antérieurement aux travailleurs qui perdaient leur emploi, sinon les supprimer. Au passage, je rappelle que ces fameuses indemnités étaient (et sont toujours d'ailleurs) des cotisations prises sur le salaire du travailleur lui-même... Le côté actif de la chose, c'est l'accélération du phénomène de destruction sociale par un État, pris en otage et contrôlé par les sbires des riches... On en est depuis près de vingt ans déjà à détruire l'emploi stable, la possibilité d'une vie à peu près supportable... En fait, l'idéal des riches est simple à exposer : Stabilité et progrès pour les riches, précarité maximale pour les pauvres. Dès lors, l’État social actif, c'est l'industrialisation du massacre social, le tout au son d'une propagande portée en triomphe par les médias et les intellectuels au service du pouvoir, du régime... Peu importe le nom. Par contre, la chose qui se renforce, et c'est une obligation pour le système, c'est la coercition, la répression, la punition... Bref, la sécurité.
Si c'est ainsi, dit Lucien l'âne en grondant, il est plus que temps de tisser le linceul de ce vieux monde assassin social actif et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.