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L'affiche rouge

Léo Ferré
Langue: français


Léo Ferré

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[1954]
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Poesia di Louis Aragon
Musique et interprétation de Léo Ferré
Musica e interpretazione di Léo Ferré

La poesia di Aragon s'intitola "Strophes pour se souvenir", nella raccolta "Le Roman inachevé", 1956.

L'affiche rouge. Il manifesto rosso.
L'affiche rouge. Il manifesto rosso.


Missak Manouchian.
Missak Manouchian.
L'HISTOIRE DE MISSAK MANOUCHIAN ET DE L'AFFICHE ROUGE

Missak Manouchian (en arménien: Միսաք Մանուշյան) a 19 ans lorsqu'il arrive en France en 1925. Il est né le 1er septembre 1906 dans une famille de paysans arméniens du petit village d'Adyaman, en Turquie. Il a huit ans lorsque son père est tué par des militaires turcs au cours d'un massacre . Sa mère mourra de maladie, aggravée par la famine qui frappait la population arménienne. Les atrocités du génocide marquent Missak Manouchian pour la vie. De nature renfermée, il deviendra encore plus taciturne ce qui le conduira, vers l'âge de douze ou treize ans, à exprimer ses états d'âme en vers :
"Un charmant petit enfant
A songé toute une nuit durant
Qu'il fera à l'aube pourpre et douce
Des bouquets de roses".
Orphelin, il est recueilli par une famille Kurde puis par une institution chrétienne.
A son arrivé en France, il apprend la menuiserie, mais acceptera toutes les tâches qu'on lui proposera. Parallèlement il fonde 2 revues littéraires, Tchank (Effort) puis Machagouyt (Culture). Missak Manouchian fréquente les "universités ouvrières" créées par les syndicats ouvriers (CGT), et en 1934, il adhère au Parti communiste et intègre le groupe arménien de la MOI (Main d'Œuvre immigré). En 1937, on le trouvera en même temps à la tête du Comité de secours à l'Arménie, et rédacteur de son journal, Zangou (nom d'un fleuve en Arménie).
Après la défaite de 1940, il redevient ouvrier puis responsable de la section arménienne de la MOI clandestine. En 1943, il est versé dans les FTP de la MOI parisienne dont il prend la direction militaire en août, sous le commandement de Joseph Epstein. Missak dirige donc ce réseau de 22 hommes et une femme.
Depuis fin 1942, ces hommes ont mené dans Paris une guérilla incessante contre les Allemands : ils ont réalisé en moyenne une opération armée tous les deux jours: attentats, sabotages, déraillements de trains, pose de bombes. Leur grand coup d'éclat a lieu le 28 septembre 1943 lorsqu'ils abattent Julius Ritter, responsable du S.T.O. en France et général S.S.

Le 16 novembre 1943 Missak Manouchian doit rencontrer Joseph Epstein sur les berges de la Seine à Evry. Il ignore qu'il est suivi depuis son domicile parisien lorsqu'ils sont arrétés sur la rive gauche par des policiers français en civils. En fait ce sont toutes les unités combattantes de la MOI parisienne qui seront démantelées ce jour là ou les jours suivants. S'agit-il d'un travail de police bien mené ou d'une dénonciation?.... Certains historiens pensent que les circonstances dans lesquelles eut lieu l'arrestation du groupe Manouchian demeurent obscures et relèvent de la dénonciation. Il semblerait que le groupe ait été utilisé dans des actions trop périlleuses pour ses moyens et qu'il n'ait pas été suffisamment prévenu par la direction de la Résistance communiste des risques qu'il encourait.
Les Allemands donnent une publicité inhabituelle à leur procès. La presse est invitée: une trentaine de journaux français et étrangers sont représentés. Les services de la propagande allemande envoient une équipe cinématographique. C'est un procès de 3 jours à grand spectacle. Son but est évident, le président de la cour martiale le précise : il faut " faire savoir à l'opinion française à quel point leur patrie est en danger ". Pensez-vous, des étrangers....
De fait, le groupe est essentiellement composé d'étrangers : huit Polonais, cinq Italiens, trois Hongrois, deux Arméniens, un Espagnol, une Roumaine et trois Français seulement. Parmi eux, neuf sont juifs et tous sont communistes ou proches du P.C. Leur chef est l'Arménien Missak Manouchian.

Dans le même temps les murs de France se couvrent d'une affiche les désignant comme des criminels: l'Affiche Rouge. La propagande allemande veut montrer que ces hommes ne sont pas des libérateurs mais des criminels, des terroristes, des droits communs. Les auteurs de l'affiche ont essayé de réaliser une composition apte à marquer les esprits:
1 / Le choix de la couleur : le rouge, couleur du sang, le sang des meurtres perpétrés par " l'armée du crime ".
2 / En haut de l'affiche, une question : " Des libérateurs ? ". En bas, la réponse : Non, ce sont des criminels. Et entre les deux, des preuves (caches d'armes, sabotages, morts et blessés).
3 / Sous le mot de libérateur , telle une légende, les dix visages mals rasés présentés dans des médaillons cerclés de noir et répartis symétriquement. Sous chacun de ces visages, un nom à consonnance étrangère, et juif pour sept d'entre eux. Bien entendu, aucun des Français du groupe n'y figure. Missak Manouchian y est qualifié de " chef de bande ". Ce n'est pas un résistant, ce n'est pas un libérateur, mais un criminel de droit commun.
Les 10 médaillons s'intègrent à une flèche dont Manouchiant forme la pointe et qui met le focus sur les "crimes"
Lorsque l'affiche rouge est diffusée sous forme de tracts, c'est pour rajouter au verso le commentaire suivant :
" Si des Français volent, sabotent et tuent, ce sont toujours des étrangers qui les commandent ; ce sont toujours des chômeurs et des criminels professionnels qui exécutent ; ce sont toujours des Juifs qui les inspirent. "

Les Allemands et Vichy ont voulu transformer ce procès en propagande contre la Résistance. Ils veulent montrer que la Résistance n'est que du banditisme et un complot étranger contre la France et les Français. Ils misent sur la xénophobie, l'antisémitisme et l'anticommunisme supposés de l'opinion publique. La radio et les journaux de Vichy reprennent le thème du " judéo- bolchevisme, agent du banditisme ". Il s'agit de déstabiliser la Résistance à un moment où elle est organisée et pose des problèmes de plus en plus importants aux forces de répression.
Missak Manouchian tombera au Mont-Valérien, avec vingt-et-un de ses camarades, sous les balles de l'ennemi, le 19 février 1944. La femme fut décapitée à Stuttgart ultérieurement. Joseph Epstein et vingt-huit autres partisans français seront fusillés le 11 avril 1944.


Hommage à Missak Manouchian. Evry, 16 novembre 2007.

LA STORIA DI MISSAK MANOUCHIAN E DEL MANIFESTO ROSSO

Missak Manouchian (in armeno: Միսաք Մանուշյան) ha 19 anni quando giunge in Francia, nel 1925. È nato il 1° settembre 1906 in una famiglia di contadini armeni del paesino di Adyaman, in Turchia. Ha otto anni quando suo padre viene ucciso da alcuni militari turchi durante un massacro; sua madre morirà di malattia, aggravata dalla carestia che aveva colpito la popolazione armena. Le atrocità del genocidio segnarono Missak Manouchian per tutta la vita. Di carattere introverso, diverrà ancora più taciturno e questo lo porterà, verso i dodici o tredici anni, a esprimere il suo stato d'animo in versi:
« Un bel bambino
Ha sognato per una notte intera
Di fare all'alba porpora e dolce
Dei mazzi di rose ».
Essendo orfano, è accolto prima da una famiglia curda, e in seguito da un'istituzione cristiana. Al suo arrivo in Francia impara il mestiere di falegname, ma accetta tutti i lavori che gli vengono offerti. Contemporaneamente fonda due riviste letterarie in lingua armena, Čank (« Lo sforzo ») e Makhaguyt (« Cultura »). Missak Manouchian frequenta le università operaie create dalla CGT e, nel 1934, aderisce al Partito Comunista e si unisce alla sezione armena della MOI (Manodopera Immigrata). Nel 1937 sarà al tempo stesso presidente del Comitato di Soccorso per l'Armenia e redattore del suo giornale Zangu (nome di un fiume armeno).
Dopo la disfatta del 1940, ridiventa operaio e, in seguito, responsabile della sezione armena della MOI clandestina. Nel 1943 entra ne Franchi Tiratori Partigiani (FTP) della MOI parigina, di cui diviene direttore delle operazioni militari sotto il comando di Joseph Epstein. Missak Manouchian dirige una rete formata da 22 uomini e da una donna.
A partire dalla fine del 1942, questi uomini conducono a Parigi un'incessante guerriglia contro i tedeschi: in media portano a termine un'operazione armata ogni due giorni, fra attentati, sabotaggi, deragliamenti di treni e collocamento di bombe. Il loro colpo più riuscito risale al 28 settembre 1943, quando abbattono Julius Ritter, responsabile del Servizio di Lavoro Obbligatorio in Francia e generale delle SS.

Il 16 novembre 1943 Missak Manouchian deve incontrare Joseph Epstein sugli argini della senna, a Evry. Non sa che veniva seguito fin dalla sua casa parigina; i due sono arrestati sulla riva sinistra da dei poliziotti francesi in borghese. Con questo, tutte le unità di combattimento della MOI parigina vengono smantellate il giorno stesso o nei giorni successivi. Si trattò di un'operazione di polizia ben condotta o di una denuncia? Alcuni storici ritengono che le circostanze in cui ebbe luogo l'arresto del gruppo Manouchian restano oscure e fanno certamente pensare ad una spiata. Il gruppo sarebbe stato utilizzato per operazioni troppo pericolose per i suoi mezzi, e non sarebbe stato convenientemente avvertito dalla direzione della Resistenza comunista sui rischi che correva.
I tedeschi danno un'insolita pubblicità al loro processo. La stampa è invitata: una trentina di giornali francesi e stranieri sono presenti. I servizi di propaganda tedeschi mandano una troupe cinematografica. Si ha così un processo-spettacolo per tre giorni: il fine è evidente e il presidente della Corte Marziale lo specifica immediatamente: occorre « far sapere all'opinione pubblica francese fino a che punto la patria è in pericolo ». Gli imputati sono tutti stranieri, figurarsi quindi l'occasione propizia.
Il gruppo è infatti formato principalmente da stranieri: otto polacchi, cinque italiani, tre ungheresi, due armeni, uno spagnolo, una rumena e soltanto tre francesi. Tra di essi, inoltre, vi sono nove ebrei (a partire da Epstein) e tutti sono comunisti o vicini al PC. Il loro capo è l'armeno Missak Manouchian.

Contemporaneamente, su tutti i muri di Francia viene affisso un manifesto che li presenta come criminali: il Manifesto Rosso. La propaganda tedesca intende mostrare che questi uomini non sono dei liberatori, bensì dei criminali, dei terroristi, dei delinquenti comuni. Gli autori del manifesto cercano di realizzare una composizione che sappia impressionare:
1 / La scelta del colore: il rosso, colore del sangue, ovvero il sangue scorso negli omicidi perpetrati dall' « esercito del crimine »;
2 / Il titolo del manifesto: « Liberatori? » Più in basso, la risposta: No, sono criminali. Tra la domanda e la risposta, le prove (armi nascoste, sabotaggi, morti e feriti);
3 / Sotto la parola « liberatore », presentata come leggenda, i dieci volti mal rasati degli imputati sono inseriti in medaglioni dal bordo nero, disposti simmetricamente. Sotto ciascuna immagine c'è un nome dal suono straniero, ebreo per sette di essi. Beninteso non vi figura nessun francese. Missak Manouchian è qualificato come « capobanda ». Non è un resistente, non è un liberatore, ma un delinquente comune.
I dieci medaglioni formano come una freccia di cui Manouchian è il vertice, e che punta direttamente sulla parola « crimine ».
Il manifesto viene diffuso anche in forma di volantino, con il presente testo sul verso:
« Anche se dei francesi rubano, sabotano e uccidono, sono sempre comandati da stranieri; sono sempre disoccupati e criminali di professione quelli che eseguono; sono sempre degli Ebrei che li ispirano. »

I tedeschi e il governo di Vichy intesero trasformare questo processo in propaganda contro la Resistenza. Vollero mostrare che la Resistenza era soltanto banditismo e un complotto straniero contro la Francia e i francesi. Si servirono della xenofobia, dell'antisemitismo e del presunto anticomunismo dell'opinione pubblica. La radio e i giornali di Vichy ripresero il tema del « giudeo-bolscevismo, agente del banditismo ». Si trattava di destabilizzare la Resistenza in un momento in cui si era organizzata e causava problemi sempre più gravi alle forze della repressione.
Missak Manouchian fu fucilato al Mont-Valérien assieme a ventuno dei suoi compagni, il 19 febbraio 1944. La donna rumena fu decapitata a Stoccarda. Joseph Epstein e ventotto altri partigiani francesi furono fucilati l'11 aprile 1944.
Vous n'avez réclamé ni gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans

Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants

Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents

Tout avait la couleur uniforme du givre
A la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan

Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le coeur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant

Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant.

envoyé par Riccardo Venturi - 17/6/2005 - 00:27




Langue: italien

Versione italiana di Riccardo Venturi
17 giugno 2005
IL MANIFESTO ROSSO

Non avete reclamato né gloria né pianti
né l’organo, né la preghiera dei moribondi.
Son già undici anni. Come passan presto.
Avevate usato solo le vostre armi,
la morte non annebbia gli occhi dei partigiani.

Avete i vostri ritratti sui muri delle città
con le barbe nere e, di notte, irsuti, minacciosi.
L’avviso che sembrava una macchia di sangue
perché i vostri nomi si pronuncian difficilmente
e si cercava di fare paura ai passanti

Preferibilmente non vi si voleva ritenere francesi,
la gente, di giorno, camminava senza vedervi.
Ma all’ora del coprifuoco, delle dita vaganti
scrissero sulle vostre foto: MORTI PER LA FRANCIA
E le cupe mattine ne sortivano differenti.

Tutto aveva il colore uniforme della brina
a fine febbraio, per i vostri ultimi momenti.
Ed è allora che uno di voi disse tranquillamente
“Gioia per tutti, Gioia per chi sopravvive,
muoio senz’odio in me per il popolo tedesco.

Addio alla pena ed al piacere, addio alle rose,
addio alla vita, addio alla luce e al vento.
Spòsati, sii felice e pensami sovente
tu, che resterai nella bellezza delle cose
quando tutto sarà finito, dopo, a Erevan.

Un gran sole d’inverno rischiara la collina,
che bella è la natura, come mi si spezza il cuore.
E verrà la giustizia ai nostri passi trionfanti,
o mia Melina, amore mio, mia orfana,
io ti dico di vivere e di avere un bambino.”

Erano ventitré quando sbocciarono i fucili,
ventitré che donavano il loro cuore anzitempo.
Ventitré stranieri, ma eran nostri fratelli
ventitré innamorati della vita da morirne,
ventitré che gridaron la Francia nel cadere.

17/6/2005 - 19:50




Langue: corse

Versione corsa di Jacques Fusina

QUELLU AFFISSU ZIFRATI

Sciacconu quell'affissu una mane d'inguernu
Nant'à li muri scalcinati di a cità
À l'albore tristezza è senza umanità
U carrughju paria a porta di l'infernu
Chì sparitu ne era ogni segnu pietà

Eranu una vintina d'omi ritrattati
A faccia mascherata à tratti d'al di là
Chì lasciavanu sola un'idea d'età
È u penseru stancu à l'ochji tribulati
Quale sò issi figlioli, dite per carità

Ma nimu si frastorna è nimu si ribella
Chì pesa tantu in core a guerra à sistemà
Chì costa troppu tandu un attu libertà
È si terne dinù la disgraziata stella
Chì quella infamità fermava da inventà

Eppuru issi zitelli casconu quella mane
È colma fù cusì la morte assurdità
Chì le cose n'ùn fussinu fatte à metà
È ch'ellu ùn si perdissi u gustu di u pane
Oghje quale sà più, oghje quale a sà

Tenimu à mente i fatti è tenimuli cari
Quelli morti di l'ombra è di a libertà
Quelli figlioli astuti eroi à parità
Di l'affissu zifratu à rossi calamari
Chì scrissenu la storia, quella chì venerà.

envoyé par The Lone Ranger - 18/5/2010 - 14:53




Langue: espagnol

En una épica entrada, traduje el poema del gran Louis Aragon a mi lengua
EL CARTEL ROJO

No pedisteis ni gloria ni lágrimas
ni música de órgano, ni la oración a los moribundos
Once años ya, qué rápido pasan once años
Habiendo usado sólo vuestras armas
La muerte no deslumbra los ojos de los partisanos.

Teníais vuestras fotos sobre los muros de nuestras ciudades
Negros con barba y de noche, hirsutos, amenazadores
El cartel, que parecía una mancha de sangre
Porque vuestros nombres son difíciles de pronunciar
y buscaba un efecto de miedo sobre los paseantes.

Nadie parecía veros franceses por elección
La gente pasaba sin miraros durante el día
pero al toque de queda dedos errantes
habían escrito sobre vuestras fotos “Muertos por Francia”
y las lúgubres mañanas eran diferentes.

Todo tenía el invariable color de la escarcha
a finales de febrero por vuestros últimos momentos
y fue entonces cuando uno de vosotros dijo tranquilamente:
“Felicidad para todos, felicidad a aquellos que [sobrevivirán
Muero sin odio en mí por el pueblo alemán.”

“Adiós al dolor y al placer. Adiós a las rosas
Adiós a la vida. Adiós a la luz y al viento
Cásate, sé feliz y piensa en mí a menudo
tú que permanecerás en la belleza de las cosas
cuando todo se acabe más tarde en Ereván.”

“Un gran sol de invierno ilumina la colina
qué bella es la naturaleza y cómo mi corazón se parte
La justicia vendrá sobre nuestros pasos triunfantes
Mélinée mía, oh mi amor, mi huérfana
y yo te hablo de vivir y de tener un hijo.”

Fueron veintitrés cuando los fusiles florecieron
Veintitrés que dieron su corazón antes de tiempo
Veintitrés extranjeros y hermanos nuestros por tanto Veintitrés enamorados de vivir a morir
Veintitrés que gritaron “¡Francia!” al caer.

envoyé par Gustavo Sierra Fernández - 29/7/2012 - 11:40


L'APPEL AUX IMMIGRÉS

"Immigrés !

Les grands jours sont arrivés. L'ennemi battu à l'Est et à l'Ouest par les vaillantes armées de nos Alliés recule en désordre sur tous les fronts. La libération du territoire français se poursuit à pas de géant. Dans quelques jours Paris, le cœur de la France et la capitale de la liberté, sera délivré définitivement du joug hitlérien. Paris libre, c'est le symbole de la délivrance de tous les peuples opprimés, c'est la victoire de la liberté, de la fraternité et de l'égalité sur la barbarie fasciste.

Immigrés,

Pendant de longues années, vous avez combattu côte à côte avec l'héroïque peuple de France contre l'occupant ; vous avez mené une lutte incessante sous toutes ses formes pour hâter l'heure de la libération commune. Vous avez prouvé par vos sacrifices et par vos faits d'armes, par vos souffrances et par votre dévouement que votre sort est indissolublement lié à celui du grand peuple français. Vous avez forgé dans les combats communs les liens de fraternité avec la nation française.

Aujourd'hui, à la veille de la victoire définitive, un dernier effort vous est demandé. A l'approche des armées alliées, le noble peuple de France, digne successeur de ses ancêtres de la Révolution de 1789, se lève pour le combat final . Paris tout entier dresse les barricades. Vous, immigrés, vous ferez aussi votre devoir ; vous vous mettrez aux premiers rangs des combattants de la liberté, vous aiderez à chasser l'ennemi du sol sur lequel vous vivez et travaillez. Tous aux barricades ! Aux armes, immigrés !

Participez en masse aux actions de F.F.I. conformément aux ordres du gouvernement provisoire de la République, du Conseil de la Résistance et de ses autorités locales.

Mettez-vous en grève générale ; adhérez aux milices patriotiques. Attaquez les membres de l'armée allemande partout où ils se trouvent et récupérez par tous les moyens leurs armes. Dans les régions d'agglomération des immigrés, formez et renforcez les détachements nationaux de F.F.I. Arrêtez les traîtres et agents de l'ennemi et empêchez leur fuite ; occupez les sièges et les locaux de vos organisations envahis par l'ennemi ou par les valets à sa solde.

Joignez-vous aux manifestations chaleureuses d'amitié et de reconnaissance qui accueilleront les armées victorieuses. En cette heure solennelle et inoubliable, vous partagerez avec le peuple de France la joie de la délivrance, vous qui avez souffert et combattu avec lui dans les heures tragiques. Pavoisez vos maisons avec les drapeaux français et alliés, américains, anglais, soviétiques.

Immigrés,

En avant pour l'assaut final qui rendra la France libre, indépendante et démocratique.

Vive la France !

Vivent nos Alliés !

Cet appel émane du Centre d'Action et de Défense des Immigrés ( C.A.D.I.)

Comité Italien de la Libération Nationale, Comité Polonais de la Libération Nationale, Unité Nationale Espagnole, Comité National Tchécoslovaque, Comité d'Unité et de Défense Juive, Union des Patriotes Russes, Front National Ukrainien, Mouvement pour l'Indépendance Hongroise, Front National Arménien, Front National Roumain. "

L'APPELLO AGLI IMMIGRATI

« Immigrati,

Per lunghi anni avete combattuto a fianco dell'eroico popolo francese contro l'occupante; avete condotto una lotta incessante, in ogni forma, per far sì che l'ora della liberazione di tutti giungesse prima. Attaverso i vostri sacrifici, le vostre operazioni armate, le vostre sofferenze e la vostra dedizione avete provato che la vostra sorte è legata indissolubilmente a quella del grande popolo francese. Nelle battaglie comuni avete forgiato i legami di fratellanza con la nazione francese.

Oggi, alla vigilia della vittoria definitiva, vi è richiesto un ultimo sforzo. Avvicinandosi gli eserciti alleati, il nobile popolo di Francia, degno successore dei suoi avi della Rivoluzione del 1789, si erge nella battaglia finale. In tutta Parigini si erigono le barricate. Voi, immigrati, anche voi farete il vostro dovere; vi porrete nelle prime file dei combattenti per la libertà, aiuterete a scacciare il nemico dal suolo sul quale vivete e lavorate. Tutti alle barricate! All'armi, immigrati!

Partecipate in massa alle azioni del F.F.I. Seguendo gli ordini del governo provvisorio della Repubblica, del Consiglio della Resistenza e dei suoi comandi locali.

Proclamate lo sciopero generale; aderite alle milizie patriottiche. Attaccate i membri dell'esercito tedesco ovunque essi si trovino e recuperate le loro armi con ogni mezzo. Nelle regioni di agglomerazione degli immigrati, formate e rafforzate i distaccamenti nazionali del F.F.I. Arrestate i traditori e gli agenti del nemico e impedite che fuggano; occupate le sedi e i locali delle vostre organizzazioni, che sono state invase dal nemico o dai lacchè al suo soldo.

Unitevi alle calorose manifestazioni d'amicizia e di riconoscenza che accoglieranno gli eserciti vittoriosi. In quest'ora solenne e indimenticabile, condividerete col popolo francese la gioia della liberazione, voi che avete sofferto e combattuto con lui nelle ore tragiche. Pavesate le vostre case con le bandiere francesi e alleate, americane, inglesi, sovietiche.

Immigrati,

Avanti all'assalto finale che renderà la Francia libera, indipendente e democratica.

Viva la Francia!

Viva i nostri Alleati!

Questo appello è stato emanato dal Centro di Azione e Difesa Immigrati ( C.A.D.I.)

Comitato Italiano di Liberazione Nazionale, Comitato Polacco di Liberazione Nazionale, Unità Nazionale Spagnola, Comitato Nazionale Cecoslovacco, Comitato d'Unione e Difesa Israelita, Unione dei Patrioti Russi, Fronte Nazionale Ucraino, Movimento per l'Indipendenza Ungherese, Fronte Nazionale Armeno, Fronte Nazionale Rumeno. »

Riccardo Venturi - 17/6/2005 - 19:55


LA DERNIERE LETTRE DE MISSAK MANOUCHIAN A SA FEMME

L'originale dell'ultima lettera di Missak Manouchian alla moglie.
L'originale dell'ultima lettera di Missak Manouchian alla moglie.


Ma Chère Mélinée, ma petite orpheline bien-aimée,

Dans quelques heures, je ne serai plus de ce monde. Nous allons être fusillés cet après-midi à 15 heures. Cela m'arrive comme un accident dans ma vie, je n'y crois pas mais pourtant je sais que je ne te verrai plus jamais.

Que puis-je t'écrire ? Tout est confus en moi et bien clair en même temps.

Je m'étais engagé dans l'Armée de Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la Victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. Au moment de mourir, je proclame que je n'ai aucune haine contre le peuple allemand et contre qui que ce soit, chacun aura ce qu'il méritera comme châtiment et comme récompense. Le peuple allemand et tous les autres peuples vivront en paix et en fraternité après la guerre qui ne durera plus longtemps. Bonheur à tous... J'ai un regret profond de ne t'avoir pas rendue heureuse, j'aurais bien voulu avoir un enfant de toi, comme tu le voulais toujours. Je te prie donc de te marier après la guerre, sans faute, et d'avoir un enfant pour mon bonheur, et pour accomplir ma dernière volonté, marie-toi avec quelqu'un qui puisse te rendre heureuse. Tous mes biens et toutes mes affaires je les lègue à toi à ta sœur et à mes neveux. Après la guerre tu pourras faire valoir ton droit de pension de guerre en tant que ma femme, car je meurs en soldat régulier de l'armée française de la libération.

Avec l'aide des amis qui voudront bien m'honorer, tu feras éditer mes poèmes et mes écrits qui valent d'être lus. Tu apporteras mes souvenirs si possible à mes parents en Arménie. Je mourrai avec mes 23 camarades tout à l'heure avec le courage et la sérénité d'un homme qui a la conscience bien tranquille, car personnellement, je n'ai fait de mal à personne et si je l'ai fait, je l'ai fait sans haine. Aujourd'hui, il y a du soleil. C'est en regardant le soleil et la belle nature que j'ai tant aimée que je dirai adieu à la vie et à vous tous, ma bien chère femme et mes bien chers amis. Je pardonne à tous ceux qui m'ont fait du mal ou qui ont voulu me faire du mal sauf à celui qui nous a trahis pour racheter sa peau et ceux qui nous ont vendus. Je t'embrasse bien fort ainsi que ta sœur et tous les amis qui me connaissent de loin ou de près, je vous serre tous sur mon cœur. Adieu. Ton ami, ton camarade, ton mari.

Manouchian Michel.

P.S. J'ai quinze mille francs dans la valise de la rue de Plaisance. Si tu peux les prendre, rends mes dettes et donne le reste à Armène. M. M.

Riccardo Venturi - 17/6/2005 - 19:56


”L'Armée du crime” è il titolo del film che il regista francese di origine armena Robert Guédiguian ha dedicato nel 2009 a Missak Manouchian e ai compagni de “L'affiche rouge”.


The Lone Ranger - 18/5/2010 - 14:57


L'ultima lettera di Missak Manouchian alla moglie


Mia cara Melina, mia amata orfanella,
tra qualche ora, non sarò più di questo mondo.
Noi verremo fucilati questo pomeriggio alle 15.
Questo giunge come un accidente nella mia vita,
non ci credo eppure so che non ti rivedrò mai più.

Cosa posso scriverti?
Tutto è confuso in me e chiarissimo allo stesso tempo.

Mi ero ingaggiato nell'Esercito di Liberazione come soldato volontario e muoio a due passi dalla vittoria e dalla meta.
Auguro felicità a quelli che sopravvivranno a noi e che assaporeranno la dolcezza della Libertà e della Pace di domani. Sono sicuro che il popolo francese e tutti i combattenti della Libertà sapranno onorare la nostra memoria degnamente. In punto di morte, dichiaro di non avere alcun odio contro il popolo tedesco e contro nessuno, ognuno avrà quel che merita, il proprio castigo o la propria ricompensa. Il popolo tedesco e tutti gli altri popoli vivranno in pace ed in fraternità dopo la guerra che non durerà ancora per molto. Felicità a tutti! Ho un profondo rimpianto quello di non averti resa felice, mi sarebbe piaciuto avere un figlio da te, come hai sempre desiderato. Io ti prego quindi di sposarti dopo la guerra e di avere un figlio per la mia felicità e per esaudire la mia ultima volontà, sposati con qualcuno che possa farti felice. Tutti i miei beni e tutti i miei effetti personali li lascio a te, a tua sorella e ai miei nipoti. Dopo la guerra potrai far valere il tuo diritto alla pensione di guerra in quanto mia moglie, perché io muoio come soldato regolare dell'esercito francese di liberazione.

Con l'aiuto degli amici che mi vorranno onorare, farai pubblicare le mie poesie ed i miei scritti che meritano di essere letti. Se possibile porterai i miei ricordi ai miei genitori in Armenia. Tra poco morirò assieme ai miei 23 compagni con il coraggio e la serenità di un uomo che ha la coscienza a posto, perché personalmente, non ho fatto del male a nessuno e se l'ho fatto, l'ho fatto senza odio.
Oggi c'è il sole. E' guardando il sole e la bella natura che tanto ho amato, che dirò addio alla vita e a voi tutti, mia adorata moglie e miei cari amici.
Perdono tutti quelli che mi hanno fatto del male o che hanno voluto farmi del male tranne colui che ci ha traditi per salvarsi la pelle e quelli che ci hanno venduti.
Ti abbraccio forte a te, a tua sorella e a tutti gli amici che mi conoscevano da lontano o da vicino, vi terrò tutti nel mio cuore.
Addio. Il tuo amico, il tuo compagno, tuo marito.

Manouchian Michel.

P.S. Ho quindicimila franchi nella valigia in rue de Plaisance. Se puoi prenderli, salda i miei debiti e regala il resto ad Armène. M.M.

Mattié Crisantoi - 17/9/2012 - 17:14




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