Les allergiques
Adversus Hostem Aeterna Auctoritas Esto.
Certains humains sont allergiques
Racisme caractéristique
Pour eux, y a pas photo
Tout étranger est abominable
Toute étrangère est intouchable
La nourriture étrangère est immangeable,
Le sanspapiers est coupable,
Le dissident est emprisonné
L'immigré est chassé.
Par crainte d'incestes floraux.
Pas un grain de pollen ne peut passer.
Croisade sacrée aussitôt
La pureté de la race doit être sauvée
Les sorcières sont saintement brûlées.
Leurs gardes frontières vont et viennent mécaniquement
Leurs polices se surveillent réciproquement.
Ils écrasent les récoltes et brûlent les fenils,
Ils violentent les femmes et les filles,
Ils mettent à sac les villes.
À la nuit, les croix de feu des Ku Klux Klans scintillent.
Les tisserands
Considérée comme une perversion
Par les êtres préhistoriques,
Défenseurs des normes surannées,
De la propriété et de la monnaie,
Qu'on la présente sous n'importe quel nom,
La solidarité est la manifestation d'une manière
D'une certaine façon de vivre et de faire.
Les hommes libres sont des êtres solidaires
Ils sont rétifs aux séductions des Reines,
À l'empire des Loups de Rome et aux ukases de Pierre.
Dans leur monde où toute chose est fraternelle, multiple et sereine
Il n'y a pas de passeports, de permissions, de frontières
Ni tribu, ni clan, ni Dieux ne hantent leur domaine
Il n'y a pas de censure. On circule sans interdits,
Les hommes libres disent ce qu'ils font et font ce qu'ils ont dit.
Les hommes libres ont une sainte horreur des rondes
Les hommes libres ne ferment pas leurs portes la nuit
Les hommes libres sont les tisserands du linceul du vieux monde.
Adversus Hostem Aeterna Auctoritas Esto.
Certains humains sont allergiques
Racisme caractéristique
Pour eux, y a pas photo
Tout étranger est abominable
Toute étrangère est intouchable
La nourriture étrangère est immangeable,
Le sanspapiers est coupable,
Le dissident est emprisonné
L'immigré est chassé.
Par crainte d'incestes floraux.
Pas un grain de pollen ne peut passer.
Croisade sacrée aussitôt
La pureté de la race doit être sauvée
Les sorcières sont saintement brûlées.
Leurs gardes frontières vont et viennent mécaniquement
Leurs polices se surveillent réciproquement.
Ils écrasent les récoltes et brûlent les fenils,
Ils violentent les femmes et les filles,
Ils mettent à sac les villes.
À la nuit, les croix de feu des Ku Klux Klans scintillent.
Les tisserands
Considérée comme une perversion
Par les êtres préhistoriques,
Défenseurs des normes surannées,
De la propriété et de la monnaie,
Qu'on la présente sous n'importe quel nom,
La solidarité est la manifestation d'une manière
D'une certaine façon de vivre et de faire.
Les hommes libres sont des êtres solidaires
Ils sont rétifs aux séductions des Reines,
À l'empire des Loups de Rome et aux ukases de Pierre.
Dans leur monde où toute chose est fraternelle, multiple et sereine
Il n'y a pas de passeports, de permissions, de frontières
Ni tribu, ni clan, ni Dieux ne hantent leur domaine
Il n'y a pas de censure. On circule sans interdits,
Les hommes libres disent ce qu'ils font et font ce qu'ils ont dit.
Les hommes libres ont une sainte horreur des rondes
Les hommes libres ne ferment pas leurs portes la nuit
Les hommes libres sont les tisserands du linceul du vieux monde.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2009/11/26 - 22:06
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Canzone léviane – Vue des Deux Mondes – Marco Valdo M.I. – 2009
Cycle du Cahier ligné – 67
Vue des Deux Mondes est la soixante-septième chanson du Cycle du Cahier ligné, constitué d'éléments tirés du Quaderno a Cancelli de Carlo Levi.
Comme tu le vois, Lucien l'âne mon ami aux si belles oreilles, la canzone s'intitule « Vue des Deux Mondes » et de fait, elle est composée de deux parties distinctes qui présentent chacune un monde différent et les interactions entre ces mondes. Ce qui explique partiellement son titre. Comme tu le sais aussi, il existe en langue française une revue – celle-là – assez, comment dire, prestigieuse et assez réactionnaire... intitulée quant à elle « La revue des Deux Mondes ». C'est évidemment à elle, à cette revue de l'autre monde cette fois, du monde adverse, qu'il est ici fait allusion en quelque sorte par antiphrase. Mais rassure-toi, il ne s'agit pas exactement des deux mêmes mondes.
Je commence à voir, dit Lucien l'âne en clignant de ses grands yeux noirs - Otchi chornye, où tu veux en venir.... Ne serait-ce pas en liaison avec la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres afin de les exploiter plus encore qu'à présent ?
On dirait, mon ami Lucien l'âne, que tu lis dans mes pensées, que tu les connais à l'avance ou à tout le moins, en même temps que moi. C'est bien de cela qu'il est question. Les deux mondes de la canzone sont antagonistes... et pas seulement, les deux mondes, mais aussi les deux types d'hommes : les allergiques, repliés sur leur vieux monde pourrissant et cacochyme et les hommes libres qui vivent déjà dans le monde des hommes enfin débarrassés des influences délétères du pouvoir et de l'argent.
Je vois bien aussi, mon cher Marco Valdo M.I., dans lequel de ces deux mondes tu entends te situer... Dans le monde de ceux qui tissent le linceul...
En effet, en effet, Lucien mon ami, quand je disais que tu lisais dans mes pensées...
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.