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Danse Allemande

Franz-Josef Degenhardt
Langue: allemand


Franz-Josef Degenhardt

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[1973]
Testo e musica di Franz-Josef Degenhardt
Aus Dem Tiefland

Franz-Josef Degenhardt.
Franz-Josef Degenhardt.
Dann glüht noch die Asche
dann brennen die Kerzen
dann läuten die Glocken
dann flattern die Fahnen
dann flammen die Herzen
dann leuchten die Augen
dann tönen die Lieder
durchs Holstentor hallend.
Dann stampfen Kolonnen
dann lodern die Fackeln
dann knallen die Fahnen
dann dröhnen die Lieder
dann brennen die Scheite
dann brennen die Bücher
dann brennen die Häuser
dann brennen die Menschen.
Danse Allemande Danse Allemande
Danse Allemande Danse Allemande
Und durch Lübeck tanzt wieder der Tod.

Dann fallen die Feuer vom brennenden Himmel
dann schlagen aus den sieben Türmen die Flammen
dann lodern die Brände in Häusern und Hallen
dann sprühen die Funken
dann bersten die Glocken.
Verkohlt sind die Fahnen
dann flackern die Kerzen in Fensterhöhlen
dann knistern die Fackeln in Kellern und Köpfen
dann brennen die Augen
durchs Holstentor hinken die Sänger in Lumpen.
Danse Allemande

Dann glüht noch die Asche
dann flackert die Hoffnung
Dann brennen die Kerzen
dann klingen die Lieder
dann blühn die Geschäfte in Häusern und Hallen
dann leuchten die Augen
dann dröhnen die Glocken.
Dann flattern die Fahnen
dann flammen die Herzen
dann lodern die Fackeln
dann lodern die Brände
dann brennen die Kerzen
ann singen die Pfaffen
dann schreitet die Unschuld durchs Holstentor hallend.
Danse Allemande

envoyé par Riccardo Venturi - 18/5/2005 - 22:44




Langue: italien

Versione italiana di Riccardo Venturi
2 giugno 2005
Marina di Campo (Isola d'Elba)
DANSE ALLEMANDE

E ancora arde la cenere
ancora brucian le candele
ancora suonan le campane
e sventolano le bandiere
ancora s’infiammano i cuori
vociando per la porta di Holsten.
Ancora marciano colonne
ancora tremolan le fiaccole
ancora scoppian le bandiere
ancora tuonan le canzoni
ancora brucian le siepi
ancora bruciano i libri
ancora brucian le case
ancora brucia la gente.
Danse Allemande Danse Allemande
Danse Allemande Danse Allemande
e per Lubecca danza ancora la morte.

E ancora piovono fuochi dal cielo in fiamme
ancora lanciano fiamme dalle sette torri
ancora ardono incendi in case e saloni
ancora schizzan le scintille
ancora risuonan le campane.
Le bandiere sono in cenere
le candele tremolano nei vani delle finestre
le fiaccole crepitano nelle cantine e nelle teste
e ancora bruciano gli occhi
per la porta di Holsten zoppicano cantastorie straccioni
Danse Allemande

E ancora arde la cenere
ancora tremola la speranza
ancora brucian le candele
ancora risuonan le canzoni
ancora fioriscon gli affari nelle case e nei saloni
ancora brillano gli occhi
ancora tuonan le campane
ancora sventolano bandiere
ancora s’infiammano i cuori
ancora tremolan le fiaccole
ancora tremolan gli incendi
ancora brucian le candele
ancora cantano i preti
ancora grida l’innocenza vociando per la porta di Holsten.
Danse Allemande.

2/6/2005 - 09:03




Langue: français

Version française - DANSE ALLEMANDE – Marco Valdo M.I. – 2011
à partir de la version italienne de Riccardo Venturi

Chanson allemande – Danse allemande – Franz-Josef Degenhardt – 1973

Quelques éléments relatifs à cette chanson, si tu permets, mon ami Lucien l'âne, car je vois que tu te poses des questions quant au sens à donner à cette remarquable poésie à chanter...

Je permets, je permets, car, en effet, dit Lucien l'âne en mettant ses oreilles à la verticale – l'une, la droite, courbée vers la droite ; l'autre, la gauche, courbée vers la gauche, de sorte à exprimer ainsi les deux points d'interrogation qui ponctuent sa double demande - il y a au moins deux questions que je me pose, sans compter la troisième qui serait bien la première... Qui chante ?, qui est le « narrateur » ? Pourquoi la Porte du Holstein et pourquoi Lübeck ?

Le narrateur est tout simplement l'auteur de la chanson et le chanteur : Franz-Josef Degenhardt. Et cette simple indication peut déjà te signifier que c'est une chanson politique... Car Franz-Josef Degenhardt était un chanteur politique, un chanteur se réclamant ouvertement du socialisme – du vrai socialisme, celui qui ne s'aligne pas sur la collaboration systématique à la société des riches, celui qui dans la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres chaque jour, à chaque heure, ici, toujours et partout, a clairement choisi d'être du camp des pauvres... Ce qui dans cette Allemagne obèse et suffisante est une position fort inconfortable.


Oui, voilà qui est dit... mais qu'en est-il de la Porte du Holstein et de Lübeck ?

Pour ce qui est de la Porte du Holstein et de Lübeck (elle-même ville du Holstein, région connue pour ses vaches... les célèbres Pies rouges et Pies noires), les deux sont liées. Il faut savoir que cette Porte du Holstein se situe très précisément à Lübeck et elle en est même le symbole. Elle abrite actuellement un musée... Elle en abrita un autre avant la guerre et la destruction consécutive des autres portes... Un musée de la honte , un musée nazi le « Ruhmes- und Ehrenhalle » , autrement dit la « Galerie de l'Honneur et de la Gloire »... qui donnait une vision un peu biaisée de l'histoire de l'Allemagne. Et pour ce qui est de Lübeck en flammes, ce fut la première ville allemande à subir un bombardement massif de la R.A.F. anglaise . Un retour des bombardements de Coventry et de Londres... par l'aviation nazie. Quant à la voix de l'innocence qui apparaît à la fin de la chanson, on peut supposer qu'elle pose plus de questions qu'elle n'apporte de réponses.

J'imagine bien que Franz-Josef Degenhardt devait avoir beaucoup de questions en tête et quel genre de questions... quand il écrivit cette chanson. L'histoire réserve souvent bien des surprises et parfois, elles sont terribles... Qui aurait pensé , par exemple, que sur les sept portes de Lübeck, seules deux existeraient encore ? Mais il y a aussi des constantes, des courants plus profonds qui s'avancent au travers du temps... Comme cette Guerre de Cent Mille Ans, par exemple... Comme certaine Danse Allemande qu'on voudrait nous faire danser à nouveau aujourd'hui... Nous les ânes, on peut danser joliment, mais seulement quand cela nous chaut... « Dann », alors, alors... à propos, « dann », en allemand, veut dire « alors » en français... Pourquoi donc l'as-tu traduit par « voilà que »... ?

Voilà que tu me poses, toi, mon ami Lucien l'âne, une bien étrange question... Mais j'y réponds volontiers. C'est une réponse simple et qui n'explique rien sur le fond : j'ai choisi « voilà que » par euphonie; en somme, ça me plaisait plus pour commencer chaque vers... Non, pas exactement... Je l'entends bien ainsi, mais sans doute parce que « alors », le mot « alors » dans son double sens, ne convient pas à ce récit... car « alors », vois-tu, a un sens double... Il a comme une ombre de lui-même... L'un veut dire : « à ce moment » ; l'autre veut dire : « à partir de ce moment »... Ce qui n'est pas la même chose. Il a d'autres sens encore, mais oublions-les pour le moment. Tandis que « voilà que » me semble mieux aller pour indiquer le premier sens... Difficile à préciser davantage...

Oh, Marco Valdo M.I., mon ami, ne te mets pas martel en tête... je suis satisfait de ta réponse. Cependant, cela ne doit pas nous empêcher de mener à bien notre tâche qui, je le rappelle, est de tisser le linceul de ce vieux monde brûlé, brûlant, brûleur, incendiaire et cacochyme.


Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
DANSE ALLEMANDE

Voilà que la cendre rougeoie encore
Voilà que brûlent les cierges
Voilà que sonnent les cloches
Voilà que flottent les drapeaux
Voilà que flambent les cœurs
Voilà que brillent les yeux
Voilà que retentissent les chants
Au travers de la Porte du Holstein.
Voilà que piétinent les colonnes
Voilà que frémissent les flambeaux
Voilà que sortent les drapeaux
Voilà qu'éclatent les chansons
Voilà que brûlent les bûches
Voilà que brûlent les livres
Voilà que brûlent les maisons
Voilà que brûlent les gens
Danse Allemande Danse Allemande
Danse Allemande Danse Allemande
Et dans Lübeck danse à nouveau la mort.

Voilà que tombe le feu des cieux en flammes
Voilà que les flammes abattent les sept portes
Voilà que flambent les incendies dans les maisons et les magasins
Voilà que crépitent les étincelles
Voilà que se brisent les cloches
Les drapeaux sont carbonisés
Voilà que vacillent les bougies dans les fenêtres des cavernes
Voilà que brasillent les flambeaux dans les caves et les têtes
Voilà que brûlent les yeux
Voilà que par la Porte du Holstein boitent les chanteurs en loques.
Danse Allemande


Voilà que rougeoie à nouveau la cendre
Voilà que vacille l'espoir
Voilà que brûlent les cierges
Voilà que tintent les chants
Voilà que fleurissent les affaires dans les maisons et les magasins
Voilà que brillent les yeux
Voilà que retentissent les cloches
Voilà que flottent les drapeaux
Voilà que flambent les cœurs
Voilà que frémissent les flambeaux
Voilà que flambent les incendies
Voilà que brûlent les cierges
Voilà que chantent les curés
Voilà que crie l'innocence par la Porte du Holstein
Danse Allemande

envoyé par Marco Valdo M.I. - 20/11/2011 - 20:15




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