Prima di andare a dormire
dovrai dire la preghierina
per le poche cose che hai
il Padreterno ringrazierai…
Prima di andare a mangiare
in silenzio ti segnerai
perché tu sei un privilegiato
c'è chi sta peggio, c'è chi è nei guai.
È qui che comincia l'inganno,
si delinea già l'imbroglio,
ma la storia non è terminata:
voltiamo il foglio.
Ora che sei grandicello
e che già frequenti la scuola:
il tuo maestro ascolterai
e tante cose imparerai
Lui è sapiente su tutto
e tu invece non sai niente,
se desideri la promozione
dovrai essere molto obbediente.
È qui che continua l'inganno,
si conferma già l'imbroglio,
ma la storia non è terminata:
voltiamo il foglio.
Ora che sei un giovanotto
in una divisa da militare
sempre allineato marcerai
e ai superiori ubbidirai
Quando ti danno l'"Attenti!"
sui talloni devi scattare
E quando ti danno il "Riposo!"
il piede sinistro devi avanzare.
È qui che continua l'inganno,
si conferma ancora l'imbroglio,
ma la storia non è terminata:
voltiamo il foglio.
Ora sei pronto per l'uso
in ufficio o in officina
programmato per lavorare
perché un padrone ti possa sfruttare
La sera la televisione
ti conserva disinformato
però alla domenica in cambio
ti addormenta col campionato.
È qui che rimani fregato,
non ti salvi dall'imbroglio,
ma oramai ti hanno condizionato
a voltare il foglio.
dovrai dire la preghierina
per le poche cose che hai
il Padreterno ringrazierai…
Prima di andare a mangiare
in silenzio ti segnerai
perché tu sei un privilegiato
c'è chi sta peggio, c'è chi è nei guai.
È qui che comincia l'inganno,
si delinea già l'imbroglio,
ma la storia non è terminata:
voltiamo il foglio.
Ora che sei grandicello
e che già frequenti la scuola:
il tuo maestro ascolterai
e tante cose imparerai
Lui è sapiente su tutto
e tu invece non sai niente,
se desideri la promozione
dovrai essere molto obbediente.
È qui che continua l'inganno,
si conferma già l'imbroglio,
ma la storia non è terminata:
voltiamo il foglio.
Ora che sei un giovanotto
in una divisa da militare
sempre allineato marcerai
e ai superiori ubbidirai
Quando ti danno l'"Attenti!"
sui talloni devi scattare
E quando ti danno il "Riposo!"
il piede sinistro devi avanzare.
È qui che continua l'inganno,
si conferma ancora l'imbroglio,
ma la storia non è terminata:
voltiamo il foglio.
Ora sei pronto per l'uso
in ufficio o in officina
programmato per lavorare
perché un padrone ti possa sfruttare
La sera la televisione
ti conserva disinformato
però alla domenica in cambio
ti addormenta col campionato.
È qui che rimani fregato,
non ti salvi dall'imbroglio,
ma oramai ti hanno condizionato
a voltare il foglio.
Contributed by giorgio - 2009/10/18 - 08:39
Language: French
Version française - TOURNONS LA PAGE – Marco Valdo M.I. - 2009
Chanson italienne – Voltamo il Foglio – Anton Virgilio Savona – 1972
Sais-tu, Lucien mon ami aux quatre pieds plus noirs que l'ébène, ce que c'est le conditionnement ? As-tu déjà entendu parler de Pavlov et de son chien ? Je ne sais, mais je suis sûr par contre que tu sais très bien ce que c'est que le dressage et la domestication. Et bien, tout cela, c'est une seule et même chose. Sauf ceci que pour les animaux, on parle (on, c'est-à-dire les humains qui font du racisme bête) de dressage, de domestication, mais pour les hommes, on parle de conditionnement. En fait, c'est pour camoufler le sens réel de la manœuvre. Tout comme lorsque pour les enfants des hommes, on parle d'éducation, et pour les enfants des animaux, on parle d'élevage, mais encore une fois, c'est la même chose.
En somme, dit Lucien l'âne assez clairvoyant et perspicace, seuls les animaux ont droit à la vérité sans fard.
C'est assez juste, en effet. Et la chanson d'Anton Virgilio Savona met en évidence le dressage du petit humain. Dès la naissance, ou presque, on s'emploie à le dompter, à le cadrer, à l'enfermer dans la cage des habitudes, des respects et des croyances, à lui enlever toute envie d'originalité, à lui briser sa personnalité, à réduire sa liberté, à saper son tempérament, à l'émasculer, à le raccourcir, à le rapetisser en quelque sorte. Je vais te donner quelques exemples de raccourcissement de l'homme pour lui inculquer l'art de la soumission : on lui coupe les cheveux (passe encore...) - certains ne veulent pas; on lui coupe le prépuce (hop, un morceau en moins et sois sage, sinon... on te coupera autre chose... la tête, par exemple, pour les plus récalcitrants), tu es fille, on te coupera les lèvres – on appelle cette jolie chose l'excision, on te forcera à mille choses... à la prostitution ou au mariage, par exemple. On te soumettra à toutes sortes de lois et l'exploitation se cachera derrière l'image sans nom, derrière le fantasme d'un qui n'existe pas. En fait, ils ont inventé un Dieu ou des dieux, rien que pour çà... Pour dominer et domestiquer l'homme. Dieu le veut ! justifia les croisades et leurs élégants massacres. Dieu le veut ! ou dit autrement dans d'autres langues ou dans d'autres religions. De l'assassinat comme l'art de promouvoir la civilisation... Façon comme une autre d'échapper à leurs responsabilités dans ce jeu de massacre … et elles sont immenses.
Tous comptes faits, dit Lucien l'âne avec énergie, je préfère rester baudet...
Ainsi parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
Chanson italienne – Voltamo il Foglio – Anton Virgilio Savona – 1972
Sais-tu, Lucien mon ami aux quatre pieds plus noirs que l'ébène, ce que c'est le conditionnement ? As-tu déjà entendu parler de Pavlov et de son chien ? Je ne sais, mais je suis sûr par contre que tu sais très bien ce que c'est que le dressage et la domestication. Et bien, tout cela, c'est une seule et même chose. Sauf ceci que pour les animaux, on parle (on, c'est-à-dire les humains qui font du racisme bête) de dressage, de domestication, mais pour les hommes, on parle de conditionnement. En fait, c'est pour camoufler le sens réel de la manœuvre. Tout comme lorsque pour les enfants des hommes, on parle d'éducation, et pour les enfants des animaux, on parle d'élevage, mais encore une fois, c'est la même chose.
En somme, dit Lucien l'âne assez clairvoyant et perspicace, seuls les animaux ont droit à la vérité sans fard.
C'est assez juste, en effet. Et la chanson d'Anton Virgilio Savona met en évidence le dressage du petit humain. Dès la naissance, ou presque, on s'emploie à le dompter, à le cadrer, à l'enfermer dans la cage des habitudes, des respects et des croyances, à lui enlever toute envie d'originalité, à lui briser sa personnalité, à réduire sa liberté, à saper son tempérament, à l'émasculer, à le raccourcir, à le rapetisser en quelque sorte. Je vais te donner quelques exemples de raccourcissement de l'homme pour lui inculquer l'art de la soumission : on lui coupe les cheveux (passe encore...) - certains ne veulent pas; on lui coupe le prépuce (hop, un morceau en moins et sois sage, sinon... on te coupera autre chose... la tête, par exemple, pour les plus récalcitrants), tu es fille, on te coupera les lèvres – on appelle cette jolie chose l'excision, on te forcera à mille choses... à la prostitution ou au mariage, par exemple. On te soumettra à toutes sortes de lois et l'exploitation se cachera derrière l'image sans nom, derrière le fantasme d'un qui n'existe pas. En fait, ils ont inventé un Dieu ou des dieux, rien que pour çà... Pour dominer et domestiquer l'homme. Dieu le veut ! justifia les croisades et leurs élégants massacres. Dieu le veut ! ou dit autrement dans d'autres langues ou dans d'autres religions. De l'assassinat comme l'art de promouvoir la civilisation... Façon comme une autre d'échapper à leurs responsabilités dans ce jeu de massacre … et elles sont immenses.
Tous comptes faits, dit Lucien l'âne avec énergie, je préfère rester baudet...
Ainsi parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
TOURNONS LA PAGE
Avant d'aller dormir
Ta prière, tu devras dire
Pour le peu de choses que tu as
Dieu le Père, tu remercieras.
Avant de manger
En silence, tu te signeras
Car tu es privilégié,
Il y en a pour qui c'est bien pire que pour toi.
C'est là que commence la duperie
Que se dessine déjà ta cage.
Mais l'histoire n'est pas finie,
Tournons la page.
Maintenant, tu es presque grand
Tu fréquentes l'école à présent
Ton maître tu écouteras
Et tant de choses, tu apprendras.
Lui en toutes choses est savant
Et toi, tu es un ignorant.
Si tu veux réussir, mon enfant
Tu dois être très obéissant.
C'est là que se prolonge la duperie
Que se renforce déjà ta cage.
Mais l'histoire n'est pas finie,
Tournons la page.
Te voilà jeune homme à présent
Tu dois marcher bien en rang
Et obéir à tes supérieurs à galons
Quand ils crient « Garde à Vous ! »
Tu dois claquer des talons
Et au cri « Repos ! » obéir itou
Avancer le pied et faire le dos rond.
C'est là que s'étend encore la duperie
Que se renforce encore ta cage.
Mais l'histoire n'est pas finie,
Tournons la page.
Te voilà bon pour le service
À l'atelier ou à l'office
Programmé pour travailler
Pour qu'un patron puisse t'exploiter
Le soir, la télé
Te tient désinformé
En échange, le dimanche, c'est champion
Elle t'endort avec ses ballons.
C'est là que tu es couillonné
Tu ne peux t'échapper de ta cage.
Car désormais ils t'ont conditionné
À tourner la page.
Avant d'aller dormir
Ta prière, tu devras dire
Pour le peu de choses que tu as
Dieu le Père, tu remercieras.
Avant de manger
En silence, tu te signeras
Car tu es privilégié,
Il y en a pour qui c'est bien pire que pour toi.
C'est là que commence la duperie
Que se dessine déjà ta cage.
Mais l'histoire n'est pas finie,
Tournons la page.
Maintenant, tu es presque grand
Tu fréquentes l'école à présent
Ton maître tu écouteras
Et tant de choses, tu apprendras.
Lui en toutes choses est savant
Et toi, tu es un ignorant.
Si tu veux réussir, mon enfant
Tu dois être très obéissant.
C'est là que se prolonge la duperie
Que se renforce déjà ta cage.
Mais l'histoire n'est pas finie,
Tournons la page.
Te voilà jeune homme à présent
Tu dois marcher bien en rang
Et obéir à tes supérieurs à galons
Quand ils crient « Garde à Vous ! »
Tu dois claquer des talons
Et au cri « Repos ! » obéir itou
Avancer le pied et faire le dos rond.
C'est là que s'étend encore la duperie
Que se renforce encore ta cage.
Mais l'histoire n'est pas finie,
Tournons la page.
Te voilà bon pour le service
À l'atelier ou à l'office
Programmé pour travailler
Pour qu'un patron puisse t'exploiter
Le soir, la télé
Te tient désinformé
En échange, le dimanche, c'est champion
Elle t'endort avec ses ballons.
C'est là que tu es couillonné
Tu ne peux t'échapper de ta cage.
Car désormais ils t'ont conditionné
À tourner la page.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2009/10/26 - 22:04
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Testo e musica di Anton Virgilio Savona
Album: È Lunga La Strada