La mattina è sempre peggio ad alzarsi ad ogni costo
ed aspettar che nuovamente ogni cosa mi salti addosso
e coi gomiti sul tavolo e gli occhi gonfi e stanchi
non riuscire che a fissar la lampadina lì davanti
e strofinar la mano sulla guancia mal rasata
e poi il freddo liscio e scabro della tovaglia di tela cerata
E in cucina dove tutto ha il suo posto e il suo colore
io sto qui a rimuginare e a ciondolarmi ore e ore
ma sto stretto sulla sedia e mi agito nervoso
e vorrei fermarmi dentro quel tremore silenzioso
è un brusio senza contorni come echi dalla strada
che non sai più decifrare ed aspetti che poi cada
E mi trovo a fare gesti come a seguir l’istinto
come con un temperino in fronte a un muro vecchio e stinto
e il latte ha un gusto strano di un benessere un po’ spoglio
e il sapor di medicine che non prendo e che non voglio
e il cucchiaio sa di metalli e di schegge di rottami
me lo passo sulla lingua come il medico domani
Ma so già che mi dirà «cosa vai a pensare Bruno
tu stai bene e il piombo sai non fa male più a nessuno »
e lo guarderò pensando che mi sta prendendo in giro
e io lo so perché non parla e dice ch’è poi vero
che poi l’osso divien molle e poi il sangue cambia in nero
io non so ma stamattina non mi va via ‘sto pensiero
che poi l’osso divien molle e poi il sangue cambia in nero
io non so ma stamattina non mi va via ‘sto pensiero
ed aspettar che nuovamente ogni cosa mi salti addosso
e coi gomiti sul tavolo e gli occhi gonfi e stanchi
non riuscire che a fissar la lampadina lì davanti
e strofinar la mano sulla guancia mal rasata
e poi il freddo liscio e scabro della tovaglia di tela cerata
E in cucina dove tutto ha il suo posto e il suo colore
io sto qui a rimuginare e a ciondolarmi ore e ore
ma sto stretto sulla sedia e mi agito nervoso
e vorrei fermarmi dentro quel tremore silenzioso
è un brusio senza contorni come echi dalla strada
che non sai più decifrare ed aspetti che poi cada
E mi trovo a fare gesti come a seguir l’istinto
come con un temperino in fronte a un muro vecchio e stinto
e il latte ha un gusto strano di un benessere un po’ spoglio
e il sapor di medicine che non prendo e che non voglio
e il cucchiaio sa di metalli e di schegge di rottami
me lo passo sulla lingua come il medico domani
Ma so già che mi dirà «cosa vai a pensare Bruno
tu stai bene e il piombo sai non fa male più a nessuno »
e lo guarderò pensando che mi sta prendendo in giro
e io lo so perché non parla e dice ch’è poi vero
che poi l’osso divien molle e poi il sangue cambia in nero
io non so ma stamattina non mi va via ‘sto pensiero
che poi l’osso divien molle e poi il sangue cambia in nero
io non so ma stamattina non mi va via ‘sto pensiero
Contributed by Alessandro - 2009/10/7 - 10:39
Language: French
Version française – PLOMB – Marco Valdo M.I. – 2009
Chanson italienne – Piombo – Corrado Sannucci – 1975
Le protagoniste de cette chanson est un ouvrier de fonderie affecté du saturnisme, l'empoisonnement au plomb dont souvent étaient malades et mouraient les préposés aux hauts-fourneaux...
Aujourd'hui en Chine, dans le Hunan et le Shaanxi, tombent malades encore des enfants car, au nom de la croissance et du profit, les fonderies n'épurent pas les décharges polluées qui contaminent les nappes et les sources...
Tout cela est du plus épouvantable et du plus véridique, dit Lucien l'âne au grand cœur. C'est bien un de ces épisodes de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres...
Tu as raison, Lucien mon ami, dit Marco Valdo M.I. C'est l'horreur libérale en plein. Mais, je voudrais dire un mot de ces autres victimes du saturnisme qu'étaient les ouvriers d'imprimerie, ceux qui composaient les livres et les journaux avec précisément du... PLOMB. Il semblerait que cette manière d'imprimer soit en voie de disparition et c'est une bonne chose. Cependant, peu de gens ont conscience de toutes ces vies gâchées... Enfin, si tu as connu cela, tu sais comme moi que tout allait bien pour ces malades puisqu'on leur faisait boire du lait... Enfin, c'est ce qu'on essayait de leur faire croire.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
Chanson italienne – Piombo – Corrado Sannucci – 1975
Le protagoniste de cette chanson est un ouvrier de fonderie affecté du saturnisme, l'empoisonnement au plomb dont souvent étaient malades et mouraient les préposés aux hauts-fourneaux...
Aujourd'hui en Chine, dans le Hunan et le Shaanxi, tombent malades encore des enfants car, au nom de la croissance et du profit, les fonderies n'épurent pas les décharges polluées qui contaminent les nappes et les sources...
Tout cela est du plus épouvantable et du plus véridique, dit Lucien l'âne au grand cœur. C'est bien un de ces épisodes de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres...
Tu as raison, Lucien mon ami, dit Marco Valdo M.I. C'est l'horreur libérale en plein. Mais, je voudrais dire un mot de ces autres victimes du saturnisme qu'étaient les ouvriers d'imprimerie, ceux qui composaient les livres et les journaux avec précisément du... PLOMB. Il semblerait que cette manière d'imprimer soit en voie de disparition et c'est une bonne chose. Cependant, peu de gens ont conscience de toutes ces vies gâchées... Enfin, si tu as connu cela, tu sais comme moi que tout allait bien pour ces malades puisqu'on leur faisait boire du lait... Enfin, c'est ce qu'on essayait de leur faire croire.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
PLOMB
Le matin, c'est toujours pire de se lever impromptu
Et d'attendre qu'à nouveau tout me tombe dessus
Et avec mes coudes sur la table, mes yeux gonflés et las
Je ne réussisse qu'à fixer la lampe là
Et à frotter ma main sur ma joue mal rasée
Et puis aussi, sur le froid lisse et rugueux de la toile cirée.
Et dans la cuisine où tout a sa place et sa couleur
Moi je suis ici à ruminer et à me balancer pendant des heures
Je reste coincé sur ma chaise et je m'agite nerveux,
Et je voudrais arrêter. Au milieu de ce tremblement silencieux
Il y a un bourdonnement informe comme des échos de la rue
Qu'on ne peut déchiffrer et dont on attend qu'il s'atténue.
Et je suis là à faire des gestes pour suivre mon instinct pas à pas
Comme avec un canif face à un vieux mur délavé
Et le lait a un goût étrange d'un bien-être un peu dépouillé
Et la saveur du médicament que je ne prends pas et que je ne veux pas
Et cette cuillère de métal et d'éclats de ferraille
Je me la passe sur la langue comme demain fera le médecin.
Mais je sais déjà qu'il me dira « Que vas-tu penser Bruno
Tu es bien et le plomb, tu sais, ne fait plus de mal à personne »
Et je le regarderai en pensant qu'il se fout de moi
Et je le sais moi pourquoi il ne parle pas et ce qui est vrai
C'est qu'ensuite les os deviennent mous et le sang devient noir
Je ne sais pourquoi ce matin cette pensée ne me quitte pas.
Le matin, c'est toujours pire de se lever impromptu
Et d'attendre qu'à nouveau tout me tombe dessus
Et avec mes coudes sur la table, mes yeux gonflés et las
Je ne réussisse qu'à fixer la lampe là
Et à frotter ma main sur ma joue mal rasée
Et puis aussi, sur le froid lisse et rugueux de la toile cirée.
Et dans la cuisine où tout a sa place et sa couleur
Moi je suis ici à ruminer et à me balancer pendant des heures
Je reste coincé sur ma chaise et je m'agite nerveux,
Et je voudrais arrêter. Au milieu de ce tremblement silencieux
Il y a un bourdonnement informe comme des échos de la rue
Qu'on ne peut déchiffrer et dont on attend qu'il s'atténue.
Et je suis là à faire des gestes pour suivre mon instinct pas à pas
Comme avec un canif face à un vieux mur délavé
Et le lait a un goût étrange d'un bien-être un peu dépouillé
Et la saveur du médicament que je ne prends pas et que je ne veux pas
Et cette cuillère de métal et d'éclats de ferraille
Je me la passe sur la langue comme demain fera le médecin.
Mais je sais déjà qu'il me dira « Que vas-tu penser Bruno
Tu es bien et le plomb, tu sais, ne fait plus de mal à personne »
Et je le regarderai en pensant qu'il se fout de moi
Et je le sais moi pourquoi il ne parle pas et ce qui est vrai
C'est qu'ensuite les os deviennent mous et le sang devient noir
Je ne sais pourquoi ce matin cette pensée ne me quitte pas.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2009/10/12 - 23:14
Addio a Corrado Sannucci
da Repubblica
ROMA - E' morto Corrado Sannucci, inviato di sport dalle mille passioni: è stato cantautore, ha amato il rugby e la politica. E ha avuto il coraggio di raccontare la sua malattia in un libro: "A parte il cancro, tutto bene".
Corrado era nato nel '50, fu fra gli animatori del Folkstudio, dove si formò la generazione dei cantautori romani come Venditti e De Gregori. Cominciò a scrivere a Repubblica in occasione dei Mondiali di Messico '86, per poi diventarne una delle prime firme. Poi scrisse di calcio e di politica, raccontando la storia di Lotta Continua, ma anche lo sfascio del calcio italiano.
Per le sue canzoni, era famoso soprattutto a Roma, ma raccontava di avere ancora fans che andavano a caccia dei suoi dischi, ormai introvabili. Fra le sue "hits" -e tutti ci scherzavamo sopra- c'è la Caffettiera. Una ballata ironica in cui una coppia post-sessantottina non riesce a decidere chi debba fare il caffè. Alla fine vanno in corteo (in due) verso la cucina.
Quasi tre anni fa, una malattia del sangue: non si è mai arreso: insieme a lui, tutti eravamo convinti che ne fosse uscito. Ha scritto per Repubblica e per il suo sito fino a ieri. Ciao vichingo, ciao roccia.
da Repubblica
ROMA - E' morto Corrado Sannucci, inviato di sport dalle mille passioni: è stato cantautore, ha amato il rugby e la politica. E ha avuto il coraggio di raccontare la sua malattia in un libro: "A parte il cancro, tutto bene".
Corrado era nato nel '50, fu fra gli animatori del Folkstudio, dove si formò la generazione dei cantautori romani come Venditti e De Gregori. Cominciò a scrivere a Repubblica in occasione dei Mondiali di Messico '86, per poi diventarne una delle prime firme. Poi scrisse di calcio e di politica, raccontando la storia di Lotta Continua, ma anche lo sfascio del calcio italiano.
Per le sue canzoni, era famoso soprattutto a Roma, ma raccontava di avere ancora fans che andavano a caccia dei suoi dischi, ormai introvabili. Fra le sue "hits" -e tutti ci scherzavamo sopra- c'è la Caffettiera. Una ballata ironica in cui una coppia post-sessantottina non riesce a decidere chi debba fare il caffè. Alla fine vanno in corteo (in due) verso la cucina.
Quasi tre anni fa, una malattia del sangue: non si è mai arreso: insieme a lui, tutti eravamo convinti che ne fosse uscito. Ha scritto per Repubblica e per il suo sito fino a ieri. Ciao vichingo, ciao roccia.
daniela -k.d.- - 2009/10/13 - 20:32
Cavolo, avevo appena scoperto le sue canzoni e la sua sensibilità... solo un altro mi aveva fatto in passato lo stesso effetto, ma non dico il nome perchè anche lui avrà i suoi anni e non so in che stato di salute è... non vorrei tirargliela...
Addio Sannucci, del calcio non me ne importa niente ma le tue canzoni sono bellissime... spero prima o poi di poter ascoltare il tuo "La sfida e le passioni" del 1993...
Addio Sannucci, del calcio non me ne importa niente ma le tue canzoni sono bellissime... spero prima o poi di poter ascoltare il tuo "La sfida e le passioni" del 1993...
Alessandro - 2009/10/13 - 20:58
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Note for non-Italian users: Sorry, though the interface of this website is translated into English, most commentaries and biographies are in Italian and/or in other languages like French, German, Spanish, Russian etc.
Album "La luna e falò" (Folkstudio)
Il protagonista di questa canzone è un operaio di fonderia affetto da saturnismo, l'avvelenamento da piombo di cui spesso si ammalavano e morivano gli addetti agli altoforni...
Oggi in Cina, nello Hunan e nello Shaanxi, si ammalano ancora i bambini perchè, in nome della crescita e del profitto, le fonderie non depurano gli scarichi inquinanti che vanno a contaminare falde e sorgenti...