Nel mese di luglio di quell'anno primo
per le strade sopra il mare erano i corpi all'erta
vedevano salire a schiere giù dal mare anime nere
Agli occhi i cieli cadevano
i fumi accecavano il cammino
ma quelle grida non cancellavano un'intimità
Quando cresce il pericolo aumenta ciò che salva
Quando cresce il pericolo aumenta tutto ciò che salva
Ché dai vili di anima serva, sempre c'è chi diserta
Quando cresce il pericolo, aumenta pure tutto ciò che salva
Lo ha scritto un poeta che non era a Genova
nel mese di luglio di quell'anno primo
era morto da un secolo e mezzo
ma stava con noi nella tempesta
E mi sono salvato con la contraerea dei poeti
E ci siamo salvati con la contraerea dei poeti
E mi sono salvato con lo sguardo teso dei poeti
E ci siamo salvati con lo sguardo teso dei poeti
Cantano i poeti la dimenticanza
cantano il sangue cantano l'erranza
cantano i poeti e non hanno memoria
di qualche utilità e del danno della storia
per le strade sopra il mare erano i corpi all'erta
vedevano salire a schiere giù dal mare anime nere
Agli occhi i cieli cadevano
i fumi accecavano il cammino
ma quelle grida non cancellavano un'intimità
Quando cresce il pericolo aumenta ciò che salva
Quando cresce il pericolo aumenta tutto ciò che salva
Ché dai vili di anima serva, sempre c'è chi diserta
Quando cresce il pericolo, aumenta pure tutto ciò che salva
Lo ha scritto un poeta che non era a Genova
nel mese di luglio di quell'anno primo
era morto da un secolo e mezzo
ma stava con noi nella tempesta
E mi sono salvato con la contraerea dei poeti
E ci siamo salvati con la contraerea dei poeti
E mi sono salvato con lo sguardo teso dei poeti
E ci siamo salvati con lo sguardo teso dei poeti
Cantano i poeti la dimenticanza
cantano il sangue cantano l'erranza
cantano i poeti e non hanno memoria
di qualche utilità e del danno della storia
envoyé par Lorenzo Masetti - 4/10/2009 - 09:46
Langue: français
Version française – L'INTIMITÉ – Marco Valdo M.I. – 2011
Chanson italienne – L'intimità - Marco Rovelli
Texte de Erri De Luca et Marco Rovelli
Musique de Marco Rovelli
L'intimité est le résultat de la réécriture d'un texte qu'Erri De Luca avait écrit pour moi il y a quelques années pour être mis en musique ; la chanson s'intitulait « Il maggio di Belgrado » (Le Mai de Belgrade) et racontait la communauté des Belgradois sous les bombardements de l'OTAN en 1999.
« Quand s'accroît le péril, croît aussi ce qui sauve » chante la ritournelle, qui est un vers d'Hölderlin, traduit par Erri. Je me suis demandé quel avait été mon moment de risque maximum et de fuite.. Et je me suis répondu : Gênes 2001, les jours de juillet.
Comme il était naturel de le faire, pour Erri aussi, il a écrit longuement.
L'intimité, ou les corps dans la rue, exposés au risque et à la fuite.
Chanson italienne – L'intimità - Marco Rovelli
Texte de Erri De Luca et Marco Rovelli
Musique de Marco Rovelli
L'intimité est le résultat de la réécriture d'un texte qu'Erri De Luca avait écrit pour moi il y a quelques années pour être mis en musique ; la chanson s'intitulait « Il maggio di Belgrado » (Le Mai de Belgrade) et racontait la communauté des Belgradois sous les bombardements de l'OTAN en 1999.
« Quand s'accroît le péril, croît aussi ce qui sauve » chante la ritournelle, qui est un vers d'Hölderlin, traduit par Erri. Je me suis demandé quel avait été mon moment de risque maximum et de fuite.. Et je me suis répondu : Gênes 2001, les jours de juillet.
Comme il était naturel de le faire, pour Erri aussi, il a écrit longuement.
L'intimité, ou les corps dans la rue, exposés au risque et à la fuite.
L'INTIMITÉ
Au mois de juillet de l'année dernière
Dans les rues devant la mer, les corps étaient en alerte
En file de la mer, on voyait monter les âmes noires
Les yeux tombaient du ciel
Les fumées asséchaient le chemin
Mais ces grands cris n'effaçaient pas une intimité.
Quand s'accroît le péril, croît aussi ce qui sauve
Quand s'accroît le péril, croît aussi tout ce qui sauve
Parmi ceux qui servent les âmes viles, il en est toujours qui déserte
Quand s'accroît le péril, croît aussi tout ce qui sauve
Ainsi écrivait un poète qui n'était pas à Gênes
Au mois de juillet de l'année passée
Il était mort depuis un siècle et demi
Mais était avec nous dans la tempête.
Et je me suis sauvé avec l'antiaérienne des poètes
Et nous nous sommes sauvés avec l'antiaérienne des poètes
Et je me suis sauvé avec le regard tendu des poètes
Et nous nous sommes sauvés avec le regard tendu des poètes
Les poètes chantent l'oubli
Ils chantent le sang, ils chantent l'errance
Ils chantent les poètes et ils n'ont pas de mémoire
D'une quelconque utilité et du mal de l'histoire.
Au mois de juillet de l'année dernière
Dans les rues devant la mer, les corps étaient en alerte
En file de la mer, on voyait monter les âmes noires
Les yeux tombaient du ciel
Les fumées asséchaient le chemin
Mais ces grands cris n'effaçaient pas une intimité.
Quand s'accroît le péril, croît aussi ce qui sauve
Quand s'accroît le péril, croît aussi tout ce qui sauve
Parmi ceux qui servent les âmes viles, il en est toujours qui déserte
Quand s'accroît le péril, croît aussi tout ce qui sauve
Ainsi écrivait un poète qui n'était pas à Gênes
Au mois de juillet de l'année passée
Il était mort depuis un siècle et demi
Mais était avec nous dans la tempête.
Et je me suis sauvé avec l'antiaérienne des poètes
Et nous nous sommes sauvés avec l'antiaérienne des poètes
Et je me suis sauvé avec le regard tendu des poètes
Et nous nous sommes sauvés avec le regard tendu des poètes
Les poètes chantent l'oubli
Ils chantent le sang, ils chantent l'errance
Ils chantent les poètes et ils n'ont pas de mémoire
D'une quelconque utilité et du mal de l'histoire.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 24/11/2011 - 19:17
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Album: libertAria
Testo di Erri De Luca e Marco Rovelli
Musica di Marco Rovelli
“Quando cresce il pericolo aumenta pure tutto ciò che salva”, recita il ritornello, che poi è un verso di Hölderlin tradotto da Erri: mi sono chiesto quale sia stato il mio tempo di massimo rischio e di massima salvezza. E mi sono risposto: Genova 2001, i giorni di quel luglio.
Naturale farlo, anche perché Erri, su quella “nostra” Genova, ha scritto a lungo.
L'intimità, ovvero i corpi in strada, esposti al rischio, alla salvezza.
(Marco Rovelli)