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La Butte Rouge

Gaston Montéhus
Langue: français


Gaston Montéhus

Liste des versions


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[1922/23?]
Paroles de Gaston Montéhus
Musique de Georges Krier

Testo di Gaston Montéhus
Musica di Georges Krier

Interprètes/Interpreti: Montéhus, Yves Montand, Marc Ogeret, Renaud (in "Chansons Réalistes"), Zebda (Motivés, chants de lutte)

La Butte Rouge di Bapaume, 1916.
La Butte Rouge di Bapaume, 1916.


La Butte rouge est en effet une chanson de Montéhus, écrite probablement de 1922, sur une musique de Georges Krier. Cette chanson n'aurait pas été enregistrée par Montéhus (même si elle fut déposée à la SACEM en 1923). Par contre, d'autres (outre Renaud) l'ont enregistrée, il s'agit notamment d'Yves Montand (CBS, 1955) et Marc Ogéret (Vogue). En fait, par rapport au préambule de Renaud, Montéhus a "retourné sa veste" deux fois. Anti-militariste avant la guerre de 14, comme ses contemporains, il fut emporté par la vague militariste de 14-18, mais revient, après guerre, à des chansons plus antimilitaristes. La Butte Rouge en est un exemple. La butte de Bapaume, en Champagne (et non la Butte Montmartre comme peut le laisser croire le premier couplet couplet) est devenue, grâce à cette chanson, un lieu de commémoration, le Douaumont des pacifistes. Elles fut ensuite reçue comme un chant de révolte et de commémoration, propagée par les militants anarchistes et socialistes, recopiée dans maints chansonniers, et échappa peu à peu à ses auteurs.

La Butte Rouge è una canzone di Montéhus, scritta probabilmente nel 1922 su una musica di Georges Krier. La canzone non sarebbe stata registrata da Montéhus (anche se fu depositata alla SACEM nel 1923). È stata però registrata dai suoi altri interpreti (oltre che da Renaud): in particolare, si tratta di Yves Montand (CBS, 1955) e Marc Ogéret (Vogue). Con riferimento all'introduzione di Renaud, Montéhus "voltò gabbana" due volte. Antimilitarista prima della guerra del '14, come i suoi contemporanei fu travolto dall'ondata militarista del '14-'18; ma, dopo la guerra, torna a scrivere canzoni antimilitariste. La collina di Bapaume, nella Champagne (non si tratta qui della collina di Montmartre, come farebbe credere la prima strofa) è diventata, proprio grazie a questa canzone, un luogo della memoria e di commemorazione, la Douaumont dei pacifisti. La canzone fu in seguito percepita come un canto di rivolta e di ricordo, riprodotta in un grande numero di canzonieri, finché non si slegò dal tutto dai suoi autori divenendo una vera e propria canzone popolare.
Sur c'te butte là, y'avait pas d'gigolette,
Pas de marlous, ni de beaux muscalins.
Ah, c'était loin du Moulin d'la Galette,
Et de Paname, qu'est le roi des pat'lins.

C'qu'elle en a bu, du beau sang, cette terre,
Sang d'ouvrier et sang de paysan,
Car les bandits, qui sont cause des guerres,
N'en meurent jamais, on n'tue qu'les innocents.

La Butte Rouge, c'est son nom, l'baptème s'fit un matin
Où tous ceux qui grimpèrent, roulèrent dans le ravin
Aujourd'hui y'a des vignes, il y pousse du raisin
Qui boira d'ce vin là, boira l'sang des copains

Sur c'te butte là, on n'y f'sait pas la noce,
Comme à Montmartre, où l'champagne coule à flôts.
Mais les pauv' gars qu'avaient laissé des gosses,
I f'saient entendre de pénibles sanglots.

C'qu'elle en a bu, des larmes, cette terre,
Larmes d'ouvrier et larmes de paysan,
Car les bandits, qui sont cause des guerres,
Ne pleurent jamais, car ce sont des tyrans.

La Butte Rouge, c'est son nom, l'baptème s'fit un matin
Où tous ceux qui grimpèrent, roulèrent dans le ravin
Aujourd'hui y'a des vignes, il y pousse du raisin
Qui boit de ce vin là, boira les larmes des copains

Sur c'te butte là, on y r'fait des vendanges,
On y entend des cris et des chansons.
Filles et gars, doucement, y échangent,
Des mots d'amour, qui donnent le frisson.

Peuvent-ils songer dans leurs folles étreintes,
Qu'à cet endroit où s'échangent leurs baisers,
J'ai entendu, la nuit, monter des plaintes,
Et j'y ai vu des gars au crâne brisé.

La Butte Rouge, c'est son nom, l'baptème s'fit un matin
Où tous ceux qui grimpèrent, roulèrent dans le ravin
Aujourd'hui y'a des vignes, il y pousse du raisin
Mais moi j'y vois des croix, portant l'nom des copains.



Langue: italien

Versione italiana di Riccardo Venturi

Gaston Montéhus in scena nella sua "montura antimilitarista" con la celebre fascia rossa alla vita.
Gaston Montéhus in scena nella sua "montura antimilitarista" con la celebre fascia rossa alla vita.
LA COLLINA ROSSA

Su quella collina, non c'erano checche,
Né magnaccia, né bei "dandies".
Ah, era lontana dal Moulin de la Galette,
E da Parigi, che è il re di tutti i posti.

Quanto ne ha bevuto, di bel sangue, questa terra,
Sangue d'operaio e sangue di contadino,
Ché i banditi, che son causa delle guerre
Non muoion mai, si ammazzan solo gli innocenti.

Si chiama la Collina Rossa, il battesimo fu un mattino
Quando chi vi salì rotolò nel precipizio.
Oggi ci son delle vigne, ci cresce l'uva
E chi berrà di quel vino, berrà il sangue dei compagni.

Su quella collina non si faceva festa
Come a Montmartre, dove lo champagne scorre a fiumi.
Ma i poveracci che avevan lasciato dei bambini
Facevan sentire dei singhiozzi disperati.

Quante ne ha bevute, di lacrime, questa terra,
Lacrime d'operaio e lacrime di contadino,
Ché i banditi, che son causa delle guerre
Non piangono mai, perché sono dei tiranni.

Si chiama la Collina Rossa, il battesimo fu un mattino
Quando chi vi salì rotolò nel precipizio.
Oggi ci son delle vigne, ci cresce l'uva
E chi berrà di quel vino, berrà le lacrime dei compagni.

Su quella collina, si vendemmia di nuovo,
Vi si sentono grida e canzoni.
Ragazze e ragazzi, dolcemente, vi si scambiano
Parole d'amore che danno i brividi.

Possono immaginare, nei loro folli abbracci,
Che in quel posto, dove fanno l'amore
Ho sentito, la notte, salire dei lamenti
Ed ho visto dei ragazzi col cranio spezzato?

Si chiama la Collina Rossa, il battesimo fu un mattino
Quando chi vi salì rotolò nel precipizio.
Oggi ci son delle vigne, ci cresce l'uva
E io ci vedo delle croci con il nome dei compagni.



Langue: néerlandais

Versione neerlandese del cantante belga Wim De Craene, morto suicida nel 1990 a soli 40 anni.
Musica di Jaap van de Merwe, dall’album “Wim De Craene” del 1973.

Wim De Craene
DE RODE HEUVEL

't Is geen Montmartre, al is 't ook een heuvel
Hier geen versierder, geen pooier, geen miet
Geen zwendelaar met zijn gladde gekeuvel
En zelfs de tafelhoer vind je d'er niet

Hier heeft de grond al wat bloed moeten slikken
Burgers-, boeren-, arbeidersbloed
Sneuvelen boeven die oorlog ontsteken ?
Neen, want hun hart is zo hard als diamant

Rode heuvel, zo heet het hier,
Want eenmaal zijn ze stervend de kloof in geworpen
Nu groeien er druiven, ze persen er wijn
Wie hem drinkt zit het bloed van zijn makkers te slorpen

't Is geen Montmartre, geen kermis der lusten
Hier geen champagne met liedjes omrand
Jongens die pas nog hun lief ten afscheid kusten
Hebben er hun doodssnikken hier uitgejankt

Hier kwamen tranen de aarde doorweken
Tranen van arbeiders voor stad en land
Sneuvelen boeven die oorlog onsteken
Neen, want hun hart is zo hard als diamant

Rode heuvel, zo heet het hier,
Want eenmaal zijn ze stervend de kloof in geworpen
Nu groeien er druiven, ze persen er wijn
Wie hem drinkt zit het bloed van zijn makkers te slorpen

't Is geen Montmartre, al bloeien er wijnen
Al klinkt gezang en het gepraat er verwart
Al liggen er jongens met meisjes te geinen
Ik gun ze ‘t graag, maar het valt me koud om 't hart

Op deze plaats, waar die jonge malloten
Kirren bij levenslustig genot
Heb ik 's nachts gehoord hoe hun leeftijdsgenoten
Gilden om hulp met hun dood in het lijf

Rode heuvel, zo heet het hier,
Want eenmaal zijn ze stervend de kloof in geworpen
Nu groeien er druiven, ze persen er wijn
Wie hem drinkt zit het bloed van zijn makkers te slorpen

envoyé par Bernart Bartleby - 30/4/2015 - 14:35


Posto qui il testo di un'altra canzone di Montéhus appartenente al suo periodo militarista, scelta peraltro condivisa da moltissimi altri socialisti ed anarchici del suo tempo... giusto per rimarcare che razza di ipocrita sia stato l'autore de La Butte Rouge...

LETTRE D'UN SOCIALO (1914)

Le premier choc fut terrible
la mélée indescriptible
on s'est battu comme des fous
j'ai pour ma première bataille
reçu une belle entaille
mais je suis resté debout

Moi qui détestait la guerre
car je suis humanitaire
j'pouvais pas en croire mes yeux
sans vouloir houer à l'apotre
c'est moi qu'entrainais les autres
oui j'étais le plus furieux

C'est pour notre indépendance
que l'on marche sans défaillance
comme si c'était le grand soir
que l'on soit syndicaliste, anarcho ou socialiste
tous, chacun fait son devoir

Certes cela est pénible
quand on a le coeur sensible
de voir tomber les copains
mais quand on est sous les armes
on ne doit pas verser de larme
on accepte le destin

Ce qu'il faut ? pas de critique
encore moins de politique
dites à monsieur Gerbert
qu'il garde pour lui son histoire
nous gardons pour nous la gloire
à nous battre en bons français

Qu'il sache que dans la fournaise
nous chantons la Marseillaise
car dans ces terribles jours
on garde l'Internationale
pour la victoire finale
on la chantera au retour

Bartleby - 16/9/2010 - 12:13


B.B. - 21/11/2014 - 14:12


Bonjour,

Merci pour ce blog. Je souhaitais vous signaler que Bapaume n'est pas en champagne mais en Picardie.
Bien à vous.

Alain Gueneau

Alain Gueneau - 27/4/2022 - 18:22


Toutes mes excuses ! j'ai vu qu'il y avait effectivement une butte de Bapaume en Champagne.

Alain Gueneau - 27/4/2022 - 18:25




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