Quand l'heure sera venue,
Toutes les clôtures seront abattues.
Certainement quelqu'un dira
Ma mie, allons voir si la rose...
Et si on ne voit pas la rose,
On sent son parfum délicat.
La commune interdit une exposition Dada
avec la Mandoline de Man Ray qui sourit.
Personne ne demande pourquoi...
Quand une Commune ou un Ministère interdit,
C'est de la routine, c'est chose commune
Si une mandoline, accompagnée d'un bandonéon,
Jouant un air mystérieux détruit
Un Ministère ou une Commune
C'est la révolution.
Ainsi va le monde, ainsi va la Lune.
Quand l'heure sera venue,
Toutes les clôtures seront abattues.
Certainement quelqu'un dira
Ma mie, allons voir si la rose...
Et si on ne voit pas la rose,
On sent son parfum délicat.
La stupidité universelle n'a pas toujours raison.
Hélas, sous peu, je le pressens, les portes s'ouvriront,
Sous peu, je ne pourrai plus rester aux aguets
Là-bas, à l'entrée du virage,
Derrière les pierres blanches de mon muret
Attendant immobile l'improbable passage
D'un oiseau ou d'un papillon
Ou composant de muettes chansons.
Ainsi va le monde, ainsi va la Lune,
Avec des Ministères et des Communes.
Quand l'heure sera venue,
Toutes les clôtures seront abattues.
Certainement quelqu'un dira
Ma mie, allons voir si la rose...
Et si on ne voit pas la rose,
On sent son parfum délicat.
On sent le temps comme incertain,
On entend déjà un bruit sourd
Comme un grognement lointain,
Un roulement continu et lourd
Fait de gros sons inarticulés,
De lampes floues à l'horizon perdu
Comme au cœur d'un bel orage
Éclatant dans la touffeur de l'été,
De grands traits blancs éperdus,
Les éclairs zèbreront le paysage.
Quand l'heure sera venue,
Toutes les clôtures seront abattues.
Certainement quelqu'un dira
Ma mie, allons voir si la rose...
Toutes les clôtures seront abattues.
Certainement quelqu'un dira
Ma mie, allons voir si la rose...
Et si on ne voit pas la rose,
On sent son parfum délicat.
La commune interdit une exposition Dada
avec la Mandoline de Man Ray qui sourit.
Personne ne demande pourquoi...
Quand une Commune ou un Ministère interdit,
C'est de la routine, c'est chose commune
Si une mandoline, accompagnée d'un bandonéon,
Jouant un air mystérieux détruit
Un Ministère ou une Commune
C'est la révolution.
Ainsi va le monde, ainsi va la Lune.
Quand l'heure sera venue,
Toutes les clôtures seront abattues.
Certainement quelqu'un dira
Ma mie, allons voir si la rose...
Et si on ne voit pas la rose,
On sent son parfum délicat.
La stupidité universelle n'a pas toujours raison.
Hélas, sous peu, je le pressens, les portes s'ouvriront,
Sous peu, je ne pourrai plus rester aux aguets
Là-bas, à l'entrée du virage,
Derrière les pierres blanches de mon muret
Attendant immobile l'improbable passage
D'un oiseau ou d'un papillon
Ou composant de muettes chansons.
Ainsi va le monde, ainsi va la Lune,
Avec des Ministères et des Communes.
Quand l'heure sera venue,
Toutes les clôtures seront abattues.
Certainement quelqu'un dira
Ma mie, allons voir si la rose...
Et si on ne voit pas la rose,
On sent son parfum délicat.
On sent le temps comme incertain,
On entend déjà un bruit sourd
Comme un grognement lointain,
Un roulement continu et lourd
Fait de gros sons inarticulés,
De lampes floues à l'horizon perdu
Comme au cœur d'un bel orage
Éclatant dans la touffeur de l'été,
De grands traits blancs éperdus,
Les éclairs zèbreront le paysage.
Quand l'heure sera venue,
Toutes les clôtures seront abattues.
Certainement quelqu'un dira
Ma mie, allons voir si la rose...
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2009/7/18 - 22:53
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Canzone léviane – Si on ne voit pas la rose – Marco Valdo M.I. – 2009
Cycle du Cahier ligné – 30
Si on ne voit pas la rose est la trentième chanson du Cycle du Cahier ligné, entièrement constitué d'éléments tirés du Quaderno a Cancelli de Carlo Levi.
Le prisonnier pressent l'heure de la libération; l'homme appelle l'heure de la révolution. Une mandoline interdite, flanquée d'un bandonéon, s'en va détruire Ministères et Communes. Dada est passé par là et ainsi va le monde, ainsi va la Lune, c'est la révolution. On abat toutes les clôtures et l'on s'en va voir si la rose...
Ah, te voilà bien révolutionnaire, mon ami Marco Valdo M.I., dit Lucien l'âne, tout réjoui.
N'exagère pas, mon ami Lucien, tu vas m'attirer des ennuis. Ce n'est là qu'un rêve de prisonnier, un rêve d'être humain, mais de là à ce que cela se passe... Il faudra y travailler.
Oui, je sais, dit Lucien l'âne aux sabots plus durs que la pierre philosophale, on va devoir tisser et d'ailleurs, on le tisse le linceul de ce vieux monde.
Bien sûr, d'ailleurs, les canuts le chantaient : « Et on tend déjà la révolte qui gronde... ». Notre prisonnier ne dit pas autre chose...
À propos de quelle rose parle-t-il ? De quelle couleur est-elle ? Est-elle rose, est-elle rouge, est-elle plus rare, est-elle rouge et noir ?, demande Lucien l'âne en dressant ses oreilles en points d'interrogation.
Une dernière petite sentence de chez nous, je t'avertis tout de suite qu'elle est assez ironique et tout-à-fait digne d'illustrer une exposition dada... C'est une de ces sentences prémonitoires, moitié prédiction, moitié souhait : « Au matin du grand soir, le coq rouge pondra l'œuf noir ». Je la mettrai bien un de ces jours dans une de mes canzones...
Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.