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Os eunucos (No reino da Etiópia)

José Afonso
Langue: portugais


José  Afonso

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afjose
[1970]
Letra e música: José Afonso
Parole e musica: José Afonso
Album: Traz outro amigo também

oseunucos

"(...) Não existe só o poder, a classe dominante, com o seu comportamento historicamente determinável. Existe também o consentimento de indivíduos que têm algumas responsabilidades intelectuais, ou políticas, com a atitude de deixar andar, que no fundo é uma atitude cúmplice. Eu tentei exprimir isso numa cantiga chamada Os eunucos. Isto é um país de eunucos(...) Vão acabar por se devorar a si mesmos, como diz o Brecht. - José Afonso"

"(...) Non esiste soltanto il potere, la classe dominante, con il suo comportamento che può essere determinato storicamente. Esiste anche il consenso di persone che hanno responsabilità intellettuali o politiche, e che tendono a lasciar andare: in definitiva, si tratta di un atteggiamento di complicità. Ho cercato di esprimerlo in una canzone chiamata Gli eunuchi. Questo è un paese di eunuchi(...) Finiranno per divorarsi fra di loro, come dice Brecht.

José Afonso, nel 1970 a proposito del Portogallo.
Os eunucos devoram-se a si mesmos
Não mudam de uniforme, são venais
E quando os mais são feitos em torresmos
Defendem os tiranos contra os país,
Defendem os tiranos contra os país.

Em tudo são verdugos mais ou menos
No jardim dos haréns os principais
E quando os mais são feitos em torresmos
Não matam os tiranos pedem mais,
Não matam os tiranos pedem mais.

Suportam toda a dor na calmaria
Da olímpica visão dos samurais
Havia um dona a mais na satrapia
Mas foi lançado à cova dos chacais,
Mas foi lançado à cova dos chacais.

Em vénias malabares à luz do dia
Lambuzam da saliva os maiorais
E quando os mais são feitos em fatias
Não matam os tiranos pedem mais,
Não matam os tiranos pedem mais.

envoyé par Riccardo Venturi - 9/7/2009 - 10:59




Langue: italien

Versione italiana di Riccardo Venturi
9 luglio 2009

bondicicchi
GLI EUNUCHI
NEL REGNO D'ETIOPIA

Gli eunuchi si divorano tra loro,
Non cambiano divisa, son venali
E quando gli altri sono fatti a pezzi
Difendono i tiranni dai paesi,
Difendono i tiranni dai paesi.

In tutto sono più o meno dei boia,
I caporioni nel serraglio degli arem,
E quando gli altri sono fatti a pezzi
Non ammazzano i tiranni, chiedon di più,
Non ammazzano i tiranni, chiedon di più.

Sopportano serafici ogni dolore
Con l'olimpica visione dei samurai,
C'era un servo di troppo nella satrapia
Ma fu buttato nella tana degli sciacalli,
Ma fu buttato nella tana degli sciacalli.

Prosternandosi alla luce del giorno
Sbavano addosso ai maggiorenti,
E quando gli altri sono fatti a fette
Non ammazzano i tiranni, chiedon di più,
Non ammazzano i tiranni, chiedon di più.

9/7/2009 - 11:21




Langue: grec moderne

La versione greca di Riccardo Venturi
Ελληνική απόδοση από τον Ριχάρδο Βεντούρη

“Δεν υπάρχει μόνο η εξουσία, η πρωτεύουσα τάξη με τη συμπεριφορά της που μπορεί να καθορισθεί ιστορικά. Υπάρχει επίσης η αποδοχή προσώπων που έχουν πνευματικές ή πολιτικές υπευθυνότητες, και που τείνουν στο λεσσέ φερ· κι αυτό το ονομάζω εγώ συνενοχή. Αποπειράθηκα να το εκφράσω μ'ένα τραγούδι με τον τίτλο Οι ευνούχοι. Αυτή είναι μια χώρα ευνούχων (...) Θα καταλήξουν να καταβροχθίσουν ο ένας τον άλλο, όπως λέει ο Μπρεχτ.” - Ο Δζοζέ Αφόνσο, μιλώντας για τη Πορτογαλία, 1970.
ΟΙ ΕΥΝΟΥΧΟΙ
ΣΤΗΝ ΒΑΣΙΛΕΙΑ ΑΙΘΙΩΠΙΑΣ

Οι ευνούχοι καταβροχθίζουν ο ένας τον άλλο,
οι πουλημένοι δεν αλλάζουν τη στολή
κι όταν τους άλλους τους κάνουν κομμάτια
προστατεύουν τους τυράννους από τους λαούς,
προστατεύουν τους τυράννους από τους λαούς.

Δήμιοι φονιάδες σε όλα, πολύ ή λίγο,
στου χαρεμιού τον κήπο αρχηγοί,
κι όταν τους άλλους τους κάνουν κομμάτια
δε σκοτώνουν τους τυράννους, ζητούν πιο πολύ,
σε σκοτώνουν τους τυράννους, ζητούν πιο πολύ.

Αντέχουν κάθε πόνο με καρτερία,
με την ολυμπιακή ηρεμία του σαμουράι,
περίττευε ένας δούλος στη σατραπεία
αλλά τον ρίχναν στη τσακαλοφωλιά,
αλλά τον ρίχναν στη τσακαλοφωλιά.

Προσκυνώντας στο φως της ημέρας,
τους μεγάλους τους γλείφουν με σαλιά,
κι όταν τους άλλους τους κάνουν φέτες
δε σκοτώνουν τους τυράννους, ζητούν πιο πολύ,
σε σκοτώνουν τους τυράννους, ζητούν πιο πολύ.

9/7/2009 - 12:53




Langue: anglais

English Traslation by Phil Meyler
Associação José Afonso

assojos
THE EUNUCHS
IN THE KINGDOM OF ETHIOPIA

The eunuchs devour each other
They never change their clothes, they’re poison
And even still they’re made in honeycomb
Defending the tyrants against the country.

They are more or less executioners in everything
And especially in the garden of the harem
And when the parents are made of honeycombs
They don’t kill the tyrants but just want more.

They put up with pain with the serenity
Of the Olympic vision of the Samurai
There was an owner too many in the province of the Satrap
But he was thrown into the hole of the jackals.

Juggling in the light of day
They drivel spit on the majority
And the more they are sliced up
The more they don’t kill the tyrants but just want more.

envoyé par CCG/AWS Staff - 10/7/2009 - 12:41




Langue: français

Version française – LES EUNUQUES (AU ROYAUME D'ÉTHIOPIE) – Marco Valdo M.I. – 2009
d'après la version italienne – GLI EUNUCHI (NEL REGNO D'ETIOPIA) – Riccardo Venturi – 2009
de la chanson portugaise – Os Eunucos (No reino da Etiópia) – José Afonso – 1970

« … Il n'y a pas seulement le pouvoir, la classe dominante, avec son comportement qui peut être historiquement déterminé. Il y a aussi le consentement de personnes qui ont des responsabilités intellectuelles ou politiques et qui tendent à laisser faire. En définitive, il s'agit d'une attitude de complicité. J'ai cherché d'exprimer cela dans une chanson intitulée Les Eunuques. Ceci est un pays d'eunuques (…) Ils finiront pas se dévorer entre eux, comme dit Brecht.
(José Afonso, en 1970, à propos du Portugal.)

Petit commentaire de l'âne et du traducteur.

« En Pologne, c'est-à-dire nulle part... » disait Alfred Jarry pour situer Ubu. Nulle part, c'est-à-dire partout. Un des princes les plus célèbres de l'histoire était prince de Danemark et annonçait déjà : Il y a quelque chose de pourri au royaume de...

Regarde, dit Lucien l'âne, regarde le sous-titre : « dans le royaume d'Éthiopie »...

Oui, évidemment, l'Éthiopie, mais là, les eunuques biologiques et les harems faisaient partie du paysage. En réalité, on parle ici d'Éthiopie, pour éviter la censure... et puis, l'allusion est souvent plus forte que l'accusation directe.

Donc, si je comprends bien, dit Lucien l'âne, finalement, il parle du Portugal...

En effet, « ceci est un pays d'eunuques... » indique bien le Portugal d'Afonso. Mais, souviens-toi, au Portugal, c'est -à-dire partout... aurait pu compléter José Afonso ou cet autre José de langue et de culture portugaise, José Saramago, dont les romans fables, invariablement situés au Portugal, racontent et pensent l'histoire du monde ou plus modestement, celle des hommes. Tout çà pour dire que les Eunuques sont au pouvoir partout et on les voit se démener pour accomplir leur destin d'eunuque. Petite précision utile : il existe des eunuques issus de mâles et des eunuques issues de femelles. Ce sont des espèces redoutables; ils s'aplatissent devant leur chef de meute en répandant tous les signes de la soumission, ils hurlent de concert et chassent en bande les faibles et les isolés.

En effet, dit Lucien l'âne en frémissant des naseaux, où ces eunuques sévissent, il y a quelque chose de pourri... Une odeur étrange se répand, une odeur pestilentielle, c'est le parfum de la honte qui monte, qui monte...

Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.
LES EUNUQUES
AU ROYAUME D'ÉTHIOPIE

Les eunuques se dévorent entre eux
Ils ne changent pas d'uniforme, ils sont vénaux
Et quand les autres sont brisés
Ils défendent les tyrans contre leurs pays
Ils défendent les tyrans contre leurs pays.

En tout, ce sont plus ou moins des bourreaux
Les chefs de rayon dans les jardins du harem
Et quand les autres sont brisés
Ils ne tuent pas les tyrans, ils en redemandent
Ils ne tuent pas les tyrans, ils en redemandent

Impassibles, ils supportent toute douleur
Avec l'olympienne vision des samouraïs.
Il y avait un serviteur de trop dans la satrapie
Mais il fut jeté dans la tanière des chacals
Mais il fut jeté dans la tanière des chacals

En se prosternant à la lumière du jour,
Ils lèchent le cul des notables
Et quand les autres sont réduits en bouillie
Ils ne tuent pas les tyrans, ils en réclament
Ils ne tuent pas les tyrans, ils en réclament.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 13/7/2009 - 21:58




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