Sur le sang sec

Sur le sang sec
de ces veines
auront déjà cessé
mes peines.
De l’oubli, de la poussière
où je me trouve
mettez donc à profit
ce que je vous dis.

Je veux m’adresser
dans de tristes circonstances
à ceux qui président
à la déesse à la balance.

Vous avez trop mal fait
de me juger un assassin,
je ne serai pas le dernier
et pas même le premier.

Dans votre profession
se permettre de mal juger
signifie ruiner
une vie à jamais.

Il semble qu’il suffit
un fou ou une illusion
pour mal tirer
une conclusion.

Avant du verdict,
de votre sentence
je vous prie d’analyser
tout avec patience.

Tachez que l’accusation
soit claire et évidente
et qu’un seul fait
ne soit pas déterminant.

Car, très, très souvent
la seule vérité
peut être occultée
par mille mensonges.

Si dans votre esprit
vous soupçonnez mon innocence
tachez que ce soit ça
qui prononce le jugement.

Ça... (continua)