Chanson française – Le Poseur de rails – René-Louis Lafforgue – 1956
Ah, Lucien l'âne mon ami, j'avais inséré l'autre jour une chanson de René-Louis Lafforgue, chanteur libertaire, surtout connu pour ses chansons gouailleuses et dansantes. Cette chanson – Les Enfants d'Auschwitz – reflétait cependant l'autre versant de René-Louis, celui d'un fils de réfugiés espagnols, venus d'Euzkadi (qu'on nomme souvent par ici, le Pays Basque), fuyant la dictature franquiste et les massacres qu'elle perpétra avec l'appui armé (Guernica est en Euzkadi) des fascistes italiens et des nazis allemands. Derrière le chanteur de musette, on découvrait un artiste militant anarchiste – comme Maurice Fanon, Henri Tachan, Léo Ferré, Georges Brassens...
Je m'en souviens très bien de cette chanson assez bouleversante et qui mérite bien sa place près de celle de Guccini Auschwitz, o Canzone del... (continua)
Chanson française – Le Grand Manitou – René Louis Lafforgue – 1962
Une version dérivée, une parodie, une variante de « L'Auvergnat »… Un Auvergnat revisité par René Louis Lafforgue, qui fleure bon la tolérance, les droits de l'homme, le communautarisme et une sorte de panthéisme conciliateur.
Moi, d'expérience millénaire, dit Lucien l'âne en souriant de tout son piano, j'aurais fortement tendance à me méfier de ce chèvre-choutisme, sauf évidemment si cette prière au grand manitou se lit et se dit au second degré. Ce dont je ne suis pas certain.
Allons, allons, Lucien l'âne mon ami, ne va pas ignorer l'humour de notre ami René Louis Lafforgue, ainsi que le titre l'indique. Certes, cette canzone est pleine de déités, remplie de noms de Dieu : Grand Manitou (c'est son titre), Dieu lui-même, le Grand Architecte, le Seigneur, le Chef, Jupin – alias Jupiter, Zeus, Sorcier... (continua)
Chanson française – Jeunesse – René Louis Lafforgue – 1966
Paroles de Paul Vaillant-Couturier
Musique d'Arthur Honegger - 1937
1936, chansons de 1936… C'est ancien et c'est un genre qu'il vaudrait mieux définir comme Chansons du Front Populaire. Car des chansons françaises à cette époque-là, il y en avait beaucoup et de bonnes (Tout va très bien, Madame la marquise date de 1935 et Je Chante ou Y a de la Joie ! de 1937, toutes bien plus explosives que cette solennelle sonnerie.) et pour l'essentiel, elles seront très éloignées du « style » de celle-ci, qui reflète parfaitement la conception culturelle issue d'une mentalité de parti – en l'occurrence, le PCF – le parti communiste français : volontariste, patriotarde, magnifiant le travail… En un mot : pompiérisme.
Il y a là, en effet, un petit côté scout… Cette manière de circonvenir les enfants, de'embrigader la jeunesse…... (continua)
Chanson française – Le Poseur de rails – René-Louis Lafforgue – 1956
Ah, Lucien l'âne mon ami, j'avais inséré l'autre jour une chanson de René-Louis Lafforgue, chanteur libertaire, surtout connu pour ses chansons gouailleuses et dansantes. Cette chanson – Les Enfants d'Auschwitz – reflétait cependant l'autre versant de René-Louis, celui d'un fils de réfugiés espagnols, venus d'Euzkadi (qu'on nomme souvent par ici, le Pays Basque), fuyant la dictature franquiste et les massacres qu'elle perpétra avec l'appui armé (Guernica est en Euzkadi) des fascistes italiens et des nazis allemands. Derrière le chanteur de musette, on découvrait un artiste militant anarchiste – comme Maurice Fanon, Henri Tachan, Léo Ferré, Georges Brassens...
Je m'en souviens très bien de cette chanson assez bouleversante et qui mérite bien sa place près de celle de Guccini Auschwitz, o Canzone del... (continua)