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La Profession du Trouvère

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese


Marco Valdo M.I.


Le trouvère dit : Dans le fond,
Je suis un aède, je conte au jour le jour
Chaque jour, chacun à son tour,
Sans détour, ce que les hommes font.
Je suis la voix des voix
Je raconte chaque fois
L’histoire de l’Histoire,
Avant, dans le temps antique,
L’aède d’autrefois dramatique
Contait les rois de l’Histoire.
Dans mes contes, il n’y en a pas.
Il n’y a que le Guide, ses sbires, vous et moi.

Pour le reste, il y a le lament du soldat,
Il y a la conscience du Veilleur,
Il y a les flammes en couleurs
Dessus la raffinerie là-bas,
Il y a l’échappée belle du Revenant
Qui rentrait de vingt ans de camps.
Il y a les sirènes dans le port
Et des bateaux qui coulent encore.
Il y a les discrets sycophantes
Qui toujours nous hantent.
Et les cinquante mille enterrés
De la guerre ; tous identifiés.

Chaque mission est une naissance.
Soyez prêts à mourir, ayez confiance !
L’homme blessé, le fusil brisé
Sont impossibles à remplacer.
La bureaucratie militaire est sévère :
Fusil et soldat font la paire.
Le temps d’en commander,
Le fantassin est déjà décédé.
Ce qu'un soldat au fusil cassé doit faire
Au front, à part finir en viande hachée,
Sans bêche pour creuser une tranchée,
Pour tous est un grand mystère ! 

Grand-Mère dit : Les filles de Perse veulent parler
Des femmes et des filles du monde entier,
Des fillettes de partout et de Gambie.
Qui veut leur arracher la fleur de vie ?
Qui ? Les vestales poilues et autres
Prêtres, prêtresses, imams et apôtres.
Excision, mutilation, mutilation !
La peste soit des religieux et des religions,
Quel mal caché les pousse à prendre,
À arracher le cœur des fleurs,
À tuer la femme en son ventre ?
Obsession d’hommes et de rancœurs.



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