Lingua   

Les Journalistes

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese




La voix dit : J’étais journaliste moi,
C’était un beau métier, j’aimais ça.
Par les rues de la ville, j’allais content
J’écoutais les gens, je contais les événements
Je disais les joies et les tourments
Et les reproches aux gouvernants.
C’était il y a longtemps.
Puis, le Guide est advenu,
Le charme de la vie s’est rompu.
Le pays est retourné aux anciens temps,
Au pays de la muette obéissance,
Au pays de l’inconditionnel silence.

Dans certaines gazettes,
La vérité fait des courbettes,
Elle ment opportunément
Selon l’avis du gouvernement.
Elle suit la voix du Guide des écrans.
Alors, tant que règne la vermine,
On a le choix : se taire, être vil,
Ou vivre une vie clandestine,
Ou en exil rester civil.
J’ai jeté ma plume au vent,
Et je trimarde en attendant
De dire à nouveau le présent.

De jour et de nuit, on nous espionne,
On nous suit, on nous bat.
On nous file, on nous passe à tabac.
On nous assassine, on nous empoisonne.
Comme nos sœurs de là-bas,
On nous accuse de haute trahison,
On nous mène de force en prison.
Nos consœurs de Perse à perte de vie
Punies d’avoir eu l’envie
De mettre au monde la réalité
Voient leurs avocats incarcérés
D’avoir aussi exercé leur métier.

Grand-Mère dit : Écoutez le slogan du jour
Perse – Zinovie, même combat,
Même folie à la tête de l’État,
Même bêtise, même discours,
Même mégaloguides
En proie à la fureur du vide
Traînant béates à leurs basques
Les foules coiffées de casques.
Alors, dit le soldat, à toute heure
Nous, par lots de dix, on meurt.
Au mieux, on rentre en morceaux,
Et le Guide à la télé fait le beau.



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