Lingua   

Amiral, on coule

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese




Amiral, on sent fort la houle.
C’est un sous-marin votre bateau ?
C’est le croiseur-amiral, mon vaisseau.
Alors, Amiral, on coule.
Peut-être cette triste expérience
Fera prendre conscience
Aux enfants des gens du pays
Du rôle infamant d’ennemis
Détestés par tous les écoliers, les étudiants,
Tous les malades et les médecins
Les paysans et tous les citoyens
Des plaines et des monts des pays voisins.

Hier soir, rentrant chez moi,
Tout en haut de l’escalier,
Un géant m’attend sur le palier.
Dans l’ombre, je ne le vois pas.
Le faux ivrogne m’empoigne au cou
Et serre, serre ; je me sens partir.
Un balai ami le roue de coups,
Sous l’averse, le géant doit fuir.
On ne sait comment
Aurait fini cet incident.
Passage à tabac ?
Ou simple assassinat ?

Ils ne peuvent tout maîtriser ;
Une fois reconnu, vous êtes visé.
Lancée, la vindicte s’étend
D’abord à toute la famille,
Aux enfants, garçons et filles.
Elle prend tout son temps,
Elle vous suit année après année.
On demande au père, à la mère
Au frère puîné, à la sœur aînée
De vous mettre plus bas que terre.
Eux, sans même sourciller,
Ils se refusent à se renier.

Comme les cagots, les pestiférés,
Pour la vie, vous êtes oblitérés.
Alors, certains vous menacent ;
Certains vous encouragent.
Plus le temps passe,
Plus il vous faut de courage.
Et les choses ne vont pas s’arranger,
Elles peuvent s’aggraver encore.
Le marin dit : un équipage s’est révolté.
La frégate peine rentrée au port,
On a condamné des marins à mort
Et sans attendre, on les a exécutés.



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