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Les Mamelles de la Guerre

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese




Le trouvère dit : Depuis tout petit,
À l’école, j’ai toujours écrit
Toutes sortes de choses,
Des récits, des poèmes, de la prose.
Au début pour me distraire,
Vu l’intérêt ensuite, pour distraire
Mes amis, mes sœurs, mes frères
Des textes pour le journal scolaire,
Des improvisations, des récitals,
Des sketches pour notre théâtre local.
J’inventais des blagues, je contais des histoires.
Je récitais tout de mémoire.

Dernières nouvelles du soldat :
La guerre continue là-bas.
Des maisons, il y en avait mille
Une petite ville tranquille
Et je m’en souviens.
Quand on est arrivés
Avec nos canons, nos blindés,
Jour et nuit, on a bombardé.
Il y avait une ville,
Il n’y a plus rien.
Gagner la guerre par le vide,
C’est ma manière, dit le Guide.

Le trouvère dit : le Guide est sénile,
Vanité creuse et hypertrophiée,
Ambition florissante et futile,
Par le réel entravées et limitées,
Ses rodomontades stériles
Par le bouche à oreille, raillées.
Sa patriotique exaltation,
Ses louanges et ses décorations,
Flattent ses héroïques flatteurs.
Son bateau tient sur des flotteurs.
L’avenir retiendra de lui
Un immense et profond ennui.

Quand des gens le niveau intellectuel accrescent
Dépassa le niveau déliquescent des dirigeants,
En Zinovie, le bon sens et l’expérience
Ont progressivement persuadé les habitants :
L’avenir radieux est un non-sens,
Un mirage, un flou, un paravent.
Les promesses des Guides sont mensonges,
Camouflages maladroits sous un songe
De la banale et triviale réalité
De la glorieuse et grandiose société.
En Zinovie, splendeur et misère
Sont les deux mamelles de la guerre.



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