Lingua   

Les Lombrics philosophiques

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese




Des deux côtés de la rue,
Des foules de lombrics sont apparues.
Ils rampent sur les trottoirs,
Ils traversent sans un regard.
Ils finissent par milliers
Sous les pneus, sous les pieds.
Pour épargner leurs vies irremplaçables,
Au début, les gens les évitaient
Autant qu’ils le pouvaient.
Il reste une bouillie innommable.
Pour les vers, est-ce nécessité historique ?
Ou volonté d’un Dieu métaphysique ?

Mon idéologie est sévère,
Claire, dure et primaire,
Aussi simple et naturelle que le vers,
Je la tiens de ma grand-mère.
J’aime suivre mon chemin,
Vivre, tenir tête au destin.
J’aime être agréable
Avec les gens, mes semblables.
Pour être un être humain
Sans illusion, je fais le bien.
La mort ne m’impressionne pas.
Même mort, je ne la sentirai pas.

L’univers est infiniment grand
Et qui suis-je ? Qui suis-je vraiment ?
Tout juste un minuscule corpuscule
Égaré dans un Cosmos majuscule ;
À peine un petit moment
Dans le cours perpétuel du temps.
Combien de particules misérables
Du passé vaguent vers le futur ?
Où noter ce nombre incommensurable ?
Et ce qui est le plus sûr et le plus dur :
En un instant, perdre son moi,
Quand tout le reste continuera.

Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
Tout ça n’a pas de sens,
La vie n’a pas de pourquoi,
Elle est tout juste existence.
On peut vivre sans but,
Jouer du violon ou du luth,
Brûler la chandelle pour exister,
Au bout, il n’y a pas de finalité.
Changer de vie, échanger son chagrin ?
Et si c’était loisible, à quoi bon ?
On trace quand même son destin.
Jour après jour, les heures s’en vont.



Pagina principale CCG

Segnalate eventuali errori nei testi o nei commenti a antiwarsongs@gmail.com




hosted by inventati.org