Je suis celui qui s’en ira
un jour d’amitiés sans frontières
Je suis celui qui reviendra
aux amours mortes de sa terre
le jour étend son ironie
sur des bruits de villes du Sud
ne pleuvra-t-il sur mon pays
que ce crachin de lassitude
je suis en exil
Je suis celui qu’on voit la nuit,
à l’entre songe de ses rives
quand le sommeil défait les lits
qu’à demi-mots l’amour dérive
je sais le rire des corbeaux
comme le chagrin des chimères
je me déplace dans la peau
des gens voûtés sous la misère
je suis en exil
Moitié bâtard à ce qu’on dit,
je parle la langue de l’Autre
en des salons de poésie
à la Coupole des rencontres
je t’aime au seuil d’une hérésie
dans ce siècle de transhumance
et si ton corps brûle à midi
j’ai des relents de mon enfance
je suis en exil
L’espoir aussi est un poison
quand sa morsure se prélasse
vers une rime d’horizon
je ne vis que par contumace
je suis celui qui s’en ira
un jour de fièvre et de mystères
je suis celui qui connaîtra
aux amours mortes de sa terre
un jour d’amitiés sans frontières
Je suis celui qui reviendra
aux amours mortes de sa terre
le jour étend son ironie
sur des bruits de villes du Sud
ne pleuvra-t-il sur mon pays
que ce crachin de lassitude
je suis en exil
Je suis celui qu’on voit la nuit,
à l’entre songe de ses rives
quand le sommeil défait les lits
qu’à demi-mots l’amour dérive
je sais le rire des corbeaux
comme le chagrin des chimères
je me déplace dans la peau
des gens voûtés sous la misère
je suis en exil
Moitié bâtard à ce qu’on dit,
je parle la langue de l’Autre
en des salons de poésie
à la Coupole des rencontres
je t’aime au seuil d’une hérésie
dans ce siècle de transhumance
et si ton corps brûle à midi
j’ai des relents de mon enfance
je suis en exil
L’espoir aussi est un poison
quand sa morsure se prélasse
vers une rime d’horizon
je ne vis que par contumace
je suis celui qui s’en ira
un jour de fièvre et de mystères
je suis celui qui connaîtra
aux amours mortes de sa terre
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