Je hais. Ne me demandez pas ce que je hais
Il y a des mondes de mutisme entre les hommes
Et le ciel veule sur l’abîme, et le mépris
Des morts. Il y a des mots entrechoqués, des lèvres
Sans visage, se parjurant dans les ténèbres
Il y a l’air prostitué au mensonge, et la Voix
Souillant jusqu’au secret de l’âme
mais il y a
le feu sanglant, la soif rageuse d’être libre
il y a des millions de sourds les dents serrées
il y a le sang qui commence à peine à couler
il y a la haine et c’est assez pour espérer.
Il y a des mondes de mutisme entre les hommes
Et le ciel veule sur l’abîme, et le mépris
Des morts. Il y a des mots entrechoqués, des lèvres
Sans visage, se parjurant dans les ténèbres
Il y a l’air prostitué au mensonge, et la Voix
Souillant jusqu’au secret de l’âme
mais il y a
le feu sanglant, la soif rageuse d’être libre
il y a des millions de sourds les dents serrées
il y a le sang qui commence à peine à couler
il y a la haine et c’est assez pour espérer.
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