Voulez-vous permettre en passant
Que je rentre en votre chaumière,
Voulez-vous donner logement
A un soldat qui vient de guerre ?
Qui va rejoindre ses parents
Après quatorze ans de service.
Voyez qu'mon sort est effrayant :
Je suis couvert de cicatrices.
« Mon brave, je le voudrais bien,
Vous faire entrer dans ma demeure;
Hélas ! nous n'avons presque rien.
Cependant vous blessez mon cur(e).
« N'est-il pas là, votre mari ?
Dit le soldat venant de guerre.
Madame, s'il était ici,
Il soulagerait ma misère.
« Bien sûr, si vous aviez un fi'
Qui comme moi s'rait dans la peine,
Vous seriez bien aise aujourd'hui
Qu'auprès de vous Dieu le ramène !
« Oui, comme vous j'ai z'un enfant,
Je crois qu'il a perdu la vie.
Qu'il est tombé z'en combattant,
Il n'a pas revu sa famille.
« Je vous le dis qu'il n'est pas mort,
Ah ! bonne mèr', séchez vos larmes.
Je vous le dis qu'il n'est pas mort,
Car vous voyez briller ses armes !
Que je rentre en votre chaumière,
Voulez-vous donner logement
A un soldat qui vient de guerre ?
Qui va rejoindre ses parents
Après quatorze ans de service.
Voyez qu'mon sort est effrayant :
Je suis couvert de cicatrices.
« Mon brave, je le voudrais bien,
Vous faire entrer dans ma demeure;
Hélas ! nous n'avons presque rien.
Cependant vous blessez mon cur(e).
« N'est-il pas là, votre mari ?
Dit le soldat venant de guerre.
Madame, s'il était ici,
Il soulagerait ma misère.
« Bien sûr, si vous aviez un fi'
Qui comme moi s'rait dans la peine,
Vous seriez bien aise aujourd'hui
Qu'auprès de vous Dieu le ramène !
« Oui, comme vous j'ai z'un enfant,
Je crois qu'il a perdu la vie.
Qu'il est tombé z'en combattant,
Il n'a pas revu sa famille.
« Je vous le dis qu'il n'est pas mort,
Ah ! bonne mèr', séchez vos larmes.
Je vous le dis qu'il n'est pas mort,
Car vous voyez briller ses armes !
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